L’entreprise alsacienne de mobilier urbain Sineu Graff rachetée par le groupe L’Alliance. Netalis (Besançon) lance un pôle régional de l’IA. La société Weisrock Vosges de charpentes et bois lamellés-collés est placée en redressement judiciaire. L’École Coda s’installera à Dijon à la rentrée 2025/2026. Sursis de trois semaines pour Gaussin. Six lieux qui changent l’industrie dans l’Est. La voie de la SEM pour sauver les thermes de Plombières-les-Bains.


Alsace

• L’entreprise de mobilier urbain Sineu Graff rachetée par le groupe L’Alliance

Le fabricant de mobilier urbain Sineu Graff de Kogenheim (Bas-Rhin) a été racheté au 17 octobre dernier par Seri, une société du groupe français L’Alliance, ont annoncé les deux entreprises, ce mardi 5 novembre. Sans succession familiale, le dirigeant de la PME alsacienne Vincent Schaller s’est tourné vers une solution de transmission extérieure. Il la concrétise ainsi au sortir des Jeux olympiques qui ont procuré une référence majeure à la gamme « Podium » de Sineu-Graff, qui a été installée au Village des athlètes puis pérennisée dans le quartier qui succède. Créée en 1954, Sineu Graff emploie 85 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 15 millions d’euros. Le groupe L’Alliance qu’elle rejoint compte 250 employés et réalise un chiffre d’affaires de 55 millions d’euros. Sa filiale Seri installée à Châtellerault (Vienne) évolue dans les mêmes activités que la PME alsacienne, ce que les deux acteurs voient comme un gage de « complémentarité » auprès d’une clientèle similaire de collectivités, architectes, paysagistes et entreprises. M.Noyer 

 

CCI Bourgogne

 

Bourgogne-Franche-Comté

• Netalis lance un pôle régional de l’IA

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En parallèle de ses nouveaux développements, Netalis finalise la construction de l'autoroute numérique Montbéliard-Strasbourg via sa nouvelle filiale Infralis dédiée aux infrastructures. © Netalis


Par l’association avec le Luxembourgeois Gcore, l’opérateur numérique Netalis constitue un pôle régional d' intelligence artificielle (IA), voué à se déployer en Bourgogne-Franche-Comté, Alsace et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les territoires d’action de la société basée à Besançon. La solution « permettra à ses utilisateurs d’accéder à une infrastructure de pointe en cloud, hébergement et calcul intensif, domaines dont GCore est devenu un acteur majeur avec plus de 600 employés  et 180 points de présence dans le monde », souligne Nicolas Guillaume, le dirigeant de Netalis.

Fidèle à ses principes, Netalis implante ainsi une offre « de proximité », localisée en France, au sein de son réseau et de ses data centers. Les serveurs spéciaux IA de Gcore seront positionnés dans des armoires informatiques louées par l'opérateur bisontin. La clientèle visée est constituée des industries et du tertiaire comme les banques, mais « un tel service suscite aussi l’intérêt des collectivités confrontées aux besoins importants de traiter des volumes de demandes », poursuit Nicolas Guillaume. Se combinent ainsi la performance de l’infrastructure de Netalis et la flexibilité des solutions de calcul. Netalis emploie 25 salariés et prévoit de faire passer son chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros en 2024 à 5 millions en 2025. Avec le Belfortain Trinaps et l'Alsacien Vialis, il finalise, en cette dernière partie de 2024, de l’autoroute numérique Montbéliard-Strasbourg via la filiale récente qu’il a dédiée aux infrastructures, nommée Infralis. M.Noyer

 

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Lorraine

• La société Weisrock Vosges de charpentes et bois lamellés-collés est placée en redressement judiciaire

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La société va se recentrer sur les poutres de longue portée pour réussir son rebond.  © Traces Ecrites


Basée à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges), Weisrock Vosges, filiale du groupe local Morlot, traverse une nouvelle zone de turbulence. Cet acteur majeur de l’industrie du bois, a annoncé, ce 5 novembre, l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce d’Epinal. L’entreprise souvent présentée comme la Rolls des charpentes et bois lamellés-collés évoque « un contexte de crise affectant profondément le secteur du bâtiment et de la construction ». La société de 98 salariés (chiffre d’affaires de 18 millions d’euros en 2023) indique avoir subi des impayés de la part de ses clients, représentant près de 3 % de son chiffre d’affaires annuel et souffrir de « la hausse continue des taux d’intérêt, qui a réduit les investissements dans le secteur immobilier », entraînant un ralentissement de son activité.

Pour faire face à cette situation, sa maison-mère a choisi de recentrer les activités de Weisrock sur la fabrication de poutres courbées de longue portée, une spécialité qui représenterait un avantage concurrentiel. Placée en redressement judiciaire en novembre 2018, Weisrock Vosges avait été repris en avril 2020 par le groupe Jules Cunin à Contrexéville (Vosges) qui avait placé Laurent Morlot à sa tête. Ce dernier avait à son tour racheté Jules Cunin, en novembre 2022, fondant ainsi une société de plus de 400 salariés (chiffre d’affaires de 80 millions d’euros). P. Bohlinger

 

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Bourgogne

• L’École Coda s’installe à Dijon à la rentrée 2025/2026

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L’École Coda forme de futurs professionnels au monde du code informatique. Elle ouvrira ses portes dijonnaises dans les locaux de la CCI Formation, place des Nations. © Coda 


Formatrice de futurs professionnels au monde du code informatique, l'Ecole Coda ouvrira ses portes à Dijon à la rentrée 2025 dans les locaux de la CCI Formation, place des Nations. Cofondée en 2022 par Marin Vogler et Léni Maroglou, diplômés d’HEC Paris et Polytechnique, cette école supérieure d’informatique propose des formations bac+3 à bac+5 reconnues par l’État. Elle revendique comme marque de fabrique de former  au plus près des besoins des entreprises, en région, grâce à une pédagogie axée sur les attentes du marché.

Implantée à Orléans depuis 2023, l’École y connaît un succès très prometteur puisque ce campus compte plus de 120 élèves en seulement deux ans. Elle souhaite accueillir plus de 1.000 étudiants d’ici 2027 en ouvrant quatre sites. La scolarité chez Coda coûte 8.000 euros la première année et les années suivantes se déroulent en alternance. Coda a annoncé une levée de fonds de 4 millions d’euros pour financer l’ouverture de ses prochains campus. Une journée portes ouvertes sera organisée le 7 décembre. D.Levy.

 

Franche-Comté
Sursis de trois semaines pour Gaussin

L’avenir de Gaussin, le constructeur de véhicules logistiques d’Héricourt (Haute-Saône) était examiné en audience ce mardi par le tribunal de commerce de Vesoul dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire ouverte fin septembre dernier. Une nouvelle audience a été fixée au 27 novembre, un temps laissé aux deux offres de reprise qui se sont manifestées pour se peaufiner.

Le dossier suscite l’intérêt de Corail SM, déjà repreneur de la filiale de machines de travaux souterrains Metalliance à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) et d’un groupement d’investisseurs qui comprend le dirigeant Christophe Gaussin. L’option d’une Scop pouvant réunir tout ou partie des 74 salariés restants n’a pas été retenue, en revanche. « Les offres ont le mérite d’exister,  mais de l'avis même du tribunal, elles ont besoin d’être améliorées au niveaux social et financier », souligne Nathalie Pelissard, porte-parole des salariés et trésorière du CSE (comté social et économique). M.Noyer

 

Bourgogne-Franche-Comté-Grand Est

• Six lieux qui changent l’industrie dans l’Est

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Le pôle industrie-numérique Km0 de Mulhouse installé dans la Fonderie, le quartier industriel historique de Mulhouse (Haut-Rhin), fait partie des 25 sites mis en exergue en France. © Km0


La Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est concentrent six des 25 « lieux qui changent l’industrie », répertoriés sous cette qualification en France par l’association de grandes villes France Urbaine, la Banque des Territoires et le groupe Patriarche d’architecture, ingénierie et promotion. Le pôle KM0 de l’industrie et du numérique de Mulhouse (Haut-Rhin) figure dans cette liste, au même titre que le territoire de la communauté urbaine Creusot-Montceau (Saône-et-Loire), et les sites des entreprises Moustache Bikes (vélos) dans les Vosges, SilMach dans les microcomposants mécaniques à Besançon, Storabelle (stockage d’énergie) à Belfort et Blue Paper à Strasbourg (Bas-Rhin).

Ils sont mis en exergue pour leur capacité à réinventer leur territoire d’hébergement autour des nouveaux enjeux de l’industrie, souvent comme au Km0 par la régénération de bâtiments industriels anciens ou l’entrée dans la transition écologique qu’incarne l’alimentation par Blue Paper du réseau de chaleur urbain strasbourgeois au moyen de sa chaleur fatale. M.Noyer

 

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Lorraine

• La voie de la SEM pour sauver les thermes de Plombières-les-Bains

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Les thermes rendues prestigieuses par la volonté de Napoléon III traversent des difficultés chroniques depuis de nombreuses années.
© Compagnie des Thermes de Plombières.

Un accord de principe a été conclu fin octobre entre collectivités pour constituer une société d’économie mixte (SEM), seule voie qui semble réaliste pour sauver de la fermeture les thermes vosgiennes de Plombières-les-Bains, en difficulté chronique sous leur gestion privée actuelle. Le conseil départemental des Vosges, la Ville et la région Grand Est se déclarent prêtes à créer rapidement cette SEM dont la mise initiale devrait atteindre 2 millions d’euros, afin de relancer la fréquentation tombée au chiffre anecdotique de 80 curistes durant la saison thermale en cours et de prendre la suite du groupe Avec, dont une partie des activités sur place (hôtellerie-restauration) est en redressement judiciaire. Les futurs actionnaires publics veulent aussi poser les bases d’un programme d’investissement d’au moins 10 millions d’euros. M.Noyer

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