Interview
Filab, laboratoire d'analyses en chimie organique, minérale et matériaux déménagera dans des locaux flambant neufs sur l'Écoparc Dijon-Bourgogne à Saint-Apollinaire, l’automne prochain. Trois questions à Jérôme Goux, son président.
Pouvez-vous nous retracer en quelques lignes votre histoire liée à Filab ?
Je suis docteur en chimie et j’ai intégré Filab en 2008. Ce laboratoire fondé en 1979 réalisait au départ des analyses géochimiques et réalisait des carottages pour chercher notamment de l’or en Guyane.
En 2010, devenu directeur du laboratoire, j’ai structuré l’entreprise et étoffé notre offre dans des secteurs d’activités à haute valeur ajoutée (pharmaceutique, cosmétiques, aéronautique, dispositifs médicaux et nucléaire).
De 13, nous sommes passés à 18 salariés et nous avons déménagé dans nos locaux actuels, sur la zone Mazen-Zully, à Dijon, en 2010. Nous réalisions alors 1,6 million d’euros de chiffre d’affaires. En 2019, je deviens président et je m’associe à Benoît Persin, directeur commercial et Thomas Rousseau, directeur scientifique et technique. Nous décidons alors de faire entrer au capital un fonds d’investissement : UI Investissement. Grâce à cette association gagnante, la société a fait un bond en avant.
Un très bon choix donc…
Oui, en 2019, notre chiffre d’affaires était de 5 millions d’euros pour 34 personnes. Celui-ci est aujourd’hui de 15 millions d’euros et notre équipe compte 115 collaborateurs.
Vous affichez plus de 2000 clients différents et votre équipe est jeune, 32 ans de moyenne d’âge. Comment attirez-vous de bons profils ?
Je dis toujours « si vous voulez ne pas nous ennuyer, venez à Filab ! » De toute façon, nous n’avons pas énormément de turnover, mais je constate au quotidien que les jeunes veulent entrer dans une entreprise qui ait du sens et qui respecte certaines valeurs, notamment environnementales.
Un terrain d’un hectare pour un bâtiment de 5200 m2, le cabinet Tridon Architecture, à Dijon en a dessiné les plans. Les travaux, qui vont débuter en juillet, devraient se terminer mi-octobre pour une installation début novembre.
Le bâtiment, avec ombrières photovoltaïques pour gagner au maximum en économie d’énergie, est pensé pour « soigner les flux : la structure s’étendra sur trois étages avec un système de rue entre la partie centrale et les laboratoires pour en faire des sites vitrines… C’est vraiment très bien pensé. Outre les 150 places de parking, nous avons pensé au confort des salariés avec, au dernier étage, une grande salle de restauration, un espace de détente, deux tables de ping-pong et même un roof top. »