OSER Bourgogne–Franche-Comté, un fonds pour la création et le développement des TPE et PME. Le groupe vosgien Morlot s’introduit en bourse pour y lever 8 millions d’€. Electricité Koessler repris par des cadres dans le Bas-Rhin. Dijon Céréales s’offre la biscuiterie Mistral. La SEM Aktya investit les zones d’activités du Jura et de Haute-Saône. En Moselle, la future usine de recyclage des plastiques de Loop et Suez engage sa concertation préalable.
• OSER Bourgogne–Franche-Comté, un fonds pour la création et le développement des TPE et PME
La région Bourgogne–Franche-Comté déploie, en partenariat avec l’Union européenne, OSER (Outil de Soutien aux Entreprises Régionales), un nouveau dispositif d’aide aux petites entreprises et start-ups. L’outil dispose d’une enveloppe de 49,5 millions d’€, dont 30 millions sont dévolus à des garanties de prêts, délivrés par les deux réseaux bancaires retenus après appel à manifestation d’intérêt, la Caisse d’Épargne BFC et le Crédit Agricole (caisses de Champagne-Bourgogne et de Franche-Comté). Ainsi, entre 1.400 à 1.500 PME et TPE pourraient bénéficier d’une garantie de prêt (à hauteur de 80 %) permettant, par effet levier, de mobiliser jusqu’à 300 millions d’€ pour des projets de développement, de reprise ou de création d’entreprise.
Officialisé le 14 septembre dernier, OSER fonctionne à l’essai depuis le mois de juin. Une dizaine d’entreprises ont déjà bénéficié de la garantie, dont un restaurateur désireux de moderniser la cuisine de son établissement, et un coiffeur créateur de son salon. Le second bras d’OSER vise les start-ups, après leur phase d’amorçage. Dans ce cas, il s’agit d’entrer au capital des jeunes pousses, afin d’asseoir leur crédibilité auprès d’autres financeurs privés. « Nous travaillons avec un partenaire de longue date spécialiste du capital-risque, UI Investissement, qui étudie en notre nom les dossiers et suit les entreprises durant toute la phase où la région est actionnaire », détaille Nicolas Soret, vice-président du conseil régional aux finances, au développement économique, à l’économie sociale et solidaire et à l’emploi. 15 millions d’€ sont affectés à ce segment, destinés à une trentaine de jeunes pousses. A.Morel
• Le groupe vosgien Morlot s’introduit en bourse pour y lever 8 millions d’€

Entreprise de construction de dimension régionale basée à Contrexéville (Vosges), Groupe Morlot a annoncé, ce 13 septembre, son entrée en bourse. Cette entreprise de 380 salariés (chiffre d’affaires de 110 millions d’€) compte lever 8 millions d’€ sur les marchés financiers, en vue d’accélérer la croissance de son pôle construction/bois et enveloppe du bâtiment. Elle est accompagnée dans sa démarche par IPO Number One, spécialiste des introductions en bourse dirigé par Louis Thannberger.
Cette levée de fonds vise à développer le concept de « construction biosourcée et de solutions éco-construites » porté par Morlot et à soutenir ses projets dans les « solutions modulaires en bois. » Fondé en 2020 par Laurent Morlot, le groupe a pris une nouvelle dimension il y a un an en reprenant l’entreprise Cunin, groupement de neuf PME vosgiennes totalisant 270 salariés (chiffre d’affaires de 45 millions d’€) dans les lots techniques du bâtiment : plomberie, chauffage-ventilation-climatisation, électricité industrielle, couverture-étanchéité. Cunin avait notamment racheté le fabricant de charpentes en bois lamellé-collé Weisrock,entreprise emblématique du savoir-faire vosgien basée à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges). P.Bohlinger
Le redressement judiciaire des sociétés du groupe local d’installation électrique Koessler a trouvé ses épilogues au début de l’été dans le nord de l’Alsace. La principale société, Electricité Koessler à Brumath (Bas-Rhin) est reprise par deux des cadres, Grégory Stahl et Amina Ouraghi via la société qu’ils ont créée, G2A Electricité. « Nous repartons avec 39 personnes par rapport aux 44 initiales, la diminution résultant d’un seul licenciement économique et de départs volontaires. L’objectif consiste à se réorienter vers des prestations plus qualitatives, à plus forte valeur ajoutée », souligne Amina Ouraghi. La PME évolue dans le secteur professionnel exclusivement : tertiaire, hôtellerie, promotion immobilère… Elle n’est pas présente dans le milieu industriel, domaine de prédilection de son ex-sœur Iller Electricité à Haguenau (Bas-Rhin) qui comptait 12 collaborateurs au moment du redressement et a rejoint le groupe Serindus, avec plusieurs licenciements à la clé. M.Noyer
• Dijon Céréales s’offre la biscuiterie Mistral

Le 26 juillet 2023, l’entreprise de biscuiterie Mistral située à Semur-en-Auxois en Côte-d’Or a rejoint Dijon Céréales, qui était déjà son actionnaire à hauteur de 20 % depuis 2018. Avec un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’€ en 2022 et 46 salariés, la biscuiterie créée en 1954 répartit son espace de fabrication sur une unité de 3.000 m2. Elle est notamment célèbre pour ses Chocobeurs® et pour avoir développé un marché important avec les comités d’entreprise et les collectivités. Fabrice Brassard, directeur général de Planète Pain une filiale franc-comtoise de Dijon Céréales, prendra la direction opérationnelle de Mistral.
Pour Christophe Richardot, directeur général du groupe céréalier, « Mistral est une pépite ! Il s’agit d’une entreprise à taille humaine, possédant un vrai savoir-faire que nous respectons et souhaitons encore valoriser pour assurer également la pérennité des emplois. » Le dirigeant souhaite porter le chiffre d'affaires à 12 millions d'€ dans les trois ans et créer un label et une marque régionale baptisés « Nous Autrement », voulue « responsable » avec des agriculteurs, producteurs et transformateurs agréés en Bourgogne-Franche-Comté. Une nouvelle boutique doit ouvrir prochainement à Beaune (Côte-d'Or) et des implantations dans cinq pays sont à l’étude. S.Dolidze
• Aktya investit les zones d’activités du Jura et de Haute-Saône
Les sociétés d’économie mixte (SEM) bisontines Sedia et Aktya déploient actuellement plusieurs projets de développement de zones d’activités en Haute-Saône et dans le Jura, suite à leurs partenariats établis avec les organismes locaux. A Dole (Jura), la SEM patrimoniale Aktya a acquis des terrains libérés par SNDR représentant près de 7.000 m2 à reconvertir en petites cellules. Elle étudie avec Sedia la création d’un parc de 2.300 m2 dans le secteur des Mesnils Pasteur et celui d’un village d’entreprises sur le pôle Innovia à Damparis, dont la dimension reste à déterminer, dans une fourchette de 1.000 à 2.000 m2. Ce type de projet verra le jour l’an prochain à en Haute-Saône, à Héricourt sur 1.000 m2 grâce à un portage par Action 70 qui a rejoint le groupement d’entreprises publiques (Sedia, Aktya, Territoire 25…) ainsi qu’à Echenoz sur 2.500 m2 répartis entre location et vente. Sont également à l’étude dans le haut-Jura, à un stade encore amont d’évaluation de la faisabilité, la reconversion de deux sites lunetiers à Morez, ainsi que celui du gros site de la fonderie MBF arrêtée fin 2021 à Saint-Claude. M.Noyer
• En Moselle, la future usine de recyclage des plastiques de Loop et Suez engage sa concertation préalable

Le projet d’une usine de recyclage chimique des plastiques sur la plateforme de Carling-Saint-Avold, en Moselle, démarre sa concertation préalable, jusqu’au 7 novembre sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). L’investissement industriel de 440 millions d’€ porté par le Canadien Loop Industries, le Sud-coréen SK Geo Centric et Suez RV France, avait été annoncé au début de cette année 2023. Les trois partenaires industriels du baptisé « Parkes », en référence à l’inventeur du premier plastique synthétique, Alexander Parkes, ont choisi de saisir la CNDP, « soucieux de la bonne intégration du projet sur le territoire » expliquent-ils dans un communiqué. Le Code de l’environnement laisse en effet les porteurs de projets d’équipements industriels au coût compris entre 300 et 600 millions d’€ la liberté d’organiser ou non une telle consultation publique.
La future unité est dimensionnée pour transformer 145.000 tonnes par an de matières plastiques issues de différentes sources de déchets, à partir desquelles elle produira 70.000 tonnes de plastiques neufs PET par dépolymérisation. Le projet devrait générer 200 emplois directs à sa mise en service en 2027, sur le site d’une ancienne cokerie. P.Bohlinger