So Bag et plus de 100 entreprises ouvrent leurs portes en Saône-et-Loire. L'Alsacien Lohr dévoile son train des petites lignes régionales. Gaussin passe au stade du redressement judiciaire. L’usine de sous-traitance automobile Novares vouée à fermeture près de Strasbourg. Inauguration de l’usine Avena Bio dans l'Yonne. L’association de l’industrie alimentaire en Alsace, une trentenaire en forme.
Bourgogne
• So Bag et plus de 100 entreprises ouvrent leurs portes en Saône-et-Loire
L’initiative des « Journées du patrimoine économique » du 4 au 6 octobre, lancée par le programme « 1Territoire1Solution » de Saône-et-Loire, a rencontré l’adhésion des entreprises. Selon le programme actualisé au 1er octobre, plus de 120 d’entre elles, des sites de Framatome aux plus modestes TPE, ont répondu à l’appel de la plateforme d’accompagnement aux problématiques de ressources humaines mise en place depuis 2022 dans le département autour de l’Etat et des acteurs économiques, dont le Medef 71 qui en assure l’animation. So Bag basée à Blanzy figure parmi les participantes, cette fin de semaine. Le fabricant de big bags (30 salariés, chiffre d’affaires de 7 millions d’euros) engagé dans des actions très volontaristes de développement durable vient par ailleurs de remporter le Trophée Inclusion et Diversité. La distinction lui est remise ce 1er octobre, lors de la cérémonie nationale du Pacte Mondial des Nations Unies. Elle récompense l'engagement de l'entreprise en faveur de l’intégration des primo-arrivants en France et des personnes en situation de handicap. D. Levy
Lire ici l’interview de son directeur général Nicolas Chevalier à l'occasion de cette double actualité. Informations ici sur les journées du patrimoine économique.
Alsace
• Lohr dévoile son train des petites lignes régionales

Le congrès des régions de France tenu les 25 et 26 septembre à Strasbourg (Bas-Rhin) a donné l’occasion au constructeur alsacien Lohr de dévoiler le dernier design de son futur train léger. « Draisy », ainsi qu’il se nomme, est conçu pour circuler spécifiquement sur les « petites » lignes ferroviaires, celles dites de « desserte fine du territoire », souvent délaissées alors qu’elles totalisent 9.000 km en France, et dont la revitalisation est souhaitée par les régions.
D’un poids réduit à 20 tonnes, ce matériel roulant électrique atteindra une autonomie de 100 km et une vitesse de 100 km/h, en transportant jusqu’à 80 passagers dont 30 assis. Le groupe Lohr (1.400 salariés pour un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros en 2023) le développe en collaboration avec la SNCF avec trois partenaires techniques français : GCK Battery fabricant de batteries, Stations-e (bornes de recharge) et l’Institut de recherche technologique Railenium. Il en poursuit la mise au point afin de rendre Draisy prêt à des essais en configuration réelle début 2027 pour la région Grand Est, sur le tronçon Sarralbe-Kalhausen en Moselle. « La commercialisation sur le marché national est prévue à partir de 2028 », ajoute le groupe.
Franche-Comté
• Gaussin passe au stade du redressement judiciaire

Fragilisée depuis le début de l’année, l’entreprise Gaussin d’Héricourt (Haute-Sâone) est passée sans grande surprise de la procédure de sauvegarde ouverte en avril dernier à celle du redressement judiciaire. Celui-ci a été prononcé le 24 septembre par le tribunal de commerce de Vesoul,assorti d'une période d’observation de six mois avec une paudience fixée au 5 novembre qui pourrait permettre d’examiner de premières offres de reprise. Le constructeur de véhicules logistiques travaille en effet à cette hypothèse avec ses administrateurs judiciaires qui ont été confirmés dans leur mission par le jugement de conversion de sauvegarde en redressement, tout en indiquant œuvrer en parallèle à « présenter un plan de continuation » avec son actuelle direction, contrôlée depuis juin par le conglomérat militaro-industriel tchèque CSG.
Les difficultés économiques, financières et de gouvernance de Gaussin remontent à l’échec de la livraison en 2023 des 355 véhicules électriques décrochés en Amérique du Nord, auprès d’Amazon principalement. Les différentes cessions qui ont suivi – la participation majoritaire dans Gama la société de reprise des véhicules autonomes Navya, et surtout la vente de Metalliance la filiale d’engins de travaux de Saint-Vallier (Saône-et-Loire) en juillet – ont ramené les effectifs à 85 salariés, contre 400 en début d’année. M. Noyer
• L’usine de sous-traitance automobile Novares vouée à fermeture près de Strasbourg
L’équipementier automobile français Novares va fermer son usine d’Ostwald près de Strasbourg (Bas-Rhin). Sa direction l’a annoncé les 25 et 26 septembre en réunions de comités sociaux et économiques (CSE) central et local et elle va enclencher devant les mêmes instances, les 8 et et 9 octobre, le processus d'information-consultation fixant entre autres le calendrier, rapporte l’intersyndicale CGT-FO-CFTC. Le site anciennement Mecaplast, qui fabrique diverses pièces par injection plastique pour l’habillage intérieur des véhicules, emploie 122 salariés. « Depuis la reprise par Novares en 2018, nous sommes systématiquement mis à l’écart des consultations pour l’obtention de nouveaux marchés et nos contrats arrivent ainsi progressivement en fin de vie », dénonce Isabelle Weber, déléguée CFTC.
Le dernier espoir résidait dans un possible marché pour le constructeur britannique Ineos, finalement non attribué au site. Les syndicats mettent en exergue également des transferts d’activités au profit d’un site tchèque de Novares dont Ostwald avait pallié l’arrêt temporaire à l'été 2023 pour cause d' incendie, en boostant ses productions, « et voilà comment le groupe nous remercie », fustigent-ils. La direction du groupe (chiffre d’affaires d’1,2 milliard d’euros en 2023 à partir de 37 usines dans 22 pays) comme celle de l’usine alsacienne n’ont pu être jointes. M. Noyer
Bourgogne
• Inauguration de l’usine Avena Bio à Nitry dans l'Yonne

Le bio prend un nouvel élan à Nitry dans l’Yonne avec l’inauguration ce 1er octobre de l’usine de floconnage d’avoine « Avena Bio », installée à côté de la coopérative partenaire Cocébi. « L’inauguration est l'occasion pour nous de montrer l'importance du projet sur son territoire, avec la présence de la présidente de région Marie-Guite Dufay, dans le monde du bio français qui sera représenté par plus de 30 transformateurs » annonce fièrement Simon Reboul, le directeur. Après de mûres réflexions dans un contexte de crise du secteur, les six représentants de la filière (Cocebi, Probiolor, Biocer, Céréco, Favrichon et Vignon, et Biocoop) ont investi 7,3 millions d’euros pour faire sortir de terre ce projet qui s’étend sur un terrain de 1,3 hectares.
Via trois coopératives, l’usine achète l’avoine auprès de 800 agriculteurs biologiques, auxquels elle assure un revenu maîtrisé, puis elle fabrique des flocons et de la farine qu’elle vend aux associés du projet. Dans sa phase de test, l’entreprise a déjà fabriqué 50 tonnes, elle vise 1.500 tonnes sur la première année et une montée en charge qui peut la faire grimper jusqu’à une capacité maximale de 10.000 tonnes par an. « L'usine est maintenant pleinement opérationnelle avec les premiers volumes de flocon et farine de la campagne 2024-2025 qui ont commencé », ajoute Simon Reboul. S.Dolidze

Alsace
• L’association des industries alimentaires, une trentenaire en forme

Les 30 ans de l’Association régionale des industries alimentaires (Aria) Alsace ont été célébrés le 27 septembre à Strasbourg. La participation du président national, Jean-François Loiseau, témoignait de la place importante occupée à l’échelle française par cette représentation territoriale, en correspondance avec le poids de l’Alsace dans la production nationale, autour d’emblèmes dans les pâtes, la charcuterie, la bière, la torréfaction de cafés, bien sûr la choucroute, etc. « Nous formons le second secteur économique alsacien avec 120 entreprises d’une offre large particulièrement remarquable en France, employant 15.000 salariés », a rappelé le président de l’Aria Sébastien Muller, par ailleurs vice-président à la représentation des territoires de l’association nationale Ania.
Les deux marques collectives que l’association a déployées, « Savourez l’Alsace » et « Savourez l’Alsace – Produit du terroir » (pour celles incorporant plus de 80 % de matière agricole locale) rassemblent respectivement 3.500 et un millier de produits. Ayant réussi à fédérer des entreprises « qui ne se connaissaient il y a 30 ans et pourtant voisines », l’Aria souhaite poursuivre notamment ses actions dans le sens d’une intensification de la relation avec le milieu agricole qui l’entoure, « car nous faisons le même métier pour une offre du bout du champ à l’usine », estime Sébastien Muller. Les initiatives en faveur de l’environnement continueront aussi à être encouragées, comme la réduction de la consommation d’eau dans les process. M. Noyer
































%20(002).jpg)










.png)













.jpg)






.gif)
