La PME vosgienne Aurigane entre dans le giron du joailler Van Cleef & Arpels. Un nouveau bâtiment pour accueillir la filière d’odontologie à l'université à Dijon. A Hayange, Saarstahl Rail signe un contrat d’un milliard d’euros avec la SNCF. Flexio à Besançon marie les intelligences informatiques. Verso Energy initie une centrale solaire flottante près de Gueugnon.
Lorraine
• La PME vosgienne Aurigane entre dans le giron du joailler Van Cleef & Arpels
L’univers de la haute joaillerie est réputé pour sa discrétion. C’est donc sans tambour battant que la PME vosgienne Aurigane est entrée, ces derniers mois, dans le giron d’une célèbre maison de la place Vendôme à Paris, Van Cleef & Arpels. L’entreprise de Saint-Dié-des-Vosges avait jusqu’à présent conservé son indépendance. Mais son dirigeant, Georges Bau, 72 ans, souhaitait faire valoir ses droits à la retraite. La manufacture de 65 salariés (chiffre d’affaires de 6,9 millions d’euros en 2023) a bénéficié ces dernières années du dynamisme du marché du luxe à l’instar de son homologue alsacienne Orest (groupe LVMH) qui a inauguré le 6 mars un site de fabrication de joaillerie fine dans cette même ville de Saint-Dié-des-Vosges.
Labellisée « Entreprise du patrimoine vivant », Aurigane a construit, pour sa part, courant 2024, de nouveaux ateliers adjacents à son site historique où il effectue des opérations de fonte de haute définition et travaille à façon pour les plus grandes maisons du luxe français. Parmi elles figure Van Cleef & Arpels, elle-même filiale du groupe Richemont. P. Bohlinger
Bourgogne
• A Dijon, un nouveau bâtiment pour accueillir la filière d’odontologie à l'université

Tout juste officialisée dans sa nouvelle configuration, l’Université Bourgogne Europe prévoit la construction à Dijon d’un nouveau bâtiment « Santé B4 », destiné à compléter l’UFR des Sciences de santé et à abriter la nouvelle filière d'odontologie. L’Unité de formation et recherche (UFR) est aujourd'hui répartie en trois bâtiments sur le campus du Bocage. La future construction, d’une superficie de 2.535 m², sera érigée en surélévation de l’actuelle salle d’examens de 1.450 m², laquelle sera également rénovée sur le plan énergétique. Elle abritera des espaces pédagogiques innovants, avec un premier niveau dédié à la simulation médicale et aux Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS), et un second étage réservé à la composante Odontologie, (chirurgie dentaire) ouverte en 2022 et actuellement installée dans des locaux provisoires.
Ce projet de 8 millions d’euros, financé dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2021-2027, bénéficie de contributions de la Région Bourgogne-Franche-Comté (3,8 M€), de l’État (3,2 M€) et de Dijon Métropole (1 M€). L’agence alsacienne d'architectes AEA et les bureaux d’études Sodeba-Ginko et Venathec assurent la maîtrise d’œuvre. Actuellement en phase d’avant-projet sommaire, les travaux devraient débuter à l’automne 2025, pour une livraison prévue au printemps 2027. Ce bâtiment marque une étape clé dans l’évolution de l’UFR, avec pour objectif de répondre aux besoins croissants en formation médicale et dentaire sur le territoire.
Lorraine
• A Hayange, Saartstahl Rail signe un contrat d’un milliard d’euros avec la SNCF

Voilà qui méritait le déplacement de membres du gouvernement. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, se sont rendus le 24 janvier à Hayange (Moselle) pour la signature d’un contrat d’un milliard d’euros entre SNCF Réseau et Saarstahl Rail, filiale de SHS (Stahl Holding Saar). D’une durée de six ans, le contrat signé avec le groupe allemand de 6.400 salariés (chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros) devrait permettre à l’opérateur ferroviaire français d’économiser plus d'un million de tonnes de CO2.
Les barres ou « blooms » laminées à Hayange sont en effet obtenues à partir d’acier recyclé dans le four à arc électrique du site de Saint-Saulve (Nord). Ce marché pérennise les 450 emplois de Hayange et les 330 emplois de Saint-Saulve, deux usines rachetées par SHS en juillet 2021 au conglomérat GFG Alliance avec l’appui du gouvernement français.
« Le partenariat qui vient d’être conclu avec SNCF Réseau, va également nous permettre d’engager de nouveaux investissements à Saint-Saulve et à Hayange, des projets destinés à renforcer et à pérenniser l’activité des deux entreprises », précise Nadine Artelt, présidente de Saarstahl Rail et Saarstahl Ascoval. Le contrat avec SNCF Réseau prolonge celui signé pour quatre ans en mai 2023 avec le gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel pour un montant de 200 millions d’euros. P. Bohlinger
Flexio à Besançon marie les intelligences informatiques
L’entreprise numérique Flexio de Besançon (Doubs) scelle sa première année d’exercice sous la propriété de l’Alsacien Divalto par le lancement d’une offre qui marie des contraires en apparence : le « No Code », sa spécialité assimilée au développement de solutions sans besoin spécifique de compétence informatique, et l’intelligence artificielle. Or cette alliance procure un « accès simplifié à l’IA » et en même temps des gains d’efficacité significatifs aux utilisateurs, selon Flexio et Divalto, par la création d’ « applications métier intégrant la puissance de l’IA » et la génération « de prompts à partir de données existantes. »
« Nous appliquons ici l’avenir de l’IA, sa version agentique qui sait assister l’utilisateur en réalisant des actions à sa place (ajouter un événement par exemple) et non pas seulement répondre à une question, ce qui est le propre de l’IA générative », expose Julien Brugger, directeur général de Flexio.
La PME de 18 salariés ajoute ainsi une nouvelle étape à son rapprochement avec Divalto (270 salariés, chiffre d’affaires de 31 millions d’euros en 2023) qui a déjà abouti à combiner ses solutions No Code avec celles de gestion CRM et ERP de sa maison-mère. M.Noyer
Bourgogne
• Verso Energy initie une centrale solaire flottante près de Gueugnon

La société de projets d’énergies renouvelables Verso Energy lance la construction d’une centrale solaire flottante sur le site des Gravières de l’Arroux, en Saône-et-Loire, à proximité de Gueugnon. La cérémonie de démarrage des travaux s’est déroulée ce 24 janvier. Le projet se déploie en fait sur cinq anciennes carrières mitoyennes à ciel ouvert de sable et granulats qui étaient exploitées par l’entreprise de travaux publics Bouhet.
Il consiste à implanter sur une superficie de 35 hectares une puissance totale de 23,1 mégawattscrête de panneaux qui sera en mesure de produire 26 Gwh d’électricité par an, « l’équivalent de la consommation de 12.000 personnes », compare la société qui revendique pour ce dossier le statut de « premier projet solaire flottant d’ampleur en Bourgogne-Franche-Comté. » Elle y investit 24 millions d’euros. Verso Energy porte notamment un vaste et ambitieux projet de production de carburant d’avion de synthèse alternatif au kérosène, à Chavelot près d’Epinal, qui mobiliserait un investissement d’1 milliard d’euros. M. Noyer