L’éco-quartier des Vaîtes à Besançon, modifié avec deux fois moins de logements. Saarstahl s’engage à investir 30 millions d’€ à Hayange. Une nouvelle promotion d'experts-comptables. L’Etat a mis 2 milliards sur la table dans le Haut-Rhin.

 
• Deux fois moins de logements aux Vaîtes à Besançon


L’événement est suffisamment exceptionnel pour qu’il mérite qu’il soit signalé. Le projet d’éco-quartier des Vaîtes lancé en 2011 par l’ancien maire de Besançon Jean-Louis Fousseret, sur d’anciennes terres maraîchères encore partiellement occupées, est revu de fond en comble par la maire actuelle, l’écologiste Anne Vignot.
Prisonnière de procédures judiciaires dont une suspension de travaux et d’une opposition des riverains élargie à des anti-urbanisation, – 200 manifestants étaient d’ailleurs devant l’hôtel de ville le jour de la réunion du conseil municipal le 30 septembre –, elle a soumis aux élus qui l’ont adopté (par 40 voix et 15 abstentions) un projet moins ambitieux en terme d’urbanisation, mais plus coûteux.

seancesuspendue
La séance du conseil municipal du 30 septembre a été suspendue pendant une demi-heure, après le déclenchement de l'alarme incendie, provoqué par des fumigènes tirés par les opposants au projet qui manifestaient devant l'Hôtel de Ville.


Le nombre de logements est divisé par deux, de 1.150 dans le projet initial à 600, ce qui laisse davantage de surfaces maintenues à l’état naturel, la moitié des 23 ha du périmètre de la Zac, un tiers de plus. Pour « préserver la biodiversité », les constructions sont concentrées au coeur du quartier le long de la ligne de tramway. La promotion privée aura moins d’opportunités : il y aura davantage de logements sociaux, 30% au lieu de 20%, et 15% des constructions seront des logements « abordables » destinées aux jeunes ménages.
L’impact sur le budget de l’opération réalisé par la SPL Territoire 25 dans une concession d’aménagement, est lourd : avec un équilibre à 18 millions d’€ HT au lieu de 9 millions. Pour apaiser le conflit, Anne Vignot avait demandé à un comité scientifique et un groupe de citoyens de donner leur avis ; ils avaient plaidé pour moins de béton. C.P.

 

besançon

 

• Saarstahl s’engage à investir 30 millions d’€ à Hayange et confirme le maintien des emplois

saarsthal
La ministre déléguée à l’industrie Agnès Pannier-Runacher s’est rendue à Hayange le 13 septembre. © Philippe Bohlinger


C’est un véritable feuilleton. L’allemand Saarstahl a précisé ses projets concernant le laminoir à rails de Hayange (Moselle) et l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) à l’occasion de la venue de Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’Industrie, le 13 septembre à Hayange. Karl-Ulrich Köhler, président de Stahl-Holding-Saar (SHS), le holding détenteur de Saarstahl, a confirmé le maintien des 700 emplois totalisés par les deux usines reprises en août dernier à Liberty Steel, fragilisé par la faillite de son bailleur de fonds Greensill. Saarstahl s’est engagé à abonder les besoins en fonds de roulement et à investir 30 millions d’€ à Hayange sur les cinq prochaines années.
« Grâce aux synergies mises en place depuis un an avec l’aciérie électrique Ascoval, le laminoir de Hayange produit désormais des rails à faible impact carbone », s’est félicité Karl-Ulrich Köhler. Les barres d’acier laminées en Moselle provenaient jusqu’à présent de hauts-fourneaux.
Le groupe SHS (13.000 salariés, 3,3 milliards d’€ de chiffre d’affaires en 2020) souhaite également développer l’économie circulaire en valorisant davantage des anciens rails de SNCF Réseau, principal client de Hayange. Ascoval pourrait ainsi recycler jusqu’à 80.000 tonnes de rails en 2022, soit un quadruplement des volumes actuels. P.B.

 ccidoubs

 

• Une nouvelle promotion d’expert-comptables en Bourgogne Franche-Comté

expertscomptables
© David Chedoz

 

Pas moins de 17 nouveaux experts-comptables viennent grossir les rangs de l’ordre présidé par Eric Corret en Bourgogne Franche-Comté. Ce dernier n’était d’ailleurs pas peu fier de recevoir leur serment et cela se voit sur la photo prise au sein de la cour des Hospices de Beaune (en costume tout à droite). Il faut dire que pour exercer cette profession avec le titre, on frise en durée de formation avec celle des médecins : pas moins de sept années de cursus au total.
Un premier cycle en comptabilité et gestion, comptabilité contrôle audit ou encore audit expert-comptable, délivré par l’école de commerce dijonnaise BSB s’avère déjà nécessaire. Pour aller plus loin, il faut ensuite réussir le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) et faire un stage de trois ans au sein d’un cabinet. Le sésame s’obtient enfin avec le diplôme d’expert-comptable sur soutenance. D.H.

  bpalcseptembre


• Pour résister à la crise, l’Etat a mis 2 milliards sur la table dans le Haut-Rhin

plaxer
Le plasturgiste Plaxer a reçu une aide 700.000 € pour accélérer la robotisation de son usine de Rumersheim-le-Haut, près de Fessenheim, (Haut-Rhin). Photo faite à l'occasion de la visite en mars du préfet du Haut-Rhin, ©Plaxer


Deux milliards d’€, ainsi se chiffre le montant des divers concours financiers mis en place par l’Etat au bénéfice des entreprises dans le Haut-Rhin afin de leur permettre de supporter le choc économique induit par la crise sanitaire. Le préfet du département, Louis Laugier, a présenté cette évaluation la semaine dernière, en synthèse des différents volets du « dispositif d’urgence ». La majorité de la somme est constituée des prêts garantis par l’Etat (PGE) qui ont totalisé 1,2 milliard d’€, dont 90 % sollicités par des TPE et des PME. Le report d’échéances sociales et fiscales a atteint 117 millions d’€. Le Fonds de solidarité a distribué  346 millions.
Quant au chômage partiel, il a requis 329 millions d’€ d’aides auprès de 14.000 entreprises employant au cumul 135.000 salariés. Sa déclinaison de longue durée sur deux ans, traduisant a priori une fragilité plus durable d’entreprises, concerne à ce jour 143  entreprises couvrant 6.835 salariés. Point de vigilance particulier,  la capacité à honorer les échéances du PGE (Prêt Garanti par l’Etat) délivre un signal positif, selon Louis Laugier : « Les remboursements s’effectuent et cette question qui était très prégnante un temps ne l’est plus aujourd’hui dans nos échanges avec le monde économique. » Ce qui laisse espérer que ne se déclenche pas une vague de faillites, alors que le nombre reste aujourd’hui inférieur à celui d’il y a deux ans dans le département.
S’agissant des plans de relance, 17 entreprises ont reçu 22 millions d’€ au titre des appels à projets pour leur modernisation et 40 se répartissent 7 millions d’aides à la numérisation, tandis que la diminution des impôts de production représente 120 millions d’€. M.N.

 

Commentez !

Combien font "8 plus 6" ?