Un pôle de formation très attendu pour les sciences de vie aux Trois Frontières en Alsace.La Caisse d'épargne Bourgogne-Franche-Comté inaugure son siège régional à Dijon Valmy. Le charpentier Girold rachète son confrère Martin en Alsace. La Banque Populaire donne des clés pour associer économie et écologie. Le gaz vert gagne encore à être connu dans l'Est. La commande publique de Bourgogne-Franche-Comté tient ses premières assises autour de son guichet vert
Alsace
• Un pôle de formation très attendu pour les sciences de vie aux Trois Frontières
Le démarrage des travaux d’aménagement de l’ « Ecoparc des Trois Pays » à Huningue (Haut-Rhin) a été salué par une cérémonie, le 3 octobre dernier. Sur une ancienne sablière du groupe pharmaceutique Novartis, l’opérateur immobilier Brownfields spécialiste de la reconversion de grandes friches va développer 30.000 m2, en principe en cinq lots dédiés au tertiaire, aux locaux d’activités et à la logistique. Le groupe privé et la collectivité d’accueil, Saint-Louis Agglomération, souhaitent dédier principalement voire exclusivement les surfaces au domaine des sciences de la vie pour en justifier l’appellation de « Campus Life Science ». Ils en donnent le ton par la première tranche de 6.000 m2 dont la demande de permis de construire a été déposée il y a quelques jours.
Ces surfaces doivent constituer un pôle de services et surtout de formation, mutualisé entre les nombreuses entreprises pharmaceutiques de ce territoire frontalier de Bâle, qui rencontrent les difficultés similaires de recrutement et fidélisation de la main d’œuvre. « Contrairement à une intégration sur site de personnel non familier de notre domaine, un tel équipement pourra former à nos métiers et à leurs multiples aspects associés (environnement de travail, contraintes règlementaires...) sans perturber le rythme de production. Nous manquons de tels plateaux techniques aujourd’hui », expose Karine Rousseau, DRH France de Delpharm qui suit une cadence d’une centaine de recrutements par an sur son site d'Huningue pour en compléter l'effectif (700 personnes aujourd’hui). Des sociétés et groupes comme Firalis et Novartis pour son centre de biotechnologies de Huningue soulignent également la pertinence du projet. M.Noyer
Bourgogne-Franche-Comté
• La Caisse d’épargne inaugure son siège régional à Dijon Valmy

La Caisse d’épargne de Bourgogne-Franche-Comté a inauguré, le 8 octobre, son tout nouveau siège au nord de Dijon sur le site Valmy. Ce bâtiment imposant de 10 000 m2 et de 70 mètres de long ne passe pas inaperçu dans le décor. La banque a choisi comme matériau de base le bois (2.500 mètres cubes consommés) recouvert de vitres extérieures avec un socle de béton au rez de chaussée et au sous-sol. Le nouvel édifice ne possède pas de climatisation mais un système de refroidissement interne puissant. L'agence d’architectes Graam signe ce modèle qui était annoncé au début des travaux comme le premier bâtiment tertiaire jamais construit en France. Sa livraison était très attendue, d’autant que la construction, démarrée en 2020, a pris beaucoup de temps, la crise du covid passant par là mais aussi et surtout, les difficultés liés à la matière première, le bois, un matériau qui a nécessité de nombreux ajustements avant d’être opérationnel.
Les aménagements intérieurs combinent open-spaces, salles de visioconférence, cabines téléphoniques pour passer des appels individuels, trois terrasses connectées et une salle de repos. Il n’y a pas toujours de bureau attitré pour les salariés qui possèdent des casiers pour ranger leurs affaires et réservent des espaces suivant leurs besoins. Les responsables de resources humaines ont mis en place un bus connecté, pris en charge par l’employeur, qui permet aux salariés bisontins, s’ils le souhaitent, d'y travailler pendant leur trajet, en échange de la prise en compte d’une heure sur leur temps de travail. Pour Jérôme Ballet, président du directoire de la Caisse d’épargne régionale, ce nouveau projet donne un nouvel élan pour « s’inscrire un peu plus dans l’ancrage territorial. C’est un vrai projet d’entreprise pour plus d’adaptabilité, de proximité et de transversalité. » S.Dolidze
Le charpentier Girold rachète son confrère Martin
Deux PME de référence en Alsace de la construction en structure bois se regroupent. Girold basé à Barr (Bas-Rhin) a concrétisé, début septembre, l’acquisition de son homologue Charpentes Martin installé à une vingtaine de kilomètres, à Neubois. Cette entreprise acquise de 30 personnes était fragilisée par les soucis de santé de son dirigeant, alors qu’elle recèle un potentiel de développement important. « Nous nous fixons l’objectif de le valoriser, grâce aux équipements de Neubois qui vont signifier pour nous une hausse significative de capacités », expose Aymeric Paget, directeur général de Girold Construction Bois. Ce charpentier dispose de 2.000 m2 d’ateliers, contre 4.500 m2 pour Martin.
« Nous avons ainsi trouvé l’opportunité de croissance externe qui doit permettre de relayer notre propre croissance organique, qui a été à deux chiffres ces dernières années », ajoute le dirigeant. Le nouvel ensemble totalise ainsi 85 salariés et un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros, extensible à 20 millions d’euros dans les trois à quatre ans selon les prévisions du dirigeant, dans un contexte jugé toujours porteur pour la construction. Girold et Martin sont en mesure d’assurer la préfabrication des éléments puis leur montage sur site. M.Noyer
Franche-Comté
• La Banque Populaire donne des clés pour associer économie et écologie

Début octobre, au Domaine de Bournel près de Baume-les-Dames (Doubs), la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté (BPBFC) a convié ses clients sociétaires du réseau Est (Doubs, Haute-Saône, Territoire de Belfort) à la sixième édition des « Dialogues de la BPBFC. » Ce rendez-vous, organisé autour de thématiques d’engagement de l’établissement bancaire, était consacré cette fois-ci à la transition écologique. Il était plus spécialement destiné aux chefs d’entreprises avec l’objectif de leur donner des clés « pour associer économie et écologie dans une démarche plus vertueuse. »
Rémi Forsans, le conférencier du soir, a fait de « l’économie environnementale » son cheval de bataille. Ce multi-entrepreneur engagé a co-fondé en Haute-Savoie une association baptisée iDÉE qui sensibilise les dirigeants dà l’ampleur des enjeux et les aide « de façon bienveillante » à progresser sur le chemin de l’économie régénérative. Cette initiative, menée sans les pouvoirs publics, a déjà fédéré 200 sociétés dans les Alpes. La soirée donnait aussi l’occasion de rappeler que la réponse au défi écologique offre des opportunités de développement (rénovation énergétique, production d’énergie verte, investissements durables…) que la Banque de la Transition Énergétique lancée au sein de la BPBFC en avril dernier se propose d’accompagner. E. Prompt
Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est
• Le gaz vert gagne encore à être connu

La notion de « gaz vert » parle-t-elle aux habitants de Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est, et de façon pertinente ? Le distributeur GRDF a souhaité trouver la réponse à la question par une enquête confiée à l’institut IFOP, auprès de 1.999 personnes précisément. Il en a pris l’initiative en particulier « en vue du développement de la filière de méthanisation sur nos territoires », précise Brice Febvre, directeur clients territoires sur les deux régions. Les conclusions soulignent les progrès à accomplir pour ancrer la notion. Seulement 3 pour mille (soit donc 6 répondants) ont cité spontanemént le gaz vert comme une source d’énergie, mais en « notoriété assistée » (*), la proportion monte à 50 %, soit un habitant sur deux ayant entendu parler du terme.
Cette étape franchie, le gaz vert recueille les suffrages. Il est classé comme l’une des trois énergies préférées. Plus des trois-quarts des répondants se déclarent favorables à l’implantation de projets d’énergie renouvelable, mais plutôt s’ils sont de petite taille, une option privilégiée par 69 % d'entre eux. En outre, le nerf de la guerre reste prégnant : « le facteur coût de la source d’énergie pour son logement est le critère déterminant de choix », rapporte la direction régionale de GRDF. M.Noyer
(*) connaissance d'une marque dans une liste fournie par l'enquêteur
Bourgogne-Franche-Comté
• La commande publique tient ses premières assises régionales autour de son guichet vert

L’Agence régionale du numérique et de l’intelligence artificielle (ARNIA) et l’Agence régionale de la biodiversité BFC collaborent pour accompagner les acheteurs publics dans une meilleure intégration des considérations environnementales. Dans ce contexte, 90 participants étaient réunis ce vendredi 4 octobre pour mieux comprendre les dispositions règlementaires de l’achat durable et échanger autour des expériences de grands acheteurs publics : décryptage juridique, bonnes pratiques et état des lieux des clauses environnementales ont été abordés.
Pour Patrick Molinoz, président de l’ARNIA, « cette rencontre régionale autour de la commande publique a permis à tous de mesurer la progression de l’achat durable en Bourgogne-Franche-Comté notamment depuis la mise en place du guichet vert il y a un an, un dispositif de conseil sur le volet environnemental de l’achat durable. » Le guichet vert constitue une porte d’entrée vers des informations sur des questions environnementales en matière de commande publique. Il apporte des conseils en accès libre (le service est gratuit) disponible ici. D.Levy