La Bourgogne-Franche-Comté prépare un cloud souverain. Des Rencontres de la chimie à Mulhouse pour avancer sur la décarbonation. Tryba Energy va construire une nouvelle centrale photovoltaïque dans le Haut-Rhin. La filière emballages de Bourgogne-Franche-Comté se relance. 29 millions d’euros de crédits régionaux dans le Nord Franche-Comté. La mutuelle comtoise construit deux Ehpad dans le Doubs.


Bourgogne-Franche-Comté

• La région prépare un cloud souverain

Le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté enclenche le processus afin de doter la région d’un « cloud souverain » en vue d'un stockage sécurisé des données au sein d’un réseau de data centers à constituer. La collectivité vise l’horizon 2026/27 pour la concrétisation à laquelle elle consacre un budget prévisionnel de 5 millions d’euros. Sa commission permanente de fin avril a lancé la démarche d’études préalables pour 200.000 euros. Leurs conclusions, à la fin d’année, viseront à définir notamment le modèle économique dans un cahier des charges : utilisateurs du cloud, opérateurs, degré de délégation au secteur privé, respect de critères environnementaux. « Le schéma qui pourrait être retenu comprendrait un nouveau data center à construire et l’appel à deux autres parmi ceux, publics ou privés, qui existent sur le territoire, de façon à assurer la redondance des services », indique Patrick Molinoz, vice-président au développement numérique à la région.

Ce cloud a vocation à s’adresser « a minima à toutes les collectivités locales de Bourgogne-Franche-Comté et leurs structures rattachées », poursuit l’élu, ce qui laisse ouverte la possibilité d'élargissement à d’autres organismes, publics principalement. L’objectif consiste ainsi à créer un « réseau de confiance » dans un contexte de montée « exponentielle » de l’utilisation des données et des risques induits en matière de cybersécurité. M. Noyer 

 

Grand Est

• Des Rencontres de la chimie à Mulhouse pour avancer sur la décarbonation

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Le rendez-vous de fin août vise à croiser les expériences des industries chimiques engagées dans la transition écologique, comme la plateforme bicentenaire de Thann (Haut-Rhin). © Mathieu Noyer


Le rendez-vous se veut « inédit » et apporteur de solutions aux entreprises, y compris les plus pointues sur le plan technologique. Les premières « Rencontres de la chimie » se tiendront à Mulhouse (Haut-Rhin) les 29 et 30 août prochains, à l’échelle du Grand Est et à l’initiative des trois écoles d’ingénieurs de la filière implantées dans la région : l’Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu), celle des industries chimiques (ENSIC) de Nancy et l’Ecole européenne d’ingénieurs en chimie, polymères et matériaux (ECPM) de Strasbourg. La « décarbonation » constituera le mot-clé des quatre tables rondes.

« La première journée posera les questions, la seconde tentera d’y apporter des réponses, nourries par les expériences des industries. C’est de leur croisement que viendront les solutions », commente Jean-Philippe Goddard, directeur de l’ENSCMu, hôte des Rencontres. Celles-ci aborderont, parmi leurs thématiques, la capacité de la chimie à contribuer à la décarbonation d’autres secteurs comme les transports, la construction et la métallurgie, les valorisations énergétique et chimique de la biomasse et des combustibles biogéniques (celle des matières organiques renouvelables), les technologies de décarbonation (capture, stockage du C02), les catalyseurs, l’électrification des procédés et les apports de l’économie circulaire, etc. Les inscriptions s’effectuent pour les entreprises au prix de 300 euros jusqu’au 15 juin et de 400 euros ensuite. M.Noyer 

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Alsace

• Tryba Energy va construire une nouvelle centrale photovoltaïque dans le Haut-Rhin

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La nouvelle centrale fera suite à celle mise en service début 2024 à Kingersheim (Haut-Rhin). © Tryba Energy


Tryba Energy va poursuivre à Réguisheim (Haut-Rhin) son déploiement de centrales photovoltaïques de grande dimension. Sur l’ancienne gravière inutilisée depuis plus de 40 ans, la filiale du groupe de portes et fenêtres Atrya/Tryba installera un parc de 21 mégawatts. Le projet faisait l’objet d’un appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) que l’opérateur a remporté, au même titre qu’un dossier sur la toiture d’un entrepôt de 12.000 m2 en périphérie de Nantes. « Nous comptons démarrer fin 2024 les travaux de cette centrale au sol dans l’objectif d’une mise en service en 2025 », expose Nicolas Sur, directeur général délégué de Tryba Energy. La société compte 70 MW installés au cumul sur une vingtaine d’implantations, dont l’ancienne décharge de Kingersheim connectée au réseau en début d’année. M. Noyer

 

Bourgogne-Franche-Comté

La filière emballages se relance

Le nombre d’adhérents progresse régulièrement au sein de PIBFC, l’association qui souhaite fédérer les entreprises de l’emballage en Bourgogne-Franche-Comté. De 17 en 2022 dans un contexte encore marqué par l’impact de la crise sanitaire, il est passé à 24 à fin 2023 et à 30 aujourd’hui. L’assemblée générale du 16 mai a pu ainsi prendre acte d’une remontée très encourageante pour la légitimation de PIBFC.
La réunion annuelle s’est tenue à Dole (Jura) dans les locaux du lycée Jacques Duhamel, ce qui ne relevait pas du hasard : c’est dans cet établissement que s’est lancé, à la rentrée dernière, le bachelor PEC (packaging, emballage et conditionnement) de l’université de Franche-Comté. Cette formation attendue par les professionnels a démarré avec six élèves et compte rapidement monter ses effectifs, en réponse aux besoins de main d’œuvre qualifiée de la filière régionale. M.Noyer

 

Franche-Comté

• 29 millions d’euros de crédits régionaux dans le Nord Franche-Comté

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La restauration du château de Montbéliard (Doubs) compte parmi les principaux projets que soutient le contrat territorial signé ce 16 mai. © PMA


Le 16 mai, Éric Houlley, vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté en charge de la cohésion territoriale, a signé avec les présidents du Pôle métropolitain Nord Franche-Comté et des cinq intercommunalités du Doubs, du Territoire de Belfort et de Haute-Saône qui le composent (Pays de Montbéliard Agglomération, Grand Belfort, Sud Territoire, Vosges du Sud, Pays d’Héricourt) un contrat « Territoires en action » assorti d’une enveloppe de 29 millions d’euros.

Doté de 19,14 millions d’euros, le volet métropolitain de ce dispositif de soutien à l’investissement financera douze projets structurants déjà identifiés, dont la restructuration du château de Montbéliard (aide prévisionnelle de 7,52 millions d’euros), la réhabilitation de plusieurs bâtiments et la construction d’une chaudière biomasse sur l’éco-campus de Belfort (6,54 millions d’euros), la réhabilitation de l’ex-polyclinique des Portes du Jura à Montbéliard (2,03 millions d’euros) et l’aménagement de la zone de l’Aéroparc à Fontaine (1,16 million d’euros). Le volet territorial, représentant le solde de 9,93 millions d’euros, est destiné à des projets de dimension plus locale. Courant jusqu’en 2026, cet engagement financier est le plus élevé des contrats conclus avec 35 « territoires de projet » dans le cadre d’un dispositif qui mobilise au total près de 170 millions d’euros. « Cette enveloppe a suscité quelques jalousies, a glissé l’élu régional, en faisant allusion aux critiques formulées par François Rebsamen, le maire de Dijon. Mais cet apport est légitime sur ce territoire à dominante industrielle, le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté avec 300.000 habitants. » E. Prompt

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Franche-Comté

• La mutuelle comtoise construit deux Ehpad dans le Doubs

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Le nouvel établissement de Saint-Vit comptera 88 chambres. © Art & Associés


Mutualité Française Comtoise a posé, il y a quelques semaines, la première pierre de deux nouveaux établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans le Doubs. L’un ouvrira début 2026 à Valentigney pour une capacité de 96 chambres par regroupement des quatre établissements de 24 places chacun de Bavans, Etupes, Sochaux et Seloncourt, en prenant l’appellation « Jardin de Pomone ». L’autre, « L’Orée du Doubs », s’érige à Saint-Vit en complément des hébergements existants, « dans un secteur de l’ouest bisontin qui a besoin d’enrichir son offre », souligne Jean-Charles Rizzone, directeur du pôle personnes âgées de MFC. Il proposera 88 places début 2026. Les deux dossiers créent des offres d’hébergement temporaire et pour les personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives associés à des troubles du comportement (« pôle Pasa »). Ils représentent un investissement similaire d’environ 17 millions d’euros chacun et leur réalisation associe l’entreprise générale du bâtiment bisontine Groupe 1000 au cabinet d’architectes Art & Associés. MFC compte actuellement 14 Ehpad parmi sa quarantaine de sites (centre de santé dentaires, magasins Ecouter voir…) pour un effectif d’un milier de personnes. M.Noyer

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