L’Alsacien Phytodia investit le secteur de l'hygiène en rachetant l’Atelier de Savons et Cosmétiques Artisanaux. La construction de la nouvelle usine de l’Espagnol Grupo Antolin à Besançon démarre. Van Hees investit 8 millions d’€ dans l’extension son usine d’épices de Moselle. L’innovation de l’Université de Strasbourg labellisée. Faurecia réalise le déménagement de ses échappements sur le Technoland du Pays de Montbéliard.
• Phytodia investit le secteur de l'hygiène en rachetant l’Atelier de Savons et Cosmétiques Artisanaux
Spécialisés dans la recherche et la valorisation d’actifs végétaux, et les cosmétiques bio, les Laboratoires Phytodia à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg (Bas-Rhin) poursuivent leur développement en rachetant l’Atelier de Savons et Cosmétiques Artisanaux (ASCA). Basée à Souffelweyersheim, à quelques minutes du siège de Phytodia, la savonnerie ASCA fabrique depuis 2016 des produits cosmétiques bio (savons, sérums et huiles), commercialisés sous la marque L’esperluète® dans des concepts stores, pharmacies, magasins bio et sur Internet.
A travers ce rachat, Phytodia intègre les deux collaborateurs de la savonnerie, l’ensemble de ses outils de production (machines, matériel), les matières premières et la marque L’esperluète®. Les Laboratoires Phytodia comptent ainsi désormais trois marques grand public et entendent développer leur offre avec le lancement de nouveaux produits d’ici à 2023, notamment sur le segment de l’hygiène avec de nouvelles références de savons, shampoings, etc.
Ce rachat s’inscrit dans la feuille de route de Phytodia qui mise depuis ses débuts sur une stratégie organique et ambitionne d’accélérer son développement au travers d’opérations de croissance externe. L’acquisition d’ASCA devrait d’ailleurs être suivie d’une nouvelle opération dans les mois à venir. « Malgré la crise, nous avons su investir et prendre le risque de saisir une opportunité qui avait du sens pour nous. Cette stratégie est payante et nous allons continuer à être proactifs et à l’écoute du marché pour maintenir notre rythme soutenu de croissance », affirme le fondateur et directeur de Phytodia, Régis Saladin. L'entreprise qui vient de dépasser le million d’€ de chiffre d’affaires, prévoit une croissance de 28% en 2021 après déjà une hausse de 14% en 2020, et d’atteindre 1,5 million l’année prochaine. L’effectif est passé de 6 à 14 collaborateurs au cours des 24 derniers mois, et de nouveaux recrutements sont prévus en 2022. J.G.

• Grupo Antolin a posé la première pierre de sa nouvelle usine à Besançon

Le déménagement dans une nouvelle usine sur la zone de Temis à Besançon avait été annoncé il y un an. Le 2 décembre, l’équipementier automobile espagnol Grupo Antolin a posé la pierre symbolique – les travaux ont déjà démarré –, avec leurs partenaires : la SAS ABCA pour le portage immobilier et le financement, constituée de trois actionnaires : Aktya, la filiale immobilier d’entreprise de la société d’économie mixte Sedia, Batifranc et la Banque des Territoires, ainsi que l’entreprise de construction, le groupe GA Smart Building. L’investissement de 34 millions d’€ (24 millions en immobilier, 10 millions pour l’équipement) concerne un bâtiment de près de 21.500 m² d’un seul tenant, sur un terrain de 4,3 ha, qui regroupera les activités de microélectronique, surmoulage, injection plastique, outillage et assemblage ainsi que le centre technique qui conçoit les éclairages, et le stockage.
A l’étage, les bureaux de 4.000 m2 deviendront le siège de Grupo Antolin France. Seule l’activité découpage et sa grosse presse restera à Thise-Chalezeule. Aktya rachètera deux des anciens bâtiments pour les relouer.
L’investissement est soutenu par l’Etat dans le cadre du plan France relance, à hauteur de 800.000 € et la Région pour 700.000 €. Grupo Antolin qui fabrique des systèmes d’éclairage emploie 382 salariés à Besançon, et a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 126 millions d’€. La nouvelle usine devrait être opérationnelle au premier trimestre 2023. C.P.
• A Forbach, Van Hees investit 8 millions d’€ dans l’extension son usine d’épices

Le fabricant d’aromates en mélange Van Hees met du piment dans ses projets. L’industriel allemand annonce investir 8 millions d’€ dans l’agrandissement de son site de Folkling sur la technopole de Forbach (Moselle). Il s’agit de la deuxième plus importante usine du groupe. La maison-mère basée à Walluf (Allemagne) va démarrer en janvier 2022 la construction d’une extension de 5300 m² comprenant une halle de production et des espaces de stockage et 800 m² de bureaux. Les nouveaux locaux, entièrement autofinancés, accueilleront également de nouvelles lignes de conditionnement d’ici fin 2023.
Afin d’accompagner cette croissance, une douzaine de salariés devraient être recrutés sur le site qui totalise 85 emplois (chiffre d’affaires de 32 millions d’€). « Cet investissement va nous permettre de porter notre production à 11.000 tonnes par an d’ici cinq à six ans (+50%). Nous serons alors en mesure d’engager une seconde phase, à plus long terme, jusqu’à 18.000 tonnes », commente Frédérick Guet, co-directeur général du groupe.
Van Hees est implanté depuis 1976 en Moselle. L’industriel compte cinq autres unités de production dans le monde (Allemagne, États-Unis, Afrique du Sud, Russie) et emploie plus de 500 salariés pour un chiffre d’affaires de 135 millions d’€. P.B.
L’Université de Strasbourg a décroché la labellisation de l’Etat comme « Pôle universitaire d’innovation ». Celle-ci salue les universités qui se caractérisent par leurs interactions fortes avec le monde de l’entreprise et doit contribuer à les consolider, au moyen des relais entre les deux mondes. « Le label permet de rendre plus lisible les offres de transfert de connaissances et de technologies, il renforcera les liens avec les sociétés d’accélération du transfert technologiques (Satt), les incubateurs, les instituts de recherche technologiques (IRT) et de mieux organiser les échanges avec le monde économique », explique l’Université de Strasbourg.
Celle-ci reçoit une dotation d’1 million d’€ en accompagnement de la distinction. Elle tire parti notamment du dynamisme et de l’antériorité de Conectus, devenu une Satt, de la présence de l’incubateur Semia, de la structure pour l’entrepreneuriat étudiant Etena et de son implication dans les pôles de compétitivité régionaux Biovalley, Véhicule du futur, Fibres-Energivie et Hydreos. M.N.
• Faurecia réalise le déménagement de ses échappements sur le Technoland du Pays de Montbéliard

Faurecia est entrée, en cette fin novembre, dans sa nouvelle usine sur la zone Technoland à Allenjoie (Doubs), pour la partie de systèmes d’échappement que l’équipementier automobile a déménagée du site historique de Mandeure-Beaulieu, pénalisé par son exposition aux crues du Doubs. La nouvelle entité compte près de 250 salariés. Le site est programmé pour employer 400 personnes, avec l’atelier de réservoirs d’hydrogène que Faurecia a prévu de faire entrer en service au cours du second semestre 2023 pour lancer la fabrication en grande série de ces éléments promis à un bel avenir.
L’investissement immobilier lié à la création de la nouvelle usine de 25.000 m2 s’élève à 31,4 millions d’€ HT. Confié à un groupement d’entreprises locales menées par l’ingénieriste BEJ, il a été piloté par une société de promotion dédiée entre les sociétés d’économie mixte Sedia et PMIE (Pays de Montbéliard Immobilier d’entreprise) et financée par une foncière, également sur-mesure, constituée entre PMIE, la Banque des territoires, le crédit-bailleur régional Batifranc et Faurecia.
L’industriel a par ailleurs implanté à quelques kilomètres, à Bavans, son centre d’expertise R&D mondial en stockage d’hydrogène et sa réorganisation locale se complétera l’an prochain du déménagement de son usine de sièges Siedoubs, de Montbéliard à Allenjoie également sur un terrain voisin. Au total, Faurecia consacre 165 millions d’€ d’investissements à ces mouvements. M.N.