Spécialisés dans la recherche et la valorisation d’actifs végétaux, les Laboratoires Phytodia, à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, franchissent pour leur 15ème anniversaire, une nouvelle étape. Son ambition est de devenir leader sur le marché des cosmétiques bio en institut en France d’ici à trois ans, avec sa marque Nature is Future. Objectif à terme : revendre la marque à un grand groupe de cosmétiques.
Producteur d’actifs végétaux pour les cosmétiques et les compléments alimentaires, les Laboratoires Phytodia ont, en quinze ans, dépassé le stade de simples fournisseurs d’ingrédients pour devenir fabricant de ses propres marques de cosmétiques.
La petite entreprise (8 salariés) d’Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, profite de la réputation qu'elle s'est faite auprès les plus gros acteurs de l’agroalimentaire et de la cosmétique : depuis 2008, plus de 400 contrats de recherche ont été signés avec 250 clients différents en Europe, en Amérique et en Afrique. Confiante en son expertise, elle a franchi le pas vers la production de ses propres produits cosmétiques : Nature is Future, lancée en 2012, et Alsarnica en 2015 (une huile de massage à base d’arnica des Vosges, distribuée en pharmacie).
Ces dix prochaines années, Laboratoires Phytodia va s’employer à positionner ses marques principalement connues régionalement, sur le segment porteur des cosmétiques naturels. Vendue aujourd’hui auprès de 64 instituts de beauté en Alsace-Lorraine et dans les spas de 6 stations thermales (dont Vittel et Contrexéville), la marque Nature is Future a vocation à se développer sur le marché national dès 2020, puis à l’international. « Notre ambition est de devenir leader sur le marché des cosmétiques bio en institut d'esthétique en France d’ici à trois ans », annonce Régis Saladin, le directeur.
Une campagne de communication est lancée auprès du grand public et des professionnels. Et d’ici à trois ans, l’entreprise souhaite dynamiser les ventes sur son site internet et renforcer son équipe commerciale (qui possède une double formation commerce/esthétique) de 3 à 15 personnes.
Phytodia passera également un cap au plan industriel. La fabrication de ses produits, aujourd’hui sous-traités à Hoerdt, sera internalisée.
Puis, après l’hexagone, la marque vise le marché international, d’ici 5 à 7 ans. « Nous ciblerons d’abord le Moyen-Orient car il existe dans ces pays une culture de la cosmétique clinique. Les gens ont l’habitude d’aller chez un dermatologue par exemple, pour se faire prescrire des produits cosmétiques. Et puis, dans ce secteur d’activité, la France jouit d’une bonne image de marque », affirme Régis Saladin.
Le laboratoire alsacien veut profiter de l’immense marché des cosmétiques bio, qui représentent 600 millions d’€ en France (tous canaux de distribution confondus) selon le directeur. Et devrait progresser de 8 à 14% par an, selon l’association professionnelle Cosmébio jusqu’à 2025.
Une gamme de produits élargie en 2020

L’autre argument est celui de la rentabilité car les ventes de marques en propre génèrent davantage de marge que l’activité prestation de services. Même si aujourd’hui, cette activité permet au laboratoire de s’autofinancer… Et si le succès est au rendez-vous, le directeur a pour objectif de revendre la marque Nature is Future à une grande entreprise de l’industrie cosmétique d’ici à 7 ans.
En forte progression depuis 4 ans, et en croissance de 46% en 2019 par rapport à l’année précédente, le chiffre d’affaires des Laboratoires Phytodia devrait atteindre le million d’€ en 2020. La prestation de service représente 37% du chiffre d’affaires et la vente de marques en propre 63%, dont 49% pour Phytodia ingrédients et les 14% restants pour Nature is Future et Alsarnica.
Depuis sa création en 2006, la société a développé 13 ingrédients issus de 13 plantes. Six sont déjà commercialisés et sept autres le seront en 2020. Sur ce marché, le laboratoire possède plus de 40 clients en Europe, en Amérique et en Asie, notamment au Japon et en Chine.
Les 7 nouveaux actifs végétaux qui seront lancés en 2020 serviront à élaborer de nouveaux produits pour la marque FORê, l’effet Vosges, créée en 2012 par le Conseil général des Vosges. La gamme de Nature is Future, qui comprend 10 références pour les particuliers, sera aussi enrichie de 5 nouveaux soins pour le corps en 2020. L’entreprise alsacienne utilise surtout des plantes locales, cultivées ou récoltées par des producteurs locaux.
Qui est Régis Saladin ?
Après avoir obtenu un doctorat en pharmacologie, préparé à l’Institut Pasteur de Lille, le Dr. Régis Saladin met son expertise scientifique au service de l’industrie pharmaceutique pendant plus de 10 ans.
En 2006, il fonde Phytodia. Spécialiste de l’obésité, du diabète et des maladies métaboliques et de leur prévention, il a déposé 6 brevets et a publié plus de 40 articles scientifiques.

Un leader qui a construit son savoir faire dans le monde de la recherche pharmaceutique et qui a su mettre à profil son énergie et ses savoir faire dans le monde de la cosmétique... cela donne un projet ambitieux qui va intéresser les grands de la cosmétique... l’innovation est dans les structures de petite taille où l'envie, la curiosité et l'ambition travaillent en trinôme... pour rappel, il est considéré que les grands groupes achètent plus de 70% de leur innovation dans les petites entreprises. Je suis très heureux pour Régis Saladin que j'ai croisé dans une vie passée et qui a toujours fait preuve d'un grand courage, d'une activité débordante et d'un sens aigu de ses responsabilités de dirigeant...