Metalliance en redressement et confusion à la tête de sa maison-mère Gaussin. Fives investit 7,5 millions d’euros dans les équipements de liquéfaction de l’hydrogène dans les Vosges. La chaise releveuse d’Upper distinguée au concours Lépine. Brownfields va façonner un Technoport revisité à Saint-Louis. Les microtechniques intelligentes au cœur du salon Micronora en septembre à Besançon. SMCI remodèle le site Saint-Jean à Besançon.


Bourgogne-Franche-Comté

• Metalliance en redressement et confusion à la tête de sa maison-mère Gaussin

Placé en procédure de sauvegarde fin janvier dernier, le constructeur de matériels de travaux souterrains Metalliance à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) passe à l’étape suivante, celle de son redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé celui-ci à la suite de son audience du 17 mai, pour une période de six mois. Cette situation doit pouvoir permettre de trouver à la PME de 130 personnes un repreneur extérieur... ou d'organiser une poursuite d'activité avec son actuelle maison-mère Gaussin (400 salariés, siège à Héricourt en Haute-Saône), dont la direction confirme souhaiter se positionner avec une offre de continuité, en association avec un investisseur. Ceci en dépit de ses propres problèmes économiques la conduisant à son tour à la procédure de sauvegarde, qui se doublent à présent d'une crise de gouvernance. Deux des membres du conseil d'administration ont cherché à débarquer le troisième, Christophe Gaussin le P-DG, en organisant une réunion le 6 mai pour nommer directeur général Steve Filippov. Celui-ci avait été recruté en février dernier comme directeur général délégué en vue de préparer l'arrivée d'un investisseur finalement avortée,  « ce qui a mis fin à sa mission, fin mars dernier », précise un porte-parole de Gaussin. La direction toujours officiellement en place a lancé la contestation en justice de cette procédure  « illégale et frauduleuse » et engagé les démarches pour nommer un administrateur provisoire,  « afin de sortir par le haut » de la crise, jusqu'à la prochaine échéance : l'assemblée générale du 18 juin. Celle-ci doit  entériner la prise de pouvoir de CSG, l'actionnaire tchèque de référence avec 20 % du capital, qui a été autorisé début avril par le gouvernement à monter au-delà. Le premier temps sera pour lui le contrôle du conseil d'administration : l'AG sera invitée à approuver la nomination de quatre nouveaux membres, tous représentant CSG, en remplacement des administrateurs actuels, dont Christophe Gaussin. Selon le porte-parole de Gaussin,  « la tentative de putsch du 6 mai s'est opérée sans l'accord de CSG. »   M. Noyer
 

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Lorraine

• Fives investit 7,5 millions d’euros dans les équipements de liquéfaction de l’hydrogène conçusFives Golbey

Le programme vise à multiplier par dix la capacité des équipements conçus à Golbey (Moselle) © Groupe Fives


L’industriel français Fives a annoncé, le 14 mai, le lancement d’un programme de recherche-et-développement de 7,5 millions d’euros synonyme de 85 créations d’emplois dans le Grand Est. L’investissement du groupe de 9.000 salariés, soutenu par l’Ademe à hauteur de 3,4 millions d’euros, vise à augmenter la taille des équipements de liquéfaction de l’hydrogène conçus dans ses ateliers de Golbey (Vosges), près d’Epinal. Le site spécialisé dans la fabrication d’échangeurs de chaleur a en effet entamé récemment sa diversification vers le marché de l’hydrogène. Le programme baptisé HyGen est conduit en partenariat avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et l’école des Mines de Saint-Etienne (Loire). Il a pour objectif de lever les verrous technologiques, de sorte à multiplier par dix les capacités des premiers équipements de liquéfaction de l’hydrogène conçus à Golbey où travaillent 330 salariés. P. Bohlinger

 expertcomptable


Franche-Comté

• La chaise releveuse d’Upper à Besançon distinguée au concours Lépine 

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La start-up a décroché une médaille d’or au concours Lépine pour sa chaise releveuse mobile nommée Alyzée. © Upper


Début mai, Clément Blanchard et Yannis Ksantini, les fondateurs d’Upper, start-up de Besançon (Doubs), ont présenté leur invention au célèbre concours Lépine organisé dans le cadre de la Foire de Paris. Baptisée Alyzée, leur chaise releveuse mobile, destinée aux personnes en perte d’autonomie, a obtenu une médaille d’or décernée par le ministère du travail, de la santé et des solidarités. Accompagnés par l’accélérateur régional PMT Propulseur, les jeunes entrepreneurs viennent de boucler une première levée de fonds de 400.000 euros - dont 100.000 euros en capital investis par l’association BFC Angels - afin de finaliser le développement de leur innovation et préparer son lancement commercial. Une version test d’Alyzée fait l’objet d’une pré-commande en ligne au tarif préférentiel de 1.000 euros. Cette présérie en 50 exemplaires est fabriquée par l’entreprise de métallerie DIB à Sennecey-lès-Dijon (Côte-d’Or) pour le châssis et est assemblée dans les Yvelines. Par la suite, la chaise releveuse devrait être vendue via des distributeurs de matériel médical, au prix de 1.250 euros. E. Prompt

 

Alsace

Brownfields va façonner un Technoport revisité à Saint-Louis

Brownfields, spécialiste de la reconversion de grandes friches, a été chargé par la communauté d’agglomération de Saint-Louis (Haut-Rhin) de développer le « Technoport » dans la commune frontalière de la Suisse.
Le site de 80 hectares avait été réservé à l’accueil d’un pôle commercial et d’activités autour d’un gros centre Unibail-Rodmanco-Westfield de quelque 60.000 m2, un projet annihilé par les crises successives ayant affecté ce secteur, et dont l’abandon est ainsi entériné. Brownfields est associé à la Banque des Territoires, avec mission, depuis un protocole d’étude et développement foncier du 14 mai avec Saint-Louis Agglomération, de concevoir un devenir sous forme de zone d’activités à répartir entre de grandes parcelles et d’autres découpables pour des PME. Soit une configuration du type de l’ex-site Epsan de Hoerdt au nord de Strasbourg, que l’opérateur aménage en ce moment. Sur le Technoport, les études visent à pouvoir déposer les demandes de permis fin 2024 et d’engager les travaux d’aménagement dans la foulée. M.Noyer

 

Franche-Comté

• Les microtechniques intelligentes au cœur du salon Micronora en septembre à Besançon

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La prochaine édition de Micronora, le salon biennal des microtechniques de la précision se tiendra du mardi 24 au vendredi 27 septembre à Besançon (Doubs). © Yoann Jeudy


L’édition 2024 de Micronora, le salon biennal des microtechniques et de la précision, se déroulera du 24 au 27 septembre au parc des expositions Micropolis de Besançon (Doubs). L’évènement avait réuni 600 exposants et 11.000 visiteurs en 2022. Animation phare, le « zoom » sera consacré aux microtechniques intelligentes. « Il ne s’agit pas seulement de l’intelligence artificielle, mais de toutes les formes d’intelligence que l’on peut apporter aux machines pour gagner en productivité et en efficacité », précise Sébastien Thibaud, chercheur à l’institut Femto-ST. Seront ainsi mis en lumière des innovations technologiques et des travaux de recherche sur les capteurs et contrôles intelligents, la métrologie, les machines-outils, la réalité virtuelle et augmentée… Nouvel agencement des espaces d’exposition, création d’un club d’entreprises Micronora fédérant l’écosystème territorial : cette nouvelle édition marquera aussi un retour aux sources, avec la présentation d’une exposition sur l’histoire de l’événement depuis ses prémices, puisque son précurseur le salon national de l’horlogerie et des industries comtoises est né en 1949 à Besançon. E. Prompt

CIRCUIT PRENOIS 


Franche-Comté

• SMCI remodèle le site Saint-Jean à Besançon

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La partie réhabilitée installera 80 logements dans 7.000 m2 d'anciens bâtiments. © SMCI


Le « plus important programme privé d’habitat collectif en Franche-Comté », ainsi que le dénomme SMCI, a démarré ses travaux de gros œuvre ces dernières semaines. Sur le terrain d’1,7 hectare de l’Institution Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, le groupe régional de promotion va ériger 240 logements, par tranches livrées entre fin 2025 et 2028, soit 160 neufs sur la partie du site démolie, et 80 dans les bâtiments conservés de la première moitié du XIXème siècle. « Ceux-ci contiennent des éléments remarquables de structure et d’aménagement intérieurs, témoignant de la capacité de nos prédécesseurs à concevoir des constructions adaptables dans leur affectation au fil du temps. Nous nous inspirons de leur savoir-faire », commente Fabrice Jeannot, président de SMCI. La déconstruction a suivi un processus visant à maximiser le réemploi, avec l’implantation sur place d’une matériauthèque et la réutilisation de déblais et roches concassées pour près de la moitié des volumes de terrassements nécessaires. Le mur qui entoure le site sera également démoli, créant ainsi la place pour une bande de circulation cycliste et piétonne de Grand Besançon Métropole. L’ensemble de l’investissement de SMCI se monte à 44 millions d’euros HT, dont 34 de travaux. M. Noyer

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