Du 27 au 30 septembre, le salon des microtechniques Micronora revient à Besançon après 4 années d’absence à cause de la pandémie de Covid-19. Les nouveaux matériaux, toujours plus résistants malgré leur faible densité, et les techniques d’usinage qui s'y rattachent tiendront la vedette.


Cette fin du mois sera un grand jour pour les industriels des microtechniques et de toutes les technologies de précision et de miniaturisation, très présentes en Franche-Comté. Le salon Micronora, conçu pour se dérouler tous les deux ans à Besançon (Doubs), revient du 27 au 30 septembre après quatre années d’absence à cause de la pandémie de Covid-19.

L’édition 2020 s’était tenue a minima, avec quelques événements en ligne. Prudence étant mère de sûreté, une plateforme web baptisée « e-micronora » permettra aux visiteurs à distance de visionner les conférences en live et des stands en 2D. Avec ce nouvel outil, ceux qui feront le déplacement au parc des expositions Micropolis pourront prendre leurs rendez-vous en ligne et s’orienter plus facilement avec un plan interactif.

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Sur les 25.000 m2 d’exposition où peuvent être dressés 800 stands, les industriels – environ un tiers chacun d’entreprises régionales, nationales et étrangères –, montreront leurs dernières innovations. « Les plus recherchées par les donneurs d’ordre sont de nouvelles solutions de fabrication avec comme fil conducteur, une marche écologique », expose Sandra Liardon, commissaire de l’exposition et directrice de Micronora qui travaille en binôme jusqu’à la fin d’année à Fanny Chauvin, forte de ses presque 20 ans dans l’industrie des microtechniques.

Le « zoom » constituera la moment fort du salon. « Mi laboratoire, mi exposition », il présentera les nouveaux matériaux et process dans les microtechniques.  « Des matériaux dont on ne parle pas souvent alors qu’ils offrent des avancées majeures dans la création de nouveaux produits », expose Michel Froelicher, vice-président de Micronora. Ils ont pour nom alliages métalliques amorphes, frittage flash, céramiques par fabrication additive et carbures. « Ces nouveaux matériaux apparaissent avec des propriétés plus performantes en termes de résistance, poids ou dureté », poursuit-il.

 

Des matériaux plus résistants pour le biomédical, le spatial, le luxe

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Sintermat à Montbard (Côte-d’Or) fabrique des matériaux à partir de poudres avec la technologie du frittage Flash. © Traces Ecrites


Appelés aussi verres métalliques, les alliages métalliques amorphes sont obtenus par un refroidissement très rapide depuis l’état fondu. Par leurs propriétés mécaniques, électriques et magnétiques, ils présentent des atouts intéressants pour des applications à haute valeur ajoutée : boîtiers extra-fins de téléphone cellulaire, de montres, faces de frappe de clubs de golf, raquettes de tennis, battes de baseball. La start-up grenobloise Vulkam présentera des pièces qui illustrent ces technologies avec un test d’un banc d’essais.

Encore appelés Cermet, les matériaux fabriqués à partir de poudres qui s’agglomèrent par frittage flash ou frittage SPS (Spark Plasma Sintering) seront illustrés par la jeune entreprise bourguignonne Sintermat  à Montbard (Côte-d’Or). Cette technologie permet d'élaborer les dents et cannelures sans usinage.


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La fabrication additive a fait avancer à pas de géant les céramiques techniques et amélioré leur résistance à l’abrasion et à la corrosion tout en préservant une faible densité : autant de qualités recherchées par le biomédical, l’aérospatial, le luxe.... Sur le « zoom », le Groupe IMI à École-Valentin, dans l’agglomération  de Besançon, qui regroupe les entreprises Cheval FrèresHardex, Laser Cheval, ainsi que l’institut Femto-ST exposeront des pièces.

Quant aux carbures, ces matériaux très durs utilisés pour la réalisation d’outillages à hautes cadences, ils font l’objet de recherches de micro-usinage et micro-fraisage à l’Institut Femto-ST.

pont horloger
Le Groupe IMI à École-Valentin, dans l’agglomération de Besançon, présentera des pièces en fabrication additive comme ce pont de mouvement horloger en saphir. © Groupe IMI


Côté nouveaux process, trois feront l’objet de démonstrations : l’usinage par ultrason pour réaliser des angles vifs dans des matériaux très durs, par Realmeca dans la Meuse, un nouveau concept de micro-usine modulaire, connectée et autonome co-produite par l’Ensmm (École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques) de Besançon et la Haute École de l’ARC (Jura suisse), ainsi que la fabrication additive adaptée aux PME par le Cetim (Centre technique des industries mécaniques).

Par ailleurs, les visiteurs ne manqueront les incontournables Microns et Nano d’Or qui récompensent les meilleures innovations parmi les expositions ainsi que le Micro & Nano Event organisé les 29 et 30 septembre en format hybride par le service Entreprise Europe de la CCI Bourgogne-Franche-Comté.

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Chaque édition de Micronora donne l’occasion de présenter de nouveaux process, comme ici en 2018. © Laurent Cheviet


Le programme au complet sur micronora.com

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