Le collectif d’innovation industrielle Belfort (Ciibel) prend en main la réindustrialisation post General Electric. PSA sort du capital de Peugeot Motocycles. Dans le Jura, Pagès Group rachète Process Industrie. Le maroquinier SIS va encore recruter 500 personnes. Les montres Routine pré-distinguées au salon Made in France. Le nouveau promoteur Hurban ouvre le parc commercial de Vesoul. Les montres de Mademoiselle Anne sous le sapin de Noël. Les huit projets de santé du Hacking Health Besançon. Damien Tournier, nouveau président de l’UIMM du Doubs

 

• Le collectif d’innovation industrielle Belfort (Ciibel) prend en main la réindustrialisation post General Electric


485 salariés de General Electric sont laissés sur le carreau par la restructuration du géant américain des turbines, sans compter l’impact de la baisse d’activité sur les sous-traitants locaux. C’est la raison pour laquelle un collectif de salariés a décidé de prendre en main son avenir.
Animé par Frédéric Vadot, directeur financier de General Electric Belfort, Ciibel pour Collectif d’innovation industrielle Belfort, suscite des initiatives qui pourraient compenser les pertes d’emploi et éviter une fuite de talents et de compétences. Un vaste « brainstorming » a débouché sur le repérage de projets. Cinq vont être présentés à des investisseurs et acteurs économiques lors d’un hackathon, programmé le 29 novembre dans l’amphithéâtre de la chambre de commerce et d’industrie à Belfort. L’idée étant de fédérer des talents, individuels et de PME, dans tous les secteurs d’activité et notamment le conseil et la finance. Ils pourront recevoir des appuis financiers, notamment avec l'enveloppe de 50 millions d'€ que General Electric doit à l'Etat au titre de compensation pour ne pas avoir créer le millier d'emplois promis lors du rachat en 2014 de la branche énergie d'Alstom.
Ces cinq projets sont : un système d’électrification des moteurs d’avion, une unité d’ingénierie 3D à destination des PME, un module standard de production d’hydrogène adossé aux énergies renouvelables,  un système de propulsion des semi-remorques à l’hydrogène, une maison autonome avec la récupération la chaleur fatale de l’industrie, un accélérateur de compétences d’ingénierie pour PME. Le Ciibel se réunit chaque lundi à la CCI de Belfort de 17h30 à 19h30 et accueille déjà une centaine de membres. C.P.

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• 76.000 m2 d'entrepôts logistiques à Belfort

Un permis de construire a été déposé le 31 octobre pour 76.000 m2 d'entrepôts logistiques par Vailog dans l’Aéroparc de Fontaine, au nord de Belfort. L'opérateur immobilier a acquis 18,4 hectares pour un montant de plus d'1,8 million d'€, a précisé Damien Meslot, maire de Belfort, dans une conférence de presse. L'investissement s'élève à 80 millions d'€. La livraison du bâtiment qui comprendra 6.000 m2 de bureaux est prévue en 2021 et pourrait générer un millier d'emplois. Mais les futurs ocupants ne sont pas connus. Vailog fait partie du groupe italien Segro, coté à la bourse de Londres. C.P.


• PSA sort du capital de Peugeot Motocycles

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De gauche à droite : Prakash Wakankar, directeur de la division deux roues de Mahindra, Costantino Sambuy, directeur général de Peugeot Motocycles et Jean-Philippe Imparato, directeur général de Peugeot. © Peugeot Motocycles

PSA se désengage de Peugeot Motocycles à Mandeure (Doubs), dans le Pays de Montbéliard, sur le plan capitalistique. Après avoir ramené sa participation à 49 % il y a bientôt cinq ans, le constructeur automobile va céder le solde à l’Indien Mahindra qui avait déjà racheté la majorité du capital. La vente, d’un montant non communiqué, devrait se conclure avant la fin de l’année.
« Elle ne change pas grand-chose », commente le délégué CFTC Thierry Sartore, dans la mesure où Mahindra s’était rendu de fait seul maître à bord. De plus, PSA insiste sur le fait qu’il ne coupe pas les ponts : le propriétaire indien pourra continuer à faire appel à son savoir-faire pour les développements techniques et le design des véhicules. Et Mahindra pourra continuer à utiliser la marque Peugeot.  

L’opération est donc surtout forte sur le plan du symbole. Sur le plan industriel, le spécialiste du deux-roues entre dans le vif du « Plan performance 2020 » qui vise à lui faire retrouver en 2020 un équilibre financier maintes fois annoncé et jamais atteint, malgré toutefois une réduction constante des pertes depuis cinq ans, selon les syndicats.
Mahindra doit lancer dans les deux ans les sept nouveaux véhicules qu’il prévoit par ce plan, pour des scooters haut de gamme, des versions électriques et probablement des motos, marché dont Peugeot Motocycles s’était retiré. S’il réussit, il devrait alors stabiliser des effectifs qui n’ont cessé de décliner. Mandeure, confirmé dans son statut de siège social et de site de développement et de fabrication, emploie encore 300 personnes. M.N.


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• Process Industrie dans le Jura racheté par Pagès Group


Le fabricant jurassien de robots, Process Industrie à Saint-Lupicin, est racheté par Pagès Group, spécialiste des automatismes pour l’industrie plastique, implanté à Foncine-le-Haut, également dans le Jura. Process Industrie emploie une quinzaine de salariés et réalise un chiffre d’affaires de 3 millions d’€. « Cette acquisition matérialise notre volonté d’accélérer dans la robotique en créant une nouvelle filiale dédiée, Pagès Robotics », précise Yannick Ains, président de Pagès Group, dans un communiqué.
Positionné sur un marché de niche très dynamique, le médical, les jouets, l’automobile, Pagès Group a connu une croissance soutenue sur les trois dernières années avec une hausse de son chiffre d’affaires de 16 millions d’€ à près de 35 millions.
Il s’agit de la seconde opération de croissance externe de Pagès Group, un an après le rachat de son concurrent hollandais Polymac, depuis l’entrée au capital en juillet 2016 comme actionnaire majoritaire, d’InnovaFonds, société d’investissement pour des opérations de croissance et de transmission. C.P.


• Le maroquinier SIS va encore recruter 500 personnes

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Opération de teinture dans les ateliers du maroquinier SIS à Avoudrey. © Laurent Cheviet

L’entreprise de maroquinerie d’Avoudrey (Doubs), qui travaille en toute discrétion pour de grandes marques françaises de luxe, a encore et toujours besoin de petites mains habiles. Avec ses quatre sites situés sur le premier plateau du Doubs, à Avoudrey (deux manufactures), Valdahon et Étalans, la maroquinerie SIS vient de passer la barre des 1.000 salariés mais elle vise 1.500 personnes, à terme, pour pouvoir satisfaire ses clients. 
« Nous sommes en retard sur notre plan de développement, nos clients attendent qu’on monte encore en puissance », confie Christian Parrenin, son président.
Pour accélérer le recrutement, outre l’école de maroquinerie intégrée, sur le site d’Avoudrey, SIS poursuit ses explorations, et travaille notamment avec le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté à deux solutions de mobilité qui devraient voir le jour fin 2019 : le Ticket mobilité et le covoiturage.

Impliquée et solidaire, la société vient aussi d’embaucher quatre personnes migrantes en provenance d’Arabie Saoudite, du Yémen et de Centrafrique. Trois ont été embauchées en CDI, la quatrième est encore en formation. Quant à l’entreprise de sous-traitance que SIS avait lancée à Vesoul, elle emploie déjà 30 personnes « et nous continuons à recruter sur place », ajoute Christian Parrenin. M.C.

 

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• Les montres Routine pré-distinguées au salon Made in France

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Assemblage des montres Routine à Romans-sur-Isère.© Routine.

Le fabricant de montres bisontin Routine qui a réussi à faire fabriquer 86% de ses composants en France est l’une des cinq entreprises nommées dans la catégorie Entrepreneur du salon Made in France (MIF Expo) qui se tiendra du 8 au 11 novembre, Porte de Versailles à Paris (remise des prix le 8 novembre à 18h). 

Née en septembre 2018, avec une campagne de financement participatif pour un résultat inattendu de 616 pré-commandes, le projet de Florian Chosson a l’ambition de faire renaître une filière jadis rayonnante - l’horlogerie franc-comtoise – « mais malmenée par la mondialisation et son cortège de délocalisations. » Sur sa page Facebook, il raconte les péripéties qui le conduisent à persévérer dans ses choix : « chaque semaine des ateliers ferment, licencient et emportent avec eux les derniers savoir-faire. » Et de citer, en un an, la mise en redressement judiciaire de son assembleur et le dépôt de bilan de son fournisseur de composants de mouvements, NovoParts.
Le salon MIF Expo créée par Yves Jégo, président de Pro France, pour valoriser les industriels qui privilégient la fabrication française organise aussi un prix du public dont les votes sont ouverts jusqu’au 7 novembre sur le site internet du salon. Parmi eux, les entreprises de Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est, la manufacture Perrin (collants Berthe aux Grands Pieds), les chaussettes LabonalGaston l’escargot bourguignon (serrurerie Begin), les casseroles Cristel. C.P.

 

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• Le nouveau promoteur Hurban ouvre le parc commercial de Vesoul

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Le promoteur lillois Hurban annonce 15.000 chalands le samedi sur le parc Oasis 3, dans l’agglomération de Vesoul. © Hurban

Le parc commercial Oasis 3 installe ses locataires depuis août et jusqu’à courant de l’automne à Pusey près de Vesoul (Haute-Saône). Lancé par Sopic Nord, le projet de 15.000 m2 représentant 25 millions d’€ d’investissements a été livré par Hurban (Lille), une société de promotion immobilière constituée entre temps par quatre anciens associés de Sopic Nord et Ouest qui ont pris leur indépendance.
Treize des 14 cellules sont commercialisées, notamment à Intersport (2.500 m2), B&M (1.920 m2), Décathlon (1.000 m2), Vib’s (750 m2) et Armand Thiery (600 m2). Les autres boutiques sont recrutées dans l’équipement de la personne et de la maison. La cellule encore vacante s’étend sur 750 m2.

Le parc vise une fréquentation de 30.000 visiteurs par an, dans l’optique de freiner ou stopper l’évasion commerciale de l’aire urbaine de Vesoul (60.000 habitants) vers Besançon et Dijon, un phénomène évalué à 63 millions d’€. Particularité unique en France, il accueille une antenne de la gendarmerie qui permettra au chaland d’effectuer des démarches de base. M.N. 

 

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• Les montres de Mademoiselle Anne sous le sapin de Noël

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La montre et son livret pour apprendre à lire l'heure. ©Mademoiselle Anne

La persévérance d’Anne Gillen qui avait en 2015 créée une montre pour apprendre aux enfants à lire l’heure, est récompensée. Le réseau de magasins Joué Club l’a inscrit sur son catalogue de Noël. Mademoiselle Anne, sa société, a livré 2.000 exemplaires qui sont dans les rayons de 300 magasins en France. Un premier essai, pour les prochaines saisons, qui pourra être confirmé si le Père Noël remplit bien sa hotte.
La montre qui indique l'heure avec des aiguilles ludiques en forme d’animaux - Hectorine la tortue pour les heures, Marcelin le mouton pour les minutes et  le lapin Sam pour les secondes - est accompagnée d’un livre qui raconte l’histoire de ces trois personnages autour d’un arbre, comme la course des aiguilles dans le cadran. C.P.

 

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• Les eaux de Velleminfroy s’exportent en Chine et en Arabie Saoudite

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La gamme en bouteilles en verre pour l'hôtellerie-restauration. © Velleminfroy

Un container de 20.000 bouteilles d’eau de Velleminfroy (Haute-Saône) est parti cet été vers la Chine et un contrat de vente de 5 millions de cols sur 5 ans a été signé avec l’Arabie Saoudite. Les eaux de Velleminfroy, propriété du groupe alsacien Poulaillon, intéressent aussi le marché américain. « Comme il y a beaucoup de personnes intolérantes au lactose, les Américains sont sensibles au fait que notre eau est riche en calcium », explique Damien Doppler, le directeur marketing et communication du groupe Poulaillon. 

Remise en exploitation par le groupe alsacien en 2016, l’entreprise d’eau minérale qui emploie une vingtaine de salariés, a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires d’un million d’€, dont 15% à l’export. Conditionnée en bouteilles PET, en bouteilles en verre prestige et « vintage », - la réédition d’une étiquette des années 1950 -, l’eau de Velleminfroy est positionnée sur le haut de gamme. À partir de 2020, les bouteilles en verre prestige se verront apposer un médaillon indiquant « eau impériale Napoléon III 1859 », une marque déposée par le groupe en 2018. J.G.

 

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• Les huit projets de santé du Hacking Health Besançon


Une « édition magique due à un savoir-faire unique au monde en microtechniques, une recherche médicale rapide et prolifique, et une capacité territoriale forte à encourager la fécondation croisée pour plus d’innovation, plus rapide, en santé » : voilà un beau bulletin de félicitations adressé par Luc Sirois, co-fondateur canadien du mouvement Hacking Health au marathon d’innovation sur la santé, le Hacking Health Besançon qui s’est déroulé les 19 et 20 octobre.  
Durant 48 heures non stop, 22 équipes pluridisciplinaires émanant de 10 écoles de Bourgogne-Franche-Comté – designers, développeurs numériques, ingénieurs, graphistes, électroniciens, robotisciens – ont planché sur des solutions numériques d’assistance aux professionnels de la santé.
Les membres du jury accompagneront les lauréats, au nombre de huit, dans l’aboutissement de leur projet. 
Le projet jugé le plus prometteur est une seringue connectée afin de suivre les paramètres d’injection (APYC/Romain Léger) et le plus innovant, une application pour le suivi des nourissons à risque en difficultés de développements cognitifs et moteurs (App-e Mot/Colin Fromion et Sébastien Krumm).

Les autres lauréats : un tandem pour personne en situation de handicap (Tandicap, Jean-Christophe Lapayre), un système de géolocalisation des personnes atteintes d’Alzheimer (Errance/Malvina Bourdenet et Caroline Coimot),  un pansement compressif (Blood Keeper/Florian Sibille et Quentin Villemin), moteur de recherche pour l’anatomie pathologique (PathoSearch/Franck Monnien, un système d’assistant aux anesthésistes (Assisthesia/Marie Montchablon et Nathalie Boichut) et un suivi de formation pour interne en colposcopie (Marco Colo/Maëva Charkaoui). C.P.

• Damien Tournier, nouveau président de l’UIMM du Doubs

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Damien Tournier (à gauche) succède à Martial Devaux à la présidence de l'UIMM du Doubs. © UIMM FC.

Martial Devaux, directeur général de Mantion à Besançon, cède sa présidence de l’UIMM du Doubs à Damien Tournier (43 ans). Cet ingénieur, diplômé de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), affiche déjà un beau parcours professionnel dans l’industrie : ITW, Rivex à Ornans, CPM à Thiers, avant d’intégrer il y a dix ans le site de l’Américain Schrader Pacific à Pontarlier, spécialiste des valves intelligentes et accessoires de gonflages (chiffre d’affaires de 87,4 millions d’€, près de 500 personnes). Depuis 2017, il en assure la direction générale.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, Damien Tournier devient une pièce maîtresse du bureau de l’UIMM Franche-Comté aux côtés des autres présidents de la métallurgie : Jean-Luc Quivogne (Haute-Saône et Franche Comté), Jean-Philippe Kohler (Belfort-Montbéliard), Daniel Jacquet (Jura). D.H.

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