ECO)BREF. L’espagnol Érion officialise son implantation à Montceau. Platex, le spécialiste du plateau mélaminé, s’offre un centre logistique. Peugeot Scooters redevient Peugeot Motocycles, supprime 90 emplois dans le Doubs et relance la fabrication de petites motos. Le plasturgiste nantais SGT construit sa 4ème usine de PET à Chalon-sur-Saône. Rhenus Logistics investit à nouveau en Alsace. BFC Croissance devient BFC Croissance & Innovation et engage 15 millions d’€ pour les PME. Reims confirme ses ambitions tertiaires.

 

• L’opérateur de maintenance ferroviaire Érion prend pied à terre à Montceau.

erion
La filiale française de l'Espagnol Érion vise un fort potentiel du marché du fret français. © Erion.

C’est ce mercredi 11 juillet que l’opérateur de maintenance ferroviaire espagnol pose la première pierre de son installation à Montceau, en Saône-et-Loire dans une dimension XXL : une halle de réparation des locomotives de 4.153 m2 dotée de quatre voies et d’un tour en fosse, une cavité sous le niveau des rails qui permet d’usiner les essieux sans les démonter.
Son voisinage avec la halle de maintenance du groupement d’entreprises Mecateam apporte à Érion un accès direct à la sortie de l’atelier, au réseau ferré sur le principal axe de fret français qui relie la Belgique à Marseille.
Érion dont le siège France est à Blanzy, dans la communauté urbaine Creusot-Montceau, va ainsi optimiser les délais de prise en charge des locomotives diesel et électriques qu’il répare et entretient pour des opérateurs de fret. Ces opérations de maintenance sont aujourd'hui effectuées chez ses clients, des acquéreurs de matériels du constructeur ferroviaire suisse Stadler dont Érion est une filiale, explique Daniel Martinez Alonso, président d'Érion.
L’investissement s'élève à 10,25 millions d’€. La construction du bâtiment pour 4,7 millions d’€ est portée par Bâtifranc, qui pour la première  fois a assuré une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage. La société anonyme majoritairement détenue par des établissements bancaires dont les collectivités locales de Bourgogne-Franche-Comté sont également actionnaires, finance l'opération sous la forme d’un crédit-bail sur une durée de 15 ans, assortie d’une promesse de vente. Le contractant général Kéops accompagne le crédit bailleur en réalisant la construction sous la forme d’un contrat de promotion immobilière.
L’activité devrait démarrer fin 2019 et employer une vingtaine de personnes. A terme, une soixante de techniciens et administratifs évolueront sur le site.
Érion (chiffre d’affaires de 20 millions d’€ dont 4 millions pour la filiale France) est une des sociétés du constructeur ferroviaire suisse Stadler (51 %) et des Chemins de fer espagnols (Renfe - 49 %).  Ses dirigeants tablent sur une augmentation de 60% du chiffre d’affaires d’ici 2020. C.P.

 banquepopmars

 

• Platex, le spécialiste du plateau mélaminé, s’offre un centre logistique.

platex
Platex situé près de Pontarlier dans le Doubs, réintègre sa logistique. © Platex.

Le leader européen du plateau installé aux Petits Fourgs, un hameau perché entre Pontarlier (Doubs) et la Suisse, vient de s’offrir un centre logistique qui lui permettra de désormais stocker et traiter toute sa production. Son inauguration a lieu le 13 juillet.
Le stockage logistique était jusque-là réalisé par des partenaires sous-traitants en différents lieux, et le nouvel équipement doit lui permettre de gagner en fluidité. « Là, tout sera concentré au même endroit », explique Emmanuel Houlbert, directeur de l’unique site industriel de l’entreprise. L’investissement global se monte à 1 million d’€ et s’inscrit dans une réorganisation industrielle globale, avec l’arrivée de deux nouvelles machines en ce début d’été.
Platex emploie 40 personnes, a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’€ en 2017, dont 30% à l’export, et est en « petite croissance régulière », confie le patron de l’usine. Numéro 1 du plateau européen suite à la disparition progressive des petits acteurs, la société a survécu en cultivant la diversification de ses marchés : restauration rapide, collective, bars et restaurants, restauration hospitalière, décoration, plateaux artistiques ou publicitaires. M.C.

 Kremernouvellepub

 

- Peugeot Scooters redevient Peugeot Motocycles, se relance, mais supprime 90 postes.

peugeotmotocycles
© Peugeot Motocycles.

Le fabricant de deux roues de Mandeure (Doubs), se réapproprie son ancien nom : Peugeot Motocycles et décide de renouer avec la production de motos de moins de 400 cm3.
En difficulté depuis longtemps, l’ancienne filiale du constructeur automobile de Sochaux, aujourd’hui dans le giron de l’indien Mahindra (51% du capital), s’apprête à supprimer 90 postes sur un effectif de 425 salariés.
Il faut dire que selon le journal Les Echos les pertes atteignent 70 millions d’€ sur les trois derniers exercices. Pour relancer la mécanique, un programme d’investissement de 47 millions d'€ sur trois ans va être lancé, permettant de mettre au point et produire aussi des scooters électriques.
En traduction commerciale, l’objectif consiste à atteindre 95.000 ventes en 2020 contre 60.000 l’an dernier. D.H.

 

cdjura

 

• Le plasturgiste nantais SGT construit sa 4ème usine de PET à Chalon-sur-Saône pour les liquides alimentaires.

sgtesquisse
Le plasturgiste nantais investit 28 millions d'€ à Chalon-sur-Saône. © Rafael Losada, architecte.

Annoncé en octobre 2017, le projet du fabricant de préformes en polyéthylène téréphtalate (PET), SGT, à Chalon-sur-Saône est lancé. La pose de la première pierre a eu lieu le 28 juin en présidence de Frédéric Mignot, PDG, et Sébastien Martin, président du Grand Chalon. L’industriel basé à Nantes investit près de 28 millions d’€ dans un 4e site de production sur un terrain de 5 ha dans la zone d’activités intercommunale Saôneor.
La future usine de 10.000 m² devrait être opérationnelle dès le printemps 2019. Au démarrage, elle emploiera une quarantaine de personnes et produira près d’un milliard de préformes destinée aux embouteilleurs (eaux, sodas etc.) situés dans l’Est de la France, l’Allemagne et Suisse.
En plus des 30.000 tonnes de matières premières « neuves », SGT utilisera du PET recyclé à destination alimentaire, qu’elle transformera elle-même sur place à hauteur de 12.000 tonnes par an. C.P.

 

frtpbfc


• Rhenus Logistics, de nouveaux investissements en Alsace.

rhenus
Le nouveau siège de Rhenus Logistics Alsace. © Rhenus.

Rhenus Logistics Alsace se dote d'un siège à la hauteur de son statut d'opérateur de référence dans la région pour ses métiers : transport routier, affrètement, déménagement industriel, transport aérien et maritime, logistique... Inauguré fin mai, le nouveau bâtiment de 2.100 m2 qui héberge 60 salariés de services opérationnels et les services supports succède à son voisin dans le port de Strasbourg, un respectable témoin d'une présence locale presque centenaire sous des appellations successives, mais qui était devenu obsolète.
Poursuivant sa politique d'investissements continus depuis 2012 sur place, le groupe allemand mettra en service fin 2019 une extension dans les entrepôts à température dirigée (15 à 25°C) dédiés aux produits pharmaceutiques et médicaux. Ceux-ci s'étendent aujourd'hui déjà sur 36.000 m2, dont les deux-tiers à température dirigée.
L'entreprise de 450 salariés compte 10 sites totalisant 145.000 m2. Outre la santé, plusieurs secteurs industriels (pièces automobiles, équipements pour l'énergie...) restent porteurs en logistique. Un autre de ses piliers, l'outillage de jardin, a justifié la prise en location, il y a quelques mois, de 15.000 m2 d'entrepôts situés rue de Bayonne dans le port strasbourgeois, afin de développer la logistique européenne des tondeuses Viking. M.N.

 

bpalcseconde

 

• BFC Croissance devient BFC Croissance & Innovation et engage 15 millions d’€ pour les PME.

Filiale de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-comté dédiée à l’investissement en capital dans les PME, BFC Croissance devient BFC Croissance & Innovation et met en place une enveloppe de 15 millions d’€ en 3 fonds distincts.
Ses interventions couvrent : le capital-risque dans la création de projets innovants à potentiel, le capital transmission pour la transmission d’entreprises et la réorganisation du capital, enfin un fonds développement pour renforcer la structure financière des entreprises notamment en cas de croissance externe.
Dans son portefeuille historique, BFC Croissance & Innovation cite les entreprises PM (Pacotte et Mignotte) en Côte-d’Or, Grosfillex dans l’Ain et Gresset et Associés dans le Doubs (tous les deux mécaniciens de précision), Gefica (produits techniques en caoutchouc). C.P.

négociants

 
• Reims confirme ses ambitions tertiaires avec 18.000 m2 en cours de livraison.

villagereims
Nacarat vient de livrer les 7.000 m2 du Village by CA, signé de l'architecte Giovanni Pace, pour l'accueil de start-up. © Fred Laurès/Invest In Reims.

Cet ensemble, destiné à rejoindre le réseau de Villages by CA, mettra à disposition de ses occupants un amphithéâtre, des espaces de réception et de co-working ainsi que des bureaux à louer.
Entre porte d'entrée (ou de sortie) ouest de la région Grand Est et prolongement de l'Ile-de-France, l'agglomération de Reims conforte le dynamisme de son immobilier tertiaire. Les projets augmentent en nombre et en taille unitaire, sans déstabiliser pour l'heure le marché. Celui-ci montre sa capacité à suivre le rythme d'un peu plus de 20.000 m2 de transactions annuelles. Il a été maintenu en 2017 et est parti pour l'être aussi cette année, selon l'agence locale de développement Invest in Reims.
Les projets bougent surtout dans la Zac de Bezannes au débouché de la gare TGV de périphérie. Le promoteur local Montroyal y livrera en fin d'année les 6.200 m2 du « Pentagone ». Trois de ses confrères rémois en font de même dans les prochaines semaines pour l' « Émergence » de 4.700 m2.
Nacarat et le Crédit agricole Nord-Est lancent la 4e tranche de leur « Terra Nova » (2.200 m2) alors que la 3e de même taille commence à peine ses travaux mais est déjà pré-commercialisée. Nacarat vient par ailleurs de livrer les 7.000 m2 du « Village by CA » pour l'accueil de start-up.
Le centre-ville n'est pas en reste. Après l'ouverture récente du « Clairmarix » de Montroyal (4.000 m2), de nouveaux projets s'ébauchent en reconquête de friches, notamment ferroviaires et industrielles, en neuf ou en rénovation dans le cas de l'ex-usine Chausson. Ce site devrait mettre sur le marché 10.900 m2 de bureaux et locaux d'activités, fin 2018. M.N.

Commentez !

Combien font "4 plus 8" ?