Uzaje va créer 40 emplois à Strasbourg dans le lavage de contenants alimentaires. Les Franc-Comtois Trinaps, H2SYS et Mahytec en route vers l’alimentation bas carbone des data centers. Dans la Meuse, la papeterie ex-Ahlstrom placée en redressement judiciaire. Eosis aide les élèves d’aujourd’hui à devenir les entrepreneurs de demain. Dumarey Powerglide (ex-General Motors) lâché par son principal client à Strasbourg. Atheo Ingénierie rejoint les mécènes de l’école informatique 42 Mulhouse.
Alsace
• Uzaje va créer 40 emplois à Strasbourg dans le lavage de contenants alimentaires
L’entreprise française Uzaje choisit Strasbourg pour la troisième implantation (après Neuilly-sur-Marne en région parisienne et Avignon dans le Vaucluse), du concept qu’elle porte : un centre de réemploi de contenants alimentaires, issus de la restauration et de l’industrie. Ce site alsacien ouvrira en septembre prochain. Uzaje développe son offre dans le contexte de l’évolution du droit (lois Egalim et Agec elles-mêmes en application d’une directive européenne) qui aboutira à l’interdiction des emballages à usage unique dès l’année prochaine. L’unité strasbourgeoise, située dans la zone du port, nettoiera plusieurs dizaines de milliers de contenants chaque jour, notamment grâce à deux longs tunnels de lavage respectif des bouteilles et des bocaux. Sa création représente un investissement de 3,5 millions d’euros et prévoit la création de 40 emplois. Elle se veut « européenne », car elle s’adresse également à des clients allemands, suisses, belges et luxembourgeois. « Nous avons identifié du potentiel en Allemagne dans un certain nombre de gisements d'emballages de boissons (comme les bouteilles de vin) et d'aliments solides pour lesquels le réemploi n'yest pas encore développé. Et le sujet rencontre une bonne dynamique en Belgique », observe François Satin, directeur commercial d'Uzaje. M.Noyer
Franche-Comté
• Trinaps, H2Sys et Mahytec en route vers l’alimentation bas carbone des data centers

Des solutions « bas carbone » basées sur l’hydrogène pour l’alimentation de secours des data centers : ce sujet-clé mobilise les compétences de cinq acteurs franc-comtois, les entreprises belfortaines H2SYS et Trinaps et Mahytec à Dole (Jura), ainsi que les laboratoires de R&D Femto-ST à Besançon et FC Lab à Belfort, relevant de l’université de Franche-Comté. Ce groupement a annoncé, fin juin, avoir franchi l’étape de validation technique de son concept, qui prend la forme d’un démonstrateur d’alimentation autonome jusqu’à 48 heures, à partir d’une pile à combustible en substitution aux générateurs diesel. « Modulaire, cet équipement-pilote tient dans un conteneur, rendu ainsi installable à l’extérieur du data center. Par le fait de combiner basse et haute pression, la solution mise au point permet théoriquement une recharge en continu », précise Fabien Hazebroucq, directeur des fonctions support de Trinaps. Cette PME agit comme opératrice de télécommunications et exploitante de data center (Extendo à Belfort) et associe les compétences d’H2SYS dans les générateurs à hydrogène et de Mahytec dans les réservoirs de stockage. Après cette phase, financée par Bpifrance et la région Bourgogne-Franche-Comté, le consortium souhaite engager une nouvelle qui pourrait consister à commercialiser une offre via un partenaire industriel à trouver. « A minima, nous aurons déjà prouvé la faisabilité, et fourni un état de l’art bien à jour », ajoute Fabien Hazebroucq. M. Noyer
Lorraine
• Dans la Meuse, la papeterie ex-Ahlstrom placée en redressement judiciaire

© Ahlstrom
La papeterie de Stenay (Meuse) avait été rebaptisée Stenpa (Stenay Papers) par son repreneur allemand Accursia Capital, en octobre 2023, qui l'avait ainsi sauvée de la fermeture. Mais l'influence du fonds d’investissement sur le site, anciennement propriété du Finlandais Ahlstrom, n'aura guère dépassé le changement de nom… Le 5 juillet dernier, le tribunal de commerce de Bar-le-Duc (Meuse) a placé l’entreprise de 124 salariés en redressement judiciaire, avec une période d’observation d’un semestre. Les représentants du personnel expliquent pourtant avoir alerté, à plusieurs reprises ces six derniers mois, la direction et l'actionnaire sur « le manque criant de trésorerie et d’investissements. » Le directeur de Stenpa, Matej Kurent, considère cependant que le site de papiers spéciaux couchés pour l’agroalimentaire est désormais en meilleure posture pour trouver un repreneur fiable qu’à l’annonce par Ahlstrom de son projet de cession, en mars 2023. « En quelques mois, nous avons créé une société indépendante en mettant en place les fonctions supports jusqu’alors mutualisées avec trois autres usines du groupe finlandais, ce qui nous permet d’afficher aujourd’hui un carnet de commande offrant deux mois de visibilité », plaide-t-il. En 2022, l’usine avait réalisé un chiffre d’affaires de 86 millions d’euros, mais son niveau d’activité réel tournerait davantage autour de 40 millions d’euros par an, précise le responsable. P. Bohlinger
Bourgogne-Franche-Comté
• Eosis aide les élèves d’aujourd’hui à devenir les entrepreneurs de demain
Jean-Michel Cadet est le fondateur d’Eosis (Eveil, Ouverture, Sensibilisation, Information, Savoir), une société qui permet aux élèves à partir du CM2 de découvrir dans toute la Bourgogne-Franche-Comté la réalité du monde du travail. A travers une demi-journée ludique, informative et participative, le directeur - un ancien professeur - va à la rencontre des élèves pour leur montrer que les valeurs promues à l'école se retrouvent dans l'entreprise. Il explique comment chaque métier forme un maillon indispensable et il évoque l'importance de l'apprentissage dans la formation professionnelle. Depuis la création d’Eosis en 2004 à Besançon, quelque 53.000 élèves ont suivi son animation dans plus de 250 communes concernées. Avec un certain succès : une proportion de 31,7% d’élèves de CM2 disent avoir le désir de créer leur entreprise plus tard. L’opération coûte 300 euros par classe. Jean-Michel Cadet cherche actuellement de nouvelles entreprises qui pourraient financer son action. D. Levy
Alsace
• Dumarey Powerglide (ex-General Motors) lâché par son principal client à Strasbourg
L’inquiétude est vive parmi les 600 salariés permanents de l’usine de boîtes de vitesse Dumarey Powerglide (ex-Punch) à Strasbourg. Après plusieurs mois de discussions infructueuses, l’équipementier allemand ZF a confirmé qu’il cesserait ses commandes de composants des boîtes automatiques huit rapports pour véhicules hybrides, sans trouver de solution alternative comme une procédure de conciliation cherchait à la concrétiser. Or cette activité représente aujourd’hui 90 % des débouchés du site, selon le syndicat CFDT. Son arrêt sera effectif au 1er septembre prochain, entraînant le renvoi de plus de 200 intérimaires. Le personnel a organisé, la semaine dernière, un mouvement de grève pour exprimer son mécontentement et ses craintes. et une dizaine de salariés continuent, depuis, à bloquer les livraisons des pièces à ZF destinées au final au constructeur BMW. Selon la CFDT, la stratégie de l'équipementier, qui vise à privilégier la charge de ses usines allemandes dans une conjoncture difficile, est « perdante » pour lui également, car l’usine strasbourgeoise serait la seule à maîtriser le savoir-faire pour le montage de telles boîtes. Dumarey Powerglide, de propriété belge, a permis la continuation de l’usine General Motors installée depuis la fin des années 1960 dans le port de la capitale alsacienne. « Nous sollicitons l’aide financière de Dumarey pour traverser cette période, compte tenu de la contribution du site de Strasbourg à la croissance du groupe », précise Laurent Julien, secrétaire (CFDT) du CSE. M.Noyer
Alsace
• Atheo Ingénierie rejoint les mécènes de l’école informatique 42 Mulhouse

L’entreprise de services du numérique Atheo Ingénierie basée à Strasbourg rejoint le club des mécènes de 42 Mulhouse, l’école de programmation informatique qui recrute sans prérequis de diplôme. Elle entend ainsi répondre à ses attentes de recrutement et apporter plus généralement son soutien à l‘école et à son concept qui donne sa chance à tout profil de candidats. « Nos premiers besoins en recherche de compétences concernent le domaine de la cybersécurité. Mais c’est aussi et surtout une reconnaissance de la pertinence du « modèle » 42 que nous voulons saluer », souligne Dorian Nicoletti, directeur général à la fois d’Atheo Ingénierie (130 salariés, chiffre d’affaires de 40 millions d’euros) et de sa maison-mère française le groupe OCI (1.250 collaborateurs et chiffre d’affaires de 260 millions d’euros). La convention prévoit qu’Atheo-OCI participe aux « enseignements », de type interactifs et non magistraux, entre autres dispositions. 42 Mulhouse, membre du réseau de 54 campus initié par l'entrepreneur du numérique Xavier Niel, a accueilli plus de 300 étudiants depuis son ouverture en novembre 2021 dans les locaux du pôle industrie-numérique Km0. Outre la cybersécurité, Atheo - Groupe OCI se déploie dans les métiers des services numériques, du consulting et de l'intégration : virtualisation, stockage-sauvegarde, réseaux et sécurité… M.Noyer






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