ECO)BREF. Reprise de l’activité chez PSA, les nouveaux repères de l’industrie agro-alimentaire, la métallurgie en mouvement, l’horlogerie comtoise sur de nouvelles voies, des capacités de production supplémentaires dans les PME, des cessions-reprises devant les tribunaux…
Avec cette restropective 2017 contée jusqu’à vendredi en trois épisodes, Traces Ecrites News revient sur les faits marquants de l’actualité économique en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est.

• Le producteur de miel Apidis annonce en janvier un investissement de 9 millions d’€ dans un nouveau site à Dijon, sur le Marché de l’Agro, qui reconvertit l’ancien marché de gros. La nouvelle unité de 6.500 m2, qui sera opérationnelle dans quelques mois, triple la surface de stockage et augmente la capacité de production de 1.800 tonnes annuelles à 4.500 tonnes. Elle comprendra également pour le grand public, un parcours ludique et interactif sur le monde de l'abeille et du miel.
• Le fabricant de sièges de bureaux Eurosit, à Nevers (Nièvre), acquiert Sorec et Sorec Metal à la Charité-sur-Loire qui fabrique du mobilier d’agencement. En redressement judiciaire, ces deux entreprises d’une quarantaine de salariés sont désormais placées sous la bannière commune de Sorec Solutions.
• Vivarte cède au holding allemand Hanse Industriekapital, la Compagnie vosgienne de la chaussure, son dernier site de production en France qui fabriquait des chaussures pour les chaînes spécialisées avec l’objectif d’une montée en gamme. Vivarte promet de maintenir un carnet de commandes pendant trois ans, en contrepartie d’un maintient de l’emploi.
• La société biopharmaceutique Inventiva, entre en bourse sur le marché Euronext de Paris, en février. Née de la reprise en 2012 des laboratoires Abbott, l’entreprise qui emploie une centaine de personnes à Daix, près de Dijon, travaille sur le traitement des maladies fibrotiques.
• Le fabricant d’électroménager Seb supprime 81 postes dans son usine historique de Selongey. Les équipes de recherche et de marketing cuisson électrique et autocuiseurs sont transférées dans son siège social, près de Lyon. La production d’autocuiseurs n’est pas affectée.
• 2017 a marqué la reprise de l’activité automobile chez PSA, sur ses trois sites de l’Est.

Après Mulhouse, Sochaux (Doubs) va passer à son tour en monuflux avec une seule ligne de montage, au prix d’un investissement de 200 millions d’€ sur les cinq années à venir. Les ateliers répartis sur plus de 200 hectares, avec 30 kilomètres de routes et presque autant de voies ferrées, vont être rénovés, ou démolis et reconstruits pour éviter le transport par camion des sous-ensembles d’un atelier à l’autre, et fabriquer jusqu’à six types de carrosseries différentes.
L’usine de Trémery (Moselle) a lancé en 2017, les préséries de deux nouveaux moteurs, essence et diesel répondant à la norme Euro 6 sur les émissions de polluants. La mise au point de ces nouveaux moteurs et de leur industrialisation ont impliqué un investissement de 165 millions d’€, dont les trois-quarts en recherche et développement. La Région Grand-Est a apporté sa pierre au projet avec un soutien de 9 millions d’€. Signe d’un changement d’époque, Trémery devrait stopper un de ses deux modules de fabrication de moteurs diesel en septembre 2018.
Le site de Mulhouse bénéficie de moyens exceptionnels : 400 millions d’€ d'investissements jusqu'en 2020. Un quart concerne les ateliers de forge, fonderie et mécanique qui lui sont spécifiques. Mais les 300 autres millions pour la partie “terminale” (le montage et ses phases immédiatement amont) constituent le montant le plus élevé en cours parmi les cinq usines françaises PSA qui assemblent les véhicules.
• Début 2017 a vu le démantèlement du groupe métallurgique Sotralentz en Alsace et en Lorraine.

Sotralentz, né à Drulingen (Bas-Rhin), a longtemps été considéré comme une pépite industrielle d’Alsace et de Lorraine avec près d’un millier d’emplois. La mise en redressement des différentes filiales du groupe métallurgique a conduit à une cession par métier.
Sotralentz Métal Industrie et les trois quarts de ses effectifs sont repris par le chaudronnier bas-rhinois, CMO-Obernai. Sécofab à Sarralbe (Moselle) est cédé au seul repreneur en lice, la société FB2M, portée par quatre anciens salariés de l’entreprise, au prix d’une centaine de suppressions d’emploi.
Sotralentz Packaging est cédée au tandem Agriplas, fabricant breton d’emballages et l’Allemand Rikutec.
L'activité "treillis soudés” de Sotralentz Construction qui compte deux sites de production à Drulingen (Bas-Rhin) et à Montchanin (Saône-et-Loire) tombe dans le giron du groupe allemand Sülzle. L'activité usinage de l'usine de Montchanin, connue localement sous le nom de Sfar, et 17 de ses salariés est reprise par Allios, entreprise familiale d'ingénierie et de maintenance industrielle (80 salariés) basée en Saône-et-Loire. Allios qui chapeautait déjà SCTM avec deux unités en Saône-et-Loire et 2M2S à Montbard (Côte-d'Or) ajoute l'usinage de grande dimension à ses activités de chaudronnerie, usinage et mécano-soudure.
• Le fabricant de lingerie Triumph qui possède une usine à Obernai jusque dans les années 1990 renforce sa vocation logistique avec une extension de sa plateforme moyennant un investissement de 10 millions d’€. Les 3 300 m² opérationnels fin 2017 sont dédiés à la préparation fortement automatisée des commandes pour les magasins de 17 pays européens.
• P3G Industries reprend la main sur l’ex-groupe Parisot, rebaptisé PMH.

P3G Industries avait été créée en 2008 par Jean-Charles Parisot, petit-fils du fondateur en 1936, à partir d’ex-filiales du groupe de meubles éponyme de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône). LCelui-ci avait été repris en 2014 par dix de ses cadres.
PMH compte trois usines en France : Parisot SAS, l’usine historique de Saint-Loup-sur-Semouse qui fabrique chambres à coucher et meubles de séjours, la Compagnie française du panneau à Saint-Loup-sur-Semouse également, et Ekipa qui fabrique des rangements et des aménagements de salles de bain dans les Vosges. L’ensemble fusionné pèse 3.500 personnes et 290 millions d’€ de chiffre d’affaires consolidé en 2016.
• Signes avant-coureurs de l’alimentation de demain.
Ynsect inaugure en février 2017, les 3.000 m2 de son unité de démonstration de production d’insectes sur la zone Innovia, à Dole (Jura). Fondée dans la région parisienne en 2011 par Alexis Angot, Fabrice Berro, Antoine Hubert et Jean Gabriel Levon, Ynsect cultive et transforme des insectes pour l'alimentation animale, notamment les animaux de compagnie.
De son côté, Alim’Ento à Faulquemont (Moselle), spécialisée dans la production d’insectes pour l’alimentation humaine lance sa marque “Ïhou”. La société créée début 2016 par trois entrepreneurs, Déborah Findeis, présdiente, Nicolas Lesur et Stéphane Bour, Alim’Ento vise une production de deux tonnes en 2018.
• L’horlogerie comtoise sur de nouvelles voies.

C’est une rupture technologique qu’a réussi le spécialiste des microtechniques pour la défense, Silmach à Besançon avec un moteur de montres à quartz pour les montres connectées. TIMach, le joint-venture concrétisé en 2017 avec le groupe américain Timex fera fabriquer ce nouveau moteur dans l’usine Fralsen-Timex de Besançon.
Courant 2017, des signatures historiques ont trouvé une nouvelle vie. Pequignet, fondé en 1973 par Emile Péquignet et placée en liquidation judiciaire fin novembre 2016, est reprise en mars 2017 par quatre de ses cadres : Denis Royer, Bernard Espinas, Antoine Commisione et Aymeric Vernhol.
A Morez, Fidela se fonde dans la société de distribution de lunettes Victor-Gros. Fidela est l’un des tout derniers lunetiers à maîtriser la fabrication laminée, qui permet des montures extrêmement fines et solides.
Tirée par les opticiens mutualistes du Doubs qui veulent promouvoir des lunettes Made in Jura, la filière locale s’organise pour produire à un prix du marché, des petites séries.
• La boulangerie industrielle 365 Matins à Saint-Vit (Doubs) passe sous le giron du groupe alsacien de boulangerie et restauration rapide Poulaillon.
Avec cet outil de production dont la capacité annuelle va être portée à 6 millions d’unités par an, Poulaillon vise le doublement de sa production de produits de boulangerie en grandes séries. Dijon Céréales qui l’avait rachetée à Arnaud Bobigny fin 2013, n’avait pas atteint les objectifs commerciaux de ses pains briochés sénior G-Nutrition.
• Le groupe de BTP Roger Martin s'implante en Ile-de-France.

Le groupe dijonnais Roger Martin qui a dépassé un millier de salariés, rachète les sociétés parisiennes SMB (Entreprise Générale de Bâtiment) et SMC (Entreprise de Génie Civil Ferroviaire) qui emploient à elles deux 210 salariés. L’objectif du P-DG Vincent Martin : amener les sociétés du groupe (chiffre d'affaires de 220 millions d'€) diversifié dans les travaux publics, le génie civil et le bâtiment, sur les marchés sur le Grand Paris.
• Le fabricant de remorques Erdé fête son 70ème anniversaire avec une 2ème usine.
Le 70ème anniversaire fêté en 2017 s'accompagne d'une seconde unité de production, installée dans des bâtiments de l'ancien site industriel TRW à Longvic, dans l’agglomération de Dijon. D’une surface de 8.000 m2, l'usine est entièrement dédiée à une gamme de remorques utilitaires pour les professionnels du bâtiment et des travaux publics et les agriculteurs. Erdé, historiquement installé à Saulon-la-Chapelle (80 salariés), au sud de Dijon, est l'un des principaux fabricants français de remorques.

Bonjour Une partie de Sotralentz de Montchanin a été repris par le groupe ALLIOSS Cordialement
Jean-Louis Amat : A propos de PSA l'article oublie de citer le site de Charleville-Mézières dans les Ardennes (donc région Grand Est), également en plein développement...
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En bref : Groupe Schmitt, Charmossature, Medef Côte-d'Or, Apec Bourgogne-Franche-Comté, Gazel Energie, Carrefour des collectivités locales Besançon
En bref : Henry Jullien, Quai Moutarde Dijon, Stocamine, Orma, Cnam, CHRU Nancy
En bref : Robotics Valley et MS-Innov, Neuhauser, région Grand Est, Rubix Datacenter, région BFC et Scot Dijon, R-GDS