TROPHÉES/EST. Avec quatre lauréates, l’Est a particulièrement brillé à la finale des Trophées des Femmes de l’Économie, vendredi 15 décembre aux Salons Hoche à Paris.
La Lorraine Déborah Findeis Schäffer, présidente d’Alim’Ento, décroche le bronze de la catégorie Femme chef d’entreprise prometteuse.
Les Bourguignonnes Marie Fiers, présidente d’Urbanleaf et Emmanuelle Baillard, gérante de Nectars de Bourgogne obtiennent l’argent pour respectivement, la Femme chef d’entreprise prometteuse et l’international.
La Franc-comtoise Christelle Cuinet, biographe hospitalière chez Traces de Vie, remporte le bronze de l’Innovation sociale.

 

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De gauche à droite, Emmanuelle Baillard, Cristelle Cuinet, Déborah Findes schäffer et Marie Fiers. © Traces Ecrites.


Toutes ont fait preuve de ténacité, de courage et ont parcouru un chemin de vie professionnelle exemplaire : c’est ainsi que le groupe IDECOM, expert en stratégie de communication des grandes écoles, organisateur depuis 2010 des Trophées des femmes de l’Économie, a qualifié les 19 finalistes de l’édition 2017 qui ont obtenu un prix vendredi 15 décembre, dans les somptueux Salons Hoche à Paris.

 

La cérémonie qui s’est déroulée sous la présidence de la marraine de cette édition, Viviane Chaine-Ribeiro, présidente de Talentia Software et de la fédération Syntec, a été également l’occasion de révéler le prix littéraire des Femmes de l’Économie, remis à Laetitia Colombani pour son premier roman “La Tresse” : il met en scène trois femmes de trois continents : Smita, l’Indienne ; Giulia, la Sicilienne et Sarah, la Canadienne.

 

Cette année, un millier de candidatures de femmes chefs d’entreprise ou dirigeantes, ont abouti dans toutes les régions de France, et pour la première fois en Bourgogne-Franche-Comté, à 162 lauréates. D’année en année, elles forment un réseau qui compte aujourd’hui plus de 30.000 membres.

 

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Elle accueille l’agriculture dans les villes.

 

fiersmarieMarie FIERS, présidente d’Urbanleaf (Côte-d’Or) - Argent, Femme chef d’entreprise prometteuse.


Ingénieure en agronomie et doctorante en écologie microbienne, la jeune femme a créé Urbanleaf en 2015 à la fois par goût du challenge et par engagement.

 

L’idée lui est venue après une première expérience à l’université de Liège en Belgique, où elle découvre l’aquaponie, un système de production agricole adapté à la vie urbaine. L’aquaponie associe l’aquaculture - l’élevage de poissons - et l’hydrologie, une technique horticole hors sol très ancienne, sans substrat et avec de l’eau.


Son objectif est d’abord pédagogique : elle réalise des mini jardins d’intérieur décoratifs pour les particuliers qui, en complément de formations à cette technique, lui permettent d’équilibre son bilan et d’embaucher trois personnes.

 

Aujourd’hui, Marie Fiers s’attaque à un plus gros marché, celui des collectivités locales avec la conception de jardins urbains, sur les toits des immeubles ou en murs végétalisés qui associent qualités et nourrir.


Des campagnes de financement participatif et le soutien de structures locales comme le Réseau Bourgogne Entreprendre et l’incubateur régional d’entreprises Premice lui ont permis d’avancer sûrement.

 

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Elle met le Made in France en bouteille

 

baillardeEmmanuelle BAILLARD, gérante de Nectars de Bourgogne (Côte-d’Or) - Argent, Prix à l’international.

 

Lorsqu’elle créé son entreprise en 2004 à Merceuil, Emmanuelle Baillard, oenologue de formation cherche à transposer le matériel et les méthodes du vin dans une gamme de jus de fruits. Le cassis, fruit symbole de la Bourgogne, lui offre son premier terrain de jeu. Avec succès : elle donne naissance à une gamme premium qu’elle complète rapidement avec d’autres fruits, puis des coulis, des pétillants et un original Poivre de Cassis (épices issues de des bourgeons).


Les qualités organoleptiques de ses produits lui permettent de développer leur commercialisation à l'export et plus largement de faire la promotion de la France et de son bon goût. Et c’est une réussite : elle réalise 25% d’un chiffre d’affaires de 1,7 million (10 salariés) à l’export, dont 40% en Asie, 30% en Europe et 15 % aux Etats-Unis.

 

« Les plus belles récompenses sont les photos de nos produits reçues de différents pays et dans différents lieux de consommation ! », s’enthousiasme Emmanuelle Baillard.

 

Ecole des vins

 

Elle met de l’espoir dans la vie


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Christelle CUINET, biographe hospitalière chez Traces de Vies (Jura) - Bronze, Femme innovation sociale.

 

Après 23 ans d’enseignement des lettres, Christelle Cuinet prend en 2011 un virage inattendu. Elle invente son métier : biographe hospitalière et créée l’association Traces de Vies qui donne un cadre juridique à l’accompagnement des malades hospitalisés.
Son action repose sur le fait que l’évasion mentale est bénéfique à l’état physique. Auprès des adultes, parfois en fin de vie, elle recueille leurs souvenirs, leurs réflexions sur le sens de leur vie. Auprès des enfants, de 4 à 18 ans qui représentent aujourd’hui 80% de son activité, c’est un héros qu’elle les invite à imaginer. Les récits qu’elle restitue avec le respect impératif de la parole de la personne, donne lieu à un livre.
Christelle Cuinet tient à ce que les prestations restent gracieuses pour les familles des malades, pour une question d’égalité. Aussi, depuis le début, une partie de son travail consiste à collecter des fonds auprès de fondations ou d’entreprises par le biais du mécénat. Elle souhaiterait également que les structures hospitalières qui la sollicitent, puissent financer son action généreuse.

Pour en savoir plus, ne manquez l'article demain dans Traces Ecrites News.

 

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Elle met des insectes dans nos assiettes

 

alimentoDéborah FINDEIS SCHÄFER, présidente d’ALIM’ENTO (Moselle) Bronze, Femme chef d’entreprise prometteuse.

 

Autodidacte guidée par son appétit intellectuel, mais pas que, Déborah Findeis Schäfer a lancé en janvier 2016 son entreprise à Faulquemont dans un secteur très novateur : l’élevage et la transformation d’insectes à des fins alimentaires. A travers la marque Ïhou, Alim’Ento commercialise des grillons déshydratés salés, sucrés et nature pour l’apéritif et le grignotage ou l’agrément de salades.
Le prix récompense à la fois l’audace, la persévérance, ainsi qu’un esprit visionnaire. Audace, parce que les insectes déclenchent une aversion chez les consommateurs malgré des valeurs nutritives exceptionnelles (davantage de protéines que le boeuf). Persévérance, en raison d’une réglementation en pleine évolution mais qui met encore beaucoup de freins au développement de l’entomoculture (élevage d’insectes).
Esprit visionnaire, car le résultat est peu émetteur de gaz à effet de serre et une solution pour nourrir une planète de plus en plus peuplée.
Déborah Findeis Schäfer emploie deux personnes, mais toujours en développement, Alim'Ento n’affiche pas de chiffre d’affaires encore significatif. Comme toute entreprise innovante, elle a été épaulée par le district de Faulquemont, à 35 km de Metz. En outre, Alim’Ento a reçu le soutien de Bpifrance, de business angels et de fonds d’investissement privés.

 

Revoir toutes les lauréates de Bourgogne-Franche-Comté ici.

Revoir toutes les lauréates du Grand Est ici.

 

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