BTP/CÔTE-D’OR. C’est une année riche en événements que Le Moniteur, le journal spécialisé dans le BTP, gratifie en attribuant le Prix Moniteur de la Construction 2016 de l'Est, catégorie Travaux Publics, à Roger Martin.
Le groupe dijonnais a réalisé l’an dernier une série de croissances externes qui élargissent son territoire d’intervention et sa palette de métiers.
Avec le Suisse Bugnon Construction et sa filiale MJM Global, Merlot TP dans la Nièvre et Axiroute dans le Cher, Roger Martin pèse dorénavant 215 millions d'€ de chiffre d'affaires et emploie 1.300 personnes.
Trois autres entreprises du BTP, du Jura, de la Meuse et du Bas-Rhin ont également été distinguées.

Il y a tout juste un an, Roger Martin s’est porté acquéreur du Suisse Bugnon Construction et de sa filiale MJM Global Building, dans le canton de Fribourg. Créées par Luc Bugnon il y a une dizaine d’années, ces sociétés réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 7,3 millions d’€ et emploient 50 salariés. Le terrassier et constructeur de route a pris 90% du capital ; Luc Bugnon en a conservé 10 % et est resté aux commandes.
La première implantation hors de l’hexagone du groupe familial dirigé par Vincent Martin, par ailleurs président de la Fédération régionale des travaux publics de Bourgogne - Franche-Comté, se mesure à court et moyen terme.
Dans l’immédiat, le P-DG y trouve un potentiel d’affaires pour conforter son tout jeune pôle bâtiment, édifié il y a deux ans avec le rachat de l’entreprise SNCTP à Dijon et ses compétences dans le gros œuvre, les ouvrages d'art et les canalisations. Cette activité représente pour l’instant moins de 10 % d’un chiffre d’affaires global de 215 millions en 2016.
A terme, pour pallier la rareté des grands chantiers d’infrastructures en France - LGV et autoroutes qui ont alimenté son business ces 20 dernières années -, Roger Martin compte mettre à profit son implantation helvétique pour participer à des projets de travaux publics peu ouverts aux entreprises étrangères.
« Avec un pied à terre sur place, il est plus facile de décrocher des marchés », convient Vincent Martin.
La Suisse et le Grand Paris

L’automne dernier, le groupe bourguignon a racheté les entreprises Merlot TP à Mesves-sur-Loire, près de Nevers (Nièvre) et Axiroute à La Chapelle-Saint-Ursin, près de Bourges (Cher).
Une opportunité à l’occasion d’une transmission qui conforte son implantation dans le centre de la France, à Chateauroux (Indre).
Les deux entreprises complètent un outil industriel - trois postes d’enrobé en plus des usines à liants, centrales à béton et carrières qu’il possède par ailleurs - qui constitue, selon Vincent Martin, une performance et une indépendance indispensable dans un métier très concurrentiel.

Avec ses implantations à 250 km de Paris, Roger Martin se rapproche de l’Ile-de-France où il surveille les opportunités de rachat.
Le dirigeant met toutes les chances de son côté pour saisir des chantiers du projet du Grand Paris qui consiste à doubler la surface du métro et autres transports en commun d’ici 2030.
Le groupe dont Vincent Martin est la quatrième génération est désormais bien implanté en Bourgogne - Franche-Comté - son berceau historique - le centre de la France et Rhône-Alpes.
Ces pieds à terre élargissent son territoire d’intervention sur une diagonale, allant du sud-ouest à l’Est de la France. Les effectifs atteignent 1.300 personnes.
Trois autres entreprises de l’Est ont été distinguées, dans d’autres secteurs d’activité dans l’édition 2016 du prix Moniteur de la Construction.
- Le maçon Félix Baroni SA, dans le Jura, lauréat Gros œuvre : 48 salariés, chiffre d’affaires de 6,5 millions d’€.
- Le charpentier métallique Vignot & Cie, dans la Meuse, lauréat Second œuvre : 27 salariés, chiffre d’affaires de 4,8 millions d’€.
- Le chauffagiste Andlauer dans le Bas-Rhin, lauréat Equipement technique : 46 salariés, chiffre d’affaires de 9,5 millions d’€.
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