Une enveloppe de 330 millions d’euros pour l’infrastructure ferroviaire en 2025 en Bourgogne-Franche-Comté. Le fabricant de poutres en bois Weisrock Vosges mis en liquidation judiciaire. À Dijon, le permis de construire de Venise 2 est annulé. La recherche sur les canalisations stimulée par Saint-Gobain et l’école Engees à Strasbourg. L’agglomération de Strasbourg prépare sa centrale solaire de référence. Vincent Larrochette, président de l’Unicem Bourgogne-Franche-Comté. Vincent Pigou, directeur général adjoint de Soprofen. Louis Denaud, directeur du laboratoire LaBoMap à l’Ensam Cluny.


Bourgogne-Franche-Comté

• Une enveloppe de 330 millions d’euros pour l’infrastructure ferroviaire en 2025

SNCF Réseau maintient la cadence élevée de ses investissements en Bourgogne-Franche-Comté pour la régénération-modernisation des lignes ferroviaires desservant le territoire régional. Annoncée ce 10 mars, son enveloppe de 330 millions d’euros en 2025 est comparable à celle des années précédentes. Elle est concentrée pour près de la moitié sur deux opérations. La modernisation de la voie dans la Nièvre entre Cosne-Cours-sur-Loire et Nevers, le long de la ligne Paris-Clermont, mobilise à elle seule 106 millions d’euros pour le remplacement de 56 km de rails tout au long du premier semestre et pour les autres travaux qui lui sont attachés. Par ailleurs, la liaison Dole-Belfort prévoit le remplacement d’un total de 54 km, en trois sections, pour plus de 50 millions d'euros, tandis que la « nouvelle jeunesse » de la ligne TGV historique Paris-Lyon-Marseille continue aussi d’entraîner des chantiers en Bourgogne. C’est ainsi que 414 poteaux-caténaires seront déposés-remontés cette année entre Dijon et Baulme-la-Roche (Côte-d'Or), au moyen d'un budget de 18,7 millions d’euros. L’exercice 2024, lui, avait été dominé par la seconde phase de modernisation de la ligne des Horlogers entre Besançon et la frontière suisse. M.Noyer

 

Cessions aquisitions

 

Lorraine

• Le fabricant de poutres en bois Weisrock Vosges mis en liquidation judiciaire

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Weisrock Vosges, filiale du groupe de construction Morlot, compte encore 49 salariés. © Philippe Bohlinger


Les espoirs de relance ou de candidature d’un repreneur providentiel demeuraient ténus depuis le placement en redressement judiciaire de Weisrock Vosges, à l’automne dernier. Le tribunal de commerce de Dijon a confirmé ces impressions en prononçant, ce 11 mars, la liquidation judiciaire du fabricant des poutres en bois lamellé-collé basé à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges). L’entreprise ne comptait plus que 49 salariés, en raison d’un plan de sauvegarde de l’emploi ayant conduit à la suppression de 26 postes ces trois derniers mois. Sa situation économique avait encore été aggravée par l’effondrement d’une partie de la toiture de ses ateliers  le 27 janvier dernier, contraignant*à stopper son activité.

Emanuel Bucher, délégué syndical CGT, dénonce une « mauvaise gestion » de la part de maison-mère de Weisrock Vosges, le groupe Morlot. « Depuis deux ans nous ne travaillions plus qu’exclusivement pour lui. Cela nous a apporté de gros chantiers, avec des effectifs qui ont culminé jusqu’à 120 personnes, intérimaires compris entre 2023 et 2024, mais lorsque notre actionnaire a connu des difficulté, nous avons été entraînés dans sa chute », analyse-t-il. Fondé en 2022 à Contrexéville (Vosges), le groupe Morlot a constitué autour de lui un groupement de huit entreprises spécialisées dans la construction. Mais le 30 janvier dernier, le tribunal de commerce de Dijon a ouvert des procédures collectives à l’encontre de sept sociétés du groupe. Implantées dans les Vosges, le Nord et les Bouches-du-Rhône, elles emploient près de 300 salariés, pour un chiffre d’affaires tombé à  22,8 millions d’euros en 2024. P. Bohlinger

 

Bourgogne

• À Dijon, le permis de construire de Venise 2 annulé


Alors que Nathalie Koenders, la maire de Dijon, vient d’annoncer l’arrêt du programme immobilier du promoteur des Carrières Blanches du promoteur Constructa en périphérie du quartier d’habitat social de la Fontaine d’Ouche, la municipalité fait face à un nouveau revers en matière d’urbanisme et de construction. Le projet immobilier Venise 2, qui prévoyait la construction de 85 logements sur trois hectares autour du Suzon, dans le nord-ouest de Dijon, ne verra pas le jour en l’état.

Avait déjà été annulée, en mai 2024, la délibération du conseil municipal actant la cession des parcelles au promoteur. Cette fois, par un jugement rendu le 6 mars 2025, le tribunal administratif a statué dans le sens des associations « Les Amis de la Terre Côte-d’Or » et autres en annulant les permis de construire accordés en janvier 2023 puis le 17 octobre 2024 à la société civile de construction vente (SSCV) Dijon-Route d’Ahuy-RA. Cette seconde annulation s’appuie le non-respect des règles du plan local d’urbanisme intercommunal, d’habitat et de déplacements (PLUi-HD), et plus particulièrement du coefficient de biotope par surface (CBS), un indicateur clé quoique passablement technique pour la préservation des espaces verts. Dans sa décision, le tribunal a relevé une « incertitude majeure pesant sur le nombre d’arbres conservés », rendant impossible la validation du calcul avancé par le promoteur.

Pour respecter ce CBS, le projet modifié faisait état de 95 arbres abattus, 102 plantés et 262 conservés. Le tribunal administratif a pris sa loupe et tenté d’établir un décompte précis à partir des documents fournis par la SCCV. « Il n’est pour autant possible de dénombrer sur ce plan qu’environ 150 arbres maintenus », a-t-il noté. Dans ces conditions, les juges ont conclu que les permis avaient été délivrés sans que la conformité au PLUi-HD puisse être assurée. Contactée, la mairie de Dijon n'indique n'avoir aucun commentaire à faire, promettant que « Mme la Maire donnera sa position le moment venu. » A. Morel

 

Grand Est

• La recherche sur les canalisations stimulée par Saint-Gobain et l’école Engees à Strasbourg

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La convention de lancement de la chaire industrielle a été signée le 6 mars par (de gauche à droite) Jean-Marc Willer directeur de l'Engees, Franck Leroy président de la région Grand Est et Jérôme Lionet, directeur général de Saint-Gobain PAM. © JL Stadler - Région Grand Est


Une chaire industrielle de Saint-Gobain PAM sur la durée de vie et le recyclage des canalisations d’eau potable démarre à l’Engees (Ecole nationale des ingénieurs de l'eau et de l'environnement) de Strasbourg (Bas-Rhin), suite à la convention de lancement signée le 6 mars. Pendant cinq ans, des thèses et divers programmes de R&D se succéderont sur les thèmes de la mutualisation et optimisation des données (grâce aux potentialités de l’IA), du vieillissement des canalisations en exploitation, la relation avec les remblais (impact sur les conduites et leur environnement, possibilités de recyclage) ou encore la valorisation des anciennes conduites, qui restent aujourd’hui enfouies sans solutions.

Le célèbre fabricant de canalisations en fonte siégeant à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) apporte à la chaire la majorité de son budget de 2 millions d’euros, cofinancé notamment par la région Grand Est pour 500.000 euros. De nombreux gestionnaires de réseaux régionaux (métropole de Strasbourg...) et au-delà (Eau de paris, le syndicat Sedif d’Ile-de-France) s’associent aux travaux eu égard à leurs apports attendus sur la connaissance du patrimoine de conduites, le partage de données pour en améliorer l’exploitation et l’entretien, et les voies ouvertes quant à leur seconde vie après usage auprès de longues décennies voire de 200 ans. Un observatoire national résultera de la chaire. M. Noyer

 

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Alsace

• L’agglomération de Strasbourg prépare sa centrale solaire de référence

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Le projet nommé "Sunn'Stett" à Reichstett (Bas-Rhin) doit poser 10.000 panneaux sur le terrain de l'ancienne raffinerie de la commune. © Strasbourg Eurométropole


La commune de Reichstett (Bas-Rhin) en périphérie nord de Strasbourg accueillera la plus grande centrale photovoltaïque au sol de l’agglomération. L’Eurométropole a choisi un terrain de l’ancienne raffinerie pétrolière pour implanter sur 6 hectares un total de 10.000 panneaux dont la puissance cumulée de 6 mégawattscrête (MWc) permettra de produire 7 gigawattsheures d’électricité par an, l’équivalent de 15 % de la consommation de la commune d’accueil. A l’échelle de l’agglomération, ce projet apportera un peu moins d’1 % des 1.100 MWc visés par la collectivité en 2025. Un petit pas donc, qui doit en susciter d’autres. L'investissement de 5,5 millions d’euros est porté conjointement par l’Eurométropole et la société d’économie mixte spécialiste des énergies renouvelables SIPEnR. Ils ont constitué la Sem « Sunn’Stett »  , le nom de la future centrale, dont la mise en service est prévue en 2027. M.Noyer 

 

BP

 

Mouvements

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© Unicem

• Vincent Larrochette, président de l’Unicem Bourgogne-Franche-Comté

Vincent Larrochette vient de prendre les fonctions de président de l’Unicem de Bourgogne-Franche-Comté qui font suite à son élection lors de l’assemblée générale de juin 2024. Directeur général du groupe de BTP Roger Martin, il succède à Christophe Bauduin (société Granulats Bourgogne Auvergne – groupe Lafarge) à la tête de la représentation régionale des industries des carrières et matériaux de construction. La filière emploie 3.900 personnes en Bourgogne-Franche-Comté et elle regroupe 234 carrières qui extraient 23 millions de tonnes chaque année. Deux nouveaux vice-présidents accompagnent Vincent Larrochette : Stéphanie Pigeron (TRMC Bourgogne ( Eurovia) et Frédéric Amoroso (Eqiom). M.N. 

 

 

 

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© Sopofren

• Vincent Pigou, directeur général adjoint de Soprofen

Ingénieur diplômé de l’Ensam, il a rejoint Soprofen fin 2024 pour assurer la transition avec son prédécesseur Jean-Michel Paucot qui part en retraite au second semestre. Au sein du fabricant de fermetures pour le bâtiment filiale du groupe Bouyer-Leroux, Vincent Pigou est rattaché au directeur général Emmanuel Lesage. Depuis le siège de Mertzwiller (Bas-Rhin), il pilote les directeurs des huit sites de production, dont Froideconche et Champagney (Haute-Saône). M.N.

 

 

 

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© Enseam

• Louis Denaud, directeur du laboratoire LaBoMap à l’Ensam Cluny

Louis Denaud a été nommé directeur du Laboratoire des matériaux et procédés (LaBoMap) de l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Emsam) de Cluny (Saône-et-Loire) à compter de début 2025. Jusqu’alors responsable scientifique de l’équipe matériau et usinage bois (MUB) du laboratoire, l’enseignant-chercheur docteur en mécanique entame un mandat de cinq ans. M.N.

 

 

 

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