Ligier Automative élargit sa gamme en absorbant Mygale à Magny-Cours. Carbios licencie et reporte la construction de son usine de dépolymérisation des plastiques en Lorraine. Un rebond économique attendu par la Banque de France en 2025 en Bourgogne-Franche-Comté, malgré des secteurs en difficulté. A Dijon, Cadoles crée la solution de relevés topographiques « pour tous ». Le trafic se relance au port de Mulhouse. Le vote du budget fait pousser un ouf de soulagement au bâtiment en Bourgogne-Franche-Comté.


 Bourgogne

• Ligier Automotive élargit sa gamme en absorbant Mygale à Magny-Cours

Ligier Automotive, constructeur de voitures de courses du groupe Everspeed, est devenu l’actionnaire majoritaire de Mygale en décembre 2024. Les entreprises installées toutes deux sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre) développaient déjà une collaboration depuis une dizaine d’années, au moment Ligier était entré au capital de sa désormais nouvelle filiale. « En devenant actionnaire majoritaire de Mygale, nous unissons deux forces complémentaires pour créer un acteur encore plus fort et ambitieux dans le domaine de la monoplace. Notre objectif consiste à proposer une offre plus cohérente sous la marque Ligier, tout en continuant à innover et à étendre notre présence à l’échelle mondiale », déclare Jacques Nicolet, le président de Ligier.

Depuis 2014, Ligier a construit plus de 650 voitures de courses, des véhicules de sport-prototype, des monospaces (type F3, F4). De son côté, Mygale en a fabriqué quelque 1.500 exemplaires, des monoplaces essentiellement. La PME emploie 40 salariés à Magny-Cours et possède une filiale respective aux Etats-Unis et en Chine. Elle a développé de nombreux modèles à la demande des plus grands constructeurs : la Formule BMW, la Peugeot Spider, la Formule Renault Campus.

Pour l’heure, Bertrand Decoster, son fondateur, conserve son poste de directeur général : « avec cette opération, nous pérennisons 35 années de développement et de succès en monoplace », commente-t-il. La collaboration permettra de voir aboutir en 2025 une monoplace répondant à la règlementation de la Fédération internationale de l’automobile, la nouvelle Ligier JS F326. S.Dolidze

 

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Lorraine

• Carbios licencie et reporte la construction de son usine de dépolymérisation des plastiques 

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La première pierre du projet Carbios a été posée le 25 avril 2024 à Longlaville (Meurthe-et-Moselle) en bordure de l’usine Indorama Ventures. 
© Philippe Bohlinger


Le Clermontois Carbios avait annoncé fin 2024 le report de 6 à 9 mois de son projet d’usine de dépolymérisation des plastiques PET (polyéthylène téréphtalate) à Longlaville, en Meurthe-et-Moselle « dans l'attente de la conclusion des financements complémentaires. » La situation se complique pour la société cotée en bourse. En ce début d’année, elle indique planifier également un plan de réorganisation qui pourrait se traduire par la suppression de 40 % de ses postes. Carbios comptait 154 salariés au 30 juin 2024. 

L'entreprise fondée en 2011 compte concrétiser « dans les plus brefs délais » les financements indispensables à son projet de 230 millions d’euros d’investissement et produire de premiers volumes dès 2027. Carbios souligne par ailleurs que les négociations avec son partenaire Indorama Ventures ne sont pas finalisées. Or la société comptait commercialiser une partie de sa production de monomères (acide téréphtalique et éthylène glycol) auprès du groupe hollandais, qui compte pami les leaders mondiaux dans la production de PET. Carbios indique avoir la confirmation par l’État français de son soutien portant sur une couverture de dette de 86 millions d’euros au titre du dispositif « Garantie des projets stratégiques. » Elle rappelle également avoir obtenu un financement de France 2030 de 30 millions d’euros et un engagement de la Région Grand Est à hauteur de 12,5 millions d’euros. P. Bohlinger

 

Bourgogne-Franche-Comté
Un rebond économique attendu en 2025 malgré des secteurs en difficulté

Après une année 2024 marquée par un repli du chiffre d’affaires dans l’ensemble des secteurs économiques, la Bourgogne-Franche-Comté anticipe une croissance modérée de son activité en 2025, selon une enquête conduite auprès de 1.258 entreprises régionales par la Banque de France et dévoilée ce 12 février.

Dans l’industrie, les entreprises ont enregistré une baisse de 1,8 % de leur chiffre d’affaires en 2024, due à une diminution des volumes de production de 2,5 %. « Seuls les secteurs de la fabrication de matériels de transport et des équipements enregistrent une légère progression » , rapporte la Banque de France. Toutefois, un léger rebond de 1,5 % est attendu cette année dans l’industrie, notamment grâce à une revalorisation des prix. Le secteur restera néanmoins marqué par un recul des effectifs (- 0,8 %). Les services marchands, dont le chiffre d’affaires a diminué de 1,1 % en 2024, devraient connaître une reprise de 1,9 % en 2025, accompagnée d’une hausse modérée de l’emploi (+ 0,4 %).

La construction, après une année 2024 en stagnation en valeur mais en baisse en volume (- 2,5 %), devrait voir son activité reculer davantage en 2025, avec une contraction attendue de 1,7 % en valeur et 2,8 % en volume. Cette tendance se traduira par une réduction des effectifs estimée à 1,9 %. Malgré ces difficultés, la dynamique entrepreneuriale reste forte avec un nombre de créations d’entreprises toujours élevé, et un accès au crédit qui se maintient. L’année 2025 s’annonce donc contrastée, entre espoirs de reprise et incertitudes sectorielles. A.Morel

 

Bourgogne

• A Dijon, Cadoles crée la solution de relevés topographiques « pour tous »

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L'appareil permet de collecter les données topographiques et de les synchroniser avec le géomètre-expert. © Cadoles


La société coopérative dijonnaise Cadoles, spécialiste des solutions numériques, a lancé fin 2024 la commercialisation de LaCanne, un kit permettant aux opérateurs de travaux publics d’effectuer eux-mêmes des opérations topographiques simples. L’idée originale émane de Yann Szemro, alors chef de chantier du groupe de BTP Roger Martin, qui souhaitait disposer d’un outil fiable et simple pour permettre à ses équipes de collecter les données topographiques sur leurs chantiers, et de les synchroniser avec le géomètre-expert. Mais « il n’existait sur le marché que des matériels techniquement avancés, réservés aux géomètres-experts et topographes professionnels », observe l'entreprise.

La solution, qui permet de fluidifier et d’accélérer les chantiers, a été créée par deux ingénieurs en logiciels libres de Cadoles, William Petit et Philippe Caseiro, qui ont conçu un kit comprenant un logiciel web destiné au géomètre – lequel continue de gérer les données, de planifier et de suivre le projet –, une application mobile utilisable par les opérateurs de travaux publics sur leur smartphone, ainsi que des balises GPS, deux cannes et un tripode. Après avoir expérimenté la solution, Roger Martin a déjà acquis plusieurs kits. Un succès pour Cadoles (13 salariés, chiffre d'affaires d'environ 1 million d'euros) qui, pour la première fois, adresse une solution au secteur des TP. P.Bouillot

 

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Alsace

• Le trafic se relance au port de Mulhouse

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Le trafic conteneurs, réalisé à partir de la zone portuaire d'Ottmarsheim, a progressé de plus moitié l'an dernier. © Ports de Mulhouse-Sud-Alsace


Le port de Mulhouse-Sud-Alsace a connu un regain important de trafic en 2024 : la croissance de 24,9 % ramène son total à un niveau proche de 4 millions de tonnes. Les 3,9 millions de tonnes enregistrées confirment la part prépondérante des produits pétroliers et énergétiques (1,2 million de tonnes, + 24 %) et des minéraux/matériaux de construction, en hausse de 12 % à 661.000 tonnes. L’ensemble de trafics a progressé, avec des pointes particulières pour les produits chimiques qui augmentent de moitié sur une année (total de 397.000 tonnes) et les engrais ( + 75 %, à 239.000 tonnes). L’activité de conteneurs a également été très dynamique. Le trafic fluvial de ce type s’affiche en hausse annuelle de 54 % pour un total de 21.000 EVP (équivalents vingt-pieds). En additionnant les chiffres du mode routier, le conteneur atteint un total de 57.000 EVP, en progression annuelle de 39 %. M.Noyer

 

Cessions aquisitions

 

Bourgogne-Franche-Comté

• Le vote du budget fait pousser un ouf de soulagement au bâtiment

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Corinne Deseille est la présidente régionale de la Fédération française du bâtiment (FFB) . © FFB BFC


La Fédération française du bâtiment salue avec soulagement l’adoption du projet de loi de finances qui dote enfin l’Etat d’un budget pour 2025. « Cette avancée est positive pour les nombreux adhérents qui souffrent de l’instabilité politique et économique du pays depuis de longs mois. Nous espérons un retour rapide à une dynamique forte pour les entreprises du bâtiment en Bourgogne-Franche-Comté », réagit Corinne Deseille, présidente régionale de la FFB.

La représentation de la profession du bâtiment note en points positifs, devant susciter une reprise du marché, le rétablissement du prêt à taux zéro (PTZ) sur l’ensemble du territoire national, le maintien du budget de MaPrimeRénov’, la défiscalisation des donations pour l’achat d’une résidence principale ainsi que la suppression des attestations de TVA. Elle déclare regretter en revanche le relèvement à 20 % du taux de TVA sur les chaudières gaz. M. Noyer

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