Une École de Production dans les métiers du bois en projet dans le sud de la Nièvre. Gazole Non Routier : les TP s’insurgent contre la marche en arrière du gouvernement. Manoir Industries de Bouzonville repris par le métallurgiste Setforge. Filab, premier laboratoire accrédité pour la caractérisation des nanomatériaux. La Communauté Urbaine Creusot Montceau rachète le site de Konecranes à Saint-Vallier pour le réindustrialiser. Elections régionales : les agriculteurs interpellent les candidats sur le bio. Dix ans de projets pour Voies Navigables de France depuis Strasbourg.

 
• Une École de Production dans les métiers du bois en projet dans le sud de la Nièvre


L’association Avenir, acronyme pour Association pour la valorisation écosocioculturelle du Nivernais moulinois responsable, porte à Moulins-Engilbert (Nièvre), le projet d’une École de Production du Morvan dans la première transformation du bois, menuiserie et charpente.
Ce concept de formation pratique en petites promotions avec l’accompagnement d’entreprises, le 6e du genre en Bourgogne-Franche-Comté (*), répond pour ses initiateurs à une double ambition : pourvoir une  filière déficitaire en main d’oeuvre qualifiée, du CAP au bac pro, et redynamiser l’activité économique du sud Nivernais-Morvan. « Il s’agit d’enrayer la désertification de nos villages en faisant revenir les habitants et les entreprises », résume Emmanuel Bizot, président de l’association de 140 adhérents créée en janvier 2021.
L’Ecole de production envisage d’investir la friche d’une ancienne poterie et de porter le nom d’Institut Sallonnyer, en référence à une famille morvandelle, promoteur du flottage du bois sur l’Yonne du XVIe au XIXe siècle. 
Ouverture envisagée, après travaux, en septembre 2023, avec ateliers de production et internat. L’association promeut, par ailleurs, l’implantation d’un site de méthanisation et ouvrira en fin d’année une huilerie participative dans le bourg de Moulins-Engilbert. E.P.

(*) Les écoles de production déjà ouvertes en Bourgogne-Franche-Comté : Besançon (CAP Conducteur d’Installation de Production et BAC Pro Technicien en usinage ; Chalon-sur-Saône (CAP Conducteur d’Installation de Production et BAC Pro Technicien en usinage) ; Juralternance / Eccofor à Dole (CAP Serrurerie – Métallerie) ; L’école buissonnière à Clux-Villeneuve en Saône-et-Loire (CAP maintenance 1er niveau bâtiments de collectivités) ; L’atelier d’Anne-Marie à Chamblanc en Côte-d’Or (CAP Production et Service en restauration).


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Gazole Non Routier : le gouvernement fait marche arrière


Un amendement de la majorité parlementaire adopté le 11 juin 2021 avec le soutien du gouvernement remet en cause le report de l’avantage fiscal du Gazole Non Routier (GNR) concernant les engins de travaux publics initialement négocié avec la profession au 1er janvier 2023. La hausse du tarif de la taxe intérieure de consommation des produits énergétiques (TICPE) sur le GNR, de 18,82 centimes par litre aujourd’hui à 59,40 centimes, interviendra 6 mois plus tôt, au 1er janvier 2022.
La Fédération des Travaux Publics de Bourgogne-Franche-Comté par la voix de son président Vincent Martin demande au gouvernement « de revenir de toute urgence sur son engagement initial. » Le but de cette augmentation est d’inciter les entrepreneurs de travaux publics d’investir dans des matériels plus vertueux. Encore faudrait-il, disent les entrepreneurs, que des « engins écologiques soient disponibles sur le marché. » La conséquence de cette hausse pèsera sur l’investissement local car « le surcoût engendré par la suppression de cette fiscalité sera répercuté sur les travaux. » L'avantage fiscal dont bénéficient les agriculteurs pour le Gazole Non Routier n’est en revanche pas concerné par la mesure. C.P.

 

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• Le site Manoir Industries de Bouzonville repris par le métallurgiste Setforge

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Setforge s’est engagé à conserver 104 salariés sur les 154 du site. © Manoir Bouzonville


Placé en redressement judiciaire le 4 mars dernier, le site du groupe Manoir Industries à Bouzonville (Moselle) a trouvé un repreneur. Le tribunal de commerce de Paris a tranché le 11 juin dernier en faveur du stéphanois Setforge, filiale du français Farinia, un groupe de 1.200 salariés constitué par acquisitions successives de fonderies et de sites de production. Le dossier de ce spécialiste de la métallurgie a été préféré à celui d’un fonds d’investissement Forging 4.0. En contrepartie, Setforge s’est engagé à conserver 104 salariés sur les 154 du site. Par ailleurs, 14 anciens employés bénéficient d’une offre de reclassement sur le site Setforge Near Net d’Hagondange (Moselle).
Ce plan de cession résulte du non-respect des engagements financiers pris par l’actionnaire chinois CAM SPC. Au total, quatre des six filiales françaises du groupe Manoir Industries (1088 salariés), sous le coup de procédures similaires depuis début 2021, ont trouvé un repreneur. Les 437 salariés du principal site Manoir Pîtres (Eure) attendent encore une décision le 6 juillet. P.B.

 

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• Filab, premier laboratoire accrédité pour la caractérisation des nanomatériaux

 

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© Filab



Le laboratoire d’analyses industrielles Filab, implanté à Dijon, fait dorénavant parler la toute, toute petite matière. Il décroche l’accréditation européenne Cofrac ISO 17025 qui lui permet de caractériser les nanomatériaux. Pour être plus précis, l’entreprise devient le premier laboratoire national à proposer des méthodes analytiques dans ce domaine de l’infiniment petit, la taille d’un nanomatériau se situant entre  1 et 100 nanomètres et le nanomètre correspondant à un milliardième de mètre.
Repris en 2019 par Jérôme Goux, Benoît Persin et Thomas Rousseau, trois des cadres, le laboratoire Filab a plutôt bien traversé la crise sanitaire grâce à la grande diversité de sa clientèle. Il revendique un chiffre d’affaires de l’ordre de 7 millions d'€, en croissance à deux chiffres, et un effectif de 65 personnes, doublé ces deux dernières années. D.H.

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• La Communauté Urbaine Creusot Montceau rachète le site de Konecranes à Saint-Vallier pour le réindustrialiser

 

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Le site de Konecranes s'étend sur 30.000 m2 couverts, équipés de ponts roulants. © Google Map


Deux mois après la fermeture du site de production de l’entreprise finlandaise Konecranes, leader mondial des équipements de levage, à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), celui-ci est racheté par l’Établissement Public Foncier (EPF) Doubs BFC sous l’impulsion de la Communauté Urbaine Creusot Montceau, qui souhaite le réindustrialiser au plus vite. L’enjeu est de taille : 130 personnes ont perdu leur emploi à la fermeture du site industriel de 12 hectares, dont 30.000 m2 de structures couvertes.
Après ce portage foncier, la Société d’Économie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne (SEMCIB) rachètera l’intégralité des lieux pour y procéder à des travaux d’aménagement : dévoiement de réseaux pour recréer six espaces de production autonomes et réhabilitation des bâtiments en fonction des besoins des futurs utilisateurs. Les études seront lancées au deuxième semestre 2021. Les premiers coups de pioche devraient être donnés début 2022.
La SEMCIB étend ainsi son action, jusqu’alors limitée au développement de la plateforme des Chavannes à Montceau, dans le cadre de Mecateamcluster. En septembre, la société d’économie mixte va procéder à une augmentation de capital de 4,5 millions d’€ (ce qui correspondant à son doublement) pour pouvoir réaliser cette opération de reconversion expresse.
Pour l’heure, aucune entreprise n’a signé pour rejoindre ce nouvel espace, qui restera spécialisé dans les engins de levage pour pouvoir reclasser des salariés licenciés, mais des discussions sont en cours et une première implantation, sur 25 % de la surface, pourrait être dévoilée en juillet prochain. « Nous nous donnons 4 ans pour réussir la réindustrialisation de ce site  », assure Jean-Claude Lagrange, président de la SEMCIB. A.M.

 

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Elections régionales : les agriculteurs interpellent les candidats sur le bio


La Fédération Régionale d’Agriculture Biologique de Bourgogne - Franche-Comté a voulu savoir ce que les candidats aux élections régionales comptaient faire en faveur de l’agriculture bio s’ils sont élus. A l’exception du Rassemblement National et de Lutte Ouvrière qui n’ont pas répondu à la sollicitation des agriculteurs, les cinq autres formations politiques ont participé à un échange avec une trentaine d’agriculteurs. 
Ce qu'il faut retenir de leur position.

• Sarah Hassan Liste “LREM conduite par Denis Thuriot  : « La région doit accompagner tous les agriculteurs vers des pratiques vertueuses par un soutien technique et en aidant à la structuration de filières, plus que par des aides. » La candidate a plaidé pour que les agriculteurs bio soient représentés dans les comités locaux des Safer.

• Juliette Guespin Liste “Le Temps des cerises” (extrême-gauche) conduite par Bastien Faudot, a plaidé pour « une implication forte de la Région en matière d’installation et transmission pour lutter contre l’agrandissement des fermes et favoriser la diversification » et pour la mise en oeuvre du droit de préemption des terres par les communes, afin de créer des surfaces de maraîchage pour approvisionner les cantines scolaires.

• Pour Pascal Blain, liste “Ecologiste & solidaire” conduite par Stéphanie Modde, la Région doit lutter « d’urgence » contre l’agrandissement des fermes et soutenir les installations bio et les conversions. Comme leviers, il propose « l’implication de la région au sein des Safer, l’extension du plafond de la Dotation Jeunes Agriculteurs et la création d’espaces communaux pour le maraîchage.»

•  Daniel Prieur pour la liste Les Républicains conduite par Gilles Platret, a défendu un ciblage fin des aides régionales au niveau des Plans Alimentaires Territoriaux. Il a proposé un « Parlement régional de l’Agriculture » rassemblant toutes les organisations représentatives de la profession où le réseau Bio Bourgogne Franche-Comté aurait toute sa place pour aider à définir la politique agricole régionale.

• Stéphane Woynaroski pour la liste de la présidente sortante Marie-Guite Dufay, a dit son intention de relancer de l’aide au maintien au bio pour la période 2021-2023, et de bonifier la Dotation Jeunes Agriculteurs aux installations en bio. Pour atteindre l’objectif de 50% de produits locaux dont 50% en bio dans les cantines des lycées, il propose une aide incitative dans la dotation des lycées pour qu’ils s’approvisionnent en bio. C.P.



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• Dix ans de projets pour Voies Navigables de France depuis Strasbourg

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Plusieurs biefs du canal de la Marne au Rhin qui relie Vitry-le-François à Strasbourg, vont être rénovés. © Jacques Mossot


La direction territoriale (DT) de Strasbourg de Voies Navigables de France va déployer sa feuille de route pour dix ans, découlant du contrat d’objectifs et de performance (COP) signé le 30 avril au niveau national entre l’établissement et l’Etat. Pour la direction qui couvre l’Alsace et une partie de la Moselle, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, soit un réseau de 480 km transportant 19 à 20 millions de tonnes par an, le document déclenche une enveloppe de travaux de 47 millions d’€ sur la période 2021/2022, incluant 21 millions du plan de relance.
Les crédits seront affectés notamment à la sécurisation de plusieurs biefs du canal de la Marne au Rhin, à la pose de fibre optique le long du canal de la Sarre et la restauration des portes d’écluse l’automne prochain. La logistique urbaine constitue une priorité. VNF réactive ainsi le projet d’un transport de déchets d’agglomération, entre le pôle de traitement du Rohrschollen dans la zone portuaire au sud et la plate-forme de Vendenheim, au nord.
Le long du canal Rhin-Rhône, entre Mulhouse (Haut-Rhin) et Bourogne (Territoire de Belfort), un contrat de territoire sera conçu avec les collectivités, principalement dans le but de stimuler le tourisme fluvial. M.N.

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