Accompagnatrice des PME pour leur démarche de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE), l’association FQP Bourgogne a tenu dernièrement son séminaire de fin d’année. Leurs expériences vont être intégrées dans la base de données de bonnes pratiques en cours de construction, dans le but de les rendre accessibles aux adhérents et aux membres du club RSE.


• Granday épouse la démarche exemplaire des laboratoires Abia


Connu historiquement avec les laboratoires Abia, fabricant de présure, le groupe Granday à Meursault (Côte-d’Or) a pris en main la démarche RSE dès sa constitution début 2021 qui validait la l’intégration de Beaun’Epices et d’une activité de distribution de petit matériel pour l’agroalimentaire et la fromagerie en particulier. Abia a donné l’exemple : sa démarche RSE est notée 76/100 par l’organisme certificateur Ecovadis. « En toute modestie, nous faisons partie de l’élite mondiale », note Patrick Granday, le président entouré depuis peu de sa fille Pauline et son fils Jean-Christophe qui se partagent la direction générale.
L’environnement est l’action de cette démarche d’harmonisation des entités du petit groupe de 33 salariés. Parmi les initiatives concrétisées, l’installation de 600 m2 de panneaux photovoltaïques sur la toiture de l’entreprise dont la production d’électricité équivaut à la consommation de 30 foyers, la méthanisation des déchets de production (176 tonnes par an), la généralisation des leds pour l’éclairage des ateliers et bureaux, enfin la production de froid négatif à moins 20 degrés par géothermie. Le dirigeant chiffre à 49 tonnes le volume de CO2 évité.

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 Berner vise une évaluation Ecovadis

La filiale française du groupe familial allemand Berner (chiffre d’affaires de 250 millions d’€) est en train de travailler, avec l’accompagnement de FQP Bourgogne, sur la transition de son système de management Iso vers un système intégrant les enjeux de la RSE. Le distributeur de matériels pour la construction, la maintenance et les garagistes qui dispose d’une plateforme logistique qui gère 10.000 colis par jour à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) a mobilisé 50 à 70 de ses 1.500 salariés à la définition des actions à mener.
Elles se situent dans deux domaines, décrit Ulrika Persson, responsable Développement Durable : des actions en faveur du développement local, notamment le soutien d’associations, la santé et la sécurité des riverains compte tenu que le site est classé Seveso.  Objectif final : une évaluation Ecovadis.

bpbfc


• Filab bâtit une charte éthique sous la pression de ses jeunes collaborateurs et de ses gros clients

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L'un des derniers équipements acquis par Filab, un microscope électronique à balayage (MEB) qui identifie la nature chimique d'un dépôt ou d'une particule. © Filab


La reprise par 2019 par Jérôme Goux, Thomas Rousseau et Benoît Persin, du laboratoire d’analyses industrielles a fait l’effet d’un déclencheur dans l’entreprise dijonnaise en forte croissance qui se traduit par un doublements effectifs à 70 personnes. « Les jeunes collaborateurs sont très demandeurs de valeurs dans l’entreprise », expose Hubert Vittoz, secrétaire général.
Pour les fidéliser et attirer de nouvelles recrues, Filab a identifié deux cibles : la sécurité, sujet sensible dans un laboratoire d’analyse chimique, et la gestion des déchets. Un premier sondage des salariés, appelé à devenir annuel, vient d’être réalisés sur les questions de sécurité au travail qui donne des indications sur les pistes d’amélioration. L’entreprise planche maintenant sur un plan d’action et une charte éthique qui auront aussi valeur auprès des clients, les grands comptes étant de plus en plus nombreux à demander une évaluation Ecovadis.


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• SarmEnergie, les conditions de travail en exergue

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SarmEnergie valorise les déchets des travaux viticoles en compost, biomasse est sous-produits de la vigne. © SarmEnergie


Kathleen Fantato exerce un métier de plus en plus sensible à l’environnement : les travaux de la vigne – il est notamment interdit de brûler les tailles de sarments à l’air libre. L’activité saisonnière et manuelle induit également une gestion particulière des ressources humaines, avec une double préoccupation, les conditions de travail – le mal de dos étant récurrent –  et la progression en compétences.
SarmEnergie qu’elle a créée en 2018 à Vosne-Romanée (Côte-d’Or) a déjà mis en place plusieurs actions, comme l’accès aux salariés, saisonniers (une trentaine) comme permanents (cinq)  à une salle de sports, et la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise. SarmEnergie s’offre le luxe de sélectionner ses clients, des vignerons qui travaillent en agriculture biologique, parce que sensibles comme elle à l’environnement. Les déchets issus de l’entretien des vignes son valorisés dans des filières compost et biomasse ainsi que par un laboratoire de de cosmétique.

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• Temps Réel diffuse la culture RSE de l’intérieur à l’extérieur

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Une campagne de communication de Temps Réel sur le règlement de collecte des déchets ménagers à Belfort.


Le confinement qui a quasiment arrêté toute activité dans l’agence de communication que co-dirigent Fabrice Roy et Florence Menu a été mis à profit pour formaliser des valeurs qui « existaient mais n’avaient pas été écrites. » Plutôt que le chômage partiel, l’entreprise de 16 salariés choisit un méga brainstorming. Tout y passe avec trois priorités : les conditions de travail, la loyauté des pratiques et le lien avec le communautés locales.
« Ce travail a permis de fédérer nos équipes et les inscrire dans un nouveau cap », précise Fabrice Roy. Cette démarche entreprise selon la norme Iso 26 000  a ensuite été « déporté » chez les clients et les fournisseurs de l’agence, par l’intermédiaire d’un questionnaire qui a eu un excellent taux de retour, 81% des envois.


justdijonoctobre

• Ubitransport entame son bilan carbone

L’éditeur de logiciels de Mâcon gère la billetterie à distance de nombreux bus urbains, interurbains et scolaires de Bourgogne-Franche-Comté et d’ailleurs (150 au total en France et au Canada). Son succès qui s’est traduit en 10 ans par une hypercroissance (5 sites, 120 salariés) tient à une plateforme numérique en temps réel qui gère non seulement les ventes des tickets, mais aussi la géolocalisation des véhicules et l’information des voyageurs.
Ubitransport ne découvre pas la RSE. L’entreprise a reçu le trophée 2021 de la Région Bourgogne-Franche-Comté, catégorie Communautés et développement local, sur une stratégie qui est son fil conducteur de sa création : son ancrage local. « Pour comprendre les attentes et enjeux et proposer des réflexions et solutions adaptées, Ubitransport a su tisser des relations étroites avec l’ensemble des acteurs locaux de la région : clients, partenaires, écosystème de l’innovation, de la mobilité », expose Laurence Medioni, responsable RSE.
L’entreprise qui va déménager son siège social l’an prochain au coeur de la ville de Mâcon qui l’a vu naître s’attaque aujourd’hui à son bilan carbone et adopte les principes du référentiel Global Compact qui comprend les Objectifs de Développement Durable (ODD), adoptés en septembre 2015 par l'ONU. Elle a déjà mis sur pied une filière de réemploi que donne une second vie aux smartphones des conducteurs, support de l’application de gestion des tickets de bus.

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Ubitransport, spécialiste de la billettique connectée propose à ses clients transporteurs publics, le nouveau module d’open payment du bisontin  Flowbird.

 

CCE Comptabilité & Conseil aux Entreprises rêve de triple comptabilité

CCE Comptabilité & Conseil aux Entreprises à Chenôve, dans l’agglomération de Dijon, est parti d’un constat, ses difficultés de recrutement. « La RSE est une volonté de se démarquer pour renforcer l’attractivité du cabinet et faire face à la pénurie de main-d’oeuvre », expose Romain Pellenard, l’un des deux experts-comptables associés au sein de cette entreprise de 19 salariés.
Son ambition à terme, mettre en place une triple comptabilité qui intègre les impacts sociétaux et environnementaux de l’entreprise. Le numérique, la qualité de vie au travail, la gestion des déchets, la mobilité, sont les champs d’exploration d’une démarche qui n’en est qu’à ses débuts. Pour faire partager cette dynamique à ses clients, le cabinet prévoit d’organiser des ateliers. 

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• Ymag s’installe dans un bâtiment à énergie positive

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Le projet du siège social de Ymag. © Seturec


Editeur de logiciels de gestion de formation avec comme principaux clients les CFA, Ymag (119 salariés, chiffre d’affaires de 11,5 millions d’€) est un fervent défenseur du « numérique responsable ». L'entreprise est signataire du manifeste Planet Tech'Care qui s'engage à réduire l'empreinte environnementale des services numériques.
A la rentrée 2022, Ymag va déménager du parc Valmy à Dijon au parc technologique de l’Europe, dans un bâtiment à énergie positive qu’il est en train de construire  selon une technique à faible impact environnemental : ossature bois issue des forêts du Jura, isolation en paille récolté en Côte-d’Or, géothermie, panneaux solaires, récupérateurs d’eau et un jardin pour en terrasse.

 C-Page ouvre à ses collaborateurs une plateforme d’idées RSE

L’éditeur de logiciels de gestion administrative de patients C-Page à Dijon qui a pour adhérents hôpitaux et cliniques au sein d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP), exercice un métier qui pollue, le numérique dit d’entrée Hannah Mcindoe. « Alors il faut l’utiliser de manière responsable. »
Une semaine d’ateliers a été organisée pour donner aux salariés, un mode d’emploi de la bonne gestion des mails et plus largement les sensibiliser à la RSE – « 40% ne savaient ce qu’elle recouvrait. » Pour poursuivre le chemin, en impliquant les 250 collaborateurs, une plateforme de dépôt d’idées RSE a été lancée. Elle sera la base du travail à accomplir en 2022.
C-Page prévoit aussi de signer un manifeste Femmes du Numérique afin de les sensibiliser aux métiers du numérique. Car les besoins de développeurs, analystes développeurs, chefs de projets, commerciaux, formateurs, consultants etc. sont continus dans l’entreprise et chez ses 319 adhérents-clients dont une grosse partie des commandes consiste à faire les fiches de paie des soignants.

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