CHIMIE-MATÉRIAUX/CÔTE-D’OR. Le laboratoire dijonnais racheté en 2006 par Cyril Hug est devenu en l’espace d’une dizaine d’années une référence nationale pour la qualité de ses analyses et de ses expertises multisectorielles, à l’exception de l’agroalimentaire et du biomédical.
Il vient de s’étendre d’un tiers, d’investir 500 000 € dans un microscope électronique à balayage et embauche son trentième collaborateur.

Cyril Hug, repreneur néophyte en 2006 du laboratoire d’analyses industrielles Filab, mais visionnaire et développeur, a mis sa société sur une trajectoire ascendante, en l’espace de dix ans.
De son domaine premier de compétence : les analyses sur matériaux, mais aussi les analyses en chimie organique et minérale, il est passé à l’expertise et aborde aujourd’hui l’accompagnement R&D.
« C’est une suite logique, car on nous confie presque toujours un problème à résoudre, il fallait donc pousser notre savoir-faire dans les différentes solutions à apporter », explique le dirigeant.
Selon le désir de ses 850 clients, répartis aux quatre coins de l’hexagone et un petit peu à l’étranger, dont beaucoup viennent par Internet, Filab peut répondre à trois questions qu’un exemple aide à mieux comprendre.
Si un produit contient une pollution minérale, organique ou métallique : quelle est-elle ? (analyse) ; pourquoi existe-elle ? (expertise) et comment imaginer un système de purification efficace et rentable ? (accompagnement R&D).

« Pour ce dernier domaine, nous travaillons en étroite collaboration avec les bureaux d’études », confie Cyril Hug. Pareille évolution de l’activité a multiplié par six le chiffre d’affaires qui atteint les 3,5 millions d’€.
15% du chiffre d’affaires investis chaque année
Le choix d’une équipe, qui compte quatre docteurs et cinq ingénieurs dans ses rangs, a aussi été déterminant. L’entreprise recrute actuellement son 30ème collaborateur en la personne d’un directeur du développement.
« Nous avons grandi ensemble car j’ai appris ce métier à leur côté et je suis admirablement bien secondé par Jérôme Goux, à la direction opérationnelle du laboratoire. »
Filab intervient dans tous les domaines industriels, à l’exception de l’agroalimentaire et du biomédical (analyses sanguines) et recourt à une politique d’investissement soutenue : pas moins de 15% du chiffre d’affaires pour renouveler son parc d’équipements tous les cinq ans.
La PME vient ainsi de rentrer un microscope électronique à balayage MEB de type FEG d’un coût de 500 000 € et qui bénéficie d’une salle pour lui tout seul. « Il produit des images en très haute résolution de la surface d’un échantillon, de l’ordre du grandissement d’un million de fois, et permet par ailleurs de réaliser, grâce à sa sonde EDX, des semi-quantifications, d’où un gain de temps inappréciable », souligne Cyril Hug.
Pour loger pareil instrument et assumer sa croissance, le laboratoire installé sur le parc Mazen-Sully à Dijon depuis 2010,a récemment agrandi d’un tiers sa surface, soit 500 m2, pour atteindre les 1600 m2.
Une simple étape sans doute…
Qui est Cyril Hug ?
A 47 ans, ce dijonnais d’origine, papa de trois enfants et titulaire d’un DESS en stratégie d’entreprise et management, aime plus que tout les challenges.
Lorsqu’en 2006, il reprend le laboratoire Filab, il sait ne pas connaître grand chose de la chimie fine et de la caractérisation des matériaux, mais est persuadé pouvoir en faire son nouveau métier.
Et surtout, développer l’entreprise en l’amenant à progresser techniquement avec une équipe de tout premier plan.
Six ans plus tard, il se fait encore peur en partant onze mois en famille effectuer un tour du monde lui permettant de découvrir 23 pays.
Avec un de ces rares moments magiques autant qu’uniques, l’endroit « où le temps s’immobilise », comme le chantait naguère Jacques Bref, les Iles Marquises. « On anticipe tout avant et on prie pendant de ne pas avoir à rentrer d’urgence », confesse-t-il.
Avant cette vie trépidante de chef d’entreprise et de globe trotter en camping-car, Cyril Hug à travaillé sept ans dans un cabinet conseil en ressources humaines et sept autres années à diriger une entreprise agroalimentaire, filiale d’un groupe bourguignon.
Toutes les photos non signées ont été fournies par l'entreprise.
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