Retour sur l’actualité économique de l’année 2018 en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est. Premier épisode.
Toute l'équipe de Traces Ecrites News vous souhaite une bonne année 2019 et espère votre fidélité dans son journalisme résolument tourné vers l'avenir.
• Knauf Insulation investit 110 millions d’€ dans une usine de laine de roche en Moselle

C’est l’un des plus gros investissements annoncés en 2018 dans l’est. Le fabricant allemand de matériaux de construction va implanter une usine de laine de roche dans la Mégazone d’Illange-Bertrange, près de Thionville, en Moselle.
L’investissement de 110 millions d’€ est dimensionné pour une capacité annuelle de 110.000 tonnes. Il devrait générer 120 emplois en CDI, dont une vingtaine de cadres, et être opérationnel à l’automne 2019. Knauf possède déjà 12 usines dans l’hexagone, dont une de laine de bois à Lure, en Haute-Saône, et une de polystyrène expansé à Ungersheim, au nord de Mulhouse.
• Et de trois ateliers Hermès en Franche-Comté

Avec un troisième atelier ouvert au printemps 2018 sur la zone de Technoland 2 à Montbéliard, Hermès, emploira à terme, 780 personnes dans le nord Franche-Comté. Un premier atelier de maroquinerie avait ouvert en 1996 à Seloncourt (Doubs), puis un second dix ans plus tard, à Héricourt (Haute-Saône).
La maison de luxe française a développé un partenariat avec l’école Boudard et au lycée des Huisselets dans le Pays de Montbéliard pour former ses artisans.
• Gabriel Boudier agrandit son usine et fête ses 50 ans

Le liquoriste dijonnais, fabricant de crèmes de cassis de Dijon et autres liqueurs de fruits et de plantes, a agrandit ses ateliers de 1.300 m2, l’année de son cinquantième anniversaire.
L’investissement de 1,6 million d’€ est la première étape d’un programme à moyen terme que les dirigeants François et Yves Battault veulent mener pour positionner Gabriel Boudier vers le haut de gamme, à destination des marchés de la restauration et de l’export.
• Chez Kuhn, un investissement n’attend pas l’autre

Pour ses 190 ans qu’il a fêté en 2018, le fabricant de machines agricoles (filiale du Suisse Bucher) approche à nouveau le milliard d’€ de chiffre d’affaires, avec un ratio de rentabilité figurant parmi les meilleurs millésimes.
Après un investissement de 20 millions d’€ dans un centre de stockage de pièces sur son siège historique de Saverne (Bas-Rhin), Kuhn va doubler à 26.000 m2 son usine de Monswiller. Le projet devrait être opérationnel fin 2019 et pourrait créer à terme jusqu’à 160 emplois, l’usine actuelle employant 290 personnes.
• Le laboratoire Filab agrandit ses locaux à Dijon

Le laboratoire d’analyses industrielles de Cyril Hug n’en finit plus de grandir et de se diversifier. Il procède à une nouvelle extension de 600 m2 pour dorénavant concevoir, fabriquer et commercialiser des produits propres, via une société soeur baptisée Covalsens. Cette dernière résulte d’une association avec Jérôme Goux, le directeur opérationnel de Filab.
Comme premier résultat, les deux associés ont mis au point avec Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), un kit de rémanence saline pour les chaussées autoroutières qui permet de savoir s’il convient, en cas de gel ou de neige, de mettre du sel ou pas.
• Le Fromager Delin injecte 4 millions d’euros

Philippe Delin affine son outil de production autant que ses très nombreux fromages crémeux. Son besoin est double : faire face à une hausse du coût de certaines matières premières et répondre à une demande de plus en plus forte. Le fromager espère aussi, pour l’instant en vain, accompagner la relance de la Coopérative fromagère de Montbéliard (Doubs).
Installé en Côte-d’Or, Haute-Marne et Seine-et-Marne, son petit groupe dépasse les 22 à 23 millions d’€, dont 42 % à l’international, avec 110 personnes. Il prévoit aussi à terme de doubler ses capacités sur la fromagerie de Gilly-lès-Cîteaux (Côte-d'Or).
• Hager investit dans une plateforme logistique au nord de Strasbourg

Hager crée une plateforme logistique à Reichstett (Bas-Rhin), sur le site de l'ancienne raffinerie au nord de Strasbourg, rebaptisé L’écoparc rhénan. Prévue pour entrer en service en 2020, l'installation de 24.000 m2 va transférer sur place l'activité de logistique et de préparation de commandes de l'usine de Bischwiller située quelques kilomètres plus au nord. Celle-ci se recentrera sur la production.
L’investissement est estimé à 20 millions d’€. Le spécialiste du matériel électrique Hager s’intéresse de près à l’évolution de son secteur : il est entré à titre minoritaire au capital de la start-up alsacienne et lorraine Hakisa, qui conçoit des solutions pour le maintien à domicile. Hager emploie 3 500 salariés presque intégralement dans le Bas-Rhin sur trois sites : Obernai et Bischwiller pour les produits de protection, Saverne pour l’électronique.
• Trinaps et EuroCFD lancent un data center à Belfort
L’opérateur de télécoms et d’Internet belfortain, Trinaps compte doubler ses effectifs d’ici à trois ans grâce à un développement de la fibre optique et un data-center monté avec EuroCFD, opérationnel ce mois de janvier 2019.
L’investissement dans cet équipement atteint 1,5 million d’€. Un pari fort pour Fabien Hazebroucq et Gauthier Douchet, les cofondateurs de Trinaps qui atteint les 2 millions d’€ de chiffre d’affaires avec 22 personnes et reste l’entreprise qui sait « brancher » au mieux le festival des Eurockéennes. EuroCFD est quant à elle, spécialisée dans la simulation numérique. Les deux entreprises ont créée une société commune, Extendo Datacenter, pour exploiter l'équipement.
• A Metz, le groupe bancaire BPCE lance un espace d’accélération numérique 89C3

Après Toulouse et Aix-en-Provence, le groupe Banque Populaire - Caisse d’Epargne (BPCE) a ouvert à Metz, son troisième espace d’accélération numérique. Baptisé 89C3, il a pris racine à TCRM-Bliiida, site totem du réseau dédié à l’économie numérique Lorn’Tech. Il va permettre à ses deux grands établissements régionaux de co-construire avec des start-ups locales, des applications utiles aux 108.000 salariés du groupe. De son côté, le tiers-lieu Bliiida va doubler sa surface pour accueillir des industries créatives. L'investissement porté par les collectivités locales s'élève à 12 millions d'€.
• La stratégie en trois axes de Diamatec

Jérôme Thevenot caresse de fortes ambitions pour la société industrielle qu’il racheté à Oiselay, petit village de Haute-Saône : 25% d’activité à l’international en trois ans, investissements de production et informatique, fort développement de la R&D. Diamatec est un fabricant d’outils diamantés qui compte un millier de clients.
Ces outils avec lesquels on élabore d’autres outillages grâce à ce minéral aux propriétés de dureté et de résistance incomparables. L’entreprise réalise plus de 2 millions d’€ de chiffre d’affaires et s’appuie sur une équipe d'une quinzaine de personnes.
• En Moselle, l’aciérie d’Hagondange d’Ascométal fermera d’ici fin 2019

L’offre de reprise du groupe sidérurgiste suisse Schmolz + Bickenbach ne pérénise pas l’aciérie mosellane. Ascometal, une entreprise issue du groupe Usinor-Sacilor, était en redressement judiciaire depuis novembre 2017.
Elle emploie 550 salariés en Lorraine, dont 150 à l’aciérie d’Hagondange, le reste dans une société d’usinage à Custines (Meurthe-et-Moselle). Schmolz+Bickenbach à Lucerne (chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’€, 1.300 salariés) est déjà implanté en France avec sa filiale Ugitech.
• Monnet cultive l’innovation comme une seconde nature

L’entreprise de Daniel Porte rafle en 2018 le Saint Graal en décrochant un Ispo Award au salon Ipso de Munich, le plus important au monde en matière d’équipements de sports d’hiver.
L’innovation, qui est l’ADN du fabricant de chaussettes techniques et sportives, est ici récompensée pour des chaussettes de ski qui protègent les tibias et des chevillères qui protègent, de leur côté, les malléoles, très sensibles chez certains skieurs. Monnet, implantée à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) réalise 2 millions d’€ de chiffre d’affaires.

• Atelier Panel s’installe à Dijon

Racheté fin 2014 par CDVA Conseils, le groupe dijonnais d’événementiel de David Butet, Atelier Panel a déménagé de son site historique de la montagne dijonnaise pour s’installer “en ville”, dans la zone industrielle de Longvic.
L’investissement de 4 millions d’€ organisé pour fluidifier les flux accompagne un développement dynamique de deux marchés cousins, le stand d’exposition pour les salons et l’agencement de magasins. Atelier Panel emploie une quarantaine de personnes et réalise un chiffre d'affaires de plus de 1,5 million d'€.
• Alliance se lance dans la fabrication métallique 3D

Pour Alliance, à Saint-Vit, près de Besançon, l’année 2018 était annoncée comme celle du grand virage. Vingt-trois ans après sa création, l’entreprise de Jean-Claude Bihr est toujours la seule française à fabriquer des composants avec la technologie du MIM (moulage par injection de poudres métalliques) pour le médical, l’aéronautique et l’horlogerie.
Mais une concurrence mondiale féroce le conduit à s’engager dans une nouvelle voie : celle du MIM Like ou fabrication métallique 3D. Le MIM Like reprend le principe des poudres métalliques mais sans le moule, et la forme est construite par le procédé d'impression 3D.
• Le froid polaire tombe sur Cooltech
Après 15 ans de recherches, l’aventure s’arrête pour Cooltech Applications. La société d’Entzheim (Bas-Rhin) spécialisée dans le froid magnétique s’est vue prononcer sa liquidation judiciaire. Cooltech employait encore une quinzaine de salariés et négociait une nouvelle levée de fonds de plusieurs millions d’€ qui se serait ajoutée aux 38 millions récoltés au fil de son histoire.
• Egger fabrique de l’énergie verte pour son usine de panneaux

Le fabricant autrichien de panneaux bois mélaminés Egger met en service une centrale de cogénération biomasse de 55 mégawatts thermiques et de 9 mégawatts électriques sur son site des Vosges où il fabrique des panneaux pour les cuisinistes.
L’investissement de 35 millions d’€ parachève un programme de 60 millions d’€ sur trois ans destiné à améliorer les performances énergétiques et environnementales de l’usine qui emploie 380 personnes. Il n’y a pas d’optimisations mineures dans cette industrie où s’affrontent des géants mondiaux (Kronospan, Swiss Krono, Norbord, etc).