ECO)BREF. Le Franc-comtois Abéo lance une augmentation de capital. Un nouveau président au BIVB et quelques revendications très bourguignonnes et très vigneronnes. En Moselle, l'aciérie d'Hagondange fait les frais de la reprise d’Ascométal par le suisse Schmolz + Bickenbach. Naissance de l’Agence Régionale d’Innovation du Grand Est. Feu vert de l’Etat au contournement Ouest de Strasbourg. Réseau Entreprendre Bourgogne fête la nouvelle année chez Emmaüs Côte-d'Or. La Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté met ses agences en mode numérique.

 

 - Le Franc-comtois Abéo lance une augmentation de capital pour poursuivre sa croissance externe

 

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Abéo à Rioz (Haute-Saône) réalise des équipements sportifs. Ici, un mur d'escalade. © Abeo.

 

Le fabricant franc-comtois d’équipements sportifs Abéo lance le 31 janvier 2018 (et jusqu’au 9 février) une augmentation de capital sur le marché Euronext d'un montant initial de 23,3 millions d’€, pouvant être portée à 26,8 millions en cas d'exercice intégral de la clause d’extension.
Cette levée de fonds avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) des actionnaires est destinée en premier lieu aux actionnaires, mais elle également ouverte à tous les investisseurs, avec l'émission de 740.316 actions nouvelles au prix unitaire de 31,50 €.
Ce renforcement des fonds propres est destiné à financer le développement du groupe qui affiche l’ambition d’atteindre un chiffre d’affaires de 300 millions d’€ d’ici 2020 (Lire l’article de Traces Ecrites News ici) par de nouvelles croissances externes.
En fin d’année dernière, une prise de participation majoritaire dans la société chinoise Shandong Kangnas Sports avait précédé le rachat de Meta GmbH, un des leaders du marché allemand des aménagements de vestiaires et de sanitaires.

Sur les 9 premiers mois de l'exercice 2017-18 (clos fin mars), Abéo a réalisé un chiffre d'affaires de 134,9 millions d’€ en hausse de 8,5% par rapport à la même période de l’exercice précédent et annonce 143,5 millions d’€ de prises de commandes au 31 décembre 2017, en progression de +13,1%. C.P.

 

 

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- Nouveau président pour les vins de Bourgogne et coup de poing sur la table du patron des viticulteurs.

 

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François Labet, à gauche, le nouveau président du BIVB, en compagnie de Louiis-Fabrice Latour, devenu président délégué pour deux ans. © BIVB - Armellephotographe.com 

 

On ne s’ennuie jamais aux réunions du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) et tout spécialement aux assemblées générales. Celle du jeudi 25 janvier dernier, organisée au Château de Gilly-lès-Cîteaux (Côte-d’Or), n’a pas dérogé à la règle. Tant s’en faut.

En premier lieu, parce que l’organisme renouvelait ses cadres et élisait un nouveau tandem présidentiel. Et d’’autre part, parce que Jean-Michel Aubinel, président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB *) a su comme souvent mettre les pieds dans le plat et taper du poing sur la table pour rappeler certaines revendications de ses pairs.

De nouveau désigné par la Fédération des Syndicats de Négociants-Eleveurs de Grande Bourgogne (FNEB), Louis-Fabrice Latour, en poste depuis la précédente mandature de quatre ans, devient président délégué du BIVB (12 millions d’€ de budget). Il cède la présidence en titre et pour deux ans à François Labet, au nom de l’alternance avec la famille des vignerons.

Cet homme de 63 ans au port impeccable et au langage des plus châtiés, dirige Château de la Tour à Vougeot (6 hectares), le plus important propriétaire du Clos de Vougeot (grand cru de la Côte de Nuits). Il exploite aussi avec sa sœur le domaine familial Pierre Labet, 10 hectares de Gevrey-Chambertin à Meursault.

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Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB. © Traces Ecrites.

Ancien de la commission marketing et communication, il connaît bien le fonctionnement de l’interprofession viticole et saura s’en nul doute déjouer certains pièges, comme désamorcer tout conflit par un sens prononcé de la diplomatie. « Mais, je suis un viticulteur, un agriculteur producteur de fruits à la base, et non un négociant », assure-t-il.

François Labet, partage ainsi pleinement les revendications de Jean-Michel Aubinel, son président à la CAVB. Redoutable débateur, un rien polémiste, ce dernier a tenu conférence de presse en maniant la litote avec art consommé des petits piques bien placées.

Ce vigneron de Saône-et-Loire, plus spécifiquement du Mâconnais, défend mordicus les appellations régionales à ses yeux pas suffisamment défendues : « Le train des vins de Bourgogne doit savoir tirer à la même vitesse tous ses wagons, de premier comme de seconde classe : grands crus, villages et premiers crus, mais aussi les régionales. » Il estime de même que l’interprofession ne doit pas se mêler des conditions de production, du potentiel des droits de plantation, la viticulture étant maître de tout l’amont.

Là où toutefois Jean-Michel Aubinel, qui cèdera son poste en avril prochain, fait fort relève de cette volonté indéfectible de réviser les statuts du BIVB. « Il y a trop d’ambiguïtés, de flou pour certaines choses, un manque d’équilibre, des ratifications lorsqu’il faudrait de vraies élections. » Bref, le combat traditionnel d’un vrai confédéral, contre, selon lui, une tendance un peu trop fédéraliste, pour ne pas dire centralisatrice. D.H.

 

(*) La CAVB créée en 2007, fédère les 53 syndicats représentatifs de l’ensemble de la Bourgogne viticole sur trois départements : Yonne, Côte-d’Or et Saône-et-Loire.

 

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- Repreneur d’Ascométal, le suisse Schmolz + Bickenbach ne sauve pas l'aciérie d'Hagondange.

 

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L'acierie d'Hagondange en Moselle doit fermer d'ici fin 2019. © Ascométal.

 

Sans surprise, l’aciérie d’Hagondange d’Ascométal en Moselle fermera d’ici fin 2019. L’offre de reprise du groupe sidérurgiste suisse Schmolz + Bickenbach choisi hier 29 janvier, par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg (Bas-Rhin), ne pérénise pas l’aciérie mosellane au-delà de deux ans.

Trois conseils régionaux, notamment le Grand Est, s’étaient associés à l’offre concurrente du britannique Liberty House (GFG Alliance) avec la promesse d’aides et de subventions, en contrepartie du maintien de tous les sites industriels, dont l’aciérie d’Hagondange.

Ascometal, une entreprise issue du groupe (ex-Usinor-Sacilor), dont le siège est à Hagondange, en Moselle, était en redressement judiciaire depuis novembre 2017. Elle emploie 550 salariés en Lorraine, dont 150 à l’aciérie d’Hagondange, le reste dans une société d’usinage à Custines (Meurthe-et-Moselle).
Schmolz+Bickenbach à Lucerne (chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’€, 1.300 salariés), déjà implanté en France avec sa filiale Ugitech, propose d’investir 195 millions d’€ dans le groupe Ascométal. C.P.

 

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Etienne Leroi, président de Grand E-Nov. © CCI Alsace Métropole.

- Naissance de l’Agence Régionale d’Innovation du Grand Est.


Baptisée Grand E-nov, l'Agence Régionale d’Innovation du Grand Est, que vient de créer la Région Grand Est, est spécifiquement dédiée aux projets d’innovation en incubation ou matures, des entreprises de la région.
Nouveaux produits ou services à mettre sur le marché, structuration d’un projet de R&D, identification de partenaires technologiques, accès à des financements régionaux, nationaux ou européens…, telles sont les missions de la structure que préside Etienne Leroi, directeur général de N. Schlumberger à Guebwiller (Haut-Rhin) et dont la gouvernance est partagée avec la CCI Grand Est et les laboratoires publics de recherche.
Son déploiement géographique sur 6 sites : Troyes, Reims-Bezannes, Nancy, Metz, Strasbourg et Mulhouse se réalisera progressivement au cours du premier trimestre 2018. C.P.

 

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- Feu vert de l’Etat au contournement Ouest de Strasbourg.

 

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© CCI Alsace Eurométropol.


Dimanche 28 janvier, le collectif “GCO Non merci” a réaffirmé son opposition au projet de contournement Ouest de Strasbourg (GCO) en réunissant entre 400 et 500 personnes dans la grande banlieue de la capitale du Grand Est.

Le 23 janvier dernier sous la signature de Nicolas Hulot, ministre en charge de la transition écologique et solidaire, et d’Elisabeth Borne, ministre chargée des transports, le gouvernement avait prorogé la déclaration d’utilité publique (DUP) pour une période de 8 ans, jusqu’en 2026. Cette décision s’accompagne d’une autorisation qui permettra la réalisation des travaux « en intégrant les prescriptions environnementales nécessaires à la protection de la nature », ajoute le communiqué des ministères.
Vinci (et sa filiale dédiée Arcos) chargé par l’Eurométropole de Strasbourg de la réalisation de cette rocade de 24 km avait revu sa copie l’automne dernier, avec une partie des prescriptions du Conseil national de la protection de la nature (CNPN).
Lancé dans les années 1970, plusieurs fois abandonné, puis relancé dans les années 1990, le contournement Ouest de Strasbourg consiste à délester le trafic de l’A35 (160.000 à 180.000 véhicules légers et poids lourds). Chiffrée à 553 millions d’€, cette nouvelle autoroute sera à péage sur l’essentiel de son parcours. C.P.

 

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- Le Réseau Entreprendre Bourgogne célèbre la nouvelle année chez Emmaüs.

 

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Emmanuel Chevasson succède Gérard Desbois à la présidence de REB. © Traces Ecrites.

 

Initiative plutôt sympathique du Réseau Entreprendre Bourgogne (REB), que préside dorénavant Emmanuel Chevasson, le P-DG de PM à Dijon, d’aller présenter ses vœux dans l’un des six ateliers de travail qu’exploite l’association Emmaüs en Côte-d’Or. Vaste à souhait et rempli comme un œuf de mille et un objets nettoyés, réparés et proposés à la vente, celui de Chenôve, près de Dijon, lutte aussi contre le tout jetable.

Née localement en 1973 au fort de la Redoute à Norges-la-Ville, l’association d’entraide aux plus démunis fondée par Henri Grouès, dit l'abbé Pierre, compte 117 communautés en France, dont 9 en Bourgogne-Franche-Comté, partage de nombreuses valeurs avec REB.

« Ce n’est pas anodin que nous soyons ici car le travail, l’accompagnement bénévole et bienveillant, la proximité, l’esprit d’initiative et le fait de vouloir vivre sans subventions guident réciproquement nos pas », soulignait Emmanuel Chevasson. Et à propos de proximité, Pascal Arbault pilote maintenant le réseau Entreprendre dans la Nièvre. D.H.

 

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Geste sympathique de la Caisse d'Epargne de Bourgogne-Franche-Comté qui a remis un chèque de 1.000 euros à Anne-Marie de Bailliencourt, présidente d'Emmaüs (au centre avec les lunettes). Tout à droite, Christelle Prodhon, la directrice générale de l'association. © Traces Ecrites.

 

- Des agences Banque Populaire en mode numérique.

 

bpbfcLa Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté (1.850 salariés), tout comme sa consoeur d’Alsace Lorraine Champagne, poursuit une politique de rénovation de son réseau d’agences à l’aune d’un budget de 100 millions d’€, dépensé sur plusieurs années et « uniquement auprès de prestataires locaux ».

Le nouveau concept d’accueil, baptisé e-nov’agence - déjà 21 agences de ce type sur tout le territoire de la grande région - vient de trouver place rue du Bourg, au cœur du Dijon historique.

Ici, la clientèle est traitée selon les nouveaux usages bancaires et en fonction d’espaces adaptés. Pour les opérations courantes, le "sans contact humain” se pratique au sein du libre-service bancaire.

Un entretien rapide se fait dans un espace en partie ouvert, alors que la première rencontre ou des échanges poussés se déroulent en toute discrétion.

Ces nouveaux lieux transpirent bien sûr le numérique avec borne d’accueil connectée, entretien côte à côte sur tablette, signature numérique, offre de nombreuses applications digitales, comme le retrait d’argent sans carte bancaire, juste avec le smartphone. D.H.

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