ECO)BREF. Hermès lance son second atelier de Franche-Comté. Rassemblement à Chalon-sur-Saône contre la vente de Verallia, filiale de Saint-Gobain. Le Suisse Omnicom s'implante à Besançon. Vente-privee au capital de Weezevent. Les entreprises de l'Est en force au salon de la restauration et de l'hôtellerie à Lyon. Des projets continuent à voir le jour dans le Bas-Rhin. Le Medef Côte-d'Or réorganise son action syndicale.

 

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Opération d'encollage du cuir à la manufacture de Seloncourt. ©Traces Ecrites.

 

- Hermès lance son second atelier de Franche-Comté.

 

La 1ère pierre symbolique a été posée le 20 janvier à Héricourt (Haute-Saône), dans l'aire urbaine du Nord Franche-Comté. L'atelier de maroquinerie qui emploiera 250 personnes est aménagé sur 5000 m2 en extension de l'ancienne filature du Pâquis. Il ouvrira en octobre 2015.

Hermès dispose déjà d'une manufacture à Seloncourt, dans le Pays de Montbéliard et en construira une troisième sur la zone de Technoland, dans la même agglomération. Le concours d'architecture a été lancé.

Plutôt que de grandes unités, le fabricant de maroquinerie de luxe multiplie les implantations de proximité de petite taille : chacue compte ou comptera environ 250 salariés. Le recrutement se fait essentiellement à l'école Boudard et au lycée des Huisselets à Montbéliard, tous les deux spécialisés dans le travail du cuir.

 

- Saint-Gobain vend sa filiale d'emballage en verre, Verallia.

 

Chalon-sur-Saône est l'une des six usines (483 salariés dont 103 au centre de R&D) de fabrication de bouteilles de Verallia, filiale de Saint-Gobain, qui se présente comme le n°3 mondial de l'emballage en verre, avec une production annuelle de 16 milliards de bouteilles et de pots en verre.

Sa maison-mère, cotée à la bourse de Paris, a annoncé en décembre son intention de vendre cette activité historique (la plupart des implantations sont dans des régions viticoles), pour se développer dans l'industrie de l'habitat.

 

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A l'entrée du site de Chalon-sur-Saône.

 

Hier, mercredi 21 janvier, un rassemblement a eu lieu simultanément sur tous les sites de production français de Verallia, pour alerter l'opinion publique de l'imminence d'une cession. A Chalon-sur-Saône, seul site dans l'Est, ils étaient 180 salariés à manifester leur inquiétude.

 

Saint-Gobain a mandaté deux banques d'investissement, BNP Paribas et JP Morgan, pour trouver un acquéreur lors d'un processus dont l'échéance est fixée avant l'été 2015.L'intersyndicale de Chalon-sur-Saône soupçonne les actionnaires d'avoir pour seule motivation de trouver les moyens de financer, à hauteur de 2,3 milliards d'€, la prise de contrôle de Sika, fabricant suisse de produits chimiques pour la construction qui d'ailleurs, a réitéré il y a quelques jours, son opposition à cette OPA hostile.

 

Les salariés prennent les devants en demandant des garanties, notamment que Saint-Gobain reste majoritaire au capital de sa filiale, qu'elle ne soit pas vendue par appartements - Verallia possédant plusieurs usines dans le monde -, ainsi qu'une garantie d’un taux d’investissement sur 5 ans dans tous les sites européens.

« Que ce soit un industriel verrier ou un montage financier tel que les fonds de pension ou les LBO (emprunt d'une grande partie de la valeur avec des rendements banquiers très élevés), dans tous les cas de figure notre prochain actionnaire sera un banquier car aucun industriel verrier ne peut acheter à lui seul l'emballage », regrette l'intersyndicale dans un communiqué.

 

- Le Suisse Omnicom s'implante à Besançon.

 

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L'immeuble Brabant, dans le quartier Planoise à Besançon, où va s'installer Omnicom/ ©Aktya.

Spécialisée dans la relation clients par téléphone et plus particulièrement dans la vente de produits bien-être, Omnicom implante un centre d’appels entrants et sortants à Besançon.

Dix-huit recrutements sont en cours avec l'aide de Pôle Emploi.

Omnicom dont le siège se situe à Neuchâtel, emploie 265 salariés sur cinq sites en Suisse. A Besançon, le centre d'appel prendra place bâtiment Brabant, situé à Planoise et géré par Aktya.

 

- Le Dijonnais Weezevent fait entrer vente-privee dans son capital.

 

Le site de vente en ligne renforce son service Entertainment (spectacles) en prenant un participation minoritaire dans la société de billetterie en ligne, cofondée par Pierre-Henri Deballon à Dijon, et aujourd'hui hébergée dans l'incubateur parisien Welcome City Lab.

Vente-privee (1,3 milliards d'€ de ventes en 2013) remplace le fonds A Plus finance auprès duquel la start-up avait levé un million d'€ en 2012. « Cette entité complète notre acivité dans le secteur du divertissement en proposant aux exploitants de salles et aux producteurs d'événements d'organiser, de promouvoir et de distribuer leurs produits », indique Thomas Kouck, directeur général de vente-privee Entertainment.

Weezevent (environ 25 millions d'€ de chiffre d'affaires, 10 millions de billets vendus depuis sa création en 2008) compte doubler ses effectifs cette année (20 personnes actuellement) et ouvrir de nouveaux bureaux à l'étranger, après celui de Montréal. Le succès commercial de Weezevent se base sur la possibilité donnée aux organisateurs d'événements d'éditer eux-mêmes leur billeterie et un taux de commission faible sur les ventes de spectacles : 2,5% TTC du prix du billet, frais bancaires compris.

 

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Imagram fabrique la limonade Elixia de manière artisanale dans le Jura. ©Elixia.

- Les entreprises de l'Est en force au salon de la restauration et de l'hôtellerie à Lyon.

 

Le salon professionnel de la restauration et de l'hôtellerie (SIRHA) qui se déroule du 24 au 28 janvier à Lyon Eurexpo confirme son ancrage si l'on en croit le nombre des PME qui s'y pressent.

La CCI Franche-Comté emmène dans ses valises 9 entreprises, dont les limonades Elixia, la distillerie Peureux, la conserverie d'escargots Dutruy…, mais aussi des fabricants de matériel pour les métiers de bouche, comme Scaritech.

En Bourgogne, les associations Aria et Vive la Bourgogne accueillent une quinzaine de PME sur un pavillon régional, dont la Brasserie de Vézelay, la fromagerie Delin, Eurogerm, Mulot et Petitjean, la Laiterie de la Bresse, Festins de Bourgogne…, mais aussi des collectivités locales.

Les AOP gourmandes de Saône-et-Loire - crème et beurre de Bresse, volaille et dinde de Bresse, bœuf de Charolles, fromage de chèvre Charolais et Mâconnais - seront pour la première fois représentées conjointement sur un même stand à l'initiative du conseil général. L’AOP (appellation d'origine protégée) garantit au consommateur que toutes les étapes de production ont lieu dans l’aire géographique délimitée de l’appellation.

L'association régionale des industries agroalimentaires d'Alsace organise elle aussi un stand collectif avec plus de 30 industriels et promeut l'application numérique mutualisée Savourez l'Alsace développée par la startup alsacienne FoodDeals, et le projet d'usine alimentaire du futur.

 

- Des projets continuent à voir le jour dans le Bas-Rhin.

 

Le bilan 2014 des entreprises aidées par l’Adira, l’agence de développement économique du Bas-Rhin, est en léger retrait, mais toujours reflet d’une activité intense. « Les sollicitations ont été très nombreuses à émaner des entreprises petites, moyennes et grandes, et des collectivités. Nous avons vraiment été au four et au moulin. Il est rassurant de constater que des projets continuent à voir le jour », commente le sénateur Guy-Dominique Kennel, président de l’Adira et du conseil général du Bas-Rhin.

L’an dernier, l’agence alsacienne a traité 383 projets nouveaux contre 427 en 2013, dont 118 se sont réalisés (143 l’année précédente) représentant 330 millions d’€ d’investissements et 2 841 emplois créés ou maintenus, un chiffre supérieur aux 2 275 de l’année 2013. Les 101 créations ou développements d’entreprises s’accompagnent de la promesse de 1 759 emplois dans les trois ans, la majorité des dossiers se situant à moins de 10 emplois chacun. La résolution de 17 dossiers d’entreprises en difficulté (Caddie, PIM, Steelcase à Wisches, boucherie-charcuterie de Coop Alsace…) a permis la sauvegarde  de 1 082 emplois.

 

- Le Medef Côte-d’Or veut écrire nouveaux 15 chapitres en 2015.

 

En ce début d’année troublée, le Medef Côte-d’Or (800 adhérents, dont 300 en direct) présente un nouveau visage. Pierre-Antoine Kern, son président, a présenté hier 21 janvier, une organisation en 15 pôles avec à leur tête deux spécialistes par secteur.

On ne sera pas surpris de trouver l’avocat Jérôme Deliry et Philippe Pellerin (Bericap) pour le droit des affaires, François Parry (Infoproject) associé à Jérôme Richard (Réseau Concept) à l’économie numérique ou encore Emmanuel Chevasson (Pacotte & Mignotte) au développement durable et Maël Viard (cabinet notarial Nourissat) pour la fiscalité.

Ce dernier point interpelle de plus en plus le syndicat patronal qui veut « pister les collectivités territoriales » pour empêcher toute hausse masquée de l’impôt. On retiendra aussi à la prospective - France 2020 - l’implication de Jean-Pierre Deramecourt (Caisse d’Epargne) pour traiter notamment - vaste programme -, de l’impact des marchés publics sur l’emploi local et du droit à l’échec entrepreneurial.

On pourra juste regretter que seules deux femmes président un pôle : Véronique Jobic (Hôtel de la Côte-d’Or) qui fera du lobbying dans la sphère publique et Catherine Racle (Bresson, négoce de céréales), attachée à défendre les femmes chefs d’entreprise. « Comme projet fort cette année, nous allons proposer un outil innovant pour renforcer notre action dans les ressources humaines », ajoute, sans vouloir en dire plus, le président.

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