ECO)BREF. Les nouveaux bons plans de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne. Le Pôle de performance de Nevers-Magny-Cours rejoint le Pôle Véhicule de Futur. L’Académie du cuir est née dans le Pays de Montbéliard. Conectus Alsace a  accompagné la plus importante levée de fonds en France au stade de la création de l'entreprise, celle d'Alms-Therapeutics. Levels3D lève plus d'un million d'€.

 

- La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne change ses bons plans.

 

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Thierry Cahn, président du conseil d’administration (à gauche) et Dominque Wein le directeur général. © BPALC

 

Un cycle s’achève. Le plan stratégique (2015-1017), baptisé « Nouvelles Dimensions » de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) aura permis, dans un cadre de fusion, une réorganisation et une uniformisation des anciennes banques territoriales de cette vaste nouvelle région : celle du Grand Est.

Au titre de la dernière année, le bilan financier se révèle plutôt bon. Le chiffre d’affaires 2017 (normes IRFS) s’élève à 565,4 millions d’€, procurant un résultat brut d’exploitation de 191 millions (+9,6%) et un bénéfice consolidé de 103 millions (+8,4%), le tout offrant un ratio de solvabilité de 21%, soit deux fois l’impérieuse obligation européenne.

Ces résultats délivrés le 30 mai dernier en visioconférence (de presse) du siège de Metz, avec les principales villes régionales, s’explique par une forte activité en matière de crédit, livrant une production en hausse de 34% à 5,7 milliards d’€, dont 1,2 milliard au bénéfice des entreprises.

«  Nous confessons que 30 à 40% de cette activité provient de renégociation de prêts », souligne en toute franchise Dominique Wein, le directeur général. Mais, au final, la clientèle demeure fidèle et progresse même de 35.000 nouveaux venus (900 000 clients au total). « Deux sur trois viennent sur recommandation », se félicite Thierry Cahn, président du conseil d’administration de la banque.

La nature ayant horreur du vide, un nouveau plan stratégique, élaboré avec l’avis des 2.734 collaborateurs, est en route jusqu’en 2020. D’où son nom de code : « Accélération 2020 ». Il a pour thèmes fondateurs : la proximité, l’esprit de service, la digitalisation, l’enthousiasme et le respect de l’humain.

 

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L'agence de La Bresse (Vosges), en ossature bois, utilise très peu de chauffage. © BPALC.

 

• La proximité, l’établissement coopératif, propriété de ses 338.000 sociétaires, se retrouve dans la présence sur le terrain de 250 agences. « Certes, nous en avons regroupé 17 ces deux dernières années, mais devons-nous avoir en milieu urbain deux agences à trois rues d’écart ? », interroge Dominique Wein.

BP-ALC mise d’ailleurs énormément sur son patrimoine immobilier avec tout récemment l’inauguration de l’agence de celle de Mercy, près de Metz. « Nous en avons rénové pas moins de 47 tout au long de l’année écoulée, dont une tout en bois et à énergie passive », précise Dominique Wein.

• La digitalisation, devient une culture maison, avec la création d’une direction digitale rattachée à la direction générale. A preuve aussi, l’existence d’un portail d’assistance à distance (aide.bpalc.fr) et une agence e-banque qui compte pas moins de 25.000 adeptes. « Depuis cette année, on peut également souscrire un prêt immobilier 100% digitalisé et en toute sécurité. », notent les dirigeants.

Que dire aussi du soutien apporté aux écosystèmes digitaux des start-up dans des espaces dédiés comme Blida TCRM 89C3 à Metz, Paddock à Nancy ou encore Technopole de l’Aube à Troyes.

• Le respect de l’humain, la banque entend l’exprimer auprès de ses nombreux bassins de vie et d’activité où elle injectera pas moins de 14 milliards en trois ans pour le développement. En matière de ressources humaines, les personnels bénéficient de formation à hauteur de 5,7% de la masse salariale, soit un taux à l’allemande.

Alors, il y a la question qui fâche, celle de la réduction des effectifs : 172 nettes depuis 3 ans et entre 100 et 200 sur la nouvelle période triennale. « Ce sont des sorties naturelles (départs en retraite ou démissions) sur des postes en doublon que l’on ne renouvelle pas, mais notez que dans le même temps, nous avons embauché 325 CDI et que nous nous renforcerons de 73 collaborateurs pointus dans le mode digital », argumente Dominique Wein. D.H.

 

 

LCR

 

• Pôle Véhicule du Futur rayonne maintenant sur la Bourgogne - Franche-Comté et le Grand Est.

 

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De gauche à droite, Didier Klein, vice -président de Pays de Montbéliard Agglomération et professeur à l'UTBM ; Brigitte Ducruez-Bernard, directeur général Innovation de PVF ; Denis Rezé, président de PVF et Ghislain Montavon, directeur de l'UTBM. © Traces Ecrites.

 

Pourquoi, lorsque l’on passe à la vitesse supérieure ne pas élargir son terrain de jeu. C’est fait pour le Pôle Véhicule du Futur (PVF) qui tenait sur l’un des campus de l’UTBM - celui de Montbéliard (Doubs) - son assemblée générale le 31 mai dernier. Ce pôle de compétitivité, devenu une véritable force d’intervention en appui à l’innovation et la performance, au service de 336 entreprises et 88.000 salariés, peut dorénavant intervenir sur tout l’Est, à savoir les régions Bourgogne - Franche-Comté et Grand Est.

Tout logiquement, le Pôle de performance de Nevers-Magny-Cours (Nièvre) intègrera prochainement PVF, via ses entreprises adhérentes, et créera un domaine d’activité propre au sport automobile, baptisé i-sport automobile. Le recrutement d’un directeur spécialisé dans ce secteur est d’ailleurs programmé.

Revenons à l’année 2017, avec un bilan à faire des envieux. « Pas moins de 42 de nos projets ont été labellisés l’an dernier, 137 autres accompagnés individuellement et 28 PME par le programme Usine du Futur », ponctue Denis Rezé, le président de Pôle Véhicule du Futur. De nombreuses entreprises présentes avec des totems d’information en témoignaient. Alstom & NTL avec son bus électrique Aptis ; MobyPost et son véhicule urbain à pile à combustible ; Mahytec et ses stations hydrogènes évolutives, Quelet pour son préhenseur carbone.

Mais également, Beam et sa fabrication additive, Clemessy pour ses outils de test des moyens électriques embarqués ; Freshmile et son service de charge pour véhicules électriques ; Sbarro pour ses formations de styliste et prototypistes automobile. D.H.

 

 

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• L’Académie du cuir est née dans le Pays de Montbéliard.

 

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Opération de teinture sur un cuir chez le maroquinier SIS qui construit deux nouveaux ateliers dans le Doubs, l'un à Étalans qui devrait être livré cet été, l'autre à Avoudrey, prévu pour la fin de l'année. © SIS.

 

Jugeant « exemplaire » la démarche de mutualisation de compétences et d’outils des acteurs locaux pour la formation initiale et continue aux métiers de la maroquinerie, le Conseil national du cuir, qui regroupe 20 fédérations ou syndicats professionnels, est venu lancer officiellement l’Académie du cuir du Pays de Montbéliard le 1er juin dernier.

Une sorte d’union sacrée des forces en présence pour un guichet unique à disposition des entreprises du cuir ayant besoin de compétences. En l’occurrence, le CFA du Pays de Montbéliard, qui accueille l’école Boudard (dont l’excellence des formations a attiré Hermès sur ces terres d’industrie automobile), le lycée professionnel des Huisselets, qui forme lui aussi aux métiers du cuir, mais également la Région, l’Education Nationale qui investit dans une plateforme technologique pour des opérations de transferts et un lien renforcé école-entreprise, et enfin l’Etat, qui, par la Caisse des Dépôts, finance le projet SeMPA (sellerie, maroquinerie et produits associés) à hauteur d’1,2 million d’€ au titre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA).

Le secteur de la maroquinerie de luxe se porte bien en France, la demande est forte, et le défi consiste à disposer des bonnes compétences. Cette Académie est une réponse locale à la filière régionale qui monte et comptera bientôt plus de 2.000 emplois avec des entreprises comme Hermès, SIS, Créations Perrin, DuretM.C.

 

 

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• Conectus vogue toujours avec succès.


La plus petite Satt (Société d’Accélération du Transfert de Technologies) de France (36 millions d'€ de dotation initiale) montre qu'elle est toujours aussi costaud. Conectus Alsace a cumulé 6,4 millions d'€ d'investissements l'an dernier dans 38 projets, soit 17 de « maturation » pour 5,6 millions d'€ (ébauche du passage du projet de recherche à la création d'entreprise) et 21 de pré-maturation.

« Nous nous situons dans le rythme de croisière atteint depuis quelques années », constate son président Nicolas Carboni. Par ailleurs, seize nouveaux accords de licences de transfert de technologie ont été signées, ainsi que 8 millions de contrats de recherche dont Conectus reçoit la gestion de la part des laboratoires. « 88 % des licences dans notre stock sont conclues au bénéfice d'entreprises françaises, essentiellement des PME et des start-up. Nous faisons la démonstration que l'on peut trouver à proximité des dossiers rentables », relève Nicolas Carboni.
L'an dernier, Conectus Alsace a notamment accompagné la plus importante levée de fonds en France au stade de la création de l'entreprise, celle d'Alms-Therapeutics (lutte contre le diabète) pour 15 millions d'€.
Autre point positif relevé par le dirigeant de la Satt : « certaines des start-up soutenues démarrent la commercialisation de leur produit », en l'occurrence In'Air Solutions (mesure de la qualité de l'air intérieur) et Fibermetrix (mesure de rayonnements ionisants).
En six ans d'activité, Conectus a mis 15 start-up en rapport avec des financeurs qui leur ont permis de lever 28 millions d'€ de fonds. Elle gère plus de 900 contrats de recherche d'un montant cumulé de 43 millions d'euros.
Dans le cadre de la réforme territoriale, Conectus Alsace s'est rapprochée des Satt Grand Est (couvrant Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté et une partie de la Champagne-Ardenne) et Nord pour travailler en réseau avec elles. M.N.

 

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• Levels3D lève plus d'un million d'€.

 

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La start-up de Troyes (Aube) spécialisée dans la 3D en temps réél pour les applications de réalité augmentée, réalise sa 3ème et plus importante levée de fonds depuis 2015 auprès d'investisseurs institutionnels et privés. Parmi eux, le club de Business Angles de Champagne Ardenne - partie prenante à chacune de ses opérations -, la Caisse des Dépôts, BTP Capital Investissements et LB Conseils.

Le million d'€ levé en une seule fois (autant que les deux précédentes augmentations de capital) va lui permettre de développer le volet commercial avec l'ouverture d'un bureau à Paris et de recruter 5 à 6 spécialistes : chef de projet, directeur marketing, commercial, webmarketeur(se), etc.

Levels3D a développé une application de numérisation d’espaces intérieurs et d’agencement virtuel en 3D et, en collaboration avec Enedis Champagne Ardenne, des lunettes de réalité augmentée pour les agents de terrain devant suivre un câble enterré en vue d’une recherche de défaut. La start-up installée dans Technopole de l’Aube en Champagne réalise aussi des modoèles 3D pour le parc éolien de GRT Gaz et Engie. C.P.

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