ECOBREF. Le nancéien Digitsole veut révolutionner l’apprentissage de la course. L’usine d’embouteillage de l’eau de Velleminfroy inaugurée. Le bureau d’études Archimen vend sa filiale ACTIVe3D à Sopra Steria. O’Si’ToiT réalise une installation photovoltaïque sur un site logistique en tiers-investissement. Des Chinois veulent construire un parc technologique à Châlons-en-Champagne. Gaston l'Escargot : clés du développement de la Serrurerie Begin. Lancement de la reconversion de la raffinerie Petroplus de Reichstett. Le Nord Franche-Comté se décline en marque libre. L'alsacienne BeAM, start-up de l'année, région Est, s’installe aux Etats-Unis.
- Le nancéien Digitsole veut révolutionner l’apprentissage de la course.

La start-up Digitsole (Meurthe-et-Moselle) commercialise à partir d’octobre une nouvelle génération de semelles connectées avec une ambition : révolutionner l’apprentissage de la course à pied.
Outre les fonctions classiques de « tracker » (kilomètres, vitesse, calories, etc.), la Run Profiler est équipée de technologies capables d’analyser la foulée en 3D : fréquence, durée, temps de contact ... Reliée à une application mobile d’audio-coaching, elle délivre ses conseils en temps réel au coureur.
Après avoir vendu 50.000 exemplaires en quatre mois de sa semelle connectée chauffante Warm Serie lancée en octobre 2015, l’entreprise table sur 100.000 paires pour son nouveau modèle d’ici la fin de l’année.
Basée à Nancy, Digitsole (20 personnes, 2 millions d’€ de chiffre d’affaires) entend par ailleurs élargir son marché de la semelle à la chaussure connectée. « Nous allons sortir pour les fêtes de Noël la première chaussure connectée chauffante made in France », annonce Karim Oumnia, le fondateur de Digitsole.
Cette basket devrait être fabriquée par CVC à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), actuellement en quête d’un repreneur. Enfin, le dirigeant présentera en janvier au Consumer Electronic Show de Las Vegas une chaussure connectée pour enfants. Cette montée en puissance devrait s’accompagner en 2017 d’une levée de fonds de 20 millions d’€. P.B.
- L’usine d’embouteillage de l’eau de Velleminfroy inaugurée.

L’embouteillage des premiers litres d’eau de Velleminfroy a démarré en juin dans la nouvelle usine construite à Velleminfroy (Haute-Saône) en bordure de la RN 19 entre Lure et Luxeuil, mais l’inauguration a eu le 23 septembre. Un investissement de 5 millions d’€ pour 3.000 m2 et une capacité de production de 30.000 bouteilles par jour avec une dizaine de salariés.
Rachetée par le groupe alsacien de boulangerie et restauration rapide Poulaillon en 2004, lors d'une vente aux enchères, la source périodiquement exploitée depuis le 19ème siècle, fournit une eau minérale riche en magnésium, pauvre en sodium et à faible teneur en nitrates qui la situe sur le segment de l’eau de soin et de remise en forme.
Le marketing va d’ailleurs dans le sens d’une eau « premium » avec un conditionnement en verre et un design moderne réalisé par l’agence de communication mulhousienne Skerzo.
A terme, Poulaillon - qui vient de recevoir le prix de l'entrepreneur de l'année région Est - espère que sa filiale Eaux minérales de Velleminfroy produira 2 millions de bouteilles par mois, commercialisées majoritairement hors de France.
La nouvelle usine est aussi l’occasion de développer une activité touristique avec des visites guidées des ateliers, et à proximité, un musée et un restaurant. C.P.
- Le bureau d’études Archimen vend sa filiale ACTIVe3D à Sopra Steria.
Le groupe dijonnais d’ingénierie du bâtiment Archimen cède sa filiale ACTIVe3D, spécialisée dans la maquette numérique active et le BIM (Building Information Modeling) qu’il avait créée en 2003, à l’un des leaders européens de la transformation numérique Sopra Steria (chiffre d’affaires d’environ 3,5 milliards d’€).
Lauréate du concours mondial Innovation 2030 du gouvernement, ACTIVe3D travaillait déjà avec Sopra Steria qui hérite d’un volume de contrats sur un parc de 80 millions de m², intégrant 500.000 compteurs d’énergie. ACTIVe3D gère historiquement le parc des lycées de Bourgogne.
Cette cession va permettre à Archimen d’élargir ses champs de compétences dans l’ingénierie du bâtiment, notamment la végétalisation des toitures et des façades, et le stockage de l’énergie. Le bureau d’études basé à Dijon vient d’ouvrir une agence à Lyon, après Paris. C.P.
- O’Si’ToiT réalise une installation photovoltaïque sur un site logistique en tiers-investissement.

Les trois centrales photovoltaïques inaugurées le 13 septembre sur le site logistique de Curé Emballages, recycleur de palettes et fabricant de bois énergie à Brazey-en-Plaine (Côte-d’Or) fait office, pour son installateur O’Si’ToiT, de démonstration des possibilités offertes par les bâtiments industriels.
Les deux dernières installations, de 242 et 247 kWc ont été réalisées en tiers-investissement : le propriétaire des bâtiments n’investit rien et reçoit un loyer en contrepartie de la mise à disposition de ses toitures. O’Si’ToiT, spécialisée dans les énergies renouvelables à Aiserey (Côte-d’Or) et La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) réalise l’ingénierie technique et financière du projet, la construction des centrales, le financement, ici avec Johes SA, spécialisée dans la gestion d’actifs dans les énergies renouvelables, et l’exploitation/maintenance.
Les 2.770 panneaux photovoltaïques devraient produire 800 mégawatteurs par an. C.P.
- Des Chinois veulent construire un parc technologique à Châlons-en-Champagne.
L’entreprise chinoise Panda Guild souhaite implanter ses activités sur la zone du Mont-Héry à Châlons-en-Champagne (Marne). Un compromis de vente portant sur la cession d’un terrain d’un hectare a été signé en ce sens en juillet avec la communauté d’agglomération, mais le futur parc technologique devrait s’étendre à terme sur 13 hectares. Ce site aura plusieurs fonctions : héberger une plate-forme d’e-commerce avec la Chine, accueillir des entreprises chinoises, et servir de centre de transit aux marchandises des deux pays grâce notamment à l’aéroport international de Vatry.
Plus largement, le parc devrait servir de support aux échanges entre les deux pays, y compris au niveau culturel. Pour ce faire, des bureaux, des logements pour les salariés, un centre culturel franco-chinois et un hôtel destiné à accueillir les touristes chinois en visite en France pourraient être construits.
Les travaux devraient démarrer en 2017 ou 2018, avec une perspective de création de 400 ou 500 emplois. Ce projet est le fruit des relations nouées depuis 2010 entre la province du Sichuan et l’ancienne région Champagne-Ardenne.
Un projet similaire, Terra Lorraine, promettant 2.500 emplois, avait été lancé à Illange (Moselle) pour finalement être abandonné en janvier dernier. F.M.
- Lancement de la reconversion de la raffinerie Petroplus de Reichstett.

Avec le début des démolitions des anciennes installations pétrolières, la reconversion de l’ancienne raffinerie Petroplus de Reichstett près de Strasbourg (Bas-Rhin) est en route. Le site de 450 ha va être divisé entre un parc d’activités économiques de 85 ha réaménagé par Brownfields, spécialiste de la transformation de friches industrielles, et une zone naturelle partiellement extensible en zone d’activités. Ce sont les collectivité locales, en particulier d’Eurométrople de Strasbourg qui hériteront cette seconde tranche.
Dans son EcoParc réaménagé pour 30 millions d’€, Brownfields vise la création de « 2.000 à 2.500 emplois à terme » par l’installation de PME et d’activités de stockage et logistique. Brownfields aurait obtenu huit « signatures fermes » représentant 250 emplois, selon son P-DG Patrick Viterbo, soit l’équivalent des effectifs de la raffinerie au moment de l’annonce de sa fermeture en 2011. M.N.
- Gaston l’Escargot fait le bonheur de la serrurerie Begin.
Véronique et Hervé Bégin, les dirigeants de la serrurerie qui porte leur nom à Is-sur-Tille (Côte-d'Or) méritent vraiment ce qui leur arrive, tant ils incarnent la gentillesse, la modestie et l’inventivité.
A la soirée des sociétaires de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, ce mardi 27 septembre, près de Dijon, ils ont été de nouveau mis à l’honneur après avoir déjà reçu le prix Stars et Métiers - catégorie stratégie globale d’innovation -, que l’établissement financier coopératif co-organise avec la chambre de métiers de Cote-d'Or. En cause : un escargot baptisé Gaston qu’ils multiplient comme des petits pains en dix tailles différentes. Pas moins de 5.000 mille ont été vendus aux quatre coins de la planète.
Dans le cadre d’un exercice confié à son apprenti, Hervé, serrurier métallier et ferronnier de métier, a l’idée de faire un objet bourguignon à partir d’une lame d’acier. Véronique suggère qu’il intègre un trou pour y placer un bougeoir. L’apprenti est devenu depuis un compagnon embauché en CDI et, une autre recrue est venue renforcer l’équipe.
Une journée portes ouvertes se déroulera le 26 novembre de 13h à 18h30, à la société de thermolaquage ABSP à Norges-la-Ville (Côte-d'Or), où Gaston sera fabriqué et paré de ses couleurs sous les yeux des visiteurs. D.H.
- Le Nord Franche-Comté se décline en marque libre.
Un logo, un slogan et un réseau d'ambassadeurs : tels sont les éléments constitutifs de la marque So Nord Franche-Comté présentés le 26 septembre à l'aérodrome de Courcelles-lès-Montbéliard (Doubs).
Un parterre impressionnant d'acteurs politiques et économiques de ce bassin de vie, mais aussi de Suisse voisine, y ont pris part.
Le logo reprend la thématique du lion, commune à Belfort (qui symbolise la résistance aux Prussiens durant la guerre de 1870) comme au Pays de Montbéliard avec la marque Peugeot. Le slogan se veut « sonore » et symbolique de l'adhésion à cette zone économique très industrielle.
Le réseau d'ambassadeurs est quant à lui constitué de 19 membres fondateurs qui va de Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA à Sophie Laurent, championne de France des Rallyes et dirigeante d'une EURL, en passant par Emmanuel Brugger, directeur de Cristel, Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes ou encore Emmanuel Viellard, directeur général du groupe Lisi.
So Nord Franche-Comté est une marque libre dont son promoteur, l'agence de développement du Nord Franche-Comté, espère que les entrepreneurs vont se l’approprier. L'ensemble de la démarche est décrite sur le site du même nom. P.-Y. R.
- La start-up alsacienne BeAM, start-up de l'année dans l'Est, s’installe aux Etats-Unis.
Le fabricant de machines de fabrication additive basées sur la technologie LMD (Laser Metal Deposition), BeAM à Strasbourg a reçu le 28 Septembre le Prix de la Start-Up de l’année, catégorie « entrepreneur d’exception », décerné par EY et L’Express dans le cadre du Prix de l’Entrepreneur de l’Année.
Il récompense un dirigeant de Start-Up « à fort potentiel ayant fait preuve d'innovation sur son marché ». Cette année, l’entreprise créée en 2012 a ouvert une filiale à Hebron dans le Kentucky, et conclu une second levée de fonds, de 3 millions d’€, cette année. C.P.