Village by CA, premier occupant de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon. Déchets Stocamine : débouté par la justice administrative, l’Etat fait appel. A Metz aussi, les bus rouleront à l’hydrogène. Capital Grand Est lance un nouveau fonds pour les start-up. Un projet d’habitat participatif au sein d’un programme de Neolia à Besançon. UI Investissement entre au capital d'Autogriff.
• Village by CA, premier occupant de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon
C’est le premier occupant de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon, cet équipement à la gloire du repas français inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le Village by CA, incubateur et pépinière d’entreprises innovantes du Crédit Agricole Bourgogne Champagne a été inauguré le 15 octobre. Installé depuis 2018 à Dijon, au centre-ville où il conserve ses locaux pour héberger les start-up qui ont grossi, il prend ses aises dans un espace de 1.300 m2 pouvant héberger jusqu’à 70 jeunes pousses dans des bureaux privatifs ou des espaces de co-working ouverts 24h/24 et 7 jours/7. Le Village by CA accueille aujourd’hui une vingtaine de « résidents », sous la houlette du « maire » Thomas Dupont – ainsi est baptisée la fonction de l’animateur des lieux. 5 millions d’€ ont été investis. C.P.
Relire les articles du Traces Ecrites News sur des start-up hébergées dans Le Village by CA :
Fuel It, KwikWink, Good Vie, Aveine, Morphée +.
Camouflet pour l’Etat dans le dossier Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin). La justice administrative a invalidé, vendredi 15 octobre, l’arrêté préfectoral d’autorisation du confinement des 42.000 tonnes de déchets dangereux enfouis dans les galeries des anciennes mines de potasse et qui attendent leur sort depuis l’incendie de 2002 qui a mis fin à l’exploitation du site au bout de trois ans seulement.
La Cour administrative d’appel de Nancy a jugé insuffisantes les garanties financières de l’Etat à sa filiale à 100 % MDPA (Mines de potasse d’Alsace) en liquidation, chargée de la conduite des travaux. En conséquence, ce chantier chiffré à quelque 120 millions d’€ et qui devait débuter cette fin octobre est suspendu. L’Etat et l’ancien exploitant défendent l’option de ce stockage définitif estimant leur extraction trop dangereuse. Les partisans du déstockage voient une victoire judiciaire dans le jugement, dont la portée devrait toutefois rester limitée, puisqu’il remet pas en cause le confinement des déchets.
La fourniture de ces garanties d’Etat devrait dès lors suffire à en éteindre les effets. La saga juridique n’est pas terminée, puisque l’Etat a décidé lundi 18 octobre dune action devant le Conseil d'Etat. M.N.
• La métropole de Metz signe un partenariat industriel avec John Cokerill et UEM pour la mobilité hydrogène

Au printemps dernier, l’Eurométropole de Metz avait annoncé son projet d’acquisition de bus à hydrogène pour une troisième ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) à l’horizon 2025. Le 18 octobre, la collectivité a signé un partenariat visant l’implantation d’une unité de production d’hydrogène en vue notamment d’alimenter cette flotte.
L’industriel belge John Cockerill fabriquera l’électrolyseur de 2 mégawatts, tandis que le fournisseur d’énergies UEM, détenu majoritairement par la Ville de Metz, fournira l’électricité décarbonée nécessaire à la production d’hydrogène.
Fort de plus de 5.000 salariés, John Cockerill prévoit notamment la transformation de son site d’Aspach-Michelbach (Haut-Rhin) en « gigafactory » destinée à la production des composants d’électrolyseurs. Le groupe mobilise actuellement 100 millions d’€ d’investissement en vue de développer ses moyens industriels au service de la filière hydrogène.
Pour sa part, l’Eurométropole de Metz va investir 21 millions d’€ dans l’acquisition de 13 bus à hydrogène. La collectivité annonce également qu’elle entamera à partir de 2025, la conversion progressive à l’hydrogène de sa flotte de bus et de bennes à ordures ménagères. P.B.
• Capital Grand Est lance un nouveau fonds de 30 millions d’€ dédié uniquement aux start-up

Cap Innov’Est 2 succède à Cap Innov’Est 1 pour épauler les jeunes entreprises innovantes de la région Grand Est. Ce second fonds d’amorçage lancé par la société régionale d’investissement, Capital Grand Est située près de Strasbourg, atteint les 30 millions d’€ et espère glaner à terme 10 millions de plus auprès de partenaires financiers traditionnels : banques, Bpifrance, collectivités territoriales…
Cap Innov’Est 2 s’adresse à des entreprises de moins de 8 ans d’âge qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 500.000 €. « Nous souhaitons accompagner une bonne dizaine de sociétés avec un montant de participation entre 500.000 et un million d’€, mais en demeurant toujours minoritaire », explique Jean-François Rax, directeur associé chez Capital Grand Est.
Ce nouveau millésime fait suite à un beau succès. Cap Innov’Est 1, dont les 45 millions sont aujourd’hui consommés, a épaulé pas moins de 26 entreprises sur le territoire des régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Parmi ces dernières, le strasbourgeois Defymed (médical) ou encore les dijonnais Opencell (monétisation) et Exeliom (biosciences). Capital Grand Est emploie 10 personnes et revendique près de 200 millions d’€ d’actifs sous gestion avec un portefeuille d’une soixantaine d’entreprises. D.H.
• Un projet d’habitat participatif au sein d’un programme de Neolia à Besançon

Le premier projet d’habitat participatif à Besançon a été inauguré dans le quartier des Chaprais en septembre. Piloté depuis 2013 par l’association Le café des pratiques, il a mobilisé 9 ménages qui ont expérimenté l'autopromotion. Comme le veut la formule, il a été conçu collectivement sous la houlette de Karine Terral, architecte occupante des lieux.
Un second voit le jour dans le quartier de Saint-Fergeux, cette fois dans le cadre d’un programme global de 38 logements (logements sociaux et maisons individuelles en bande) de Néolia (groupe Action Logement) avec K&+ Architecture globale (Strasbourg) et LesCityZen, assistant à maîtrise d’ouvrage spécialiste de la construction cooopérative.
Baptisé Ecco (comme coresponsable, co-construction, communauté et coopération), le projet participatif prévoit 11 logements sur le site de l’ancienne école de la Pelouse. La vente de ce terrain de la ville de Besançon était conditionné à la réalisation d’un projet alternatif suite à un appel à projets. Une réunion publique a lieu ce jeudi 21 octobre (*) pour le recrutement des futurs occupants qui participeront à la conception dès les premières phases du projet : taille des logements, choix des principes de construction, des services mutualités (pièce commune, buanderie, jardin potager, etc. Les logements seront vendus 2.750 € le m2. Livraison au premier trimestre 2024.C.P.
(*) 18h30, maison de quartier Rosemont Saint-Fergeux.
• La start-up strasbourgeoise Autogriff ouvre son capital à UI Investissement
Le spécialiste de l’e-carrosserie et selon son fondateur en 2018 Franck Keller, son inventeur, Autogriff augmente son capital en accueillant UI Investissement, société de capital développement de l’Est. La start-up hébergée par Scal’E-nov à Strasbourg, l’accélérateur de start-ups du Grand Est, a développé une solution en ligne permettant aux gestionnaires de flottes d’expertiser à distance, chiffrer et réparer un sinistre ponctuel ou dans le cadre de la remise en état avant restitution.
Ces nouveaux moyens vont lui permettre d’améliorer son outil de gestion et étoffer son réseau avec 200 carrossiers supplémentaires afin de proposer sa solution de gestion de parcs de véhicules à un panel large, de l’artisan avec un seul véhicule jusqu’aux grands groupes avec des flottes de 30.000 véhicules. « De l’expertise à la réparation, nous voulons que le temps de gestion de ce parcours soit divisé par 10, afin d’augmenter le volume des prises en charge », explique Franck Keller. Selon le dirigeant, la formule permet de réaliser une économie de 30 à 40 % sur une facture de restitution en fin de contrat de location. C.P.