Un partenariat public-privé pour l’hôtel Curio by Hilton de la Cité de la Gastronomie et du Vin à Dijon. Le label « RSE TP pour l’entreprise Pellegrini dans le Doubs. Faire aimer l'industrie avec le French Fab Tour. Une distinction européenne pour COBO4YOU et son partenaire italien Comau Robotics. La Société Immobilière pour l’Hôtellerie en Bourgogne-Franche-Comté sur les fronts baptismaux. Une belle arrière-saison touristique semble se profiler à Dijon.
• Un partenariat public-privé pour l’hôtel de luxe de la Cité de la Gastronomie et du Vin à Dijon
Un partenariat public-privé concrétise l’implantation d'un hôtel 4 étoiles à l’enseigne Curio Collection by Hilton, à la Cité de la Gastronomie et du Vin à Dijon. Naos Hôtel Groupe constitue avec plusieurs acteurs bancaires de la place régionale, la société Naos Murs Dijon. La Banque des Territoires finance 40% des besoins en fonds propres de l’opération (soit 4 millions d’€), aux côtés de Naos Hôtel Groupe (38%), de la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté (11%) et du Crédit Agricole Champagne Bourgogne (11%). Un pool bancaire constitué par le groupe BPCE vient conforter le financement de la dette pour 28 millions d’€.
L’investissement immobilier s’élève à 38 millions d’€. Il consiste à rénover l’ancien Hospice Sainte-Anne dont les façades et toitures sont inscrites au titre des Monuments historiques, et y aménager 125 chambres sur près de 7.500 m2. L’établissement baptisé Saint Anne Hôtel aura un positionnement marqué pour la clientèle d’affaires avec de vastes espaces de séminaires et un restaurant bistronomique. 80 emplois directs sont annoncés. L’ouverture est prévue en mars 2023. C.P.
• Pellegrini, des travaux publics responsables

L’entreprise Pellegrini basée à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs) est la première entreprise de travaux publics de Bourgogne-Franche-Comté à avoir décroché le label « RSE TP ». Celui-ci a été initié depuis début 2021 par la Fédération nationale des travaux publics.
Employant 35 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 5 millions d’€, la PME familiale née en 1954 se signale par un tri intégral de ses déchets à la source. Elle compte les regrouper dans un centre de stockage de déchets inertes dans une carrière désaffectée à proximité, dont elle attend l’autorisation d’ouverture.
Elle ne manque pas d’initiatives en matière sociale, pour la formation à la conduite d’engins Caces, la promotion des opérateurs – deux anciens apprentis sont devenus chefs d’équipe en quelques années – et une rémunération tenant bien compte de tous les paramètres, comme les temps de déplacement. Elle soutient l’association Action Philippe Streit liée à la famille fondatrice de Delfingen (Doubs), qui œuvre en faveur des handicapés.
« L’audit très sérieux de la FNTP nous a confortés dans ce que nous estimions plutôt bien réussir, le label nous stimule à présent pour encore progresser », commente Philippe Pellegrini, le dirigeant jusqu’en 2019 qui a passé le flambeau à son fils Julien, représentant la troisième génération. M.N
• Le French Fab Tour tente de faire aimer les métiers industriels

Que ne faut-il pas faire pour attirer les jeunes vers les métiers de l’industrie et de toutes les industries ? Après Besançon, l’UIMM de Côte-d’Or misait ce lundi 11 octobre sur la venue du French Fab Tour sur le parking du Zénith de Dijon, sorte de barnum géant clos de 10 conteneurs abritant des entreprises tant locales que nationales, en quête souvent désespérée de candidats à l’embauche. Dans un décor coloré, 400 jeunes, de la 3ème à l’école d’ingénieurs s’étonnaient, s’interrogeaient et interrogeaient en matinée sur un monde étrange et venu d’ailleurs. « Je ne savais pas que cela existait », s’ébaubit l’un des scolaires.
« Nous sommes là pour semer des graines », glisse Sandrine Vannet, directrice générale de la SA SEB, environ 700 collaborateurs répartis sur les trois sites côte-d'oriens des onze du géant mondial du petit électroménager. Elyse Deliot, sa responsable développement RH, attend avec impatience l’après-midi où elle pourra présenter à d’éventuels postulants des postes de techniciens de maintenance, de conducteurs de ligne ou encore d’automaticiens-roboticiens. « Nous leur expliquons que ce sont des métiers sympas et très correctement rémunérés. »

Le dijonnais ACE, spécialiste des technologies du mouvement et du contrôle industriel hydraulique, pneumatique et électrique entendait, lui, convaincre avec ses nouveaux univers, celui de la réalité augmentée à l’attention des techniciens de maintenance. Mais également celui de la cobotique où la machine coopère et interagit avec un opérateur en chair et en os. « Nous avons dix postes à pourvoir dans la maintenance, l’usinage mais aussi le technico-commercial », assure Sophie Delang, responsable RH.
Pour Vincent Stenger, patron de Meirs à Montbard (Côte-d’Or), spécialisée en mécanique de précision, l’espoir consiste à trouver un usineur. Autre entreprise dijonnaise en manque de personnel : Vernet-Behringer (95 personnes), rare fabricant européen de machines-outils à l’attention des charpentiers métalliques, des serruriers métalliers et des pylôniers qui recherche deux mécaniciens, un électricien et deux techniciens. « Nous peinons à trouver car le bassin manque de structures de formation », regrette Frédéric Reuille, le DRH. Le job-dating organisé l’après-midi et réunissant 30 entreprises pour 150 offres d’emplois, a peut-être permis à chacun de trouver chaussure à son pied. D.H
• Une distinction européenne pour COBO4YOU et son partenaire italien Comau Robotics

COBO4YOU à Noidans-les-Vesoul (Haute-Saône) et Comau (Turin, Italie) formaient un duo parmi les trois finalistes français du Prix « Enterprise Europe Network » remis le 1er octobre à Stuttgart (Allemagne). Cette reconnaissance salue leur collaboration dans le domaine de la cobotique, notamment la mise sur le marché d’un exosquelette.
Spécialisée dans la gestion de la pénibilité au poste de travail, la société d’ingénierie a noué un partenariat avec le fabricant italien Comau Robotics, spécialiste en solutions cobotiques (*). Il permet à l’entreprise franc-comtoise d’élargir sa gamme de solutions, en particulier grâce à un exosquelette novateur, « extrêmement léger, avec une assistance à la portée présentant 8 niveaux de réglage possible » précise Benoît Lyautey, président et fondateur de COBO4YOU.
« La cobotique s’intègre partout où le port de charges ou les risques professionnels sont importants : industrie, artisanat, commerce… », explique t-il. Avec pour avantages, de diminuer les troubles musculo-squelettiques, donc les arrêts de travail et d’améliorer la productivité ainsi que la précision du process. Benoît Lyautey y ajoute une réponse aux difficultés de recrutement à des postes à « pénibilité dissuasive. »
L’entreprise sera présente au salon de la prévention les 14 et 15 octobre à Vesoul. N. E-.B.
(*) Cobotique : domaine technologique pour la conception et la fabrication de cobots, robots collaboratifs, qui accompagnent l’humain mais ne le remplacent pas.
La Société Immobilière pour l’Hôtellerie en Bourgogne-Franche-Comté sur les fronts baptismaux
Annoncé dans le plan d’accélération du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, au début de la crise sanitaire, l’outil régional de soutien aux investissements du secteur de l’hébergement touristique est né. La Société Immobilière pour l’Hôtellerie en Bourgogne-Franche-Comté (SIH BFC) est détenue à parts égales par la Banque des Territoires et Batifranc qui apportent chacun la moitié du capital de 5 millions d’€. Il s’agit d’une société de portage immobilier de projets de rénovation et de création d’établissements. Le bien immobilier sera loué à un exploitant hôtelier professionnel au moyen d’un bail commercial, avec à terme une éventuelle acquisition par ce dernier.
Cet outil faisait partie de la stratégie de développement de Batifranc, indique dans un communiqué, la société régionale de financement de l’immobilier d’entreprise qui en sera le pilote opérationnel. Elle vient tout juste de boucler une augmentation de capital de 16 millions d’€ dont 1 million de la part de la Région. Les banques, notamment régionales, seront appelées à participer au financement des projets immobiliers et à l’exploitation des établissements. L’une des conditions des projets accompagnés est un niveau de performance énergétique élevé. C.P.
• Une belle arrière-saison touristique semble se profiler à Dijon

Le tourisme estival ne s’est pas mal porté cet été à Dijon, contrairement au précédent, en 2020, et les séjours automnaux semblent bien partis. Selon l’office de tourisme de l’agglomération, septembre a vu le redémarrage des activités de groupe : les séjours commandés à l’office de tourisme et les visites qu’il organise, ont généré un chiffre d’affaires de 60.807 €, supérieur de 20.000 € par rapport à la même période avant Covid (septembre 2019).
Cet été, selon l’Insee et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, le taux d’occupation des hôtels milieu de gamme en juillet et août fut, avec 66%, supérieur à la moyenne nationale (59%). « Nous avons fait un excellent été, même sans les groupes qui recommencent seulement à venir en ce début d’automne et les clientèles asiatiques qui ne sont pas encore revenues, et dans une moindre mesure américaines », nous confiait dernièrement Munoz, directeur du Grand Hotel La Cloche (4 étoiles).
La clientèle étrangère a, on s'en doutait, fait défaut (moins 24% par rapport à 2019). Et si l’on se réfère aux visiteurs reçus à l’office de tourisme (66.788 personnes en juillet et août), il s’est agi d’un tourisme de proximité : 36% des Français venus se renseigner ou acheter une prestation provenaient de Bourgogne-Franche-Comté (17% d’Ile de France, 12% de Rhône-Alpes-Auvergne et 8% du Grand Est). Chez les étrangers, la clientèle fut surtout européenne, avec une première place pour les Belges (34%) puis les Hollandais (26%). C.P.