A Nancy, Urbanloop industrialise la production de ses capsules de transport urbain. Un « fonds vert » de l’Etat voulu rapide et efficace en Bourgogne-Franche-Comté. En baisse de production, Stellantis Sochaux arrête ses équipes de nuit. La Société industrielle de Mulhouse désigne ses talents. Quinze collèges du Doubs à moderniser en huit ans. Groupe Morlot prévoit d’investir dans un complexe hôtelier sur la station de ski vosgienne de Rouge-gazon.
• A Nancy, Urbanloop industrialise la production de ses capsules de transport urbain
La start-up nancéienne Urbanloop a lancé, ce 31 janvier, la production à l’échelle industrielle de ses capsules de transport urbain dans les locaux d’Ateliers Cini à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle). Après la finalisation de son prototype biplace en juillet 2022, ce démarrage de fabrication des premières séries marque une nouvelle étape pour la jeune pousse de 20 salariés. La collaboration vise à répondre à l’appel à projets du ministère des Transports en vue des Jeux olympiques et paralympiques : douze capsules Urbanloop seront mises en service pour la première fois au printemps 2024 sur une ligne de 2,2 km à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). L’occasion pour la société, née en 2019 dans le cadre d’un projet d’élèves-ingénieurs de l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique de Nancy (Ensem), de tester son véhicule électrique autonome en conditions réelles. La collaboration avec Ateliers Cini, une PME de 50 salariés (chiffre d’affaires de 6 millions d’€) spécialisée dans la fabrication d’outillages et de gabarits de contrôle industriel, ouvre également la voie à la production de 40 véhicules supplémentaires destinés aux projets du Grand Nancy à l’horizon 2026. « Grâce à ce partenariat, nous gagnons un an de développement, car nous n’avons pas à nous occuper de créer une usine ni d’acheter du matériel : nous avons tout sur place » se félicite Jean-Philippe Mangeot, président d’Urbanloop. P.Bohlinger
• Un « fonds vert » de l’Etat voulu rapide et efficace en Bourgogne-Franche-Comté

Pour « accélérer la transition écologique », l’État met 72,1 millions d’€ à disposition des collectivités de Bourgogne-Franche-Comté, en dotation régionale de son nouveau « Fonds vert ». « Ce dispositif se veut puissant financièrement, avec un effet levier duquel on peut espérer plus de 200 millions d’€ de travaux, au moyen d'une action rapide et répartie sur l’ensemble du territoire régional », commente Franck Robine, préfet de région. Les projets éligibles pourront concerner des sujets variés : l'éclairage public (remplacement des anciens luminaires par des leds), les déchets (amélioration du tri, valorisation), le covoiturage, la préservation de la ressource en eau et de la biodiversité, la renaturation en ville, ou encore l’amélioration - de 40 % au moins - de la performance énergétique des bâtiments. La gestion déconcentrée, au niveau des préfectures de département et des sous-préfectures, doit garantir une instruction rapide et pertinente des demandes pour ne pas tomber dans la caricature technocratique. Ces demandes sont à déposer sur la plateforme web « Aides-Territoires » (rubrique programme d'aides). M.Noyer
L'usine Stellantis de Sochaux va supprimer ses deux équipes de nuit pour s'adapter « au programme de production », a annoncé sa direction mercredi, suite à une communicaton lundi en réunion du comité social et économique (CSE). Le site va baisser sa production journalière (Peugeot 3008 et 5008) de 1.200 véhicules à environ 800 véhicules à partir d’avril. Au total, 750 personnes sont concernées par cet arrêt. Les salariés permanents jusqu’alors en travail de nuit vont « basculer » vers les deux équipes de journée, tandis que les intérimaires « iront au bout de leur contrat », indique une porte-parole. L'équipe de nuit avait été mise en place en mars 2017, peu de temps après le lancement de la Peugeot 3008, qui rencontrait déjà un vif succès. Cependant, « avec les projets qui arrivent sur Sochaux, nous aurons des besoins d'effectifs complémentaires », prévoit la direction, allusion au lancement du nouveau Peugeot 3008 attendu dans quelques mois. M. Noyer
• La Société industrielle de Mulhouse désigne ses talents

La charcuterie Maurer-Tempé de Rixheim, l’entreprise de constructions en bois Burger & Cie à Lièpvre et le dirigeant du groupe de services à la personne ViaSphère, Christian Lehr, sont les lauréats 2023, tous haut-rhinois, des trophées « TalentiSIM », décernés par la Société industrielle de Mulhouse. L’association héritière du patronat familial mulhousien a distingué Mathieu Rouillard et ses 125 salariés-associés de la société coopérative Maurer-Tempé pour la « reprise réussie » depuis avril 2019 de l’entreprise qui avait connu plusieurs dépôts de bilan. Bertrand Burger et ses enfants Paul et Lou ont remporté la catégorie « transmission familiale réussie » à l’occasion du passage à la sixième génération de la société de 150 personnes fabricante de garde-corps, aménagements de jardin, éléments de terrasses et bardages et de maisons à ossature bois. Quant au « parcours personnel d’entrepreneur » jugé le plus remarquable, il émane de Christian Lehr qui a porté le groupe ViaSphère au sommet de sa spécialité en France avec 3.200 salariés (10.000 avec ses franchisés) et qui s’investit dans des initiatives en faveur du rayonnement de la région de Mulhouse. M. Noyer
• Quinze collèges du Doubs à moderniser en huit ans

Le conseil départemental du Doubs lance la mise en œuvre de ses « Schémas directeurs d’aménagement des collèges » (SDAC), synonyme d’un programme de modernisation de nombreux établissements. Entre l’année prochaine et 2031, 15 d’entre eux connaîtront des travaux de restructuration d’un montant cumulé de 176 millions d’€, en deux phases. La première, jusqu’en 2026, concernera les collèges d’Hérimoncourt, Pierrefontaine-les-Varans, Pontarlier (collège Philippe Grenier), Saint-Hippolyte, Sancey, Seloncourt, Doubs et Pouilley-les-Vignes pour un total de 86 millions d’€. Au programme figureront des redimensionnements de capacité (démolitions, extensions) et des rénovations thermiques, de sorte à atteindre partout les meilleures étiquettes énergétiques, A ou B. « Ces travaux relèveront le défi de leur réalisation en site occupé, pendant le fonctionnement des établissements », souligne Chantal Guyen, vice-présidente du département pour les collèges. Ils s’ajoutent aux trois constructions neuves en cours à Frasne, Villers-le-Lac, ainsi qu’à Bethoncourt où le collège « innovant » en bois et paille (opération de 30 millions d’€) doit s’ouvrir à la rentrée 2024, après un retard de plusieurs mois causé par l’incendie de l’atelier de l’entreprise de construction. M. Noyer
• Groupe Morlot prévoit d’investir dans un complexe hôtelier sur la station de ski vosgienne de Rouge-gazon

L’entreprise vosgienne du bâtiment Groupe Morlot s’illustre en ce début d’année par la reprise du domaine skiable de Rouge-gazon à Saint-Maurice-sur-Moselle (Vosges), à proximité du col de Bussang et du Ballon d'Alsace. La société de 300 salariés pour un chiffre d’affaires de 45 millions d’€ en 2021 annonce « plusieurs millions d’€ » d’investissements dans la construction d’un complexe hôtelier quatre étoiles (55 chambres), comprenant un spa et des espaces pour les séminaires. La livraison du nouvel ensemble à l’horizon 2025 devrait contribuer au dynamisme de la station marquée par l’incendie de son hôtel-restaurant en juillet 2021. Quant à l’exploitation du domaine, elle a été confiée à Christophe Luttenbacher dont le grand-père avait acquis le site en 1932. Le nouveau propriétaire du site culminant à 1.000 mètres d’altitude ne mise pas uniquement sur les sports d’hiver pour attirer les visiteurs. Il compte également développer des ateliers de découverte nature ainsi que des activités de tourisme quatre-saisons. Son programme d’investissement comprend la construction d’un télésiège pour le transport de vélos-tous-terrains. Fondé en 2020 par Laurent Morlot, le groupe éponyme s’est positionné à l’automne dernier comme un acteur de dimension régionale de la construction en reprenant le groupe Cunin basé comme lui à Contrexéville (Vosges). P. Bohlinger