En absorbant la FoodTech Dijon Bourgogne-Franche-Comté, le pôle de compétitivité dijonnais Vitagora conforte son positionnement d’acteur fédérateur de l’écosystème alimentaire régional, avec l’ambition réaffirmée de devenir la « Silicon Valley de l’agroalimentaire ».
Ce seraient des entreprises, on parlerait de « fusion absorption ». En l’occurrence, ce sont bien deux associations – Vitagora et FoodTech – qui ont décidé, lors de leurs assemblées générales respectives du 8 avril, de ne faire plus qu’une, la première intégrant la seconde qui se dissout. L’objectif est double : d’une part, simplifier et améliorer la lisibilité de la structuration de l’écosystème régional agroalimentaire ; d’autre part, « donner à la FoodTech les moyens de ses ambitions », résume Christophe Breuillet, directeur de Vitagora.
Créée en 2016 à l’époque où naissaient, à l’initiative de l’État – Emmanuel Macron était alors ministre de l’Économie –, le concept de French Tech, la FoodTech fédérait alors plusieurs acteurs au premier rang desquels le Pôle de compétitivité Vitagora, BFC Numérique, l’Université de Bourgogne et le fabricant de petit électroménager Seb, installé dans la région. L’idée était de porter des projets au croisement de l’alimentation et du digital. Pour cela, la FoodTech avait, dans les années suivantes, lancé deux projets majeurs.
Le premier, c’est Food Use Tech, rendez-vous annuel autour des technologies de l’alimentation de demain, à mi-chemin entre un salon et un congrès, autour de conférences, de pitches, de rendez-vous networking et d’une cérémonie de remise de trophées. La quatrième édition s’est tenue le 16 septembre dernier. L’autre opération majeure menée par la FoodTech, c’est le projet Living Lab, une action forte visant à « impliquer le citoyen-consommateur dans la réflexion et la définition de l’alimentation de demain », explique Christophe Breuillet.
L’un et l’autre de ces projets seront poursuivis sous l’égide de Vitagora, précise le directeur. Le Living Lab, en particulier, se concrétisera par la création d’un espace d’accueil, un « tiers-lieu » accessible à tous, au sein de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon.
« L’idée est que le Living Lab soit, dans le cadre du projet alimentaire durable 2030 porté par Dijon métropole et labellisé “Territoire d’innovation” par l’État, que chacune et chacun puisse s’approprier les problématiques d’agriculture et d’alimentation, exprimer ses besoins et ses attentes. L’écosystème alimentaire, qui reposait traditionnellement sur trois acteurs – les agriculteurs, l’industrie et les distributeurs –, intègre ainsi un quatrième acteur qui a un rôle majeur à jouer : le consommateur. »
Un soutien historique aux start-ups

Vitagora et la FoodTech Dijon Bourgogne-Franche-Comté partageaient déjà beaucoup. Leurs bureaux tout d’abord, désormais installés au sein du Village by CA à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin. Et puis une volonté clairement affirmée – depuis sa naissance en 2005 pour Vitagora – : le soutien et l’accompagnement des start-ups et des entreprises de la filière. « Nous accompagnons depuis leur création des entreprises qui sont devenues des pépites, je pense par exemple à Ynsect à Dole. Aujourd’hui, nous sommes aux côtés de GoodVie ou d’Aveine, jeunes sociétés dijonnaises très prometteuses », glisse Christophe Breuillet.
Vitagora portait, depuis janvier 2017, le ToasterLab, un appel à projets auprès des start-ups du secteur alimentaire, véritable accélérateur de développement pour les heureux lauréats. Avec un succès incontestable puisqu’en cinq ans, 800 porteurs de projet ont candidaté et que près de 60 ont été sélectionnés. Le soutien aux jeunes pousses se traduit, concrètement, par un partenariat historique entre Vitagora et le Village by CA, véritable pépinière de l’alimentation de demain. Mais aussi entre Vitagora et AgrOnov, le technopôle agro-environnemental voulu par Dijon métropole à Bretenière (Côte-d’Or), autour de start-ups davantage tournées vers l’agronomie.
En absorbant la FoodTech, Vitagora se renforce comme l’acteur central majeur de l’écosystème régional autour de l’alimentation, souligne son directeur. Il faut rappeler qu’en 2019, Vitagora avait déjà absorbé les associations régionales de l’industrie alimentaire (Aria) de Bourgogne et de Franche-Comté. Le pôle de compétitivité renforce son positionnement : avec une trentaine de collaborateurs, plus de 650 entreprises adhérentes en Bourgogne-Franche-Comté ainsi qu’en Île-de-France, une présence internationale à travers des partenariats et des antennes.
Représentant de l’association nationale des industries alimentaires dans la région, Vitagora entend donc plus que jamais fédérer les énergies, ce qui correspond à la philosophie de son dynamique président Pierre Guez, ancien directeur général de Dijon Céréales, avocat historique de la coopération dans le monde agricole. Avec une ambition : devenir la « Silicon Valley » de l’agroalimentaire.

Tout savoir sur la filière agroalimentaire en Côte-d'Or
Félicitations et cordiales salutations à Pierre GUEZ et à son équipe ! VITAGORA poursuit son chemin exemplaire au service d'une filière clef et de notre grande Région ! Une réussite qui ne doit rien, ni à la chance ni au hasard ! Bravo !