ECO)BREF. Jean-Maurice Schmidt reprend la faïencerie de Digoin. Des résidus de station d’épuration recyclés dans l'industrie de la céramique et les travaux publics. Flixbus prolonge sa ligne interrégionale en Bourgogne Franche-Comté. Le fabricant de chaussures alsacien Bionat recourt au financement participatif. Pas de PME chinoises en Lorraine. Fusion des Agefos PME de Bourgogne et de Franche-Comté. Patricia Blanc, directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
- Jean-Maurice Schmidt reprend le céramiste Sarreguemines Vaisselle de Digoin
Jean-Maurice Schmidt, P-DG de la société Bowden qui a repris hier, pour environ 15 000 €, le céramiste Sarreguemines Vaisselle à la barre du tribunal de commerce de Mâcon, recréera le 25 janvier, une société sous le nom d’origine La Faïencerie de Digoin.
L'entreprise était en redressement depuis juin dernier. Propriété depuis 2009 du porcelainier britannique Dudson, la PME vivait des heures difficiles avec un chiffre d’affaires en décroissance régulière, à environ 8 millions d’€ au 31 mars dernier, contre 9 millions pour l’exercice précédent. Au début des années 2000, le site de Digoin avait une capacité de 17 millions de pièces annuelles et était l’un des plus performants d’Europe de son secteur.
Industriel de l’automobile, à la tête de six usines (55 millions d’€ de chiffre d’affaires et 450 salariés), le repreneur conserve 68 salariés sur un effectif de 123.
« Nous allions droit dans le mur avec des problèmes de qualité, faute de maintenance des équipements, pas de lancement de nouveaux produits, une absence à l’exportation et un management déplorable », indique Walter Zampa, délégué CGT qui ne cache pas sa colère envers Dudson, jugeant ridicule la prime supra légale de seulement 67 000 € accordée aux 55 salariés licenciés.
Fondée en 1784, la faïencerie commercialise ses gammes de vaisselle auprès de grossistes qui revendent ensuite aux collectivités et à l’hôtellerie restauration. Sa technologie Pyroblan, qui réduit la porosité de la porcelaine et la rend plus solide, a fait sa réputation.
« Le repreneur devrait déjà injecter 400 000 € en fonds de roulement pour parer au plus pressé, à savoir des opérations de maintenance », indique David Ghislain, représentant du personnel auprès du tribunal.
Dans l'Est, Bowden avait déjà repris en mars 2014, à la barre du tribunal, Decomep (injection plastique) en Haute-Marne, rebaptisée Saviplast 52. Et auparavant, Saviplast 89, dans l'Yonne.
- Des résidus de station d’épuration utilisés en céramique et dans les travaux publics.
Selon un communiqué diffusé le 5 janvier par la communauté de communes Epernay Pays de Champagne, dans la Marne, celle-ci a été autorisée par l’Etat à utiliser certains résidus produits par la station d’épuration d’Epernay-Mardeuil dans la fabrication de céramique et sous forme de remblais de tranchées.
Appelés Technosables, ces résidus minéraux solides et inertes proviennent de l’oxydation par voie humide des boues de la station d’épuration. Un procédé qui consiste à chauffer les boues à une température d’environ 250°, sous une pression d’environ 50 bars en présence d’oxygène.
L’autorisation délivrée par l’Etat est l’aboutissement d’une expérimentation lancée en 2006 sur la base d’une production de 700 tonnes de Technosables par an.
Ce matériau a donc désormais deux débouchés officiellement reconnus : d’une part les travaux publics, où il est utilisé comme remblai de tranchées dans les chantiers de voirie urbaine ; d’autre part la fabrication de faïence, et plus précisément de carreaux de carrelage, où il permet d’économiser 7 % de matières premières et d’abaisser la température de cuisson.
Cette alternative à l’épandage des boues d’épuration sur les terres agricoles est présentée comme une première en France par la communauté de communes Epernay Pays de Champagne.
- Flixbus prolonge sa ligne interrégionale en Bourgogne Franche-Comté.
Flixbus prolonge jusqu’à Lons-le-Saunier (Jura) sa liaison Dijon-Paris mise en place en septembre dernier. Le transporteur jurassien Transpar assure le service pour le compte de cette compagnie allemande, au rythme de six dessertes quotidiennes avec des arrêts à Dijon et à Auxerre (Yonne).
Cette offre de transport dite Macron - parce que la loi qui porte le nom du ministre de l’Economie a autorisé la libéralisation des lignes de bus interrégionales - a la particularité d’être très compétitive : à partir de 19 € pour Dijon/Lons-le-Saunier, 5 € pour Lons-Dijon, 8 € pour Dijon-Auxerre.
Elle se place directement en concurrence avec la SNCF. « Nos prix bas sont comme un bol d'oxygène pour beaucoup de Français qui ne peuvent plus se payer le train », affirme Pierre Gourdain, le directeur général, dans un communiqué.
- Le fabricant de chaussures alsacien Bionat recourt au financement participatif.

Il reste quelques jours, jusqu’au 17 janvier, au fabricant de chaussures Bionat à Châtenois (Bas-Rhin) pour réunir, sur la plateforme de financement participatif Ecobole, les 50 000 € qui serviront à convaincre le réseau bancaire de financer ses projets de développement.
L’entreprise qui emploie 25 salariés souhaite moderniser son outil de production et diversifier ses canaux de distribution. Elle développe une forte connotation écologique : les cuirs sont traités sans produits toxiques et les semelles ne contiennent pas de latex de synthèse.
Créateur de la première coopérative Biocoop d’Alsace, Rémy Caspard est en train de transmettre son entreprise à sa fille Joanna.
Hier 11 janvier, la collecte avait atteint 60% de son objectif.
- L’ambitieux centre d’affaires chinois TerraLorraine ne se fera pas en Moselle.
Le président du conseil départemental de Moselle, Patrick Weiten, qui a beaucoup défendu ce projet, a confirmé que le centre d'affaires franco-chinois baptisé ITEC-TerraLorraine ne sortira jamais de terre à Illange (Moselle). 3 500 emplois y étaient annoncés.
La société luxembourgeoise Comex Holdings y aurait renoncé en raison de la conjoncture économique invoquant l'expansion du e-commerce et le repli du marché chinois.
Lancé en 2012, le projet devait servir de tête de pont aux PME chinoises désireuses de prospecter sur le vieux continent. Désormais, à Illange, les baraques de chantier prennent le chemin du retour.
Propriétaire du foncier, le conseil départemental de Moselle aurait touché en trois ans 300 000 € de loyer de Comex Holdings. Il a en revanche dépensé 4 millions d'€ dans l'aménagement de 130 hectares d’une ancienne friche industrielle.
Une affaire qui rappelle, toutes proportions gardées, le prêt de 21 millions d’€ accordé il y a quelques années par la Région Lorraine (et jamais remboursé) à la société porteuse d’un projet d’avion civil low-cost baptisé Skylander.
- Les Agefos PME de Bourgogne et Franche-Comté ne font plus qu’une.
Grande région oblige, cet organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) financeur et conseil de la formation pour la formation professionnelle des PME, TPE et de leurs salariés regroupe ses structures de Bourgogne et de Franche-Comté.
La nouvelle entité compte 45 collaborateurs, s’adresse 10 000 TPE et PME, 53 branches professionnelles et touche 88 000 salariés. Elle est co-présidée par Christian Clemencelle (CGPME) et Pierre Didat (CFE-CGC). Sa direction est assurée par Pascal Samson et son siège se situe à Dijon.
Les deux régions réunies pèsent (chiffres 2014) 25 millions d’€ de collecte, près de 800 contrats de professionnalisation et 12 500 actions de formations dans les entreprises de + de 10 ou - de 10 salariés.
- Patricia Blanc, directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
Née en 1972, cette ingénieure générale des Mines succède à Michèle Rousseau qui occupait les fonctions de directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie depuis novembre 2011.
La carrière de Patrica Blanc est passée par la préfecture de Lorraine où elle suivait les aides aux entreprises, avant d’intégrer le ministère de l’environnement en 2000.
Le bassin hydraulique de la Seine et de ses affluents, l'Oise, la Marne et l’Yonne couvre notamment le nord de la Bourgogne et l’ouest de Champagne-Ardenne.