Le recyclage des déchets du bâtiment monte en flèche chez Ecominéro en Bourgogne-Franche-Comté. Un dirigeant américain pour la biotech dijonnaise Inventiva et ses lancements cruciaux. Le congrès international de la RSE va faire étape à Dijon. Soprema inaugure son usine de panneaux isolants dans le Gard. Futurail embarque le groupe alsacien Lohr dans la conduite autonome des trains

Bourgogne-Franche-Comté

Le recyclage des déchets du bâtiment monte en flèche chez Ecominéro

Très débattue, et aujourd’hui soumise à refondation au niveau national, la responsabilité élargie des producteurs des déchets du bâtiment (*) avance pendant ce temps sur le terrain. L’éco-organisme Ecominéro délivre en tout cas ce message en mettant son exergue la progression des quantités traitées. Pour la catégorie des déchets inertes (les gravats de démolition) qui représentent la majorité des volumes et dont lui-même capte 80 %, il annonce une progression de 234 % sur douze mois (du 1er mai 2024 au 1er mai 2025), soit 225.000 tonnes recyclées et valorisées. « Le maillage densifié des points de reprise joue un rôle essentiel dans cette performance », commente Cédric Gergaud, responsable régional d’Ecominéro. Il vise à permettre de déposer les déchets inertes à moins de 15 minutes des chantiers. En Bourgogne-Franche-Comté, 63 sites de collecte ont ainsi été aménagés et si les deux-tiers des quantités se concentrent sur le Doubs et la Côte-d’Or, « un département comme la Nièvre trouve aujourd’hui une solution sur son territoire alors qu’il en était dépourvu », relève Cédric Gergaud.

La région semble se situer dans les niveaux des 92 % de taux de recyclage des volumes collectés que revendique Ecominero à l’échelle nationale. Par ailleurs, un effort est entrepris pour stimuler le réemploi sur place, comme solution préalable (et moins émissive en C02) que le recyclage sur des plateformes dédiées. Deux chantiers s’en veulent démonstrateurs en Bourgogne-Franche-Comté pour Ecominéro : la réhabilitation de l’Arsenal à Besançon qui vise notamment de réutiliser 160 tonnes de pierres, et la transformation d’un hôtel en 19 logements seniors par la Foncière Daddy à Autun (Saône-et-Loire). Dans le Grand Est, le recyclage-valorisation chez Ecominéro a également grimpé de 128 % en un an, à 763.000 tonnes. M.Noyer

(*) REP-PMCB pour Productions et Matériaux de Construction pour le Bâtiment 

BF

Bourgogne

Un dirigeant américain pour la biotech Inventiva et ses lancements cruciaux 

inventiva dg
Andrew Obenshain dopit apporter à Inventiva son expérience des procédures d'autorisations réglementaires et de commercialisation de nouveaux médicaments. © Inventiva

Inventiva, la société biopharmaceutique dijonnaise spécialisée dans les thérapies orales contre la stéatohépatite métabolique (MASH), a annoncé la nomination d’Andrew Obenshain au poste de directeur général à compter du 1er octobre dernier. Il succède au cofondateur Frédéric Cren. Avec plus de vingt ans d’expérience internationale, Andrew Obenshain a dirigé récemment la société américaine bluebird bio, devenue Genetix Biotherapeutics, où il a piloté la transformation vers une biotech commerciale et obtenu plusieurs autorisations réglementaires mondiales. Il a également exercé des responsabilités chez Shire et Genzyme/Sanofi. Au regard de son parcours professionnel, ce dirigeant américain doit apporter à Inventiva son expertise en stratégie réglementaire et en lancement de produits. Il affirme que sa « priorité sera de préparer Inventiva à une éventuelle commercialisation mondiale et de veiller à répondre aux besoins des patients partout dans le monde. » Ce changement de dirigeant s’inscrit dans la dernière ligne droite de validation du candidat médicament phare d’Inventiva, Lanifibranor, sur lequel l’entreprise mise désormais son avenir et pour lequel elle vise en priorité le marché américain. En difficulté financière en début d’année, la société a licencié la totalité de ses équipes de recherche, soit 58 personnes sur les 109 qu’elle employait jusqu'alors. A.Morel

 

Bourgogne
Le congrès international de la RSE va faire étape à Dijon

« La RSE, une boussole en temps d’incertitude ? »
   Cette question est posée par le 4ème congrès international de la RSE qui se tiendra à la mi-octobre dans cinq villes de France. Pour la première fois, l’évènement pose ses valises à Dijon le 14 octobre de 8h à 12h  au Consortium Museum. Au programme, quatre ateliers de travail. Jérôme Chimène, coach pour dirigeant et expert en RSE, traitera de la gouvernance stratégique dans les moments d’incertitude autour d’une approche systémique et d’une analyse des risques. Claire Cardinal, référente RSE, orientera les participants vers le management intergénérationnel. Séverine Lasserre, formatrice et facilitatrice des transitions, animera l’atelier « changeons de cap, pas de planète », une réflexion sur la façon de créer de la valeur en réduisant son empreinte environnementale. Enfin Delphine Richard, consultante RSE, animera un atelier prospectif visant à mieux anticiper pour mieux décider.
En plus des entreprises, des jeunes du Master Qesis (qualité, environnement, sécruité dans l'industrie et les services)  participeront aux ateliers. « Il est intéressant d’avoir le regard des jeunes et de le croiser avec celui des dirigeants pour contribuer à une réflexion commune » souligne Delphine Richard. L’évènement est porté par la Fondation Oïkos, en partenariat avec Exco Socodec, FQP BFC, le Medef 21, le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, l’Université de Bourgogne Europe et le Master Qesis. Pour plus d’informations ou pour s’inscrire : https://congresinternationaldelarse.com/programme-dijon-2025/. Coût d’inscription de 20 euros (code promotionnel pour les adhérents du Medef 21, de FQP et clients Exco Socodec). S.Dolidze

Alsace

Soprema inaugure son usine de panneaux isolants dans le Gard

Le groupe strasbourgeois de produits de couverture et étanchéité Soprema (12.300 salariés dans le monde pour un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros en 2024) a inauguré fin septembre sa nouvelle usine à Saint-Gilles (Gard), dédiée à des panneaux isolants en mousse de polyuréthane. Il a consacré un investissement de 50 millions d’euros à la mise en service de ce site de 26.300 m2 bâtis qui crée 80 emplois directs. Il y déploie le savoir-faire notamment cultivé dans le centre de R &D sur les mousses isolantes de Saint-Julien-du-Sault (Yonne), de sorte à fabriquer un produit dans une matière, le polyuréthane « deux fois moins épaisse que la laine minérale, à résistance thermique égale, et plus légère, permettant ainsi d’optimiser les surfaces habitables et de réduire les coûts de construction », argumente-t-il. L’ouverture de Saint-Gilles s’inscrit dans le plan de développement en France qui inclut la nouvelle usine de cette fin 2025 à Beaune (Côte-d’Or) de fibres d'ouate de cellulose à base de recylé et celle de mousses isolantes en préparation à Sausheim (Haut-Rhin). M. Noyer 

Alsace

Futurail embarque le groupe Lohr dans la conduite autonome des trains 

futurail simul
Simulations de la solution digitale de Futurail. © Futurail

Une levée de fonds de 7,5 millions d’euros annoncée fin septembre va doter Futurail des moyens de mener le partenariat technologique conclu avec le constructeur ferroviaire Lohr. La start-up franco-allemande s’associe en effet au groupe familial alsacien pour développer sa solution digitale d’aide à la conduite de trains, voire à l’autonomie de conduite. « Elle repose sur des capteurs permettant de détecter tout obstacle ou élément imprévu de sorte à adapter la circulation sur la voie, en combinant des technologies existantes comme le lidar et le radar », expose Maximilian Schöffer, codirigeant et cofondateur en 2023 de Futurail.

L’association avec Lohr porte sur l’application au train régional « léger » Draisy que le groupe de 1.550 salariés met au point en vue de circuler sur des lignes secondaires menacées de fermeture ou aujourd’hui fermées. Le calendrier de Futurail prévoit un déploiement en 2027 dans les dépôts de maintenance-réparation, puis deux ans plus tard, l'élargissement aux lignes à vitesse réduite (jusqu’à 100 km/h) et en 2031 aux liaisons structurantes à 160 km/h. Les 15 salariés, aujourd’hui surtout installés à Munich, vont être prochainement rejoints parmi les trois premiers membres d’une équipe français qui sera située « à proximité de Lohr », indique Maximilian Schöffer. M.Noyer

 Cessions aquisitions

Commentez !

Combien font "4 plus 10" ?