Wudo anime les accélérateurs territoriaux de start-up de l’industrie. En Moselle, le constructeur NGE expérimente un procédé inspiré de la salive de termites. L’IUT du Creusot, un alerte quinquagénaire. Le groupe franc-comtois Delfingen concrétise son début de rebond. La Foire 2025 de Dijon entend faire aussi bien que l’an dernier.
Est
Wudo anime les accélérateurs territoriaux de start-up de l’industrie
Le Collectif des start-up industrielles (CSI) fait appel à la société alsacienne et franc-comtoise Wudo pour animer le programme qu’elle initie en vue de dynamiser et fiabiliser le parcours des entrepreneurs innovants. L’association nationale de professionnels instaure en effet des « accélérateurs territoriaux », des parcours conçus à l’échelle de bassins d’emploi pour l’accompagnement de dirigeants de jeunes sociétés à finalité industrielle – mais aussi d’entreprises matures développant un nouveau projet innovant – dans leur passage à une dimension de production de série, le « scale-up. » « Nous avons dressé le constat, d’une part cette transition était moins accompagnée que les phases amont de la création ou de la preuve de concept, ce qui laisse l’entrepreneur souvent démuni. Et d’autre part, que des projets de valeur avaient du mal à émerger dans les territoires lorsqu’ils ne rentrent pas dans des « grilles » nationales d’aides comme France 2030 », expose Véronique Gricourt, directrice de CSI.
Pour appuyer ses actions, le collectif a cherché un prestataire en mesure d’animer une communauté professionnelle à distance…et il l’a trouvé en Wudo qui déploie cette spécialité avec ses 15 salariés, depuis Mulhouse et le Doubs. Le partenariat doit ainsi aider les participants aux « accélérateurs territoriaux » d’échanger entre eux, déposer des offres, lancer des appels à coopération ou encore se connecter à d’autres communautés de la « galaxie » Wudo, comme celle du centre technologique Cetim et des UIMM. CSI démarre un premier accélérateur au pied du Mont-Blanc et fait état de « contacts » en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est. « Nous visons à terme l’émergence d’une dizaine de ces initiatives, à raison de 15 à 20 participants par zone », précise Véronique Gricourt. M.Noyer
Lorraine
En Moselle, le constructeur NGE expérimente un procédé inspiré de la salive de termites

Les procédés de terrassement routier pourraient abaisser leur bilan carbone en substituant à la traditionnelle chaux un liant dont la composition est inspirée de la salive des termites. Cette innovation se trouve au cœur du projet de R&D présenté le 2 octobre dernier à Coin-lès-Cuvry (Moselle) au siège de la direction régionale Grand Est de NGE, la quatrième plus grosse entreprise française du BTP. Le procédé baptisé « BioCiter » a été développé pendant trois ans au sein du groupe en partenariat avec la start-up parisienne Bioxegy. Il devrait permettre d’abaisser de 70 % les émissions de CO2 liées à l’utilisation de la chaux dans le compactage des sols, avant l’application des sous-couches routières et couche de roulement. « Les termitières atteignent 2 à 3 mètres de haut et sont capables de résister à des conditions extrêmes grâce à la salive des insectes », relève Anthony Baux, directeur de recherche adjoint chez NGE.
Sur la base de ces observations, les deux partenaires ont mis au point en laboratoire un liant innovant composé de fibres végétales, de biopolymères et d’enzymes. Au cours des six prochains mois, ils vont évaluer les performances à Coin-lès-Cuvry. « Il s’agit de tester le produit dans des conditions climatiques changeantes, avec une forte présence de sols argileux », détaille Jean-Christophe Pizzaferri, directeur régional Grand Est de NGE. Si les essais sont concluants, le groupe qui emploie plus de 1.000 salariés dans la région pour un chiffre d’affaires de 257 millions d’euros, pourrait commercialiser BioCiter à l’horizon mi-2026. P. Bohlinger
L’IUT du Creusot, un alerte quinquagénaire
L’IUT du Creusot (Saône-et-Loire) vient de célébrer ses 50 ans d’existence. Sa création avait alors résulté de la volonté, couronnée de succès, du maire Henri Lacagne d’implanter dans la cité industrielle du Sud Bourgogne la première antenne décentralisée de l’université de Dijon. Cet institut rassemble aujourd’hui 1.300 étudiants, répartis dans les départements de mesures physiques, de techniques de commercialisation, de génie mécanique-productique, de génie électrique-informatique industrielle et d’administration économique et social. Dès lors que les diplômés viennent à s’ancrer dans le territoire ou à y rester quand ils en sont originaires, l’établissement offre une ressource humaine qualifiée précieuse dans un contexte local que la relance de la filière nucléaire rend aujourd’hui porteur. M.Noyer
Franche-Comté
Delfingen concrétise son début de rebond
Le groupe Delfingen basé à Anteuil a renoué au 1er semestre 2025 avec un résultat net positif de 8,1 millions d’euros après une perte de 5,6 millions d’euros un an auparavant. Il améliore de 42 % son bénéfice opérationnel courant (soit 16,6 millions d’euros) pour porter ainsi sa marge à 7,7 % du chiffre d’affaires situé à 16,6 millions d’euros, en hausse de 2,5 point en un an. Sa direction voit dans ses évolutions la traduction des premiers effets du plan « Impulse 2026 » de rebond du groupe de protections de câblage qui est exposé à la crise de l’automobile, son principal débouché. Le programme a débouché sur l’arrêt de 20 contrats non rentables, surtout dans l’activité de tubes pour transferts de fluides, et sur les 450 suppressions de postes annoncées, en Slovaquie (arrêt total d’une usine) et au Mexique, ramenant les effectifs à 3.700 personnes. Le désendettement enclenché se poursuit également. « En mettant un terme sur certains activités non contributives et en recentrant nos ressources sur nos relais de croissance, nous faisons évoluer en profondeur notre modèle. Les effets en sont immédiats », commente le président-directeur général Gérald Streit dans un communiqué financier. Tout en manifestant sa « prudence » pour le second semestre 2025, Delfingen annonce confirmer ses objectifs d’atteindre, pour l’exercice en cours, un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros (424 millions réalisés en 2024) et une marge opérationnelle de 7,5 %. M.Noyer
Bourgogne
La Foire 2025 de Dijon entend faire aussi bien que l’an dernier

Organisée par Dijon Bourgogne Events, l’édition 2025 de la Foire internationale et gastronomique de Dijon se tiendra du 1er au 11 novembre. Elle accueillera plus de 100 exposants venus de toute la France dont 20 % de nouveaux participants, et mettra à l’honneur quatre destinations : la Canada, le Vietnam, l’Italie et l’Amérique latine. La fréquentation est attendue au niveau de l’an dernier de 170.000 visiteurs. Les retombées économiques ont été évaluées à 20 millions d’euros pour Dijon et sa métropole selon les organisateurs.
Cette édition est marquée une mobilisation renforcée d’entreprises locales. L’enseigne Cultura, par exemple, animera pendant 6 jours l’espace « petits-chefs » un atelier créatif réservé aux enfants de 3 à 12 ans incluant des activités manuelles, du maquillage, jeux de société… « C’est notre deuxième participation, mais cette année nous doublons notre présence par rapport à 2024 » précise Vanessa Ferrera la directrice de Cultura Dijon. Vingt collaborateurs seront mobilisés pour partager leur passion avec les enfants. Autre acteur local, l’entreprise Cosminter, fidèle de la foire, voit également plus grand cette année avec un stand de 30 m2. Sa dirigeante Valérie Gerarduzzi, compte mettre en avant sa gamme « Bulle et gourmandises » inspirée de saveurs régionales « nonnette-orange », « cassis », « galette comtoise », « griotte », « chardonnay ». Parmi les nouveautés 2025, une attention particulière sera portée à l’expérience des visiteurs, avec notamment la « scène complètement toquée », un espace dédié aux démonstrations culinaires et concours. S.Dolidze














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