Urgo veut créer de la peau artificielle à Dijon pour soigner les grands brûlés. Le fabricant vosgien de couches BB Distribe investit 5 millions d’€ dans une nouvelle ligne. Le groupe alsacien Schmitt tisse sa filière de lin. Eurogerm crée un pain qui rend zen. Des obligations remboursables pour les fonds propres grâce à Sodiv. Le Loto du patrimoine choisit la maison de Louis Pasteur dans le Jura. Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté comptabilise les premiers effets de la Covid-19 sur son budget. Pierre Guez, président de la Foodtech à Dijon.
• Urgo veut créer de la peau artificielle à Dijon pour soigner les grands brûlés
C’est sur son siège historique de Chenôve, dans l’agglomération de Dijon, que le groupe Urgo va développer de la peau artificielle pour soigner les grands brûlés. Le spécialise du pansement prêt à l’emploi et depuis une dizaine d’années, de produits de cicatrisation adaptés à des pathologies particulières, s’appuie sur les compétences du laboratoire de l’AFM-Téléthon, de l’Établissement français du sang, de Dassault Systèmes pour ses capacités de modélisation 3D, et de l’unité de recherche LBTI (CNRS et Université Claude Bernard Lyon1) pour parvenir à ce « graal » selon les termes du président de Urgo Médical, Guirec Le Lous, de tous les chirurgiens et surtout des victimes d’accidents du feu.
La division cicatrisation du groupe (chiffre d’affaires de 322 millions d’€ en 2020, 1500 salariés) se donne 5 à 10 ans pour y parvenir. Le développement d’une peau artificielle standard qui réduirait considérablement le nombre d’opérations sur les grands brûlés, pourrait mobiliser jusqu'à 100 millions d’€ en recherche et développement. En plus des partenaires du consortium, l’Etat à travers Bpifrance apporte un soutien de 22,8 millions d’€.
La Région Bourgogne et Dijon Métropole y participent à hauteur de 800.000 € pour implanter un centre de recherche dédié à Chenôve avec dans un premier temps une dizaine d’emplois, et jusqu’à une centaine si les recherches aboutissent. En 2018, Urgo Médical avait déjà levé un verrou médical avec un pansement soignant l’ulcère du pied diabétique. Lire ici l’article de Traces Ecrites News. C.P.
• Le fabricant vosgien de couches BB Distribe investit 5 millions d’€ dans une nouvelle ligne

A Laval-sur-Vologne, dans les Vosges, le fabricant de couches BB Distribe élargit sa gamme aux couches-culottes. L’entreprise de 47 salariés mettra en service en septembre prochain une unité de production de ces changes pour bébés. A la différence des couches classiques, ils s’enfilent à la manière d’une culotte, favorisant ainsi la mobilité des plus grands enfants. L’industriel investit 5 millions d’€ dans ce projet et prévoit de recruter une dizaine de salariés. « Cette ligne entièrement automatisée permettra de décliner ce nouveau produit dans nos différentes gammes, ainsi qu’en marques de distributeurs », précise Christiane Andrès, directrice-générale de BB Distribe.
L’entreprise qui commercialise la moitié de sa production sous ses marques propres (Fixies, Bio Babby, Bibou) et l’autre moitié sous des marques de distributeurs, table sur un chiffre d’affaire de plus de 40 millions d’€, à la clôture de son exercice en juin 2021. Un résultat plus de deux fois supérieur à 2020 que BB Distribe explique par des gains de parts de marché, mais aussi par le démarrage d’une production de masques de protection respiratoire FFP2 pour le compte de l’agence nationale Santé Publique France. P.B.
• Le groupe alsacien Schmitt tisse sa filière de lin

Imaginée par l’industriel textile Pierre Schmitt, la reconstitution dans le Haut-Rhin d’une filière française de transformation du lin progresse. L’entrepreneur organise autour des usines Emanuel Lang à Hirsingue et Velcorex à Saint-Amarin dont il est propriétaire, et du fabricant de machines NSC à Guebwiller. La première phase d’investissements de 13,5 millions d’€ est en route et a obtenu un soutien de 2,6 millions d’euros du plan France Relance. Relire ici l'article de Traces Ecrites News
Pour les sites du groupe Schmitt, elle s’élève à 10 millions d’€ et consiste principalement à installer des machines de filature au sec et au mouillé adaptées au lin. « Un premier exemplaire pilote devrait être installé l’an prochain chez Emanuel Lang », indique l’industriel. La seconde phase porte sur l’aval, à savoir la confection qui sera confiée à un établissement pour travailleurs handicapés, l’Esat Marie-Pire à Altkirch. Elle se chiffre à 2,2 millions d’€ et Pierre Schmitt en dépose cette fin avril un dossier de subvention publique.
Pour l’entrepreneur, toutes les conditions sont réunies pour réussir, comme il l’a plaidé avec vigueur en recevant les élus de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) le 1er avril dernier chez Velcorex à Saint-Amarin. « La France produit 80 % du lin mondial, c’est un rare domaine où nous sommes en position dominante, or sa transformation est partie en Chine ! On peut alors substituer au coton lointain cette matière cultivée en Normandie, mais implantable aussi en Alsace. Nos outils de filature et tissage, en particulier ceux de coupe et de brossage, sont idéaux pour traiter le lin, comme le chanvre et l’ortie. Et le lin a plein d’applications potentielles, au-delà du textile : avant le plastique et le PVC il était largement utilisé. » M.N.

• Un pain qui rend zen, signé Eurogerm

• Des obligations remboursables pour les fonds propres grâce à Sodiv
La société publique-privée de financement Sodiv déploie un nouvel outil pour les entreprises du Grand Est : des obligations remboursables en actions « pour la croissance et l’emploi by Sodiv », donnant l’acronyme Oraces. Elle le définit comme un vecteur de renforcement des fonds propres « non invasif », qui ne s’immisce pas dans la gouvernance des entreprises qui en seront bénéficiaires ni ne modifie leur capital. « Il est conçu notamment pour les PME, nombreuses, ayant contracté un prêt garanti de l’Etat pendant cette crise sanitaire et qui peuvent dès lors atteindre un taux d’endettement qui complique le recours à de nouveaux financements bancaires », souligne Dominique Schilling, président de Sodiv.
L’emprunt obligataire remboursable en actions relève en effet des fonds propres sans discussion possible de la part des établissements de financement – alors que les prêts participatifs sont soumis à interprétation – et celui que met en place Sodiv fonctionne à l’inverse des habitudes : à l’échéance, de 7 ans en principe, ils sont transformés en actions sauf si l’entrepreneur opte pour le remboursement en numéraire, c’est lui qui a le choix. Accordé sans garantie particulière, Oraces est proposé à un montant plafonné à 200.000 € pour un taux fixe annuel de 6 %, l’optique étant de créer un effet de levier pour les prêts bancaires. M.N.
• Le Loto du patrimoine choisit la maisonnée Louis Pasteur dans le Jura

© Fondation du patrimoine/ MyPhotoAgency-Jérémy Sezille
A l’approche du bicentenaire de la naissance de Pasteur, en 2022-2023, l’Académie des Sciences va pouvoir accueillir le public en toute sérénité dans la maison familiale de Louis Pasteur à Arbois (Jura). La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, plus connue sous le nom de Mission Bern, l’a sélectionnée pour le Loto du patrimoine. L’urgence consiste à renforcer la structure de la bâtisse, particulièrement du côté la rivière La Cuisance au bord de laquelle elle est implantée. Les travaux démarreront en octobre 2021 jusqu’à fin 2023, avec une interruption le temps de la célébration du bicentenaire.
Le coût global de cette opération est estimé à 900 000 €. En complément des recettes du Loto du patrimoine de la Française des Jeux, le ministère de la Culture apportera des subventions. Une collecte nationale de dons a par ailleurs été lancée il y a quelques semaines par la Fondation du patrimoine avec un objectif de 350.000 €. A la réouverture de la maison entièrement restaurée, le deuxième étage fermé au public deviendra accessible pour découvrir la bibliothèque et la salle de repos du scientifique. Trois salles de réception seront également aménagées dans lesquelles pourront être menées des expérimentations. C.P.
• Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté comptabilise les premiers effets de la Covid-19 sur son budget
Avec le compte administratif 2020 qu’il présente ce vendredi 17 avril en assemblée plénière, le Conseil régional de Bourgogne - Franche-Comté constate l’impact réel de la pandémie sur ses moyens d’interventions. Ses recettes ont diminué de manière significative à plusieurs niveaux : moins 8 millions d’€ de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), moins 11 millions de remboursement de TVA et autant de taxes sur les cartes grises. En plus de baisse des recettes, la Covid a « coûté » à la Région 108 millions d’€ (mesures d’urgence immédiates et un plan de soutien à l’investissement public et privé sur 3 ans de 435 millions sur trois ans).
Conséquence, les marges d’autofinancement se réduisent, mais « dans la limite du raisonnable », commente sa présidente Marie-Guite Dufay. Une vigilance particulière est portée sur le poids de la dette que le budget supplémentaire (23,9 millions d’€ à voter ce même jour) va diminuer. Pour obtenir de meilleurs taux d’emprunt, la Région a adhéré à l’Agence France Locale qui mutualise les besoins des collectivités locales afin d’obtenir de meilleures conditions. C.P.
• Pierre Guez, président de la Foodtech à Dijon
Le Président du Pôle de compétitivité Vitagora et du Pôle d’innovation en agroécologie AgrOnov ajoute une corde à son arc. Pierre Guez, ancien dg de la coopérative Dijon céréales vient d’être élu président de la Footech de Dijon. Cette association rassemble 200 structures (start-up, entreprises, structures d’accompagnement, de recherche ou encore d’enseignement, investisseurs) dans le but de développer des activités au croisement des filières numérique et agroalimentaire. Jean-Philippe Porcherot, directeur d’Atol CD, spécialiste de la transition numérique, devient Vice-Président de l’association FoodTech. C.P.