ECO)BREF. Hager Group rachète l'Italien Bocchiotti. Fusion des régions : les CCI en ordre de marche. Un nouveau directeur à Alstom Transport au Creusot. Le plasturgiste bisontin Plastiform fait du neuf avec du vieux. Voeux : la CGPME Côte-d'Or marque sa différence.
- Hager Group rachète l’entreprise familiale italienne Bocchiotti.

L'électricien franco-allemand dont le siège français (environ 3000 salariés) est basé à Obernai (Haut-Rhin) acquiert l'entreprise familiale Bocchiotti (200 millions d'€ de chiffre d'affaires, 400 salariés), spécialisée dans les câbles et des petits tableaux de distribution pour le résidentiel et l’industrie.
« Cette acquisition renforce notre position dans le secteur du cheminement de câbles et complète parfaitement notre offre actuelle », déclare Daniel Hager, président du directoire Hager Group dans un communiqué.
Hager Group (1,6 milliard d'€, 11 000 collaborateurs) compte parmi les fournisseurs leaders de solutions et de services pour les installations électriques dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Il emploie 3 500 salariés en France, dont la grande majorité dans le Bas-Rhin, avec le siège français et une usine à Obernai.
- Fusion des régions : les CCI aussi.
Les Alsaciens hostiles à un mariage avec la Lorraine et la Champagne Ardenne ? Pas tous, si l'on se réfère à une actualité récente : les chambres consulaires se mettent déjà en ordre de marche. Les présidents des chambres de commerce et d'industrie (CCI) des trois régions Alsace, Lorraine et Champagne Ardenne se sont rencontrés la semaine dernière pour évoquer les premières pistes de coopération vers une CCI du Grand Est.
« Nous regrettons bien sûr que la réforme territoriale ait été décidée sans consultation des entreprises ; mais dans le monde des affaires, le réalisme et la réactivité sont de mise et nous allons en tirer le meilleur parti », déclare Jean-Louis Hoerlé, président de la CCI de Région Alsace.
Conscients qu'ils devront aller au-delà « d'une simple addition de compétences », selon François Cravoisier, président de la CCI de Région Champagne-Ardenne, les représentants du monde économique vont ausculter leurs redondances et articuler leurs actions avec les autres acteurs de la grande région « pour être plus efficaces et faire des économies », renchérit Paul Arker, le président lorrain.

En Bourgogne et en Franche-Comté aussi, les réseaux des CCI préparent leur rapprochement. D'ici le printemps 2016, les deux chambres régionales vont plancher ensemble sur un « projet économique pour l’appui aux entreprises ».
Le regroupement depuis le 1er janvier 2015, du siège et des services de la CCI Franche-Comté au sein de l’hôtel consulaire de l’avenue Villarceau à Besançon, où siège la CCI du Doubs est une première étape vers une mutualisation et une recherche d’économies au sein de la région Franche-Comté.
En dehors des conséquences de la fusion de leurs régions, les chambres consulaires savent aussi qu'elles n'ont guère le choix. La loi de finances 2015 réduit leurs ressources de manière drastique : la somme de 500 millions d'€, imputable sur le produit attendu de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, est affectée au budget général de l’État.
Ce prélèvement exceptionnel se traduit par une baisse des recettes en 2015 de 7 millions d'€ pour les CCI d'Alsace, 18 millions d'€ en Bourgogne, 14 millions en Champagne-Ardenne et 11,5 millions en Franche-Comté.
- Frédéric Brun, nouveau directeur du site Alstom Transport du Creusot.
Diplômé de l’école polytechnique et de l’école nationale des Ponts et Chaussées, ce quadra remplace Alain Gerlier qui était en poste depuis juin 2013. Il a débuté sa carrière dans la sidérurgie chez Arcelor. En 2007, il rejoint le secteur Power d’Alstom, d’abord en tant que directeur de projets sur le réseau d’usines turbo-alternateur. Il dirige ensuite la planification et les projets du site de Belfort avant d’en prendre la direction en 2012.
L'établissement du Creusot (Saône-et-Loire) est le centre d’expertise d'Alstom Transport pour les bogies de trains, locomotives, tramways et métros, emploie près de 650 personnes.
- Le plasturgiste bisontin Plastiform fait du neuf avec du vieux.
La PME implantée à Roche-Lez-Beaupré (Doubs) est l'un des partenaires du projet collaboratif ECOTREVE qui ambitionne de fabriquer des nouveaux matériaux composites à partir de matières plastiques issues du recyclage.
Dans ce projet labellisé par le Pôle Véhicule du Futur et piloté par le Cetim-Cermat, Plastiform est associée à deux autres industriels de l 'Est, Airépur Industries à Soulz (Haut-Rhin) et Paprec Plastiques à Verdun (Meuse). Avec ce développement, Plastiform (22 salariés), soutenue par le fonds régional d'innovation financé par Le Grand Besançon et BpiFrance, espère créer 8 emplois et générer un chiffre d'affaires de 500 000 € au terme de trois années de commercialisation.
- La CGPME Côte-d'Or marque sa différence.
Pour sa première cérémonie de vœux, hier 12 janvier à Dijon, Benoît Willot, nouveau président de la CGPME Côte-d'Or (800 adhérents) a mis en exergue sa différence de point de vue avec l'autre syndicat patronal, le Medef.
« Je ne m'associe pas à Pierre Gattaz quand il propose, entre autres, une diminution du Smic à 800 €, car nous avons pertinemment que ce serait une condamnation définitive du salarié à la précarité ». Alors que le Premier ministre Manuel Valls promet une simplification du compte pénibilité, Benoît Willot demande par ailleurs une abrogation « pure et simple ».
Le président de la CGPME Côte-d'Or a également lancé un appel aux élus, venus en nombre : parlementaires et candidats à la présidence de la future région Bourgogne Franche-Comté, en premier lieu les deux prétendants à droite, le Bourguignon François Sauvadet, député et président du conseil général de la Côte-d'Or et le Franc-comtois Alain Joyandet, sénateur et ancien maire de Vesoul (Haute-Saône). « Nous comptons sur vous pour renoncer à certains projets de loi inadaptés et en adoptant une baisse immédiate de la fiscalité des entreprises », leur a t-il déclaré.