ECO)BREF. LCR arrive à Dijon et prépare son installation à Nancy. En Bourgogne-Franche-Comté, l’UIMM très impliquée dans « La fabrique de l’avenir ». La Région Bourgogne-Franche-Comté veut lier les aéroports de Dole-Tavaux et de Dijon-Longvic. Croissance de 17% pour le tonnelier bourguignon TFF group. Le fabricant de mâts d’éoliennes Francéole en attente d’un repreneur. Les DCF Côte-d'Or jouent la carte des réseaux sociaux. Deux liquoristes de Dijon reçoivent le label Entreprise du Patrimoine Vivant.  Disparition : André Gervais, le «  Monsieur Tram » de Dijon.

 

- LCR arrive à Dijon et prépare son installation à Nancy.

 

terrasseseurope
Les Terrasses de l'Europe, dans le Parc Valmy à Dijon, programme réalisé par LCR qui y a installé son agence. © LCR.

 

Constructeur de la nouvelle usine EMI à Saint-Louis, LCR (Les Constructeurs Réunis) a une actualité chargée. Le promoteur et contractant général a ouvert une agence à Dijon ce printemps. Installée dans l’immeuble des Terrasses de l’Europe dans le parc Valmy, elle est confiée à David Landré et a vocation à rayonner sur toute la Bourgogne.


Pour la direction de LCR, elle s’inscrit dans un plan de développement d’un vaste bout du territoire national autour de Lyon, qui s’étend au sud de la capitale des Gaules (un premier programme de 4.000 m2 sera développé à Valence), à l’est avec l’agence d’Annecy qui intervient jusqu’à Grenoble, et d’ici quelques années plus à l’ouest à Clermont-Ferrand. 


Dijon devient la 5ème implantation dans l’Est de LCR, après le siège de Schiltigheim près de Strasbourg, Mulhouse, Metz et Besançon et elle sera suivie dès l’automne d’une création d’agence à Nancy. Celle de Metz déménagera dans le même temps dans l’un des programmes locaux de LCR, le Cunésien (1.500 m2) à Ars-Laquenexy. 
Au total, l’entreprise indépendante emploie désormais plus de 80 salariés.

Son activité de promoteur et de contractant général a représenté une production de 80 millions d’€ pour l’exercice clos le 31 mars dernier, en progression de près d’un quart sur un an. 
Elle se répartit en trois parts relativement équivalentes (30 %) chacune dans les bureaux, les locaux d’activités et la logistique.

L’hôtellerie, l’agro-alimentaire, les pôles médicaux ou encore les réhabilitations représentent des activités plus récentes, développées à partir de premiers dossiers, en Alsace, tels qu’un hôtel B&B, l’immeuble tertiaire réhabilité le Verdiane, la charcuterie de la Vallée de la Bruche (Festein) ou le pôle médical de Pfaffenhoffen.


L’activité bureaux repart de l’avant, reflet d’un redressement du marché des moyennes surfaces en régions que cible LCR : ses programmes développent en général entre 1.000 m2 et 6.000 m2, ce seuil étant atteint en ce moment par l’Austrasian à Nancy.

Le promoteur a également développé 2.500 m2 à Grand-Charmont pour Batifranc, un immeuble où s’installera Segula Technologies courant 2018.
 En locaux d’activités et logistique, la société tire parti de sa solide réputation dans les réalisations clés en mains.

La nouvelle usine d’EMI à Saint-Louis en atteste, de même que les chantiers en cours dans le Bas-Rhin, entre autres, le nouveau Décathlon de Geispolsheim sur 6.600 m², sur Oberna, le hall transtockeur et hall expédition-livraison de l’entreprise Triumph (lingerie) le tout pour une surface de 3.370 m², et la réalisation de la nouvelle plateforme de distribution de pièces détachées « EST PR » pour le groupe Peugeot PSA sur près de 10.000m² dont la pose de 1ère pierre a eu lieu hier 11 juillet ; ou encore à Strasbourg, l’extension du centre de distribution de pièces détachées de BMW (17.700 m2). M.N.

 

635x106pxl

 

- En Bourgogne-Franche-Comté, l’UIMM très impliquée dans « La fabrique de l’avenir ».


uimm_1

 

« La fabrique de l’avenir », tel est la bannière collective adoptée par 18 fédérations industrielles françaises pour promouvoir leurs métiers et formations et pallier un déficit de notoriété et d’attractivité, notamment auprès des jeunes. Pour les séduire, les métiers de l’industrie avancent un chiffre convaincant : 80% des jeunes en alternance sont embauchés moins de 6 mois après leur formation.
Le slogan et la campagne sont fortement relayés par les UIMM très concernées de Bourgogne et de Franche-Comté, qui soulignent les métiers en tension : outilleurs, tourneurs, fraiseurs, roboticiens, soudeurs, avec des besoins récurrents en usinage, mécanique, montage, réglage, ajustage, rectifiage et chaudronnerie pour la Franche-Comté ; soudeurs, chaudronniers et usineurs également pour la Bourgogne, aussi bien au niveau des opérateurs que des conducteurs de ligne.
Côté formation, l’UIMM de Franche-Comté profite de l’opération de communication pour rappeler qu’elle dispose encore de 250 postes d’apprentissage non pourvus, faute de jeunes, et annonce qu’elle ouvrira, en septembre, une école de production à destination des jeunes décrocheurs, qui formera du CAP « conducteur d’installation de production » au bac pro « technicien d’outillage ». Son homologue de Bourgogne ouvre quant à elle dans son centre de formation de Dijon, une licence Pro Robotique tout à fait dans l’air du temps.
Les entreprises de mécanique et de métallurgie de Bourgogne-Franche-Comté sont d’autant plus motivées à accompagner cette campagne de communication nationale qu’elles sentent, depuis deux ans, un désintérêt croissant des jeunes envers les métiers de l’industrie. Un paradoxe alors que les industriels sont quant à eux plutôt sur une pente ascendante de recrutements. « Les effectifs sont vieillissants et par anticipation, les chefs d’entreprises sont prêts à former des jeunes et des demandeurs d’emploi en alternance ; tous les outils financiers existent », affirme Véronique Guillon, directrice générale de l’UIMM Côte-d’Or. M.C. et C.P.

 

pub_TP_longue


- La Région Bourgogne-Franche-Comté aimerait lier les aéroports de Dole-Tavaux et de Dijon-Longvic.


S’appuyant sur le rapport Mensia, une étude commandée par la Bourgogne-Franche-Comté pour tenter d’apaiser la polémique sur les aéroports régionaux en dressant un véritable état des lieux des 33 plateformes existant sur son territoire (24 pour l’aviation de loisirs, sept plateformes multiactivités gérées par des syndicats mixtes et deux cas particuliers : Saint-Yan, pôle de formation international et Dole-Jura, qui propose des lignes régulières low-cost), la Région a voté, le 30 juin 2017, pour le scénario le plus complet parmi les trois envisagés par l’étude.
A savoir « un maillage fin » sur l’ensemble du territoire, « sans préjuger de l’évolution nécessaire des modèles économiques actuels ni de la gouvernance de certaines de ces plateformes qui devra être revue », assurait ce jour-là Marie-Guite Dufay, sa présidente.
La Région a ainsi décidé d’apporter un soutien financier de 240.000 € par an, pendant deux ans, à l’aéroport de Dole-Jura, un montant équivalent au soutien qu’elle apporte à celui de Dijon-Longvic dont le modèle économique est jugé « soutenable » grâce à l’aviation d’affaires.

« Son développement dans la nouvelle métropole de Dijon n’est pas exclusif du maintien et du développement coordonné de Dole-Jura », ajoutait Marie-Guite Dufay, qui souhaite que des synergies soient trouvées entre les deux équipements dans une exploitation et une gouvernance communes, au sein d’un même syndicat mixte.
Les départements sont également invités à s’y impliquer, au côté du Jura, qui en 2016 a été la seule collectivité à soutenir la structure (à hauteur de 3 millions d’€), alors que ses habitants ne représentent que 11% des usagers. A suivre. M.C.

 

Banniere-Fondation-TracesEcrites

 

- Un exercice en croissance de 17% pour le tonnelier bourguignon TFF group.

 

tffgroup_1

 

L’entreprise cotée de Saint-Romain (Côte-d’Or), numéro un mondial de la tonnellerie en fûts de chêne, affiche avec 227,9 millions d’€ de chiffre d’affaires une croissance de 17%. En décortiquant un peu les résultats, l’activité vin s'élève à 156,7 millions (+15,4%) et celle des alcools à 71,2 millions, en hausse de 20,3%.

Pas moins de 20 millions de $ ont été réalisés dans les fûts à Bourbon par toute nouvelle unité Speyside Bourbon Cooperage, implantée à Jackson (Ohio), non loin de l’État du Kentucky, berceau de cet alcool fait à partir d’au moins 51 % de maïs.

Au final, le résultat opérationnel groupe atteint 45,6 millions (+11,2%) et le résultat net part groupe, 32,1 millions (+11%). Quant à l’endettement, il s’établit à 45,6 millions, soit 15% des capitaux propres. TFF group mise sur 300 millions d’€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2020. D.H.

 

 - Le fabricant de mâts d’éoliennes Francéole en attente d’un repreneur.

 

franceole


Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a prolongé jusqu’au 7 septembre la période de redressement judiciaire de Francéole  et repoussé jusqu’au 24 juillet la date limite de dépôt des dossiers de reprise.
Le fabricant de mâts d’éoliennes en acier né en 2013 du sauvetage par le groupe Gorgé des entreprises Siag France, au Creusot (Saône-et-Loire), et Céole, à Longvic (Côte d’Or), qui emploie 160 personnes (58 à Longvic et 101 au Creusot), a été placée en redressement judiciaire le 17 mai dernier. 

Selon l’AFP, des discussions sont toujours en cours avec un repreneur potentiel, l'entreprise de BTP Baudin-Châteauneuf dans le Loiret.
Francéole qui a réalisé un chiffre d’affaires de 29 millions d’€ en 2016 avec une moyenne annuelle de 350 mâts traverse des difficultés de trésorerie et aurait un carnet de commandes à court terme, en raison des importations extra-européennes. C.P. 

 

Ecole des vins

 

- Les DCF de Côte-d’Or mettent l’accent sur le numérique pour le développement commercial. 

 

dcfcotedor
Le bureau des DCF Côte-d'Or, de gauche à droite : Pascal Seguin, Pierre-Marie Dandrau (président), Ruddy Morel et Patrick Munarolo. © Traces Ecrites.

 

Avec un bureau rajeunit que préside Pierre-Marie Dandrau, assisté de Ruddy Morel (vice-président), Pascal Seguin (trésorier) et Patrick Munarolo (sécrétaire), les DCF Côte-d’Or proposent des rencontres très axées sur le travail avec le numérique, notamment les réseaux sociaux.

Celui qui retient leur attention du moment est LinkedIn. Ce réseau social professionnel en ligne a été lancé en 2003 à Mountain View (Californie) par Reid Hoffman, Allen Blue, Jean-Luc Vaillant et deux autres entrepreneurs (source Wikipédia).

Le 13 juin 2016, Microsoft le rachète pour un montant de 26,2 milliards de $ soit 23,3 milliards d’€. Etre présent sur LinkedIn, c’est se vendre soi en montrant sa spécificité, son expertise et son réseau.

Créer un compte obéit à des règles précises qu’explique très bien Pierre-Marie Dandrau, notamment pour la partie « résumé » où la redondance de mots clés (7 à 8 fois), susceptibles de faire référencer, à toute son importante.

« Certains commerciaux et non des moindres prospectent 6 heures par jour grâce à cette outil et ne perdent plus leur temps en déplacements vains », assure-t-il. Pour rejoindre les DCF Côte-d’Or : Patrick Munarolo,  06 27 43 16 98 et patrickmunarolo@yahoo.fr D.H.

 

banniere-635x102

 

- Deux liquoristes de Dijon reçoivent le label Entreprise du Patrimoine Vivant.  

 

boudieralambic
Chez Gabriel Boudier. © Boudier.

 

Gabriel Boudier et Lejay Lagoute viennent de recevoir le label Entreprise du Patrimoine Vivant, une marque de reconnaissance mise en place par l’Etat pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels « d’excellence ». Un nouvel atout commercial pour les deux liquoristes dijonnais, fabricants entre autres de la fameuse crème de cassis.
Entreprise familiale, Gabriel Boudier  exporte dans 72 pays, ce qui génère 65 % de son chiffre d’affaires. « C’est aussi ce volet qui est récompensé : le caractère vivant de notre patrimoine artisanal, que nous ne cessons de pousser vers de nouvelles innovations », souligne Yves Battault, directeur général.
Lejay Lagoute, propriété du groupe Maisons & Domaines Henriot, apporte quant à lui comme témoignage de la pérennité d’une tradition, le nouveau site de production construit en 2012 « qui respecte intégralement le process inventé par Auguste-Denis Lagoutte en 1836. »
Ce label est attribué aux deux entreprises pour une période de 5 ans. C.P.

 

lejaylagoute
Chez Lejay Lagoute. © Traces Ecrites.

 

gervais
© Ville de Dijon.

- Disparition d’André Gervais, « Monsieur Tram » de Dijon.


C’est ainsi que beaucoup l’appelaient : Monsieur Tram tant le projet de construction du tramway de Dijon a été associé à sa silhouette longiligne. André Gervais, adjoint au maire de Dijon et vice-président de Dijon Métropole s’est éteint à l’âge de 67 ans le 10 juillet 2017.
La mission que lui confia François Rebsamen, maire de Dijon, bien avant la déclaration d’utilité publique pour la construction d’un tramway en 2009 fut une véritable reconnaissance pour cet élu communiste que le candidat socialiste avait accueilli sur sa liste en 2001 au nom de la Gauche Plurielle. Il l’a remplit avec brio, dans les moindres détails si bien qu’il fut souvent un témoin sollicité des villes moyennes qui voulaient elles aussi, franchir le pas vers le tramway qu’on disait réservé aux grandes villes. « Sans André,  (…) notre ville n’aurait pas le visage qu’elle est fière d’afficher aujourd’hui, qui fait référence à une réussite incontestée en matière d’intermodalité  », a déclaré le maire de Dijon.
Un second surnom lui aurait sied comme un gant, Monsieur Vélo. Non seulement parce qu’il enfourchait sa bicyclette tous les jours pour se rendre à la mairie, mais aussi parce qu’il a su être un modérateur infatigable quant il s’est agi de mailler Dijon de pistes cyclables, entre les automobilistes frustrés de partager la route et les cyclistes qui trouvaient que ça n’allait pas assez vite.
S’il eut fallu établir un palmarès des élus qui connaissent leurs dossiers sur le bout des doigts, il aurait été en bonne position. François Sauvadet, président (UDI) du conseil départemental de la Côte-d’or qui le comptait dans son opposition depuis 2015 a rendu hommage à sa capacité à apporter des « réponses concrètes ».

 

Un second palmarès l’aurait bien placé pour la sincérité de son engagement politique. Sa collègue et amie Colette Popard, présidente du groupe des Forces de Progrès au conseil départemental, souligne ses « convictions pour plus d’égalité et de justice ». L’opposition Les Républicains et divers droite du Grand Dijon reconnaît « un homme droit, aux convictions sincères ».
Bien avant d’être sous les projecteurs, André Gervais a mené un parcours de militant que rappelle sa première famille politique, le parti communiste qu’il quitta en 2013. Ouvrier métallurgiste, il travailla comme mécanicien d’entretien chez Peugeot et s’engagea à la CGT très tôt, en 1971, pour finalement devenir le secrétaire général de l’Union départementale de Côte-d’Or de 1986 à 1998.
La ville de Dijon a déposé deux registres de condoléances à la mairie centrale, passage du Logis du Roy et à la mairie annexe de la Fontaine d’Ouche, le quartier qu’il surveillait de près comme administrateur de Grand Dijon Habitat.
Traces Ecrites News perd aussi un fidèle lecteur : il nous confiait souvent la dernière lecture qui avait attisé sa curiosité le matin dans sa boîte mail. A son fils et sa famille, la rédaction présente ses sincères condoléances. C.P.

Commentez !

Combien font "3 plus 8" ?