Energiestro précise son implantation à Essert, dans l’agglomération de Belfort. Le Grand Nancy mise sur la délégation de service public pour son futur centre thermal. Velcorex en laboratoire commun avec l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (IS2M). Benteler à Migennes n’a toujours pas de repreneur en vue. Le spécialiste allemand des câbles Lapp recrute 30 salariés sur son site de Forbach. Jean-Philippe Guyot, nouveau président du Réseau Entreprendre Bourgogne.
• Energiestro précise son implantation à Belfort
Tout juste sélectionnée par le fonds Maugis (*), la société d’ingénierie et de recherche d’Eure-et-Loire avait annoncé en septembre 2021 son intention de choisir Belfort pour industrialiser son VOlant de Stockage Solaire (VOSS) (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) moyennant un investissement de 12 millions d’€. Cette technologie de stockage de l’électricité est connue depuis longtemps, mais l’innovation porte ici sur le matériau utilisé : du béton précontraint par enroulement de fibres de verre.
Par l'intermédiaire de l’Agence Économique Régionale de Bourgogne-Franche-Comté, son dirigeant André Gennesseaux précise aujourd’hui le lieu : Essert, au nord-est de Belfort dans un bâtiment qui sera réaménagé. La production devrait démarrer d’ici 2025, avec un objectif d’une cinquantaine d’emplois en phase industrielle. Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a récemment accordé une aide de 800.000 € de son « Fonds de Relocation et de Transition vers une Économie Décarbonée ».
Telle une toupie actionnée à grande vitesse, le volant d’inertie stocke l’énergie sous forme cinétique à des coûts inférieurs à la batterie, défend son inventeur. Emmagasinée au moment où elle est excédentaire, l’électricité peut ainsi être restituée la nuit ou lorsque le soleil est absent. Les applications sont multiples : l’auto-consommation des bâtiments équipés en panneaux solaires, le stockage et le lissage des énergies intermittentes, l’alimentation en électricité des sites isolés, le réglage de la fréquence du réseau.
Trois entreprises, Voltalia, Engie et EDF ont déjà passé commande à Energiestro pour des volants d’inertie « en beta-test » pour des installations photovoltaïques. C.P.
(*) Le fonds Maugis, constitué des 50 millions d’€ de pénalités de General Electric pour n’avoir pas créé le millier emplois promis lors du rachat de la branche énergie d’Alstom est affecté à des projets industriels, sur sélection, dans le nord Franche-Comté.
• Le Grand Nancy mise sur la délégation de service public pour son futur centre thermal

Le conseil métropolitain de Nancy devrait avaliser le 3 février prochain, le choix de la délégation de service public (DSP) comme mode d’exploitation du site thermal en cours de construction dans le quartier Blandan à Nancy. Cette délibération permettra à la métropole lorraine de recruter d’ici fin 2022 un exploitant pour ce programme de 97 millions d’€ comprenant un centre de cure thermale et des installations de détente et de loisirs aquatiques. Grand Nancy Thermal devrait ouvrir ses portes au public à la fin du printemps 2023 et générer 260 emplois directs et jusqu’à 2000 emplois indirects et induits.
Le tribunal administratif de Nancy avait résilié le 9 juillet 2021, le contrat de concession attribué trois ans auparavant par la collectivité au groupe ValVital associé à Bouygues Bâtiment Nord-Est. Ce contrat portait sur la construction de l'équipement et son exploitation pendant 27 ans. Le Grand Nancy avait cependant obtenu que les travaux, déjà engagés, puissent se poursuivre jusqu’à leur terme. P.B.
• Velcorex en laboratoire commun avec l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (IS2M)

L’entreprise textile Velcorex de Saint-Amarin (Haut-Rhin) a créé au début de l’année un laboratoire de recherche sur le biosourcé avec l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (IS2M), implanté sur le campus universitaire scientifique de la ville haut-rhinoise. Pour le spécialiste du velours (100 salariés, chiffre d’affaires de 25 millions d’€), le rapprochement vise à trouver les meilleurs mariages possibles entre polymères et ressources naturelles : le lin en premier lieu sur lequel il mise fortement, ainsi que le chanvre voire l’ortie, au moyen d’une plate-forme de prototypage.
« La question est celle de la meilleure imprégnation possible de nos nouveaux matériaux », indique Pierre Schmitt, le dirigeant de Velcorex. Lauréat d’un appel à projets de l’Agence nationale de la recherche, ce partenariat constitue la rencontre de deux attentes, explique l’entrepreneur : « Pour nous, l’adossement à un laboratoire de haut niveau en polymérisation ; pour l’IS2M, une diversification vers le biosourcé de ses activités historiquement tournées vers les dérivés du pétrole. » M.N.
Faute d’information des salariés sur un éventuel repreneur de l’usine de Benteler à Migennes (Yonne) qui doit fermer à la fin de l’année, André Villiers, député de la 2e circonscription de l’Yonne a publié hier 19 janvier, son courrier de relance à la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, lui demandant que le gouvernement s’engage « comme il l’avait fait avec succès pour le site d’Ascoval de Sainte-Saulve. »
Le sous-traitant automobile qui fabrique des pièces de moteurs et de châssis s’était donné jusqu’à l’automne dernier pour trouver un repreneur. Il a refusé l’offre déposée en fin d’année dernière par l’Allemand Mutares estimant qu’il n’assurait pas la pérennité du site.
A Migennes, Benteler est le second employeur avec près de 400 personnes (dont 311 en CDI et 120 couples). Déficitaire depuis plusieurs années, environ 10 millions d’€ par an, il avait expliqué sa décision de fermer cette usine en raison des crises sanitaires puis des semi-conducteurs. Les négociations se poursuivent avec la direction sur les conditions de départ des salariés en comité social et économique (CSE). C.P.
• Le spécialiste allemand des câbles Lapp recrute 30 salariés sur son site de Forbach

Lapp, un des leaders mondiaux dans le domaine du câble, recrute 30 collaborateurs sur son usine de Forbach (Moselle) dans le cadre du lancement d’une nouvelle ligne de production. Parmi les profils recherchés par ce groupe familial allemand de 4.500 personnes, 10 opérateurs en plasturgie. Afin de pourvoir rapidement ces postes, l’entreprise s’est associée à Pôle emploi ainsi qu’au Groupement d’employeurs de Moselle Est, une association dont l’objectif consiste à recruter un ou plusieurs salariés et de les mettre à disposition de ses adhérents.
Des sélections ont été organisées les 13 et 17 janvier en vue d’intégrer les candidats à une « Préparation opérationnelle à l’emploi ». Ce programme de 400 heures dispensées pendant deux mois et demi cible les débutants à partir d’un niveau CAP ou Bac. Il formera les futurs collaborateurs sur site et leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires.
Les 20 autres recrutements prévus par Lapp portent sur des postes de commerciaux, chefs de produit et de projet, des techniciens, des responsables supply-chain et méthodes d’exploitation ainsi qu’un ingénieur électrique. Parallèlement, le site qui totalise 180 salariés, annonce avoir recruté 22 intérimaires en CDI au 1er janvier 2022. P.B.
• Jean-Philippe Guyot, nouveau président du Réseau Entreprendre Bourgogne
L’association d’appui à l’entrepreneuriat et à la création d’entreprise, autant que de futurs employeurs, fête ses 20 années d’existence en 2022 avec un nouveau président qui succède à Franck Béguin.
Mâconnais d’adoption, Jean-Philippe Guyot est né à Épernay (Marne), puis a longtemps vécu à Paris. Titulaire d’un DESS en entrepreneuriat après une maîtrise de gestion, il dirige aujourd’hui l’entreprise Baekelite, rachetée en 2020 à Chalon-sur-Saône, puis déménagée sur Mâcon. Sa spécialité : la fourniture d’accessoires d’étanchéité et d’accessibilité pour l’industrie du béton pré-fabriqué (joints, échelons…).
Auparavant, cet homme de 50 ans a pas mal roulé sa bosse durant un quart de siècle dans l’industrie, œuvrant pour des groupes comme Saint-Gobain en France et à l’étranger. Membre de Réseau Entreprendre Bourgogne (REB) depuis 2013, responsable du comité d’engagement de Saône-et-Loire, il poursuit avec cette présidence un engagement logique.
« Il nous faut avoir une image moins dijonnaise et mon élection est un signe fort », indique ce dirigeant affable et soucieux d’épauler son prochain. REB fédère près de 200 chefs d’entreprise, accompagnateurs et membres et revendique avoir créé ou sauvegardés 3.500 emplois en deux décennies. D.H.