Verallia investit 65 millions d’€ dans son usine de Chalon-sur-Saône, la plus importante du groupe. De Luca Industry lance la vente en ligne de produits métal. Clemessy et McPhy à la pompe à hydrogène à Belfort. Jean Rottner, président du Conseil régional du Grand Est monte au créneau en faveur du site Saarstahl Rail de Hayange.
• Verallia investit 65 millions d’€ dans son usine de Chalon-sur-Saône, la plus importante du groupe
Le fabricant d’emballages en verre a annoncé dans voie de communiqué, un investissement de 65 millions d’€ dans son usine de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), qui fabrique des verres blanc à destination des marchés des spiritueux, des vins tranquilles, des boissons non alcoolisées et de l’alimentaire, ainsi que des verres de teinte feuille morte caractéristiques des bouteilles de vins de Bourgogne. L’essentiel, 60 millions, est destiné à remplacer les trois fours du site par de nouveaux dotés des dernières technologies de fusion du verre. Les 5 autres millions serviront dès cette année à augmenter les capacités de production, actuellement de 1 milliard de bouteilles par an.
Ces investissements s’inscrivent dans une stratégie de modernisation des outils de production du groupe, le Pacte de Croissance et de Compétitivité (PCC) approuvé en juin dernier par les salariés. Il vise à « améliorer le conditions de travail » et réduire l’empreinte carbone d’une industrie très énergivore avec l’objectif de diminuer de 46% ses émissions de CO2 d’ici 2030.
Cette annonce est faite alors que le syndicat CGT, majoritaire à l'établissement de Chalon-sur-Saône, lance un préavis de grève cette semaine portant sur des revendications salariales.
Verallia est présent depuis 2007 à Chalon-sur-Saône suite au rachat d’une filiale de Saint-Gobain implantée depuis 1913. C’est aujourd’hui l’usine la plus importante des 32 du groupe avec plus de 500 personnes. C’est aussi à Chalon que se situe le centre de formation verrière de Verallia France et les centres techniques France et monde du groupe. Celui-ci coté sur Euronext Paris, produit plus de 16 milliards de bouteilles et pots en verre et a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’€ en 2020. C.P.
• De Luca Industry lance la vente en ligne de produits métal

Le métallier De Luca Industry de Burnhaupt-le-Haut (Haut-Rhin) entre sur le marché du particulier, et ceci par la « porte » de la vente en ligne. Depuis le début de l’année, il a ouvert le site habilement dénommé lebonmetal.com, avec l’objectif de capitaliser envers le B&C les atouts de la fabrication pour les professionnels qui constitue la vocation première de la PME de 25 salariés.
« Nous nous adressons aux bricoleurs qui ont besoin de plaques ou de profilés en métal pour réaliser des petits travaux chez eux. Comme nous savons faire du sur-mesure pour les industriels, nous le leur proposons aussi sur des matières ou des qualités de matières en acier, inox, aluminium, cuivre et laiton que l’on ne trouve pas en libre-service », expose Bruno De Luca, responsable commercial de l’entreprise familiale (chiffre d’affaires de 3 millions d’€ l’an dernier). Les clients précisent sur le site les spécifications recherchées, que De Luca Industry met alors en production pour une expédition assurée sur toute la France en 24 à 48 heures à partir de la réception de la commande.
L’entreprise utilise ses moyens de fabrication habituels, mais a investi dans une ligne d’emballage spécifique en carton recyclé pour ce projet. Celui-ci est né également du contexte de la Covid-19, sous deux aspects : le besoin pour De Luca de trouver des voies complémentaires à un moment où les commandes classiques ont baissé ; et côté clients, le développement des travaux par soi-même pendant les différents confinements et autres périodes de restrictions de déplacement. M. N.
• Clemessy et McPhy à la pompe à hydrogène à Belfort

L’entreprise mulhousienne Eiffage Energie Systèmes-Clemessy sera maître d’œuvre de la station de recharge en hydrogène de l’agglomération de Belfort. Elle a annoncé avoir remporté le marché de conception et réalisation (ingénierie, électrotechnique…) du site de production et distribution d’hydrogène de Danjoutin. A sa mise en service prévue au premier trimestre 2023, celui-ci sera exploité par Hynamics, filiale d’EDF, pour alimenter dans un premier temps 7 bus de la Régie de transports du Territoire de Belfort pour le compte du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC), sur le réseau local Optymo.
Ce besoin requiert l’installation d’un électrolyseur d’1 mégawatt dont se charge la société McPhy, qui projette par ailleurs la création d’une « giga-factory » d’électrolyseurs à proximité, sur l’Aéroparc de Fontaine. La station « H2 Nord Franche-Comté » de Danjoutin disposera de deux bornes pour la recharge des bus en une heure. Elle devrait rapidement monter en puissance, puisque le SMTC prévoit 20 bus supplémentaires à hydrogène d’ici à trois ans. M.N.
• Jean Rottner, président du Conseil régional du Grand Est monte au créneau en faveur du site Saarstahl Rail de Hayange

La hausse des prix de l’électricité fragilise la production du site Saarstahl Rail de Hayange (Moselle). Le 20 janvier, le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a interpellé par courrier le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher sur la situation du site (430 salariés).
Le laminoir à rail lorrain est alimenté en barres d’acier par l’aciérie Saarstahl Ascoval (Nord) dont les prix auraient augmenté de 20 à 30% selon les syndicats. « L’accroissement de 20 térawattheures du volume d’électricité nucléaire historique de l’ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique) que vous avez récemment obtenu à titre transitoire et exceptionnel pour permettre une maîtrise des tarifs règlementés doit aussi profiter à notre appareil industriel », écrit Jean Rottner.
Le site de Hayange étant contractuellement engagé à se fournir auprès d’Ascoval, Saarstahl y aurait diminué sa production, indiquent des représentants des salariés. Depuis 2019, le Gouvernement français cherche à sécuriser une filière française de fabrication de rails, une activité jugée « stratégique ». Il avait obtenu en juillet 2021 la reprise des sites de Hayange et d’Ascoval par le sidérurgiste allemand Saarstahl. P.B.