MÉCANO-SOUDURE/HAUT-RHIN. L’investissement dans une découpeuse à jet d’eau haute pression pose les bases de nouveaux développements pour cette petite entreprise de tôlerie-métallerie-soudure. Qu’il s’agisse de la dimension des pièces ou des matériaux à transformer.
Ce qui ne changera pas, c’est le rayon d’action géographique. Sauf cas particulier, De Luca Industry ne compte pas s’écarter du périmètre de l’Alsace et de la Franche-Comté dans lequel il réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires.

Serge De Luca est un homme prudent, mais comme tout entrepreneur qui se respecte, il sait prendre des risques. Il l’avoue : l’acquisition, fin 2015, d’une découpeuse laser à jet d’eau haute pression ne s’est pas réalisée dans la conjoncture la plus florissante.
L’investissement de 500.000 €, immobilier compris (avec des aides du conseil départemental du Haut-Rhin, du crédit-bailleur régional Alsabail et de la communauté de communes de la Vallée de la Doller et du Soultzbach) n’est pas anodin pour De Luca Industry, entreprise de 30 salariés et 3 millions d’€ de chiffre d’affaires.
« Elle est le fruit d’une longue réflexion et je ne le regrette pas », déclare le gérant de De Luca Industry, PME de tôlerie-métallerie-soudure à Burnhaupt-le-Haut.
Localisé dans un nouvel atelier de 500 m2 (les surfaces bâties atteignent désormais 4.000 m2), l’investissement pose en effet les bases de nouveaux développements, qu’il s’agisse de la dimension des pièces ou des matériaux à transformer.
Avec sa tête à cinq axes et sa pression à 4.000 bars, la machine dernièrement acquise permet de découper des tôles de fortes épaisseurs, jusqu’à 150 millimètres, alors que l’offre de la PME plafonnait à 20 millimètres.
Cette extension de gamme concerne l’acier, l’inox et l’aluminium qui forment l’activité depuis les débuts en 1977, mais aussi désormais le cuivre, le bois, la pierre (granit) et même la mousse plastique.
Paysagistes, cuisinistes et industriels de l’emballage

« Le travail du cuivre répond à une demande de clients fidèles. Les autres matières nous ouvrent des débouchés par exemple auprès des paysagistes, des cuisinistes pour les plans de travail, ou du secteur de l’emballage », complète Serge De Luca.
De quoi enrichir utilement un portefeuille clients qui se recrute surtout dans la chimie, le nucléaire, le ferroviaire, l’agro-alimentaire ou l’aéronautique.
Ce qui ne changera pas, c’est le rayon d’action géographique. Sauf cas particulier, De Luca Industry ne compte pas s’écarter du périmètre de l’Alsace et de la Franche-Comté dans lequel il réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires. « Notre force réside dans la réactivité, et celle-ci suppose un minimum de proximité », appuie le gérant.

L’autre atout est immatériel : Serge De Luca voit dans son « équipe » de 30 personnes, « par son dévouement et ses compétences », un facteur de réussite « que toute la concurrence n’a sans doute pas ».
L’effectif s’étoffe petit à petit, à coup de quelques embauches année par année, réalisées pour partie auprès de jeunes en BTS ou bac pro chaudronnerie, qui sont passés par un apprentissage dans l’entreprise.
Et si l’heure de la retraite est loin d’avoir sonné pour Serge, il s’entoure de plus en plus de la nouvelle génération De Luca.
Tant qu’à faire, autant en prendre deux : les jeunes hommes en question, ses neveux Alain et Bruno, sont de parfaits jumeaux impossibles à différencier sans la loupe...
...et encore.