La Banque Populaire Alsace, Lorraine, Champagne (BPALC) très solide et très solidaire. Le Grand Dijon précise son plan hydrogène construit avec Rougeot Energie. Une usine d'électrolyseurs de McPhy fort probablement à Belfort. Le Franc-comtois P3G et l’Alsacien Alsapan s’allient pour devenir un leader européen du meuble. Storengy va construire une cavité de stockage d’hydrogène sur son site près de Nancy. En forte croissance depuis le Covid, Ama Santé renforce ses positions dans l’aide médicalisée à domicile. Le Chemin des cimes s’ouvre sur l’ex-base de Drachenbronn.

 

• La Banque Populaire Alsace, Lorraine, Champagne explose ses valeurs humaines et ses comptes en 2020

La présentation des résultats de la banque coopérative du Grand Est revêtait, hier 19 mai, une importance toute particulière. Non pas parce qu’elle se déroulait en visioconférence, ce qui est devenu presque banal, crise sanitaire oblige. Un peu parce que les chiffres annoncés se révèlent excellents, mais surtout en raison du passage de relais à la direction générale entre Dominique Wein et Dominique Garnier.
Le premier, qui aime les images maritimes, fait valoir ses droits à la retraite après onze années passées à piloter un paquebot rempli aujourd’hui de 2.700 collaborateurs, 860.217 clients et 334.722 sociétaires. Le second, qui avait déjà succédé à Dominique Wein en 2010 pour diriger la Banque Populaire du Sud-Ouest à Bordeaux, a choisi de prendre en main cette barre-là.

Les deux hommes se connaissent bien et s’apprécient pour partager comme ambition commune le développement territorial au sein de valeurs mutualistes fortes. Ce que rappelait en prélude à leurs interventions successives, Thierry Cahn, président du conseil d’administration de la Banque Populaire Alsace Lorraine, Champagne (BPALC). « Dans un monde bouleversé, notre capacité à réagir vite  découle d’une équipe soudée au sein d’une banque solide. »
Deux enquêtes indépendantes le démontrent. Durant cette année particulière, le taux d’engagement des personnels atteint 86%, soit peu ou prou celui d’une « entreprise asiatique » et l’établissement financier bénéficie du meilleur indice de satisfaction de la clientèle de son groupe.

Il faut souligner que les moyens pour accompagner le personnel suivent en conséquence : pas moins de 2 millions d’€ en achat d’ordinateurs portables favorisant le télétravail, 650 heures de découverte de Teams (système de visioconférence), plus globalement 5,68% de la masse salariale consacrée à la formation continue et 129 apprentis recrutés sur 210 nouveaux embauchés. La BPALC joue aussi sur la solidarité externe. Son empreinte coopérative et sociétale traduisant des engagements non marchands atteint les 10,2 millions d’€, pointant ainsi à la première place des Banques Populaires. D.H.

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A gauche, Dominique Wein, directeur général durant onze années qui passe le flambeau à Dominique Garnier, le nouveau directeur général de BPALC (tout à droite) et Thierry Cahn, le président du conseil d'administration (au centre). © BPALC

 


  La BPALC s’en tire à très bons comptes

- Capital social : 1,19 milliard d’€ (+10,2%).
- Chiffre d’affaires : 565,7 millions d’€ (+1%).
- Résultat net : 121,7 millions d’€ (+3,2%), le plus important du groupe.
- Ratio de solvabilité : 21,6%, le double de la norme européenne.
- Prêts garantis par l’Etat (PGE) distribués : 13.500 dossiers pour 1,6 milliard d’€.
- Nombre de clients entreprises en hausse de 4,17% et de 7,4% en gestion privée.
- Production de crédits : 5,3 milliards d’€ (+ 1,5%).
- Encours d’épargne : 24,1 milliard d’ (+19,3%).

 

 
M2A


• Le Grand Dijon précise son plan hydrogène construit avec Rougeot Energie


A quelques semaines du lancement des travaux de sa première station de production, distribution et stockage d’hydrogène dans le nord de la ville, Dijon Métropole a précisé hier 19 mai, son plan de décarbonation des mobilités. Basé sur l’hydrogène vert produit par électrolyse de l’eau avec des énergies renouvelables – l’électricité du générateur de l’usine d’incinération située à proximité et d’un parc photovoltaïque de 14 ha que construit EDF sur l’ancienne décharge d’ordures ménagères –, le projet vise à migrer vers l’hydrogène l’ensemble des bus (180) et bennes à ordures (44) d'ici 10 ans.

Dans l’immédiat, c’est-à-dire en 2022, la collectivité va mettre en service 8 bennes, puis l’année suivante, 27 bus et d’ici 2026, 22 bennes et 62 bus. Une commande groupée de 29 bennes, dont 20 pour Dijon, a été faite début mai avec les agglomérations du Mans et d’Angers afin d’en réduire le coût unitaire. La métropole espère économiser l’équivalent de 1.750 tonnes de CO2 par an, « soit l’équivalent de 24 millions de kms en voiture citadine, réduisant ainsi rapidement l’impact environnemental de la collectivité », commente François Rebsamen, président du Grand Dijon.

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Christophe Rougeot, président de Dijon Métropole Smart EnergHy qui réalise et exploitera les stations avec Storengy : « C'est des territoires que se gagnera la bataille du changement climatique ».© Traces Ecrites


Pour l’approvisionnement, deux stations sont prévues. La première sera en service en février 2022, la seconde l’année suivante au sud de l’agglomération, sur le site du centre de maintenance des tramways qui sera recouvert de panneaux photovoltaïques. Elles auront une capacité de production de 1.320 kg d’H2/jour, d’où l’incitation aux entreprises de muter leur parc de véhicules, sachant que pour l’heure, seuls trois modèles utilitaires sont sur le marché.
Le coût des stations avoisine les 20 millions d’€ sur un budget total de 100 millions, subventionné par l’Etat via l’Ademe (10,6 millions d’€), le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (2,6 millions) et l’Europe (2 millions).
Pour réaliser ce projet, Dijon Métropole est devenue actionnaire de la SAS Dijon Métropole Smart EnergHy (DMSE) créée avec le groupe de BTP Rougeot Energie (Lire ici l’article de Traces Ecrites News), ingénieur avec sa filiale Justy et constructeur qui détient 28% du capital. Les fondateurs ont été rejoint au début de l’année par Storengy, filiale d’Engie, spécialiste du stockage de gaz, désormais prmeir actionnaire avec 45%. C.P.


• Une usine d'électrolyseurs de McPhy fort probablement à Belfort


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Dans les coulisses du lancement du projet de Dijon, hier, (voir brève ci-dessus), il était aussi question du projet de McPhy, le fournisseur des équipements des stations de Dijon, d’implanter quelque part en France, une usine avec un potentiel de 400 emplois, qui fabriquera les électrolyseurs aujourd’hui exclusivité de son usine italienne. La promesse du fonds Maugis (*) d’accompagner pour 10 millions d'€ l’industriel s’il s’implante à Belfort, précisément à l'aéroparc de Fontaine, pourrait être décisif. Mais rien n’est acté, nous précisait hier un représentant de McPhy.

Dans la course à la communication, le préfet du Territoire de Belfort annonce par voie de communiqué, ce jeudi 20 mai, que Belfort est présélectionnée. « Cette installation est soumise à la condition de bénéficier du financement au titre du PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun), qui s’inscrit dans le cadre du Plan France Relance et de la stratégie nationale de l’hydrogène menée par le Gouvernement. »  Pour sa part, le député européen Christophe Grudler affirme que « c'est désormais officiel ». Le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s'en félicite aussi et précise qu'il mobilisera l'ensemble de ses leviers d'actions.
L'industriel que nous n'avons pas pu joindre, aurait préféré le territoire historique de l'hydrogène à Grenoble, Lyon ou dans le Hauts de France. Sur son site internet, il confirme la présélection : « We are very pleased to announce the preselection of Belfort, a major French and European industrial metropolis, to start building a Gigafactory for alkaline electrolyzers ». C.P.


(*) Le fonds Maugis est doté de 50 millions d’€ versés par General Electric en pénalité du non-respect de sa promesse de créer 1.000 emplois en France alors du rachat de la branche énergie d’Alstom.

 

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• Le Franc-comtois P3G (ex-Parisot) et l’Alsacien Alsapan s’allient pour devenir un leader européen du meuble

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Une chaîne de sols stratifiés dans l’une des usines d’Alsapan à Boulay en Moselle. © Alsapan


A eux deux, ils pèseront 4300 salariés dont la moitié en France, 10 millions de meubles et près d’un milliard d’€ de chiffre d’affaires. L’Alsacien Alsapan que dirige Cécile Cantrelle (Lire ici article de Traces Ecrites News) à Dinsheim-sur-Bruche (Bas-Rhin) et le Franc-comtois P3G (ex-Parisot) à Saint-Loup-sur-Semouse  (Haute-Saône) présidé par Jean-Charles Parisot, s’associent pour devenir un leader européen du meuble. Cette fusion au sein d’une nouvelle société, Alsagroup, devrait se concrétiser à l’automne après l’avis de l’Autorité de la concurrence. La direction sera partagée entre les deux entreprises familiales.

La fabrication de meubles en kit est leur un point commun. Alsapan (chiffre d’affaires de 245 millions d’€, 840 salariés) fabrique également des plans de travail et des sols stratifiés. P3G (chiffre d’affaires de 320 millions d’€, 3.300 collaborateurs), l’un des fournisseurs d’Ikea, est spécialisé dans les panneaux de particules dont s'approvisionne d’ailleurs les lignes d'Alsapan. A eux deux, ils s’assurent d’une meilleure sécurisation des approvisionnements de la matière première et doublent leur capacité d’achat, indiquent-ils.
Les deux entreprises sont présentes en France, mais aussi en Europe de l’Est et en Asie. D’ici début 2022, s’ajoutera le continent américain avec une usine de plans de travail qu’Alsapan est en train d’installer aux Etats-Unis. C.P.

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Une des étapes de fabrication des panneaux de particules chez P3G. © Traces Ecrites

 

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• Storengy va construire une cavité de stockage d’hydrogène sur son site de Cerville, près de Nancy

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Une cavité de stockage souterraine d’une capacité de 9 tonnes d’hydrogène va être creusée sur le site Storengy de Cerville (Meurthe-et-Moselle). © Storengy


Storengy, spécialisée dans le stockage souterrain de gaz naturel, a présenté le 11 mai son projet de stockage d’hydrogène STOR’Hy sur son site de Cerville (Meurthe-et-Moselle). Concrètement, la filiale d’Engie prévoit de creuser, dans les couches de sel supérieures de la nappe phréatique, une nouvelle cavité en vue d’y stocker de l’hydrogène. Dans un premier temps, une cavité peu profonde, à environ 270 m contre 500 m pour les cavités actuelles, permettra de stocker 9 tonnes d’hydrogène, soit l’équivalent de 360 pleins de bus en hydrogène.
Implanté à l’Est de l’agglomération de de Nancy, le site de stockage de Cerville s’étend sur 13 communes de Meurthe-et-Moselle et emploie une cinquantaine de personnes. Mis en service en 1970, il joue un rôle stratégique dans l’approvisionnement en gaz naturel du quart nord-est de la France. Son débit de soutirage à la pointe de froid de l’année représente l’équivalent en puissance de 4,3 gigawatts, soit quatre centrales nucléaires. P.B.

 

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amasante• En forte croissance avec le Covid, Ama Santé renforce ses positions


Devenu l’un des quelques spécialistes français de la médicalisation à domicile, Ama Santé investit à son siège de Reichstett (Bas-Rhin) et étend ses implantations pour répondre à son fort développement : « Nous avons connu une croissance de 41 % l’an dernier aboutissant à un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’€ et nous sommes sur un rythme de + 45 % à nouveau depuis le début de cette année qui permet de viser un total de 3,6 à 3,8 millions en 2021 », expose le dirigeant et fondateur en 2013, Alain Roettelé (en photo). Une extension des bureaux et de l’entrepôt de Reichstett mobilise 400.000 € cette année, et après Paris en septembre dernier, Ama Santé prévoit la création d’une agence à Nancy cet automne, potentiellement suivie d’une autre dans le Haut-Rhin début 2022.
La crise sanitaire a « fait exploser », dixit le dirigeant, l’activité cœur de métier de prestations pour la coordination des soins et le maintien à domicile des patients : les urgences hospitalières ont fait grimper en flèche ces pratiques résultant de tendances de long terme (vieillissement de la population, priorité à la chirurgie ambulatoire sans séjour prolongé à l’hôpital…). L’autre pôle, maternité/allaitement, représentant 20 % du chiffre d’affaires, est resté stable. Pour la développer, la société lance sur le marché français le premier tire-lait « connecté », fonctionnant sur batterie et non sur secteur et permettant de télécharger sur application le programme prescrit à la jeune maman. Ama Santé distribue dans l’Hexagone cette innovation conçue et fabriquée en Corée du Sud.
La société à statut de prestataire de santé à domicile (PSAD) emploie en direct 30 personnes, notamment des infirmiers, diététiciennes pour la nutrition à domicile et des techniciens d’installation des matériels. Elle travaille avec environ 200 prescripteurs médecins généralistes, praticiens hospitaliers et infirmiers libéraux. M.N.


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• Le Chemin des cimes s’ouvre sur l’ex-base de Drachenbronn


Point phare de la reconversion de l’ancienne base aérienne de Drachenbronn (Bas-Rhin), le « Chemin des cimes » (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) ouvre au public ce samedi 22 mai. Ce parcours ludique et pédagogique dans la forêt vise une fréquentation de 180.000 visiteurs par an. Représentant un investissement de 5,6 millions d’€, il a été conçu et réalisé par l’entreprise allemande EAK (Erlebnis Akademie) sur un modèle qu’elle a déjà appliquée à dix endroits en nature en Allemagne et en Europe centrale.
L’ouvrage construit en bois se compose d’un parcours en légère pente ponctué de la montée à pied – mais descente possible en toboggan ! – d’une tour qui culmine à 29 mètres au-dessus du sol pour offrir une vue imprenable sur les forêts des Vosges du Nord, les villages alentour, la plaine du Rhin et la pointe de la cathédrale de Strasbourg quand la météo le veut bien.
Le site emploiera 25 salariés permanents, notamment pour son offre de restauration sur place. La communauté de communes du Pays de Wissembourg, qui pilote le projet de reconversion de la base, a réalisé les aménagements extérieurs. M.N.

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L’ouvrage en bois se compose d’un parcours en légère pente ponctué de la montée à pied – mais descente possible en toboggan ! – d’une tour qui culmine à 29 mètres au-dessus du sol. © Traces Ecrites

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