GL Events et la CCI en concurrence avec l’association Dijon Congrexpo pour le renouvellement de l’exploitation du parc des expositions de Dijon. H2V persiste dans l’hydrogène avec le projet d’une méga usine dans le port de Thionville-Illange. Philippe Chalot cède Quelet Composites et Solutions au bureau d’ingénierie Paceo à Belfort. L’Alsacien Mader élargit son activité au réemploi de terres non polluées.



• GL Events et la CCI en concurrence avec Dijon Congrexpo pour le renouvellement de la délégation de service public (DSP) du parc des expositions


La campagne publicitaire « Je vote Dijon » que mène depuis plusieurs semaines, Dijon Congrexpo  sur les abribus de la capitale de Bourgogne-Franche-Comté n’était pas une simple allusion à l’élection présidentielle. Elle fait référence à la candidature que le gestionnaire du palais des congrès et parc des expositions de Dijon vient de déposer auprès de la ville de Dijon, propriétaire des locaux, pour le renouvellement de la délégation de service public au 1er janvier 2023 pour 5 ans.
L’association – créée en 1921 par des industriels de l’alimentaire de Dijon pour créer la foire gastronomique, et accueille toujours à son conseil d’administration des entrepreneurs locaux, rappelait son président Jean Battault devant ses partenaires et fournisseurs mardi 3 mai –, se sent en danger. Elle trouve sur son chemin un concurrent, le géant de l’événementiel GL Events Exhibitions, originaire de Lyon qui, dans l’Est, vient de remporter la DSP du parc des expositions de Reims et gère déjà ceux de Strasbourg et de Metz.

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Le 3 mai en soirée, DijonCongexpo avait invité ses fournisseurs et partenaires pour exposer l'actualité de la délégation de service public. © Traces Ecrites



On pourrait rétorquer que c’est la loi des affaires, mais le président de Dijon Congrexpo vit cette candidature comme un coup de poignard dans le dos. Car la société anonyme locale que va créer GL Events pour répondre à l'appel d'offres a pour associé la CCI Métropole de Bourgogne (qui réunit celles de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire) à hauteur de 20%. Pascal Gautheron, son président le confirme : « Notre présence permet d'ancrer localement la candidature de GL Events et de s'assurer, à travers un comité d'orientation stratégique, que l'opérateur fera appel à des sous-traitants locaux et enrichira le calendrier des événements dans l'intérêt de la cité », précise t-il. « Ce schéma, la présence d'une CCI, existe ailleurs comme à Strasbourg, et gérer des équipements comme déjà les ports de Saône-et-Loire fait partie de nos missions », ajoute t-il.
Pour Jean Battault au contraire, « si GL Events l’emporte, les prestations de sous-traitance que vous réalisez aujourd'hui seront confiées aux filiales du groupe », a t-il dit aux fournisseurs présents le 3 mai. Le président de Dijon Congrexpo qui se dit d'une « d'une détermination totale » sait qu'il a une seconde raison de s’inquiéter. Ses relations avec le donneur d’ordre, François Rebsamen, le maire de Dijon, sont au plus mal, déjà depuis le renouvellement de la DSP en 2019. Lire ici l’article de Traces Ecrites News. C. Perruchot

 

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• H2V persiste dans l’hydrogène avec le projet d’une méga usine dans  le port de Thionville-Illange

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Alain Samson (au centre), patron de Samfi Invest, maison-mère de H2V, a pris une option sur 31 hectares de foncier sur le port de Thionville-Illange (Moselle). © H2V


H2V, spécialiste du développement de projets industriels dans l’hydrogène vert, pourrait implanter une « gigafactory » sur le port fluvial de Thionville-Illange, en Moselle. Cette filiale de Samfi Invest a signé le 26 avril, un compromis avec le syndicat mixte ouvert E-Log’In 4 et la Sodevam (Société de développement et d'aménagement de la Moselle) en vue d’acquérir 31 hectares de friches. La société d’investissement d’Alain Samson, patron de Malherbe Transports (chiffre d’affaires de 315 millions d’€, 2.150 collaborateurs), compte implanter quatre unités d’électrolyse de 100 mégawatts, afin de produire 56.000 tonnes d’hydrogène renouvelable par an. La première tranche de ce projet de 500 millions d’€ d’investissement pourrait être mise en service en 2026. Il génèrerait au total 120 emplois directs.
La vocation de cette méga usine serait différente de celle planifiée par H2V et GazelEnergie sur le site de la centrale thermique au charbon de Saint-Avold (Moselle). Tandis que le projet de Thionville est destiné à avitailler des flottes de transport routier de marchandises, le second vise à décarboner la production de la sidérurgie lorraine et sa voisine sarroise, en Allemagne.
Quant aux deux autres projets annoncés ces douze derniers mois par H2V dans le Grand Est, ils semblent moins avancés. A Fessenheim (Haut-Rhin), l’entreprise n’aurait pas de site d’implantation bien identifié à ce jour. Enfin, le projet d’investissement envisagé sur l’ancienne aciérie de Gandrange (Moselle) serait au point mort. P. Bohlinger

 

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• Philippe Chalot cède Quelet Composites et Solutions au bureau d’études en ingénierie d’outillage industriel Pacéo à Belfort

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Philippe Chalot (à gauche) passe la main à Jean-Baptiste Perney, dirigeant de Pacéo.


Philippe Chalot avait racheté en mai 2013, Quelet  à Dampierre-les-Bois, dans le Pays de Montbéliard, et avait fait des matériaux composites la spécialité de cette petite entreprise. Aujourd’hui, il passe la main à Jean-Baptiste Perney, dessinateur industriel, fondateur en 2009 du bureau d’études en ingénierie mécanique  Pacéo à Belfort, l’un de ses fournisseurs historiques.

L’acquisition de Quelet Composites et Solutions « va permettre la création et pérennisation d'une chaîne complète de services et  de compétences pour l'industrie en Franche-Comté, depuis la conception/études de dispositifs, la fabrication, le contrôle de certification en 3D de la pièce – via un bras Faro, équipement peu courant en local permettant un contrôle qualité de haute précision – jusqu'à l'installation sur site et mise en service », précise le repreneur. 

Les deux entreprises ont le marché de l’automobile commun. Quelet Composites et Solutions fabrique des outillages et gabarits de contrôle en carbone, matériau aujourd’hui très recherché par l'industrie automobile pour sa légèreté et sa résistance. Pacéo étudie, conçoit et fabrique des outillages également pour les secteurs de l’automobile, mais aussi l’aéronautique et l’énergie.
L’ensemble qui totalise 8 collaborateurs et un chiffre d’affaires cumulé de 800.000 € se donne un objectif de 1 million d’€ d'ici 5 ans avec au moins 2 embauches. L’atelier de Quelet Composites déménagera prochainement sur la zone d’activités de Technoland à Etupes, au plus près des entreprises de l'industrie automobile, Stellantis en particulier.
Philippe Chalot, passionné d’automobile formé à l’école Sbarro, va poursuivre l’activité automobile sur mesure pour les particuliers dans ses locaux de Dampierre-les-Bois sous le nom de SARL Valentine. En 2021, il avait conçu le «  Ve-Zero «, une voiture ancienne 100 % électrique. C. Perruchot

 

Salon Industrie Dijon

 


• L’Alsacien Mader élargit son activité au réemploi de terres non polluées


Le groupe coopératif d’entreprises de construction Mader (200 salariés) étend sa plateforme de recyclage de Cernay (Haut-Rhin), proche de son siège de Guebwiller, en élargissant son activité au réemploi de terres non polluées. A partir des prochaines semaines, il collectera cette matière dans un rayon d’environ 50 kilomètres en provenance de ses chantiers et d’autres, dans l’objectif de traiter 5.000 tonnes par an pour les réutiliser notamment en remblais.
Cette extension représente un investissement de 1,1 million d’€, incluant l’installation d’une centrale photovoltaïque.  A Cernay, Mader recycle déjà bétons, gravats et enrobés. M.Noyer

 

 Photos fournies par les entreprises.

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