16 millions d’€ pour la nouvelle usine d’Anvis dans la Nièvre. Passage de témoin chez Mantion à Besançon. Record absolu des exportations de vin de Bourgogne en 2021. Une centrale photovoltaïque sur SaôneOr à Chalon-sur-Saône. L’Université, Oncodesign et Sayens, la quête commune de thérapies contre le cancer. Elisabeth Grenin, nouvelle présidente du Medef Bourgogne-Franche-Comté.
• Le fabricant de systèmes antivibratoires Anvis déménage son usine sur la même commune de Decize, dans la Nièvre
Fabricant de solutions antivibratoires pour les équipementiers ferroviaires et automobiles, Anvis historiquement installée à Decize (Nièvre), depuis 1910 sous le nom de Kléber Colombes, puis WOCO, déménage de quelques kilomètres sur la zone du Four-à-Chaux.
La nouvelle usine de 11.973 m2 est en construction sur une parcelle de 58.755 m² qui appartenait à la communauté de communes du Sud-Nivernais. La première pierre a été posée le 10 février avec le contractant général GSE (chiffre d’affaires de 665 millions d’€ en 2020) chargé de la construction de l’usine prolongée de 1.500 m² de bureaux. La livraison est prévue fin 2022 pour une mise en production début 2023.
L’investissement de 16 millions d’€ est accompagné par le plan France relance pour l’acquisition de nouvelles presses et outils de production dont un process de moulage semi-automatique et électrique.
« Ce projet constitue une étape importante dans la stratégie de développement de notre activité […] dans un souci de respect de l'environnement et d'optimisation énergétique » explique Marc Ritzenthaler, directeur général dans un communiqué.
Anvis qui emploie 130 personnes dans la Nièvre a également une usine à Epinal où se situe le siège de la holding et depuis l’an dernier, à Shangaï. C.P.
• Denis Schnoebelen cède les commandes du groupe Mantion à son directeur général Martial Devaux

Le PDG depuis 2000 du fabricant de systèmes coulissants pour le bâtiment et le convoyage aérien basé à Besançon (Doubs) cède les commandes à son directeur général Martial Devaux, en poste depuis début 2019. La feuille de route du nouveau président mixte la croissance organique notamment par l’innovation produit, et la croissance externe, par acquisition ou à travers des partenariats stratégiques, notamment à l’international. L’entreprise qui réalise un chiffre d’affaires de 42 millions d’€ dont la moitié à l’international, possède 7 sites de production dont deux en France, Besançon (l’origine du groupe) et Genlis (Côte-d’Or) suite au rachat de Wimome, spécialisée dans la motorisation, ainsi qu’une usine en Pologne et 4 filiales de distribution en Allemagne, Canada, USA et Inde.
Le nouveau président sera rejoint d’ici la fin de l’année 2022 par Florian Cunin en tant que directeur général. Chargé depuis 2018, du développement de Mantion sur le continent nord-américain, ce dernier a notamment dirigé la société Bourquin Décolletage (rachetée en 2001) puis a mis sur les rails la société Mantion SMT à Genlis.
Denis Schnoebelen reste au comité de surveillance de la société mère Mantion SAS. Engagé depuis plusieurs années dans le mécénat, l’industriel qui a fêté son centenaire en 2020, vient d’apporter son soutien au projet de « Cercle immense », de la Saline Royale d’Arc-et-Senans (Doubs) en réalisant un porche coulissant de 10,4 m de large et 2,8 m de haut avec l’aide des élèves du Lycée Hyppolyte Fontaine de Dijon. C.P.
• Record absolu des exportations de vin de Bourgogne en 2021
Avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’€ à l’international, les vins de Bourgogne atteignent leur plus haut sommet. La multitude des appellations proposées, doublée d’une qualité toujours améliorée et de tarifs pour toutes les bourses - et oui, il existe des bourgognes entre 8 et 12 euros - justifient ce record absolu.
L’arrêt de la taxe Trump de 25% et le ralentissement de la pandémie font qu’aux États-Unis les vins bourguignons bénéficient d’une hausse de 30% en volume et 46% en valeur. L’effet Brexit se trouve par ailleurs très estompé au Royaume-Uni par des achats d’anticipation (+17% en volume et valeur).
La Belgique et le Canada explosent aussi leurs importations avec respectivement, +18% en volume et 23% en valeur et, +17% en volume et 12% en valeur. Seul bémol, l’Allemagne régresse de 16% en valeur et 6% en valeur. Quant au Japon, il baisse de 6 points en volume, mais en gagne 10 en valeur.
Ce résultat exceptionnel annonce toutefois des lendemains qui déchantent avec la mauvaise récolte de 2019, à 1.251.980 hectolitres et celle catastrophique de l’an dernier à 950.000 hectolitres estimés. Gel, grêle et maladies pénalisant la ressource qui, en moyenne, se situe à 1,5 million d’hectolitres. D.H. (Photo : Hillebrand)

Une centrale photovoltaïque sur SaôneOr à Chalon-sur-Saône
La puissance de 4,3 mégawatts permettra de produire 5,1 GWh, l’équivalent de la consommation de 2.100 habitants, soit plus que les besoins de la commune d’accueil, Fragnes-la-Loyère. Un éco-pâturage de moutons a été mis en place avec M. Barthélémy, éleveur basé à Mercurey (en photo). L’exploitation du parc par Luxel démarrée en octobre 2021 est conclue pour une trentaine d’années. C.P.
• L’intelligence artificielle pour accélérer la validation de thérapies contre le cancer

Le laboratoire CIAD de l’Université de Bourgogne-Franche-Comté et de l’UTBM (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard), la société pharmaceutique Oncodesign et la SATT Sayens développent un laboratoire commun dédié à l’Intelligence artificielle appliquée à la médecine personnalisée en oncologie.
Dénommé « AIDD4H », pour Artificial Intelligence in Drug Discovery for Health, ce laboratoire hors les murs (les entités de recherche sont toutes les deux dans le voisinage du campus) a pour objectif d’identifier et de valider de nouvelles cibles thérapeutiques pour soigner les cancers grâce à un ensemble d’outils numériques. Le traitement des données permet de fiabiliser les choix dans le développement de nouvelles thérapies et de gagner du temps. En effet, le processus de validation d’un médicament est long, 12 à 15 ans.
La Société d’Accélération du Transfert de Technologies, Sayens, qui a réalisé le montage de l’Appel à projet de l’Agence nationale de la recherche, va accompagner le laboratoire dans sa feuille de route technologique. C.P.
• Elisabeth Grenin, nouvelle présidente du Medef Bourgogne-Franche-Comté

La présidente du Medef de la Nièvre succède à Jean-Philipe Richard à la présidence du Medef Bourgogne-Franche-Comté. Egalement membre du comité statutaire et d’éthique et membre active du réseau femmes de l’organisation patronale nationale, Elisabeth Grenin dirige depuis 22 ans la société de transport familale Daniel Grenin SAS à Imphy (Nièvre). Ses pairs l’ont élue le 11 février pour trois ans pour représenter les 5 Medef territoriaux (Nièvre, Territoires Franc-Comtois, Côte d’Or, Saône-et-Loire, Yonne) et 14 branches professionnelles régionales.
« Face aux enjeux auxquels les entreprises doivent faire face qu’ils soient économiques, environnementaux ou bien encore sociétaux, l’interprofession est plus que jamais mobilisée pour représenter et défendre les entreprises du territoire » assure Elisabeth Grenin.
La nouvelle présidente est également très active dans sa profession pour améliorer les conditions de travail des routiers et attirer de nouvelles vocations. Elle faisait partie des 60 cheffes d’entreprises sélectionnées en 2019 par Traces Ecrites News pour son best Of 100% féminin. Lire ici p.89.
Le nouveau bureau : 1ère vice-présidente, Véronique Bouvret (SCI VJLB, présidente du Medef Territoires franc-comtois), vice-président secrétaire, Fabien Rossignol (Constructions Métalliques Rossignol, Saône-et-Loire), vice-président trésorier : Gilles Curtit (Epau Nova, Doubs). Membres : Jean-Luc Quivogne (Président de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie BFC et président de la CCI Saône-Doubs), Olivier Rodary (président de Plastiform, Doubs), Bernard Guyot (président du Conseil National des Professions de l’Automobile BFC) et Bernard Laborey (président de la Fédération Française du Bâtiment de Bourgogne-Franche-Comté). C.P.