PSA bat un record de production à Sochaux. Les trois vitrines de l'horloger Utinam à Besançon. La fusion d’Alstom avec Siemens inquiète à Ornans. Un premier prix européen pour le jurassien Acadir. Delfingen lance un kit « raids automobiles ». La Biscuiterie passe à la biscuiterie à la Biscuiterie de Montbozon. Plastigray décroche le trophée Rally’nov 2018. Digital Surf lance le logiciel d’analyse de surface le plus précis du monde. Reprise effective le 2 janvier de l’usine de Lure d’Ikea industry par P3G industries. L'UTBM, classée parmi les meilleures écoles d'ingénieurs.
• 500.000 véhicules à PSA Sochaux en 2018, un score « historique »
L’usine PSA de Sochaux (Doubs) produira son 500.000ème véhicule de 2018 ce vendredi 21 décembre, durant sa dernière nuit de production de l’année. En 2017, Elle avait fabriqué 425.000 voitures. Un niveau « historique », a annoncé son porte-parole à l’AFP, hier 19 décembre à l’issue de la réunion du comité d’établissement qui s’explique par le succès des modèles produits : les Peugeot 308 et 3008, la DS5 et le Grandland X d’Opel. Dès le début de l’année prochaine, s’ajoutera la fabrication de 5008, pour soulager l’usine PSA de Rennes, puis durant le second semestre les premiers véhicules hybrides rechargeables, des 3008 et des Grandland,
La CFE-CGC, devenue le premier syndicat du site lors des élections professionnelles la semaine dernière, a qualifié le haut niveau de production comme un « challenge » pour l’usine qui est engagée dans une réorganisation profonde de ses installations jusqu’en 2022. Cependant, la CGT estime que ni les embauches ni les conditions de travail ne suivent : « Nous n’avons jamais autant produit avec si peu de salariés » indique le syndicat dans un communiqué. Sochaux emploie 7.800 salariés permanents. Mathieu Noyer.
• Le « tiers-lieu » de l'horloger Utinam à Besançon

Musiciens, auteurs, horlogers et grapheurs sont venus animer les deux soirées d’inauguration de l’atelier et du concept store d’Utinam, en face du musée du Temps, à Besançon (Doubs), fin novembre. Un joyeux melting-pot et une mention spéciale à Pierre Taillard, un « horloger poète » de 91 ans, venu dédicacer son recueil de poèmes « Temps dispensé, temps dispersé… » en se réjouissant de toute cette effervescence horlogère. Ingénieurs, techniciens, amis horlogers et simples amateurs se sont succédés pour découvrir l’endroit.
Philippe Lebru, horloger et maître des lieux, avait mis les petits plats dans les grands. Sa petite entreprise occupe désormais trois surfaces commerciales voisines dans la Grande rue : la boutique ouverte fin 2015 au numéro 117, puis l’atelier horloger, où travaillent sous les yeux des passants trois jeunes horlogers, au numéro 119, et enfin le concept store au 119bis.
Un concept store autour de la thématique du temps, cela va sans dire, où il est possible de se poser pour boire un verre, de se plonger dans un des livres de la grande bibliothèque, de découvrir des instruments du temps étonnants et même, en dressant bien l’oreille, d’entendre ce qui se dit dans la pièce du fond, conçue comme un espace de coworking pour jeunes créateurs de montres… et qui communique avec l’atelier. Un petit archipel horloger, en somme. Monique Clémens.
• La fusion d’Alstom avec Siemens prévue début 2019 inquiète à Ornans

Mais que va devenir Alstom ? Organisé le 28 novembre à Ornans (Doubs) où le constructeur ferroviaire possède une usine de moteurs qui emploie 280 salariés, le débat public sur la politique industrielle de l’État concernant Alstom était tout aussi passionnant qu’inquiétant.
Pendant une heure et demie, le sénateur du Doubs Martial Bourquin (PS), rapporteur de la commission commune d’information sur Alstom et le député d’Eure-et-Loire Olivier Marleix (LR), président de la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale, qui ne se connaissaient pas, ont confronté leurs travaux respectifs pour arriver à la même conclusion : depuis les années 80, estiment-ils, les gouvernements successifs n’ont plus de politique industrielle forte, et le mariage annoncé avec Siemens pour faire « un champion européen du ferroviaire » s’apparente davantage à une absorption de ce qu’il reste du groupe français par le groupe allemand, qu’à une fusion.
Un constat partagé également par Jean-Claude Daumas, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté et par Philippe Pillot, ex-délégué de l’intersyndicale du site d’Ornans, site qui emploie encore 280 salariés, contre 490 en 2007. Si ce scénario noir est le bon, combien de temps les emplois français seront-ils protégés ? Quelle sera l’attitude de l’Europe, qui doit se prononcer en janvier 2019 sur la légalité de la fusion ?
Le carnet de commandes désormais bien rempli de l’acteur français du ferroviaire et son avance dans le train à hydrogène, à l’heure de l’urgence climatique, pourraient-ils encore changer la donne ? Le public - 80 personnes environ, dont une petite moitié de salariés Alstom - est reparti mieux informé mais pas forcément rassuré. Monique Clémens.
• Acadir décroche un award (prix) européen

Invitée à Barcelone par Datto leur fournisseur de technologie, avec plus de 700 autres spécialistes de la protection de données et de la continuité d’activité, Acadir décroche le premier prix pour l’Europe du Sud. La performance est à relever pour cette jeune société informatique, née en 2016 et implantée à Dole (Jura).
Avec aujourd’hui onze collaborateurs et l’espoir d’atteindre, voire de dépasser le million d’€ de chiffre d’affaires, Acadir gère déjà les parcs informatiques de nombreuses entreprises, en assurant notamment de la maintenance prédictive. « Nous espérons réitérer cette performance l’an prochain car les Datto Awards se dérouleront à Paris », glisse avec malice Sébastien Bertrand qui a cofondé l’entreprise avec Francis Thiébaud. Didier Hugue
• Delfingen propose un kit spécial « raids automobiles » sur protecable.com

En février 2018, le lancement du site de vente en ligne des systèmes de protection auto Delfingen à destination du grand public, des passionnés de voitures et des garages s’était accompagné du parrainage de deux équipes du 4L Trophy. Neuf mois plus tard, cette collaboration donne naissance à un kit « spécial raids » composé de différents types de gaines et feutrines pour protéger les faisceaux soumis à rude épreuve lors de ce type de courses automobiles.
« Parmi les deux équipes du 4L Trophy, nous avions un garagiste qui nous a aidé à élaborer le kit », explique Marlène Comazzi, de l’équipe Protecable.com. Cette nouvelle activité est portée en interne, parallèlement à leurs missions, par les salariés du groupe d’Anteuil (Doubs), fournisseur de rang 2 et acteur international des systèmes de protection pour les câblages électriques. Depuis la mise en ligne, les ventes démarrent doucement, mais l’équipe sent un réel intérêt pour le concept et envisage d’être présent sur les rendez-vous 2019 des passionnés de l’automobile. Monique Clémens.

• Franck Billiotte cède sa biscuiterie à la Biscuiterie de Montbozon et se lance dans la restauration
Frank Billiotte vient de vendre la Biscuiterie Comtoise (également nommée biscuiterie Billiotte) à Valentigney (Doubs) à l’actionnaire principal de la Biscuiterie de Montbozon en Haute-Saône, Francis Damy. Il reste néanmoins propriétaire de ses locaux, notamment du point de vente de la rue Clémenceau à Montbéliard. Frank Billiotte parle ainsi de « partenariat » avec le nouveau propriétaire de l’entreprise.
Frank Billiotte tourne ainsi une page pour en écrire une autre, liée à une de ses passions : la cuisine. Il prévoit d'ouvrir au premier trimestre 2019 un « restaurant tendance » à Belfort qu’il est en train d’aménager sur 600 m², dont la cuisine reposera sur des produits et des fournisseurs locaux. « C'est un concept qui n'existe pas actuellement, assure-t-il, entre le fast food et le plat du jour, avec un service rapide. » L'après-midi, le restaurant dont Frank Billiotte veut faire « un espace de vie » restera ouvert, avec « une formule dans l'esprit gaufres - boisson chaude ». Il prévoit aussi de brasser sa bière.
La biscuiterie de Montbozon, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, fabrique une recette de biscuits à la fleur d’oranger qui daterait de Louis XVI et qu’a développé la famille Lanternier il y a 120 ans. Elle réalise un chiffre d’affaires de 800.000 € avec 8 salariés. Billiotte avait réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 2 millions d’€ dont un tiers par la vente aux établissements scolaires et associations. Il avait également l’intention de lancer une franchise. Pierre-Yves Ratti.
• Plastigray donne du corps à l’innovation sociale

Plastigray décroche le trophée Rally’nov 2018 de l’innovation sociale, action menée conjointement depuis 2012 par l’État et la Région Bourgogne-Franche-Comté. Après la crise de 2008 qui a demandé aux salariés des sacrifices, la direction du plasturgiste les a associés aux réflexions de l’entreprise (Lire ici l’article de Traces Écrites News). Le projet baptisé REVE, reconduit jusqu’en 2021 sous l’ère du 4.0, intégrera des actions dans le domaine de la formation et de l’accompagnement des salariés sur des métiers d’avenir. Christiane Perruchot.
• Digital Surf lance le logiciel d’analyse de surface le plus précis du monde
A Besançon (Doubs), où elle fut créée en 1989, Digital Surf poursuit ses innovations. Avec le rachat, en 2014, de la société danoise Image Metrology, le spécialiste du logiciel d’analyse de surface a pu mettre au point une nouvelle génération de logiciels d’analyse d’image issue du savoir-faire des deux équipes de développement.
Présentée début décembre pour la première fois à Boston, aux États-Unis, sur un salon consacré la recherche sur les matériaux, et qui a été baptisée MountainsSPIP 8TM, une nouvelle ligne de produits consiste en une panoplie d’outils d’analyse de surface pour les microscopes à sondes locales (microscopes à effet tunnel et microscope à force atomique).
Le logiciel se positionne comme le produit le plus avancé au monde pour l’analyse des images à l’échelle de l’atome. Digital Surf, qui emploie 43 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de 4,3 millions d’€ de en 2017, dont 95% à l’export. Monique Clémens.
• Reprise effective de l’usine de Lure d’Ikea Industry par P3G industries le 2 janvier

Dévoilé en octobre (Lire ici l’article de Traces Ecrites News), le projet de reprise de l'usine de panneaux de particules de Lure (Haute-Saône) d’Ikea Industry par P3G industries sera effectif le 2 janvier.
Le fabricant suédois de meubles y produit des panneaux de particules principalement utilisés dans la fabrication de ses armoires-penderies et de ses cuisines. Plus connu sous le nom de Groupe Parisot, P3G Industries fabrique lui aussi ces panneaux à Lure, à travers sa filiale La Compagnie Française du Panneau pour les meubles des principales marques françaises de maison et de bricolage. Le double outil de production devrait d’élargir la gamme de panneaux, de 8 à 38 millimètres d’épaisseur, expliquait Eric Charriot, le directeur de La Compagnie Française du Panneau, à notre confrère L’Est Républicain.
Pas de compression d’effectifs en vue : l’usine d’Ikea Industry emploie 165 salariés. « Les compétences industrielles restent dans la région et l'opération n'entraîne aucun effet sur les contrats de travail ou les conditions générales de base, comme la convention collective », assure Ikea Industry dans un communiqué.
Les panneaux de particules qu'il fabriquera désormais dans deux unités approvisionnent les usines de meubles de P3G Industries : une en Haute-Saône, à Saint-Loup-sur-Semouse où sont fabriquées des chambres à coucher et des meubles de séjour et une dans les Vosges, Ekipa, qui produit des rangements de salles de bain. Christiane Perruchot.
• L’UTBM classé parmi les meilleures écoles d’ingénieurs de France

Selon le magazine l’Étudiant, l’UTBM est la 18ème meilleure formation d’ingénieur en région sur 131 écolex et la 31ème meilleure formation d’ingénieur, région parisienne incluse, sur 174.
L’établissement franc-comtois progresse de manière importante dans ce classement, passant d’une année à l’autre de 32ème à la 18ème place en région et de la 50ème à la 31ème place pour l'ensemble du territoire.
Les atouts soulignés par le classement 2019 concernent : l’ouverture internationale avec une deuxième langue étrangère certifiée, les doubles diplômes internationaux, l’expérience obligatoire à l’international.
Le classement relève également une parfaite proximité avec les entreprises et l’excellence académique. Cette dernière s’explique par le devenir des diplômés – +22 trouvent leur premier emploi à l'international – et la diversité des débouchés dans de très nombreux secteurs industriels
Un joli beau cadeau d’anniversaire pour l’UTBM, 7ème plus importante formation d’ingénieur en France et 4ème concernant les formations post-bac qui fêtera, en février 2019, ses 20 ans. D'après un communiqué de l'UTBM.