Peugeot Japy en dépôt de bilan dans le Pays de Montbéliard pourrait être repris par son directeur. 150 emplois menacés chez Von Roll à Delle. Le Conseil départemental de la Côte-d’Or autorise exceptionnellement le cumul du RSA avec un emploi salarié. Travaux immobiliers d’ampleur pour la CCI de Saône-et-Loire. Claire Briottet, nouvelle présidente du Syndicat du Cassis de Dijon. Un financement d’un million d’€ de l’Europe pour Archeon. Pinet Montrivel, une nouvelle venue dans l’horlogerie française. Polytesse a réussi le lancement de sa marque écolo en plein confinement. Les développeurs du projet COVI-TRaC obtiennent un financement pour poursuivre leurs travaux et créent la start-up CanCell Therapeutic.


• L’avenir de Peugeot Japy se suspend à PSA


Peugeot Japy Technologies attend dans les prochains jours sa mise en redressement judiciaire, en conséquence du dépôt de bilan opéré début juin par le groupe français de forge et fonderie Farinia, son propriétaire depuis deux ans. L’entreprise de Valentigney (Doubs), qui fabrique des éléments de boîtes de vitesse, emploie 245 salariés permanents. Sous l’ère de Farinia depuis 2018, les effectifs CDI ont légèrement fondu (ils étaient à 315) mais c’est surtout l’intérim qui s’est effondré : il n’y a plus de travailleurs temporaires aujourd’hui alors qu’ils étaient 180 en 2018.
Le chiffre d’affaires a chuté, il est passé de 95 millions à 35 millions prévus cette année, en conséquence de la perte de clients majeurs : General Motors, suivi récemment par Bosch. Si la réinternalisation par des donneurs d’ordre eux-mêmes en mal de charge de travail a exercé son impact, dans le cas de Bosch, les syndicats FO et CFE-CGC attribuent avant tout le déclin à la stratégie qualifiée d’erratique de Farinia, qui n’a pas permis de faire produire ses effets aux 12 millions d’€ que le  groupe a pourtant investi dans la modernisation.  

Le directeur du site, Thierry Chevrier, a fait savoir qu’il porterait un projet de reprise.  Les syndicats « attendent d’en voir le contenu », notamment social. Selon eux, la véritable clé est détenue par PSA. Après la perte d’autres contrats, le constructeur devient client quasi-exclusif, surtout pour ses usines de Metz-Trémery (Lorraine) et de Valenciennes (Nord). Il détient ainsi entre ses mains le sort de l’entreprise presque bicentenaire qui porte son nom et dont la famille Peugeot fut le propriétaire jusqu’en 2004. M.N.


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• 150 emplois menacés chez Von Roll à Delle


L’avenir s’assombrit pour deux des trois usines Von Roll du Territoire de Belfort. Delle Fil et Von Roll Isola France, toutes deux établies à Delle pour un effectif cumulé de 150 salariés, ont été placées en redressement judiciaire le 2 juin, en conséquence de la décision du  groupe industriel suisse de les lâcher. Von Roll assume son choix, présenté comme une conséquence indirecte du Covid-19 :  la crise sanitaire « nous a amenés à passer en revue les activités mondiales afin de concentrer nos ressources sur les secteurs d’affaires à fort potentiel futur », explique-t-il dans un communiqué.
Les deux filiales delloises n’entrent pas dans cette catégorie. Au contraire, sa maison-mère les voit comme des foyers permanents de déficit : « elles ont généré des pertes continuelles depuis plus de 20 ans, dont  un montant annuel de 4 millions de francs suisses (3,7 millions d’€) durant les trois dernières années ». Dès lors, Von Roll a choisi de ne plus remettre au pot. En conséquence, le groupe a demandé, et obtenu, la mise en redressement judiciaire, en vue de trouver un repreneur.
Les syndicats de deux sites de production de fils et de matériaux composites dénoncent, pour leur part, une « mauvaise gestion » de Von Roll, groupe de 1.200 salariés principalement spécialisé dans le matériel d’isolation électrique.  L’autre usine du groupe dans le Territoire de Belfort, à Valdoie, n’est pas concernée, de même Meyzieu (Rhône) et les 11 sites de production ailleurs dans le monde. M.N.


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• Le Conseil départemental de la Côte-d’Or autorise exceptionnellement le cumul du RSA et d’un emploi salarié dans certains métiers

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Les travaux publics notamment sont demandeurs d’une main d’oeuvre (en photo, des poseurs de bordures de trottoirs) dont le Conseil départemental de la Côte-d’Or espère faciliter l’embauche grâce au cumul du RSA et d’une activité salariée. © Traces Ecrites

En Côte-d’Or, les bénéficiaires du RSA peuvent avoir un emploi salarié sans perdre le bénéfice de l’aide sociale qui leur est versée. Cette disposition exceptionnelle est valable jusqu’au 30 décembre 2020. Le Conseil départemental de la Côte-d’Or pense ainsi contribuer à atténuer les conséquences de la crise sanitaire qui a révélé le poids des dépenses d’alimentation des ménages les plus fragiles en raison de la suspension de la scolarisation des enfants qui fréquentaient les cantines scolaires à tarif préférentiel.
Une aide d'urgence exceptionnelle Solidarité allant de 250 € pour une personne seule à 500 € pour un foyer avec enfant a d’ailleurs été votée le 15 juin. Le budget de 4 millions d’€ comprend une autre aide exceptionnelle, pour les travailleurs non salariés en situation difficile à hauteur de 1.500 €.
Le cumul du RSA et d’un emploi porte sur les activités à la recherche de main d’oeuvre, ne serait-ce que temporairement comme le BTP, l’agriculture pour les récoltes et les moissons, la vigne pour son entretien avant vendanges, l’aide à domicile, l’agroalimentaire.
Lorsque les offres demandent un minimum de compétences particulières, les candidats suivent une formation courte comme dans le BTP qui a besoin de canalisateurs, de maçons, d’opérateurs sur voierie et réseaux divers et de conducteurs d’engins. Déjà identifiés par un job dating organisé l’année dernière par la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP), ils suivront une formation de 150 heures à 450 heures. Les professionnels espèrent de leur côté se constituer un vivier de futurs collaborateurs. C.P.


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• Travaux immobiliers d’ampleur pour la CCI de Saône-et-Loire

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L’Hôtel consulaire de Mâcon a été cédé en partie au promoteur immobilier Acapace pour l’aménagement d’une résidence de personnes âgées, la CCI de Saône-et-Loire en conservant une partie pour ses bureaux.© CCI 71

La CCI de Saône-et-Loire optimise l’usage de ses locaux. A Chalon-sur-Saône, après avoir vendu son hôtel consulaire à la Chambre de métiers et de l’artisanat de Saône-et-Loire, ses services déménageront en novembre prochain dans le bâtiment attenant du centre de formation, baptisé Média Pôle. L’investissement dans la redéfinition des espaces et la création de bureaux atteint les 700.000 €.
A Mâcon, l’affaire est de plus grande ampleur avec un total de 2,8 millions de travaux. Le bâtiment datant de 1911 (photo) a été en partie cédé au promoteur Acapace pour la réalisation, après démolition de deux ailes, d’une résidence service pour personnes âgées. La CCI reconfigurera complètement, pour 1,6 million, le reste de cet immeuble de caractère en bureaux, espaces d’accueil et mise aux normes d’accessibilité.
Le centre de formation mâconnais, datant de 1994, a bénéficié également d’un rajeunissement : isolation, mise aux normes électriques, accessibilité, équipements de salles de cours, le tout pour 1,2 million. A noter que le Centre National de Formation du Personnel Territorial (CNFPT) louera sur place 600 m2. D.H.


briottet• Claire Briottet devient présidente du syndicat du Cassis de Dijon


Cette femme de 36 ans, co-dirigeante avec son frère Vincent du liquoriste familial Edmond Briottet fondé en 1836, prend pour deux années la présidence du Syndicat des fabricants du Cassis de Dijon. Premier producteur mondial de cette liqueur produite à hauteur de 8,5 millions de bouteilles par an, le syndicat fédère les maisons Gabriel Boudier, Lejay-Lagoutte, L’Héritier Guyot et Edmond Briottet.
La jeune femme a d’entrée de jeu deux dossiers importants à défendre. Premier débouché export avec 2,5 millions de bouteilles, le marché japonais nécessite une protection de l’identification géographique « Cassis de Dijon ». La Commission Européenne devra l’inscrire sur la liste des produits de l’accord de libre-échange entre l’Union et le Japon et être surtout accepté par ce dernier.
Sa seconde mission sera plus épineuse car il s’agit d’empêcher le dépôt de la marque « Dijon » par une entreprise chinoise de vins et spiritueux. François Rebsamen, maire de la ville, a été alerté et a saisi le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation qui envisage de demander que l’identification géographique s’applique aussi en chine. « Le risque est grand si nous n’aboutissons pas que les consommateurs pensent que soit un produit français, venant de Dijon », souligne Claire Briottet. D.H

 

cdcotedor

 

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Le dispositif de monitoring
de ventilation manuelle
 à l’origine pour la réanimation
cardiaque

• Un financement d’un million d’€ de l’Europe pour Archeon

 

En pleine pandémie du coronavirus, en mars, la start-up de Besançon spécialisée dans l’intelligence artificielle pour la réanimation cardiaque et l’insuffisance respiratoire avait réorienté et adapté son produit, en phase de lancement, au contexte et à l’urgence sanitaire du moment. EOlife, son dispositif de monitoring de ventilation manuelle dédié à l’origine à la réanimation cardiaque des premiers secours avait été modifié, en un temps record, pour répondre aux besoins des services de réanimation en complétant l’action des respirateurs et ventilateurs par un monitoring précis. Une réactivité et une efficacité du dispositif remarquées au niveau européen.
Archeon annonce en effet avoir été l’une des 36 retenues (dont 4 en France) par le programme Accelerator Projects on Coronavirus et se verra attribuer, à ce titre, un financement d’un million d’€ du Conseil Européen de l’Innovation (EIC). Une bonne nouvelle pour accélérer le développement de la petite entreprise qui envisage, désormais, de concevoir une nouvelle gamme dédiée au milieu hospitalier. « Archeon entend devenir l’un des acteurs majeurs dans la lutte contre les coronavirus et les syndromes respiratoires aigus grâce à ses dispositifs innovants d’aide à la ventilation », indique-t-elle dans un communiqué. M. C.



• Pinet Montrivel, une nouvelle venue dans l’horlogerie française

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La montre Pinet Montrivel est dotée d’un mouvement mécanique à remontage automatique : c'est le mouvement du poignet qui recharge la montre.

Le nom de la nouvelle marque est celui d’une montagne que son créateur, Marc Gauthier, apercevait depuis la ferme de ses grands-parents. Ce jeune horloger formé au lycée Edgar Faure de Morteau (Doubs) vient de lancer une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule qui, en une semaine, a déjà permis de financer 67 des 100 montres qu’il visait en cinq semaines. « J’ai des racines jurassiennes et je m’inscris dans ce mouvement de créateurs qui veulent faire revivre l’horlogerie locale, même si c’est toujours compliqué de trouver des fournisseurs », raconte-t-il.
Passé par l’horlogerie suisse, et notamment Tag Heuer, Marc Gauthier a confié le design de Levanto, son premier modèle classique, sobre et tout terrain, à Cyrille Bernard, connu au lycée de Morteau. L’assemblage, lui, sera réalisé par l’atelier mortuacien Michel Epenoy, avec un mouvement automatique japonais. Quant au prix, il sera inférieur à 500 €, pour un modèle qu’il annonce avec malice comme « déconnecté » face au déferlement des montres intelligentes. « Elle donne l’heure et n’envoie pas de notifications toutes les deux minutes », dit-il simplement. M.C.

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• Polytesse a réussi le lancement de sa marque écolo en plein confinement


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La marque de vêtements Polytesse 100% française lancée au début du confinement (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) se réjouit du succès de sa campagne de lancement de ses pré-commandes sur Ulule.
Elle a rempli son objectif à 307 %, sur une base initiale de 100 unités nécessaires au lancement de la fabrication. Le relais est maintenant pris par la boutique en ligne, toujours en pré-commandes (https://www.polytesse.com/)
La particularité de cette collection est d’être fabriquée avec des bouteilles en plastique et des chutes de tissu, avec une étiquette Made in France, puisque tous les sous-traitants – 3 filatures, 5 usines de tissage, 4 bureaux d’études, 7 PME façonnières – sont situés en France : les patrons et les prototypes sont conçus en Côte d’Or, à Sainte-Marie-la-Blanche, le fil est tricoté dans le Nord Pas de Calais et les modèles sont confectionnés dans la Loire… Le jeune créateur, Clément Pelletier, axe son discours marketing sur l’urgence climatique face à la surconsommation et au gaspillage de plastiques. C.P.
 

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• Les développeurs du projet COVI-TRaC obtiennent un financement pour poursuivre leurs travaux et créent la start-up CanCell Therapeutic

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Christophe Ferrand et Marina Deschamps travaillent sur un anticorps du coronavirus et viennent par ailleurs de créer CanCell Therapeutic pour porter leur projet de traitement de la leucémie jusqu’aux essais cliniques. © Right

L’institut Right, l’autre nom de l’unité mixte de recherche (UMR) 1098 associant Inserm, Etablissement français du sang (EFS) Bourgogne Franche-Comté et Université de Bourgogne-Franche-Comté, implanté à Besançon, n’en finit pas de s’illustrer dans les projets de recherche. Cette fois, il vient d’obtenir un financement équivalent à environ un an de travaux de recherche, pour développer le projet COVI-TRaC. « Nous avons voulu appliquer notre savoir-faire dans les CAR-T Cells – qui modifient le système immunitaire pour le rediriger contre une tumeur – à une réponse anti-covid », explique le Dr Christophe Ferrand, qui pilote les travaux avec le Dr Marina Deschamps.
Sélectionné par l’EFS national, le projet s’appuie sur l’étude Coviplasm qui collecte le plasma et travaille sur une réponse anticorps à la maladie. « On ne propose pas un remède miracle mais notre traitement, qui est un médicament de thérapie innovante, devrait permettre à des patients immuno-déprimés, atteints du coronavirus, de passer le cap. » Christophe Ferrand et Marina Deschamps ont par ailleurs co-fondé la start-up CanCell Therapeutic le 1er avril à Besançon afin d’amener leur projet de Car-T Cells pour le traitement de la leucémie jusqu’aux essais cliniques. CanCell est en incubation auprès de Déca BFC depuis fin 2019. M.C.

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