ECO)BREF. Peugeot Japy repris à Valentigney avec un plan social limité. Les derniers soubresauts de Selni à Nevers. Le menuisier Vitale investit 1,5 million d’€ à Rixheim. L’UIMM Lorraine s’engage avec sept jeunes en service militaire volontaire. Les Bourguignons Jean Perrot et Cleia mutualisent leur savoir-faire. Matpac choisit la vente en ligne pour son matelas biface. Nomination : Frédéric Zielinski rejoint le Dijonnais Savoye.
- Peugeot Japy repris à Valentigny avec un plan social limité.

En redressement judiciaire, le sous-traitant automobile Peugeot Japy à Valentigney, dans le Pays de Montbéliard (Doubs), sera repris par l'industriel français Farinia qui conservera 290 emplois sur 318.
Le tribunal de commerce de Grenoble (Isère), siège social de l'entreprise, a validé le plan de reprise par Farinia avec prise d'effet au 10 avril prochain. Ce groupe de forge et fonderie de 1.200 salariés et 250 millions d'€ de chiffre d'affaires, est un fournisseur de Peugeot Japy qui fabrique des pièces de boîtes de vitesse principalement pour PSA et General Motors.
Peugeot Japy avait été placé en procédure de sauvegarde en août 2017, puis en redressement judiciaire en février 2018, suite aux difficultés de sa maison-mère (depuis 2011), Maike Automotive qui a été demantelée depuis.
La reprise entraîne la suppression de 28 emplois permanents, dont 21 départs volontaires. Les syndicats reconnaissent une casse sociale limitée, d'autant que le premier projet portait sur 58 suppressions de postes, mais ils l'estiment injustifiée au regard des bénéfices jusqu'à mi-2017, d'un chiffre d'affaires en hausse (à 80 millions d'€) et de carnets de commande pleins selon eux.
La priorité sera la réorganisation de l'entreprise pour « la faire redevenir concurrentielle », indique la direction de Farinia. M.N.
- Le fabricant de moteurs pour l’électroménager Selni mis en liquidation judiciaire.
C’est finalement la liquidation judiciaire qu’a décidé le tribunal de Nevers pour le fabricant le moteur de lave-linges Selni (Lire l’article de Traces Écrites News : Le fabricant de moteurs pour l’électroménager Selni en grave difficulté dans les Ardennes et dans la Nièvre) qui emploie 90 personnes à Nevers. Le fabricant de moteurs de lave-linge peut néanmoins poursuivre son activité durant trois mois. Une période pendant laquelle un administrateur judiciaire doit être nommé pour organiser la liquidation et rechercher un éventuel repreneur.
Les juges du tribunal n’ont pas estimé suffisamment pérennes les commandes annoncées par le PDG Jean-Pierre Vidal (Lire ici l’article de Traces Ecrites News).
Le sort de la société soeur, la Société Industrielle Ardennaise à Revin (Ardennes) sera tranché le 4 avril. Delta Dore est candidat à la reprise de la ligne de moteurs pour volets roulants et ses 24 employés. Les 150 autres sont suspendus à l’appel fait par la filiale française du groupe suédois, Electrolux Home Products France, à laquelle le redressement judiciaire a été étendu, jugeant le donneur d’ordre responsable des difficultés de l’entreprise. C.P.
- Vitale investit 1,5 million d’€ à Rixheim.

A l’occasion de l’inauguration de sa nouvelle chaîne de production entièrement automatisée, le fabricant de menuiseries aluminium et PVC Vitale, a ouvert au public les portes de son usine de Rixheim (Haut-Rhin) pendant une près d’une semaine, jusqu’à hier.
L’investissement de 1,5 million d’€ rend la production de menuiseries en aluminium plus fluide, de la découpe des profilés jusqu’à la palettisation des fenêtres pour la pose sur chantier. « Sur notre précédente chaîne de fabrication, il y avait un important facteur de pénibilité des postes. Avec ce nouveau processus de fabrication, nous pouvons alléger le compte pénibilité de l’entreprise grâce à une coupe entièrement automatisée et à la diminution des transports manuels de charges lourdes », précise Cesar Vitale.
Le dirigeant attend une meilleure productivité et vise une croissance à l'horizon 2020, de 30% de son chiffre d’affaires de 12 millions d’€ en 2017. Il est également prévu la création de 10 emplois : commerciaux, ingénieurs et opérateurs de fabrication. Chaque année, 19.200 fenêtres sont produites dans l'usine de Rixheim de 3.500 m2 dédiée à l'aluminium, et sur le site voisin de 3.000 m2 qui fabrique, lui, des menuiseries PVC. C.P.
- L’UIMM Lorraine s’engage avec sept jeunes en service militaire volontaire.

Le Service militaire volontaire (SMV) a été lancé au niveau national en septembre 2015, après les attentats de Charlie Hebdo. Son ambition ? Favoriser l’insertion professionnelle et sociale des jeunes de 18 à 25 ans en décrochage scolaire.
L’Union des industries et métiers de la métallurgie de Lorraine (UIMM Lorraine) a décidé d’emboiter le pas à cette expérimentation. Le 13 mars, l’organisation professionnelle a signé un contrat de partenariat avec le 1er régiment du Service militaire volontaire de Montigny-lès-Metz (Moselle).
Sept premiers jeunes sélectionnés ont d’ores et déjà démarré leur parcours. Les volontaires ont débuté par un mois de préparation militaire destiné à renouer avec la discipline et le “vivre ensemble”. Ils ont ensuite suivi 4 mois de formation complémentaire (remise à niveau scolaire, premiers secours, instruction à la conduite). L'ultime étape a démarré courant mars, une formation professionnelle en soudage de 399 heures dont trois semaines en entreprises. P.B.
- Jean-Perrot et Cleia mutualisent leur savoir-faire.

Les deux entreprises s’adossent l’une à l’autre pour proposer des solutions de transformation 4.0 des métaux en feuilles sous une marque commune : Jean Perrot Robotics by Cleia. La première, du groupe Pinette installée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), fabrique des équipements notamment de pliage. La seconde, basée à Nolay (Côte-d’Or) est l’un des acteurs mondiaux pour les équipements de matériaux de construction en terre cuite. Ensemble, elles ont déjà imaginé un cobot - robot non-autonome affecté à la manipulation d'objets en collaboration avec un opérateur humain - sur une presse plieuse.
Une réponse idéale pour les petites séries qui requièrent à chaque changement un certain nombre de manipulations. Demain, ce sera d’autres types de robotisation, traditionnels ou collaboratifs, rendant les équipements plus ergonomiques et productifs. D.H.
- Matpac choisit la vente en ligne pour son un matelas biface.
De prestataires de la literie, Valérie Matt et Christian Pividori en deviennent des acteurs. Après 20 ans d'agence de communication-marketing durant lesquels ils ont travaillé notamment pour l'ex-groupe Mobilier européen (Rapp), ils viennent de créer “Léon le bon matelas”, pour la commercialisation d'un matelas bivalent : ferme d'un côté, souple de l'autre. La caractéristique est unique en Europe selon eux.
Leur société, nommée Matpac et basée à Schiltigheim près de Strasbourg, en fait fabriquer les éléments dans le Grand Est, à savoir la mousse chez Carpenter à Huningue (Haut-Rhin) et la housse dans les Vosges.
« La connaissance de ce marché que nous avons accumulée a abouti à plusieurs conclusions : la multiplication des couches de matière différentes par les fabricants atteint une telle complexité qu'elle devient pénalisante, à rebours en tout cas de la recherche de simplicité et efficacité du client. Et le mode de distribution a besoin de se renouveler », témoignent les deux associés, également codirigeants de l'agence Agiil. D'où ce produit nouveau et le choix d'Internet comme canal exclusif de vente. Au prix moyen de 600 €, le matelas est livré en 48h dans une box, avec possibilité de le tester pendant 100 nuits.
Pourquoi Léon ? Le prénom exprime un « capital sympathie spontané » et évoquerait la « rondeur » sans doute propice à une petite sieste, exposent les deux experts en communication.
Sur ce marché du matelas « en croissance de 4 % par an avec la perspective de maintenir ce rythme jusqu'en 2020 au moins », Léon engrange ses premières commandes en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse. Et il compte aussi s'inviter chez les Allemands et les Autrichiens. M.N.
Nomination
- Frédéric Zielinski intègre Savoye.
Après 15 années passées chez Swisslog et une carrière entièrement consacrée à l’intralogistique, Frédéric Zielinski rejoint le Dijonnais Savoye (division du Groupe Legris Industries) au poste de directeur du développement des solutions France et International. Anciennement basé aux Émirats arabes unis en tant que responsable du développement, cet homme de 39 ans retrouve sa région Est natale.
Titulaire d’un MBA Management obtenu en 2012 à la Swiss Business School de Zürich, ingénieur diplômé de l’ENSISA (Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs Sud Alsace, ex-ESSAIM), il débute sa carrière chez Swisslog, qu’il intègre en tant qu’ingénieur, puis occupe successivement les postes de chef de projet, gestionnaire de business unit et responsable du développement pour la région Moyen-Orient. D.H.