Trois offres pour sauver le groupe textile alsacien Schmitt. La biotech dijonnaise Crossject signe un accord de licence en Australie et Nouvelle-Zélande. Le nouvel actionnaire de VT2i investit 22 millions d’€ pour développer son usine des Vosges. A Montbéliard, la rénovation de l’usine d’incinération confirmée en justice. Quatrium, la plateforme de test de produits industriels de l'Est, est prête à Mulhouse. Catsalyze, des enzymes lorraines dopées par la Satt Sayens.


• Trois offres pour sauver le groupe textile alsacien Schmitt

Les trois offres de reprise du groupe Pierre Schmitt qui se dessinaient au début de l’été ont été remises dans les temps, jusqu’à vendredi soir dernier 26 août, au cabinet Weil-Guyomard, administrateur judiciaire du fabricant textile alsacien en redressement depuis début juin. Deux d’entre elles se concentrent sur la société de tissus en velours Velcorex de Saint-Amarin (Haut-Rhin) : un fonds suisse de quatre personnes physiques propriétaire d’une partie des machines pour conserver 52 salariés sur 80, et une coopérative de salariés « regroupant une soixantaine de salariés pour une offre de 8 millions d’€ qui est financée », argumente Marie-Madeleine Maucourt, directrice de l’Union des Scop (sociétés coopératives de production) Grand Est.

La troisième candidature porte sur l’ensemble des sociétés du groupe : Velcorex, ainsi qu’Emanuel Lang à Hirsingue et Philéa à Soultz également dans le Haut-Rhin. Elle émane du fonds français BIG Invest. L’administrateur judiciaire, Me Claude-Maxime Weil, ne cache pas une certaine préférence pour ce dossier qui « serait l’idéal en conservant tous les emplois (150) et la logique de filière portée par Pierre Schmitt », commente-t-il. Mais elle doit encore boucler son volet financier, situé à 20 millions d’€ d’investissements à terme. L’audience d’examen est fixée au 13 septembre prochain à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Mulhouse. M.Noyer

 

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• La biotech dijonnaise Crossject signe un accord de licence en Australie et Nouvelle-Zélande

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Crossject pourra commercialiser en Océanie son médicament anti-épileptique Zeneo Midazolam. © Arnaud Morel


Courant juillet, la société pharmaceutique Crossject a annoncé la signature d'un accord de licence pour les marchés de l'Océanie concernant son traitement pour la crise d'épilepsie, Zeneo Midazolam. L’entreprise dijonnaise a contracté avec AFT Pharmaceuticals, société néo-zélandaise installée à Auckland, qui prend en charge les activités réglementaires, notamment l’autorisation de mise sur le marché et commerciales locales.

L’entreprise en cours d'installation dans sa nouvelle unité de production à Arc-lès-Gray (Haute-Saône) recevra de la part de son partenaire 790.000 dollars australiens (environ 480.000 €) de paiements de pré-commercialisation, tandis que 237.000 dollars australiens (145.000 € environ) seront versés après la signature de l'accord. Le montant restant porte sur des étapes de développement et d'approbation. Crossject développe un injecteur sans aiguille, destiné à administrer des produits médicamenteux dans les situations d’urgence, notamment pour lutter contre les crises d’épilepsie, quatrième trouble neurologique le plus répandu dans le monde. A.Morel

 

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• Le nouvel actionnaire de VT2i investit 22 millions d’€ pour développer son usine des Vosges

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Le sous-traitant automobile est spécialisé dans la fabrication de rotules pour bras de suspension. © VT2i


Le sous-traitant automobile VT2i à Ramonchamp (Vosges) va injecter 22 millions d’€ sur cinq ans dans des équipements industriels qui lui permettront d’aller au-delà de son cœur de métier, la fabrication de rotules de suspension. Son nouveau propriétaire depuis un an, l’Autrichien Raufoss Technology, a donné son feu vert au plan d’investissement. Celui-ci va permettre à la PME de 100 salariés d’assembler la totalité du bras de suspension, le sous-ensemble de liaison entre le châssis et la roue dont la rotule est un composant. Cinq nouveaux ensembles d’usinage et d’assemblage seront installés d’ici au printemps 2024 dans le cadre d’une première tranche de 10 millions d’€. « Plus VT2i a avancé dans le temps, plus nous avons observé nos marchés se consolider. Or nous n’avions ni la taille critique ni la présence internationale pour saisir les opportunités liées à cette évolution », analyse Xavier Grandjean, président de la société vosgienne.

Le rapprochement avec le groupe autrichien de 800 salariés (chiffre d’affaires de 300 millions d’€) a eu pour premier effet de faire gagner à VT2i des marchés auprès des constructeurs Jaguar Land Rover, Mercedes et Volvo. Dans ce contexte, le fournisseur automobile prévoit de recruter 40 salariés sur cinq ans à Ramonchamp et il anticipe l’évolution de son chiffre d’affaires de 21 millions d’€ en 2022 à 70 millions d’€ à l’horizon 2026. P. Bohlinger

 

A Montbéliard, la rénovation de l’usine d’incinération confirmée en justice

La nouvelle concession de l’usine d’incinération des déchets ménagers de Montbéliard (Doubs) induisant sa rénovation ne comporte pas d’irrégularités : ainsi en a jugé le tribunal administratif de Besançon, fin juillet. Il a rejeté la requête en annulation du préfet du Doubs dans son jugement de fond, qui confirme sa position exprimée en référé en fin d’année dernière. Le litige portait principalement sur la négociation préalable à l’attribution entre Pays de Montbéliard Agglomération et Valest filiale de Veolia (seul répondant finalement) et sur les modifications qui en ont résulté de la concession, dont la hausse de 22 % de son coût sur sa durée totale de 17 ans et demi, soit un montant de 106,9 millions d’€. La régularité des procédures a été respectée selon le tribunal, tandis que l’augmentation « n’a pas pour effet de remettre en cause l’économie générale de la convention. » La rénovation pour 22 millions d’€ du four de la ligne traitant 26 000 tonnes/an (sur un total de 47.000) est prévue l’an prochain. M.Noyer


• Quatrium, la plateforme de test de produits industriels de l'Est, est prête à Mulhouse

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La plateforme est ouverte aux tests de produits des industriels du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté. © Cetim Grand Est


La « plateforme d’accélération » Quatrium Grand Est a été inaugurée en juillet à Mulhouse (Haut-Rhin), dans le bâtiment KM0 de rencontre de l’industrie et du numérique dans le quartier de la Fonderie. Pilotée par le centre technologique des matériaux Cetim, elle occupe un peu moins de 1.000 m2 pour la réalisation de contrôles en temps réel, des tests de durabilité de produits sur l’ensemble de leur cycle de vie et des prestations de recyclage. Elle s’adresse aux industriels du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté désireux de valider les caractéristiques et les performances de leurs nouveaux produits ou de bénéficier des équipements démonstrateurs installés sur site. M.Noyer 

 

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• Catsalyze, des enzymes lorraines dopées par la Satt Sayens

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Les représentants de Catsalyze, de Sayens, de l'université de Lorraine et du CNRS réunis autour de Catherine Guillemin la présidente de la Satt (2ème à gauche au premier plan). © Sayens


La Société d’accélération du transfert de technologies (Satt) Sayens a annoncé en juillet son entrée au capital de Catsalyze, une start-up en Lorraine qui travaille au développement d’enzymes industrielles de nouvelle génération. Comptant cinq personnes (dont trois chercheurs en collaboration scientifique), elle a été créée en janvier 2023 à Nancy pour exploiter une technologie brevetée d’amélioration de l’efficacité des enzymes, ces agents biologiques qui accélèrent la synthèse, la modification ou la dégradation de molécules. Les applications visées concernent notamment la synthèse de biocarburants, le recyclage des plastiques ou encore la pharmacologie. M.Noyer

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