Entre Wieneberger et Terreal, un grand mariage se prépare dans les tuiles et briques. L’ex-président du Grand Est Jean Rottner en reconversion controversée dans l'immobilier privé, chez Réalités. Galactea Nevinox en liquidation dans la Nièvre. Le choix du Pays de Montbéliard pour son usine d’incinération confirmé en justice. La coopérative de fibre optique Scopelec est reprise.
• Entre Wieneberger et Terreal, un grand mariage se prépare dans les tuiles et briques
Le groupe autrichien de tuiles et briques Wienerberger vise le rachat au cours de cette année du Français Terreal, dans le but de constituer le leader européen de la toiture en pente. Le concurrent en passe d’être acquis possède un site majeur de production d’environ 200 salariés dans la tuile en terre cuite à Chagny (Saône-et-Loire), tandis que Wienerberger est très présent lui aussi dans l’Est. Il compte deux usines de briques à Achenheim près de Strasbourg, par ailleurs son siège France, et Betschdorf (Bas-Rhin), ainsi que trois unités de tuiles à Seltz (Bas-Rhin) Pontigny (Yonne) pour les bâtiments anciens et monuments historiques et Lantenne-Vertière (Doubs), également centre de recherche-développement. L’opération concerne un périmètre de 3.000 salariés et 740 millions d’€ de chiffre d’affaires, soit les activités de Terreal en France, Espagne, Italie, aux États-Unis et celles en Allemagne et au Benelux de sa filiale Creaton. Sa concrétisation est soumise à l’approbation du CSE de Terreal et des autorités de la concurrence.
• L’ex-président du Grand Est Jean Rottner en reconversion controversée dans l'immobilier privé, chez Réalités

Le président démissionnaire de la région Grand Est Jean Rottner n’aura pas mis longtemps à changer de vie. Le 30 décembre, jour effectif de son départ, le groupe immobilier Réalités a annoncé sa nomination comme directeur régional. Cette société d’aménagement s’implante par la même occasion dans le Grand Est dans le cadre d’un objectif de forte croissance de son chiffre d’affaires à 800 millions d’€ en 2025 contre un peu moins de 300 millions d’€ en 2021. Outre les motifs familiaux invoqués par Jean Rottner dans son annonce de retrait le 20 décembre, le désormais ex-élu avait préparé sa reconversion depuis plusieurs semaines, ce qui suscite entre réserves et franches critiques de « pantouflage » au sein des milieux politiques régionaux. La nomination a été soumise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, qui a émis un avis favorable avec réserve, celle-ci consistant à interdire à l’ancien président de région d’entrer en contact professionnel avec ses ex-collègues élus et avec les agents de la collectivité et de ses satellites. Le nouveau président du Grand Est doit être élu le 13 janvier prochain, le champenois Franck Leroy (Horizons) qui assure l’intérim part archi-favori.
Fabricant de cuves pour les laiteries, Galactea Nevinox a été placé en liquidation judiciaire peu avant Noël par le tribunal de commerce de Saint-Etienne (Loire) dont relève le siège de l’entreprise. Celle-ci compte son principal site et la majeure partie de son effectif de 70 personnes à Nevers (Nièvre). Elle avait prospéré dans les tanks réfrigérés pour les laiteries jusqu’à compter le double de salariés en 2019, avant la crise sanitaire qui l’a mise en difficulté.
• Le choix du Pays de Montbéliard pour son usine d’incinération confirmé en justice

Le tribunal administratif de Besançon a rejeté la requête du préfet du Doubs de contestation du contrat de délégation de service public des déchets ménagers entre Pays de Montbéliard Agglomération et le groupe Véolia. Il indique n’avoir pas trouvé de motif de nature à faire naître un doute sur la régularité de la procédure d’attribution, comme l’avait installé un rapport de la chambre régionale des comptes. L’enjeu consiste, pour la communauté d’agglomération, à valider son choix de rénovation du four de l’usine d’incinération pour 25 millions d’€ par l’actuel exploitant, plutôt que le transfert des 25.000 tonnes annuelles d'ordures ménagères vers l’usine du syndicat de traitement Sertrid de Bourogne qui tourne en sous-capacité dans le Territoire de Belfort. L’option a été votée en juillet dernier, pour des travaux courant 2024. Un jugement sur le fond doit cependant être encore prononcé dans le courant de cette année, celui de fin 2022 a porté sur une demande de référé-suspension.
• La coopérative de fibre optique Scopelec est reprise
La décision était attendue en particulier en Bourgogne-Franche-Comté compte tenu des diverses implantations dans la région de Scopelec : l’entreprise de pose de fibre optique en redressement judiciaire est reprise par le groupe français Circet, a tranché le tribunal de commerce de Lyon dans les derniers jours de 2022. Le nouveau propriétaire va conserver un peu moins de la moitié des effectifs, soit 1.049 salariés sur un total de 2.300 qui comprend, pour l'heure, environ 350 collaborateurs sur cinq sites en Bourgogne-Franche-Comté : Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or), Torcy (Saône-et-Loire), Nevers (Nièvre), Appoigny (Yonne) et Toulouse-le-Château (Jura). Ce total régional sera amené à baisser. Scopelec, qui était une société coopérative, a subi la perte de l’essentiel de son marché auprès d’Orange en 2021.