ECO)BREF. O'Sitoit va implanter une usine de panneaux isolants en Côte-d'Or. Interval va investir 12 millions d’€ en Haute-Saône. Defymed, Biotech d'avenir Grand Est. Cleia remporte un contrat de 17,5 millions d'€ au Kazakhstan. 320 emplois menacés chez Alstom Belfort ? 72 "usines du futur" en Champagne-Ardenne. Dijon Céréales entre au capital de Centre Bio. Besançon parie toujours sur le luxe. De nouveaux financements pour le très haut débit en Haute-Saône.

 

O'Sitoit va implanter une usine de panneaux isolants en Côte-d'Or.

 

ositoit
La cité du bâtiment responsable qu'O'Sitoit implante à Aiserey (Côte-d'Or), en attendant une usine d'assemblage de panneaux de façades dans la commune voisine de Brazey-en-Plaine. ©O'Sitoit.

 

A peine deux ans après son installation en Côte-d'Or, le savoyard O'Sitoit peaufine le projet d'implantation d'une usine d'assemblage de panneaux isolants conçus par Techniwood (Rumilly, Haute-Savoie), sur la friche industrielle de Brazey-en-Plaine, dans le même département. Baptisé Panobloc®, ce système constructif breveté associe un treillis de lames de bois et de bandes d'isolant pour former un panneau de façade prêt à poser et équipé des menuiseries. Le projet d'Ositoit ajoute à la façade préfabriquée les réseaux électriques, aéroliques et hydrauliques.

Bruce Febvret, gérant d'O'Sitoit (1,5 million d'€ de chiffre d'affaires, 14 salariés) l'a annoncé la semaine dernière à Dijon, au forum du cluster GA2B. En attendant d'apporter davantage de précisions en février ou mars 2015, le chef d'entreprise se concentre sur un autre projet, celui de la "cité du bâtiment responsable". Sur son site d'Aiserey, il édifie un show-room de 170 m2. Copié-collé de ce qu'il a réalisé en Haute-Savoie, ce lieu présente à la fois au grand public et aux professionnels (maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre), toutes les solutions techniques pouvant parvenir à l'énergie positive.

 

silo
Photo empruntée au site Internet d'Interval.

- Interval conduit un projet de 12 millions d’€ dans l’agglomération de Vesoul (Haute-Saône).

La coopérative agricole franc-comtoise, qui rayonne sur le Jura, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort avec un siège social à Arc-lès-Gray, souhaite construire 81 841 m3 de silos sur un ancien site logistique de Naviland en zone industrielle de Vaivre-et-Montoille, dans l’agglomération de Vesoul. « C’est une belle opportunité de reconversion d’un terrain d’un peu plus de 5 hectares pour notre commune de 2 500 habitants en plein développement », se félicite Pierre Lortet, le maire.

L’investissement s’élève à 12 millions d’€ et comprendra un silo plat de 75 194 m3, une tour de manutention à cellules verticales de 6 647 m3, des équipements de nettoyage et des cuves.

Ce projet, qui a fait l’objet d’une consultation publique au titre des installations classées pour la protection de l’environnement et obtenu un permis de construire, n’attend plus maintenant que la décision finale de la préfecture. Il devrait générer une dizaine d’emplois et possède comme autre atout d’être raccordé à la ligne SNCF 4 (Paris-Mulhouse, via Vesoul et Belfort) pour réduire le trafic de poids lourds.

Interrogée, Interval n’a pas souhaité répondre à nos questions. Cette coopérative qui fédère 4 641 adhérents, collecte environ 460 000 t. de céréales et autres cultures et exploite 60 sites. Elle réalise 215 millions d’€ de chiffre d’affaires (271 millions consolidés au niveau du groupe) et emploie 219 personnes (440 au niveau du groupe).

 

banniere_vigilec-sec

 

- Defymed, Biotech d'avenir Grand Est.

Spin-off du Centre européen d’étude du Diabète (CeeD), Defymed est lauréate du Prix Deloitte In Extenso Technology Fast 50 pour son travail sur un pancréas bio-artificiel destiné aux personnes atteintes du diabète de type 1. Cette alternative à la greffe remplace les îlots pancréatiques détruits chez les patients, et permet de produire l’insuline qui leur manque pour réguler leur glycémie

Présidée par le Dr. Séverine Sigrist, actuelle responsable du laboratoire de recherche du Centre européen d’étude du Diabète, la société alsacienne recherche 2 millions d’euros afin de préparer son essai clinique européen. A l’automne 2013, elle avait déjà concrétisé une première levée de fonds de 1,2 million d'€.

 

- Cleia remporte un contrat de 17,5 millions d'€ au Kazakhstan.

 

cleia 

 

Le constructeur bourguignon d'usines de fabrication de matériaux de construction en tuiles et briques, va réaliser une briqueterie d'une capacité de 40 millions de briques de parement et de blocs isolant au Kazakhstan, à Koustanaï (au Nord-Ouest d’Astana).

Cleia (20 millions d’€ de chiffre d’affaires, 100 salariés), basée à Nolay (Côte-d'Or), prend par ailleurs une participation au capital de la nouvelle briqueterie comme « gage de réussite et de qualité » pour la réalisation d'un projet de cette envergure.

Philippe Penillard, président de Cleia a signé ce contrat de 17,5 millions d'€ pendant le voyage officiel au Kazakhstan du président de la République, François Hollande, et en présence du président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïevv. Dans un communiqué, l'entreprise remercie la région Bourgogne pour son soutien sans faille à son développement.

 

- 320 emplois menacés chez Alstom Belfort ?

La nouvelle a mis en émoi le nord Franche-Comté, bien que rien ne confirme la menace réelle d'un plan social de 230 personnes (sur un effectif de 600 salariés) chez Alstom Transport. Selon les syndicats, il pourrait être officialisé « début janvier à l'occasion du prochain comité de groupe européen ». Faute de commandes de locomotives, il concernerait à la fois la production et l'ingénierie du site de Belfort.

L'agence Reuters relate également la préoccupation des syndicats pour l'avenir du site de Reichshoffen, en Alsace.

Dans un communiqué, le député-maire de Belfort, Damien Meslot (UMP) demande au gouvernement « de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les commandes aboutissent et ainsi pérenniser l'activité du secteur ferroviaire».

 

- 72 usines du futur en Champagne-Ardenne.

Soixante-douze entreprises de Champagne-Ardenne vont bénéficier d’une aide à l’investissement dans le cadre du plan Usine du futur, initié par le gouvernement en 2013, pour renforcer la compétitivité de l’industrie française. Ces 72 entreprises se partageront 4,6 millions d’€ de subventions votés par le conseil régional en novembre dernier, pour un montant total d’investissement de 38 millions d'€. Parmi elles, on dénombre 18 entreprises auboises et 6 haut-marnaises. Certaines vont investir plus de 1 million d’€.

C’est le cas de 3A à Nogent (pièces en alliage de titane en fabrication rapide, 1,29 million d'€), de la SAMR à Pont-Sainte-Marie (métallurgie, 1,15 million d'€), de CSA à Maizières-la-Grande-Paroisse (carrosserie, 1,26 million d'€) et de la scierie NT Bois à Aix-en-Othe (2,1 million d'€). Le conseil régional de Champagne-Ardenne a programmé un second appel à projets au 1er semestre 2015.

 

dijoncereales- Avant son assemblée générale du 12 décembre, Dijon Céréales annonce son entrée au capital de Centre Bio.

Les coopératives céréalières Dijon Céréales, Cavap et Axéréal entrent au capital de Centre Bio, société commerciale de produits bio qui vendra l'intégralité de la collecte des trois partenaires, soit plus de 30 000 tonnes de céréales bio.

Dijon Céréales fédère 90 producteurs bio qui produisent 5 000 t. de cultures bio. En 2013, un stockage spécialisé de 3 000 t. a été ouvert sur le site du moulin Decollogne à Aiserey (Côte-d'Or) pour fédérer la collecte locale ainsi qu'une plateforme d’expérimentation de culture sans intrants pilotée par Artémis.

 

- Filière luxe : la CCI du Doubs et le Grand Besançon renouvellent leur partenariat.

Après avoir mené ensemble le projet Secto qui a notamment permis d’attirer l’atelier de lunetterie de Cartier (40 emplois au démarrage), la CCI du Doubs et le Grand Besançon ont décidé de poursuivre leur collaboration et ont signé hier 8 décembre une convention de partenariat pour le projet triennal Proluxury.

La CCI du Doubs assure la maîtrise d’ouvrage de ce programme qui a reçu le soutien de la fédération de l’horlogerie et « sera au carrefour des entreprises, de la recherche et de la formation », assure Dominique Roy, président.

Cette signature était l’occasion d’un point sur la filière : le luxe représente 5000 emplois sur le territoire du Grand Besançon, dont 4200 emplois directs.La stratégie des deux partenaires aurait permis le maintien de 700 emplois et la création de 100 nouveaux ces trois dernières années.

Une dizaine de dossiers d'implantations seraient en cours dans la filière : nouveaux arrivants comme entreprises locales ayant besoin de s'agrandir. Mais ils sont encore confidentiels, a précisé Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de l'agglomération.

 

hautdebit
Travaux d'enfouissement de la fibre optique, réalisés en début d'année en Haute-Saône par l'entreprise locale STPI. ©STPI.

- De nouveaux financements pour le très haut débit en Haute-Saône.

 

La Caisse des dépôts et consignations accorde un prêt sur fonds d’épargne de 13,8 millons d'€ pour financer la première tranche des travaux de déploiement du réseau numérique à très haut débit en Haute-Saône.

Alloué au syndicat mixte Haute-Saône Numérique, constructeur de l'infrastructure, dans le cadre du plan France Très Haut Débit, ce prêt vient en complément du soutien financier de 21,71 millions d'€ du Programme d’Investissements d’Avenir via le Fonds pour la Société Numérique (FSN), géré par la Caisse des Dépôts pour le compte de l’Etat.

Entamée en 2014, la 1ère tranche prévoit d'ici 2020, la pose de 1 320 km de fibre optique afin de relier les différents sous-répartiteurs du département et d’apporter directement la fibre à 230 sites prioritaires (administrations, établissements d’enseignement, pôles de santé, entreprises majeures...).

D'un investissement total de 104 millions d'€, le projet reçoit également le soutien de la région Franche-Comté à hauteur de 11 millions.

 

1 commentaire(s) pour cet article
  1. Jerome Ddit :

    «Si j’étais président, je crierais "halte à la «démagocratie»" et "vive une Assemblée Nationale indépendante" ! La démagogie a transformé la démocratie. Nous sommes aujourd'hui en «démagocratie» où les médias et le court terme priment sur l'essentiel, nos élus n'ayant d'autre choix que de privilégier la communication et la petite phrase, au fond des problèmes, souvent incompréhensibles pour le commun des mortels. Et qu'en est-il de la profession de nos élus à l'Assemblée ? Une moitié de fonctionnaires ou assimilés, un quart de professions libérales, l'âge moyen est de 58,5 ans, l'ancienneté moyenne est supérieure à 20 ans... Est-ce représentatif de l'économie ? De la production ? De l'industrie ? J'instituerais une chambre - représentant 20, 30, 40 % de l'Assemblée Nationale ? - qui ne soit plus élue et donc soumise au dictat de la communication et du court terme, mais désignée, voire tirée au sort parmi un collège de volontaires constitué sur des critères socioprofessionnels et de compétences. Peut-être alors ne serions-nous plus gouvernés par tant de professionnels de la politique, soumis aux contraintes électorales et trop souvent éloignés de l'économie et de la production. Philippe Penillard http://www.tracesecritesnews.fr/actualite/si-j%E2%80%99etais-president%E2%80%A6-philippe-penillard-de-cleia-16613

Commentez !

Combien font "8 plus 2" ?